17Deckhand sur un catamaran : Célia (2018)


deck hand

Salut ! Peux-tu te présenter en quelques lignes ?

Je m’appelle Célia, j’ai 24 ans et je viens de Bordeaux. Après mon Bac techno, j’ai suivi une formation de soigneur animalier, dans le Lot, à Gramat. Avant de partir pour la Nouvelle-Zélande, j’ai travaillé comme soigneur en France, pendant 2 ans et demi, dans un parc animalier.

Il faut savoir qu’en France, il y a peu de places comparé au nombre de candidats soigneurs animaliers. En mai 2014, je suis partie en PVT au Canada, plus précisément en Colombie-Britannique et au Yukon, pour pouvoir passer du temps avec les orques, dont je suis passionnée depuis toute petite. J’y ai passé une super année, qui a confirmé mon amour pour le Canada et pour les orques. J’aurais souhaité y rester grâce au Nominee Program mais mon employeur n’a malheureusement pas été jusqu’au bout de la démarche.

Pourquoi cette envie de t’envoler pour la Nouvelle-Zélande ?

En novembre 2015, mon copain et moi avons fait la demande de Visa Vacances Travail pour la Nouvelle-Zélande. J’ai toujours voulu y aller pour voir des orques, et le contexte professionnel et personnel a fait que le moment était venu de faire sauter le pas. Je venais de me mettre en couple et mon copain a décidé de me suivre.

Nous sommes arrivés le 2 décembre à Auckland, on y est restés quelques jours, le temps d’acheter un van. Ensuite, nous sommes partis en van vers le nord de l’Île du Nord. J’ai commencé à travailler à Paihia, dans le Northland (plus précisément dans la Bay of Islands), vers mi-décembre, en tant que « deck hand » sur le catamaran « le Carino », qui organise des « sailing and dolphin cruises » dans la Bay of Islands.

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Comment as-tu trouvé ce travail ?

Avant de partir, j’avais envoyé des CV et des lettres de motivation à plusieurs entreprises de whale watching et de dolphins cruises, sachant qu’il n’y en a pas tant que ça en Nouvelle-Zélande. Aucune ne m’a répondu.

Ce n’est qu’une fois arrivée sur place que j’ai reçu un e-mail d’une entreprise de Paihia, me demandant si j’étais toujours à la recherche d’un travail. Une semaine plus tard, je rencontrais Vanessa, la Capitaine du bateau, à Paihia, sur un banc public, pour discuter des tâches qu’elle souhaitait me confier et pour me donner des indications sur le déroulement de mon 1er jour.

Le lendemain, je faisais ma première journée d’essai sur le bateau, en tant que deck hand. J’ai eu une période d’essai d’une semaine. Au début, le poste était un temps partiel mais une de mes collègues a quitté son poste et du coup je suis passée à temps plein, un mois après avoir commencé.

Peux-tu nous décrire une journée de travail ?

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Ma journée commence à 8 h, en embarquant sur le zodiac (dingy, en anglais) avec toutes les affaires dont on aura besoin pour la journée (l’essence pour le bateau, le nécessaire pour le lunch, les boissons…), et on rejoint le catamaran qui est amarré à côté du port de Paihia.

En général, nous sommes 3 sur le bateau : Vanessa, la Capitaine, Scott, qui travaille sur le Carino depuis 11 ans, et moi. Parfois, le père de Vanessa rejoint l’équipage. On prépare le bateau, on le nettoie pour qu’il soit propre et sec à l’arrivée des clients, je vérifie que tout est en ordre et je prépare les questionnaires que les clients devront remplir en montant à bord.

A l’heure de l’embarquement, j’accueille les clients, je leur présente le bateau et je distribue les questionnaires. Ensuite, la Capitaine fait l’annonce de sécurité et je l’assiste en faisant la démonstration du gilet de sauvetage. Une fois le bateau en route, je m’occupe des clients en leur donnant des informations sur les dauphins, les îles, en m’assurant que tout le monde va bien et respecte les consignes de sécurité.

