L’été dernier, Alex et sa copine Cécilia ont remporté notre concours Reporters pvtistes en Nouvelle-Zélande. En janvier, ils se sont envolés pour Auckland et pendant 12 mois, nous suivons leurs voyages, leurs découvertes et leurs expériences en tout genre. Voici leur quatrième récit !
Récit et vidéo #1 : Les premiers pas d’Alex et Cécilia en Nouvelle-Zélande
Récit et vidéo #2 : Voyage et HelpX dans les Malborough Sounds (Nouvelle-Zélande)
Récit et vidéo #3 : Petit zoom sur Golden Bay en Nouvelle-Zélande
Récit et vidéo #4 : Un road trip sur l’Île du Sud
Traire 800 vaches à 3 heures du matin en Nouvelle-Zélande en écoutant du métal ? C’est possible ! C’est ce que nous avons fait pendant un mois dans une ferme de Te Wae Wae, un des endroits les plus reculés de Nouvelle-Zélande, où il est possible d’observer les derniers rayons du coucher soleil que le pays voit chaque soir.
Soyons honnêtes : nous avons trouvé ce travail sur un coup de chance. Nous avons simplement écrit un e-mail à une des personnes pour qui nous avions fait du HelpX en disant que nous cherchions un travail rémunéré. Quelques minutes plus tard, une réponse : « Je connais une ferme cherchant du personnel, le travail et les horaires sont durs, il fait froid, on est constamment mouillés et il ne faut pas avoir peur de se salir les mains. ». Avec une telle description, nous ne pouvions qu’être sous le charme ! Nous avons donc répondu avec enthousiasme : « Oui, nous voulons en chier, nous peler les miches, être constamment mouillés et nous salir les mains ! ».
C’est donc par ce heureux hasard – ou karma ? – que nous nous sommes embarqués dans cette aventure, l’aventure d’un « Relief Milker » (« Trayeur » en Frenchouille). Pour info, sachant que nous n’avions aucune expérience dans le domaine, on nous a offert le « minimum wage » en Nouvelle-Zélande, c’est-à-dire 15,25 $ l’heure.
Une journée typique se décompose en trois parties :
- La traite du matin, qui commence à 3 h du matin et qui se termine vers 7 h.
- La maintenance générale de la ferme et de l’étable de 9 h à 12 h.
- Et enfin, la traite de l’après-midi de 13 h 30 à 17 h.
On travaille 8 jours d’affilée avant d’avoir 2 « days off ». Est-ce utile de préciser qu’avec des horaires comme ceux-ci, vous avez l’impression de passer le plus clair de votre temps au labeur ? Le gros du boulot, c’est vraiment les deux traites, c’est le « cœur de l’action ».
Nous sommes complètement déboussolés au début tant nous partons de zéro. Il faut à la fois acquérir la technique pour faire la traite des vaches, repérer les vaches selon leur catégorie et les traire différemment en fonction, gérer les nombreuses portes d’entrée et de sortie pour les différents troupeaux qui arrivent et repartent de l’étable, régler les problèmes sur le plateau tournant, vérifier que les vaches aient bien été traitées avant leur départ, gérer la « backing gate » pour faire avancer les belles bovines qui, sinon, resteraient immobiles à nous contempler en mâchant nonchalamment leur épi d’herbe… Et un nombre incalculable d’autres petites tâches à faire simultanément, le tout à une vitesse à en perdre son latin !
Heureusement, Mauricio, notre manager, est rempli de qualités : compréhensif, patient, pédagogue et rassurant. Du coup, nous apprenons assez vite et nous nous sentons bien plus à l’aise dans notre fonction après une dure semaine de labeur.
L’origine de chaque membre de l’équipe est un sacré melting-pot : des Chiliens, un Sri-Lankais, un Anglais et des Kiwis. Mais ce n’est pas tout, il s’agit d’une grande ferme et le reste du personnel que nous ne côtoyons pas souvent compte aussi un Philippin et une Argentine dans ses rangs.
Est-ce que c’est la dureté du travail qui réunit toute cette équipe dans une ambiance d’entraide et de soutien ? Sûrement. Que ce soit les gens du même rang que nous, les managers, le haut-manager, ou même encore le « big boss » de la ferme – qui, on le rappelle, est une énorme ferme – tout le monde est détendu, amical et drôle. Il semblerait qu’en baver physiquement toute la journée ne donne pas l’envie de gaspiller d’énergie inutile dans des futilités ou des ragots que l’on pourrait trouver dans un travail de bureau…
Nos oreilles prennent un malin plaisir à écouter quotidiennement l’anglais ponctué d’accents latins, sri-lankais, british et kiwis. Un vrai festival de différences sonores ! La vie à la ferme, ou « l’auberge espagnole » en somme…
Dans notre chance, nous sommes gratuitement logés dans une des maisons de la ferme. Il s’agit d’une grande maison située à 5 minutes en voiture de l’étable, notre lieu de travail. L’environnement extérieur est magnifique : vue sur des champs vallonnés verdoyants remplis par des moutons et des bovins. Plus loin, vers l’horizon, la mer sauvage avec des montagnes enneigées en fond.
