Reconnaître les animaux emblématiques du Canada
L’orignal, le caribou et le wapiti : trois cervidés, trois silhouettes
Ces trois grands herbivores sont emblématiques du Canada et fascinent souvent les voyageurs. On vous dira sans doute que vous partez “au pays du caribou”, à juste titre, mais ce serait oublier l’orignal et le wapiti, deux autres stars de la faune canadienne.
Le caribou (qui garde le même nom en anglais) est proche du renne européen. Il vit principalement dans les forêts et toundras de l’est et du nord du pays, et migre souvent en groupes de plusieurs dizaines d’individus. Il se distingue par ses bois élancés et ramifiés, que portent aussi bien les mâles que les femelles. Un adulte peut peser jusqu’à 200 kg.
L’orignal (appelé moose en anglais américain et élan en Europe) est le plus grand cervidé du monde. Solitaire, il possède une silhouette facilement reconnaissable, avec son dos légèrement bossu et ses bois larges et plats qu’il perd chaque automne. Les mâles peuvent atteindre 2,3 mètres au garrot et jusqu’à environ 600–700 kg ! On le croise souvent en Colombie-Britannique, au Québec, au Nouveau-Brunswick ou dans les régions boisées du nord de l’Ontario.
Le wapiti (ou elk en anglais américain) est plus grand que le caribou, mais plus fin que l’orignal. Ses bois sont très hauts et pointus. Il vit surtout dans l’ouest du Canada, notamment dans les Rocheuses et les Prairies, où il se déplace en groupe. Il en existe plusieurs sous-espèces, dont le wapiti des montagnes Rocheuses et le wapiti de l’est.
En résumé :
- Caribou → taille moyenne, vit en groupe, bois fins et ramifiés.
- Orignal → immense, bossu, bois plats et larges.
- Wapiti → élancé, bois hauts et pointus.
Marmotte ou spermophile : une question de proportions

Spermophile à gauche, Marmotte à droite
Difficile de s’y retrouver entre ces deux petits rongeurs des montagnes canadiennes ! Le spermophile appartient à la famille des écureuils, tandis que la marmotte est… une marmotte, tout simplement.
Leur différence la plus évidente ? La taille. La marmotte nord-américaine pèse entre 2 et 7 kg et possède une allure trapue, une tête large et un comportement plutôt calme. Le spermophile, lui, est plus petit et plus vif, avec une queue moins fournie. On le repère souvent dressé sur ses pattes arrière à la moindre alerte. Certaines espèces, comme le spermophile arctique du Yukon, peuvent toutefois atteindre une taille impressionnante.
En bref : la marmotte creuse des terriers profonds et siffle fort, le spermophile file à toute allure dès qu’il sent le danger.
Différencier le grizzli de l’ours noir

Le grizzli à gauche, l’ours noir à droite
Ces deux géants emblématiques du Canada peuvent parfois se ressembler de loin, mais quelques détails permettent de les distinguer.
Le grizzli est plus massif, avec une bosse prononcée au-dessus des épaules, due à ses puissants muscles dorsaux. Son museau est long et légèrement concave, et ses griffes sont longues et visibles, adaptées pour creuser. Son pelage varie du brun au blond doré, souvent “grizzlé” (d’où son nom).
L’ours noir, plus petit, n’a pas de bosse dorsale et son museau est plus court. Son pelage n’est pas toujours noir : il peut aussi être brun ou cannelle. C’est l’ours le plus répandu au Canada, présent dans presque toutes les provinces.
Retenez : le grizzli a une bosse et un profil “en creux”, l’ours noir a un dos lisse et un museau droit. Pour plus de détails, consultez le
guide officiel de Parcs Canada.
Différencier le coyote du loup