Notre activité dépend beaucoup de la présence ou non des dauphins et de leur comportement, car la baignade n’est pas toujours possible. Il faut savoir que tous les bateaux n’ont pas le permis permettant d’approcher les cétacés et qu’il y a beaucoup de lois à respecter. Par exemple, il n’est pas possible de s’approcher des dauphins à certaines heures de la journée (repas, temps de repos), il y a un nombre de bateaux limité autour d’eux, une durée maximale à respecter (une trentaine de minutes) et la baignade n’est pas autorisée s‘il y a des bébés…

Le D.O.C (Departement of Conservation) est très vigilant sur le respect de ces règles.
En plus de ces règles, la Capitaine observe aussi le comportement des dauphins afin de décider si la baignade est possible. Elle observe s’ils sont en train de se battre, de nager trop rapidement et ou s’ils ne semblent pas d’humeur à rester nager avec les gens. Comme on le dit souvent, « c’est à l’invitation des dauphins ».

Dauphin - Deck hand catamaran - Nouvelle_Zelande

Du coup, si la baignade est possible, je m’occupe de distribuer les palmes et les masques, de calmer l’excitation des gens, de leur expliquer les règles de sécurité (ne pas toucher les dauphins, ne pas sauter dans l’eau…) et le comportement à adopter pour que les dauphins trouvent un intérêt à rester nager avec eux. Lorsqu’ils sont dans l’eau, je vérifie que tous les clients vont bien, je leur indique où sont les dauphins pour les guider et les encourager à chanter et à siffler pour attirer les dauphins.

Dauphin surface - Deck hand catamaran - Nouvelle_Zelande

Dauphin plongee - Deck hand catamaran - Nouvelle_Zelande

Ensuite, pour le lunch, on se rend sur une île où les clients peuvent débarquer avec le dingy ou en nageant. Là, ils peuvent explorer l’île, faire du snorkelling… Pendant ce temps, nous préparons le lunch et nous prenons une demi-heure de pause. Lorsque les clients reviennent à bord, on les recompte, on range le matériel de plongée, puis on sert le lunch, préparé sur le barbecue, à bord du catamaran.

Pour le retour vers Paihia, on prend un chemin différent, afin de permettre aux clients de voir d’autres endroits. Si le temps le permet, on met les voiles et je mets les clients à contribution pour m’aider. Le retour est en général un moment plus calme, où les gens se relaxent au soleil sur le pont ou sur les trampolines à l’avant du bateau.

DCIM100GOPRO

J’en profite pour faire la vaisselle du lunch, et ensuite je discute avec les gens et je leur donne des informations sur les îles, les maisons de stars, la faune et la flore… et j’offre des chocolats !
Je prépare le bateau pour l’arrivée au port, j’aide les gens à débarquer et une fois tout le monde descendu, je nettoie le bateau.

Peux-tu nous parler de ton salaire et des avantages/inconvénients de ton travail ?

Je travaille environ 8 h par jour, de 8 h à 17 h, mais le rythme de travail dépend de la météo. Les sorties sont annulées si le temps est trop mauvais ou si les conditions en mer ne sont pas bonnes. En pleine saison, il m’est arrivé de ne travailler qu’un jour par semaine mais aussi de faire 7 jours d’affilée.

Je suis payée 120 $NZ par jour et je ne suis pas payée les jours où la météo ne nous permet pas de sortir (note de pvtistes : depuis ce récit, le salaire minimum néo-zélandais a augmenté). Il est rare que les clients me laissent des tips.

Heureusement, je ne fais pas ce travail pour le salaire, mais pour l’opportunité de travailler dans ce milieu et de travailler mon anglais. J’ai l’impression d’avoir progressé plus en quelques mois ici qu’en un an au Canada, du fait que je travaille au contact d’une clientèle principalement étrangère et avec des collègues kiwis, avec l’accent bien spécifique.

Ce que j’aime dans mon travail, c’est bien évidemment de pouvoir passer du temps avec les dauphins, dans leur environnement naturel, d’en apprendre plus sur eux, auprès de gens respectueux et passionnés par leur travail et les animaux que nous côtoyons. Grâce à ce travail, j’ai également eu la chance de réaliser deux rêves : celui de nager avec les dauphins et celui de voir des orques en Nouvelle-Zélande. Ce n’est pas rien !

Orque - Deck hand catamaran - Nouvelle_Zelande

Le cadre de mon travail est super agréable et je rencontre beaucoup de gens sympathiques. J’ai travaillé sur ma timidité puisque je dois être en permanence en compagnie de gens mais comme il s’agit de parler de ma passion, ça m’a rendu les choses plus faciles.