Nous occupons une des 5 chambres et regoûtons au luxe de faire la popote dans une « vraie » cuisine et d’avoir une douche chaude par jour. À l’intérieur, Laura – une Argentine d’origine – et son homme Jorge – Chilien – sont des résidents permanents. Ils travaillent à la ferme depuis plusieurs années. Il a fallu qu’ils voyagent jusqu’en Nouvelle-Zélande pour se rencontrer malgré la proximité de leur pays d’origine !
Nous passons nos soirées à faire la cuisine, à discuter de tout et de rien, à rigoler autour d’une bonne dose de chaleur humaine… Plus tard, deux Chiliens tout fraichement arrachés de leur pays ont fait leur arrivée dans la maison. Ces deux-là sont Relief Milkers comme nous, à la différence près qu’ils comptent rester ici au moins 3 ans. Nous nous transformons en professeurs d’anglais avec eux, car ils partent de quasi-zéro. Les discussions sont comiques : un mélange d’anglais, d’espagnol et de français. Nous réalisons par la même occasion à quel point notre niveau d’anglais s’est perfectionné depuis notre arrivée en Nouvelle-Zélande. Nous ne partions pas du tout de zéro, mais après 4 mois d’immersion totale dans la langue de Shakespeare, nous ne réfléchissons même plus au fait que nous parlons une autre langue, c’est devenu naturel. Nous respirons, parlons, rêvons même, en anglais.
En dehors du travail, toute cette petite communauté se réunit régulièrement autour de soirées barbecue. C’est un peu le réconfort de la semaine où tout le monde se lâche : l’alcool coule à flot et les discussions bon enfant s’enchaînent. On danse, on chante, on rigole. On parle sérieusement aussi un peu, on apprend à se connaître, nous qui sommes tous si différents les un des autres et si similaires à la fois… Croyez-nous, les Latins ont la fête dans le sang, il n’y a aucun doute ! Traire les vaches le lendemain avec 3 heures de sommeil et une gueule de bois est une expérience intéressante mais qu’on aurait pas envie de refaire quotidiennement…
Conclusion, ce que nous vivons est bien plus qu’un travail, c’est une expérience de vie. Nous n’oublierons pas ce mois passé à Te Wae Wae. Bien plus que la simple acquisition de compétences techniques, cette expérience nous a permis de vivre un échange chaleureux avec une superbe équipe de gens venus des quatre coins du monde. Nous avons fait le plein d’argent, mais plus essentiel, le plein de chaleur humaine dans cette ferme du bout du monde. Nous nous sommes ouverts et confrontés à un univers que nous ne connaissions pas, celui de la ferme : des conditions de travail très dures et des personnes en or. C’est avec émotion que nous quittons nos fermiers et nos vaches…
Conseils pour les pvtistes !
- Faites marcher votre réseau : faites du WWOOFing, du HelpX, voire du bénévolat, vous vous ferez un réseau de connaissances en même temps et pourrez montrer à vos futurs employeurs que vous avez déjà travaillé en Nouvelle-Zélande. Si vous êtes respectueux et que vous faites bien votre job, il y a fort à parier que si vous demandez de l’aide à ces connaissances pour trouver un travail payé, elles vous aideront avec plaisir.
- Ayez un esprit ouvert : nous n’avions aucune intention de travailler dans une ferme à la base. Quand l’opportunité s’est présentée, nous nous sommes dit « Allez ! Pourquoi pas ?! ». Nous ne nous sommes pas restreints à des secteurs d’activité prédéfinis. Résultat : une super expérience et de l’argent en poche !
(9) Commentaires
est ce qu’il y’a PVT entre NOUVELLE ZELANDE LE MALI
Salut,
Malheureusement, il n’existe pas d’accord entre la Nouvelle-Zélande et le Mali en ce qui concerne le PVT. Tu peux retrouver les différents visas sur le site de l’immigration néo-zélandaise.
Belle journée,
Pamela
Bonjour Pamela.
Je suis en République de Guinée et j’aimerais tenter un Pvt pour la nouvelle zelande. Est ce possible ?
Salut,
Malheureusement, le PVT Nouvelle-Zélande n’est pas disponible pour les citoyens de République de Guinée. Tu peux retrouver les visas disponibles sur le site de l’immigration.
Belle journée,
Pamela
Suis en République démocratique du Congo comment je peux faire pour travailler comme pvt en Australie
Bonjour,
Malheureusement, l’Australie n’a pas d’accord avec le Congo pour le PVT. Mais tu peux regarder du côté des autres types de visas possibles https://pvtistes.net/dossiers/visas-tourisme-etudes-travailler-en-australie/
Bonjour, il y aurait-il une ville la plus optimal pour trouver du travaille comme Perth en Australie, dans le secteur des fermes ( picking, packing, etc..).
Salut Giuseppe,
Tu peux trouver ces types de jobs un peu partout en Nouvelle-Zélande. Les régions de Tauranga, Hawke’s Bay, et Nelson sont des régions plutôt abondantes (parmi tant d’autres).
Belle journée 🙂
bonjour je souhaite m’installer en nouvelle Zélande
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