Le coyote à gauche, le loup à droite
Le coyote et le loup appartiennent à la même famille, mais leur allure diffère nettement.
Le coyote est plus petit et plus fin, avec des pattes longues, un museau étroit et une queue fine souvent tenue basse. Il donne l’impression d’être amaigri, même lorsqu’il est en bonne santé. Agile et rapide, il s’adapte facilement à la vie près des villes, notamment dans les Prairies et autour de Toronto ou Calgary.
Le loup, au contraire, est plus trapu, avec un cou épais, des pattes puissantes et un pelage plus dense. Le loup gris est le plus courant au Canada, tandis que le loup arctique, tout blanc, vit dans les zones les plus reculées du Nord.
En résumé : le coyote est élancé et opportuniste, le loup est massif et sauvage.
(76) Commentaires
Je me rends une fois par an en Colombie-Britannique (sauf en 2020, bien sûr) et je croise à chaque fois des ours noirs (ou baribals) en forêt (je sais même où les trouver dans « mes » zones habituelles).
C’est une des régions où ils sont le plus nombreux : quelque 175.000 individus. C’est dire que les chances d’en croiser un est important lors de vos balades.
Cependant, il y a très peu de risque de se faire agresser par eux : ils préfèrent en général mettre de la distance. J’en ai même filmé plusieurs fois à courte distance sans qu’ils montrent une quelconque agressivité.
Selon le NABC, il n’y a eu que 60 ou 61 attaques mortelles dans toute l’Amérique du Nord au 20e siècle alors que la population d’ours noirs est estimée entre 750.000 et 1 million d’individus.
Je vous conseille d’aller voir le site du North American Bear Center (NABC) (https://bear.org/) pour en savoir plus sur les ours nordaméricains.
Un ours noir n’est pas un grizzli ni un ours blanc !
Il y a des bisons en saskatchewan et même des antilopes dans le sud de la province !
Pour avoir vu un ours de très près au Parc de la Gatineau, je peux dire que lui parler calmement marche très bien. Il m’a regardé deux minutes, a tourné la tête et s’est en allé doucement vers une autre direction. Le mieux, c’est de se concentrer sur ce qu’on dit : « Hé mon gros, qu’est-ce que tu fais là ? Tu m’as surpris ! J’espère que je ne te fais pas peur… » Verbaliser ses émotions, ça permet d’éviter les réactions de panique. Paniquer, c’est finir en casse-croûte 🙂
Dans les eaux profondes il y a les orques aussi je ne crois pas l’avoir vu.
Merci pour le dossier!
Tu n’en parles pas et j’ai pas vraiment envie d’en voir, mais y-a-t-il beaucoup de tiques dans les forêts canadiennes? Je demande parce que là où j’habite en France elles pullulent et je connais plusieurs personnes qui ont la maladie de Lyme (une saloperie).
Désolée pour la réponse très tardive !
Je ne me suis jamais fait piquer, mais je suppose qu’il y en a comme dans toutes les forêts ou il y a des herbes hautes… (j’ai quand même chopé la maladie de Lyme, heureusement traitée à temps pour pouvoir m’en débarrasser, mais c’est pas marrant, donc je fais gaffe maintenant !)
https://www.phac-aspc.gc.ca/id-mi/lyme-fs-fra.php
C’est toujours moins qu’en Meuse donc. J’en récupère régulièrement une vingtaine par ballade.
C’est super que tu est pu enrayé la maladie au début! Sais-tu comment tu l’as attrapé si tu ne t’es pas fait piquer? Je croyais qu’elle se transmettais seulement par les tiques.
Je n’ai effectivement jamais remarqué de tique sur moi, et après inspection (après avoir détecté la maladie), je n’avais rien, même pas de traces de piqure ! La théorie la plus plausible serait donc que c’était une jeune tique qui m’a piqué : les jeunes tiques n’ont pas encore assez de force pour rester accrocher…
Je précise « je me suis jamais fait piquer au Canada », c’est vrai que ça portait à confusion 😀 Mais du coup, oui, j’ai du me faire piquer en France vu que j’ai chopé Lyme 🙁
C’est que ça peu mettre du temps à se déclarer.
Merci pour les infos!
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