Le principal inconvénient de ce travail, c’est qu’à cause de la météo, je ne connais mon emploi du temps qu’à la dernière minute. Je ne sais qu’à 7 h du matin si je vais travailler ou non. Et puis après plusieurs jours sur le bateau, la fatigue se fait sentir, bien évidemment.

Quels conseils donnerais-tu aux futurs pvtistes qui veulent travailler dans le milieu animalier en Nouvelle-Zélande ?

N’attendez pas qu’une offre paraisse, mais envoyez des candidatures spontanées et appelez les entreprises, car il est rare qu’elles publient une offre.

Je pense que le fait d’avoir travaillé dans le milieu animalier en France m’a aidée à obtenir ce poste, même si le domaine était très éloigné, et que ma passion pour les cétacés a fait que j’ai obtenu ce poste et que j’ai pu le garder malgré mon manque d’expérience et mon niveau de anglais.

La Nouvelle-Zélande donne sa chance à tout le monde si on fait preuve de passion, de bonne volonté et d’enthousiasme. J’ai l’impression qu’ici, comme au Canada, les gens font plus facilement confiance. Le plus dur c’est de franchir le pas, de partir à l’étranger, d’envoyer son CV, de dépasser sa timidité et ses peurs, et de se donner la chance de réaliser son rêve.

Quels sont tes projets aujourd’hui ?

J’envisage de rester à Paihia encore quelques semaines, et ensuite nous partirons en road trip sur l’Île du Nord. On aimerait trouver un travail ou un wwoofing pour l’hiver, sur l’Île du Sud, toujours au contact des animaux, dans une ferme ou pourquoi pas travailler pour le D.O.C. A long terme, on aimerait essayer de partir vivre au Canada, avec un PVT si on a la chance d’en obtenir un tous les deux*.

*Note de pvtistes.net : le PVT Canada étant passé à 2 ans en 2015 (pour les Français), ceux qui ont obtenu un PVT Canada d’un an avant 2015, sont autorisés à demander un 2nd PVT Canada, d’une durée de 2 ans, s’ils n’ont bénéficié que d’un seul permis d’Expérience Internationale Canada. Pour en savoir plus sur la demande de PVT Canada…

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Pamela

Voyageuse belge depuis 2012, j'ai vécu aux USA et aux Bahamas avant de m'envoler vers la Nouvelle-Zélande où je vis depuis 2019. Je partage avec vous mes meilleurs tips NZ grâce à pvtistes.net et vous accompagne dans votre préparation au départ, avant de moi-même prendre à nouveau mon envol...

Belgian traveler since 2012. I have lived in the USA and the Bahamas and I have now been living in New Zealand since 2019. I share my best NZ tips with you and I help you prepare for your big adventure. I will soon be going on to my next one myself...

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(9) Commentaires

Souleymane I |

est ce qu’il y’a PVT entre NOUVELLE ZELANDE LE MALI

Pamela I |

Salut,

Malheureusement, il n’existe pas d’accord entre la Nouvelle-Zélande et le Mali en ce qui concerne le PVT. Tu peux retrouver les différents visas sur le site de l’immigration néo-zélandaise.

Belle journée,

Pamela

Oury I |

Bonjour Pamela.
Je suis en République de Guinée et j’aimerais tenter un Pvt pour la nouvelle zelande. Est ce possible ?

Pamela I |

Salut,

Malheureusement, le PVT Nouvelle-Zélande n’est pas disponible pour les citoyens de République de Guinée. Tu peux retrouver les visas disponibles sur le site de l’immigration.

Belle journée,

Pamela

Wandja7 I |

Suis en République démocratique du Congo comment je peux faire pour travailler comme pvt en Australie

Enola I |

Bonjour,

Malheureusement, l’Australie n’a pas d’accord avec le Congo pour le PVT. Mais tu peux regarder du côté des autres types de visas possibles https://pvtistes.net/dossiers/visas-tourisme-etudes-travailler-en-australie/

Giuseppe I |

Bonjour, il y aurait-il une ville la plus optimal pour trouver du travaille comme Perth en Australie, dans le secteur des fermes ( picking, packing, etc..).

Pamela I |

Salut Giuseppe,
Tu peux trouver ces types de jobs un peu partout en Nouvelle-Zélande. Les régions de Tauranga, Hawke’s Bay, et Nelson sont des régions plutôt abondantes (parmi tant d’autres).

Belle journée 🙂

Mahamadou I |

bonjour je souhaite m’installer en nouvelle Zélande