Il n’y a pas de façon universelle pour choisir son hôte : vous pouvez vous laisser guider par une préférence géographique, une préférence vis-à-vis de la mission, ou tout simplement le hasard ou un coup de cœur pour une annonce.
En revanche, voici quelques conseils pour mettre le plus de chances de votre côté :
L’importance de la saison
C’est un critère numéro 1 et souvent négligé lorsqu’il s’agit de se lancer dans le volontariat ! Même si vous ne visez pas forcément un volontariat dans l’agriculture, les saisons peuvent être vraiment capitales dans le nombre d’annonces. Eh oui, en saison froide ou pluvieuse, les projets de vos hôtes tournent souvent au ralenti… De même, les logements à l’extérieur (tente, camping-car, chalet) ne sont souvent pas adaptés à l’accueil de volontaires en hiver. Alors, avant de vous lancer, planifiez un temps soit peu votre PVT en fonction des saisons. Attention, si les annonces sont moindres en hiver, il y a tout de même un certain nombre d’hôtes qui peuvent vous accueillir.
L’importance du timing
Dans certaines régions très populaires des touristes et des pvtistes, et en fonction de la saison, les offres de volontariat sont prises d’assaut. Il n’est pas toujours possible de ne pas planifier (ce qui est pourtant l’un des intérêts du volontariat, hélas !) et il faut parfois s’y prendre plusieurs semaines, voire mois à l’avance, pour “réserver” sa place chez un hôte. Si vous avez des objectifs précis, alors, n’hésitez pas à planifier. Si ce n’est pas votre cas, alors vous n’aurez pas de souci pour trouver !
L’importance de la communication
Ne contactez pas 20 hôtes d’un coup avec le même message, sans l’avoir auparavant personnalisé. Ne contactez que les hôtes qui vous intéressent vraiment. Si vous ne “sentez” pas quelque chose dans l’annonce ou que vous vous méfiez, ne forcez pas le destin.
Lors de cette première prise de contact, le plus important est de vous mettre d’accord sur vos attentes respectives :
- le nombre d’heures de travail par semaine ;
- le type de logement (en maison, en tente, en camping-car, l’accès à la salle de bain, etc.) ;
- le type de tâches à accomplir (physiques ou non ?) ;
- le nombre de repas offerts par jour (profitez-en pour signaler vos régimes alimentaires et vos éventuelles allergies) ;
- le nombre de jours de repos ;
- la possibilité de quitter facilement la propriété si vous n’avez pas de voiture (transport en commun, marche, vélo, possibilité d’être déposé par votre hôte ?) ;
- la planification de votre arrivée (l’hôte vient-il vous chercher ? À quelle heure vous attend-il ?), etc.
Il n’est bien sûr pas obligatoire de tout planifier au millimètre près et beaucoup d’hôtes préfèrent ne pas le faire ! Cependant, poser ce genre de questions vous donnera une idée de l’expérience qui vous attend.
Même si ce n’est pas toujours évident dans une langue étrangère, nous vous conseillons, par expérience, de parler de vive voix avec vos futurs hôtes avant de vous engager : l’échange est plus spontané, et cela permet aussi de mieux cerner les personnalités et les attentes de chacun. N’hésitez pas à poser toutes les questions que vous souhaitez et n’hésitez pas à dire non et à ne pas vous engager si les conditions de vie ne vous plaisent pas.
L’importance des avis (oui et non)
Cela peut être intimidant de contacter un hôte qui, comme vous, est nouveau sur la plateforme et ne possède pas encore d’avis positifs comme négatifs. N’hésitez cependant pas à vous lancer, car il faut bien lui donner sa chance comme il vous donne la vôtre ! 😉 Les contacts préliminaires vous permettront de toute façon de mieux cerner votre hôte.
Il faut savoir qu’il y a rarement des commentaires négatifs sur les hôtes. Non pas parce que les plateformes les censurent nécessairement, mais parce qu’il reste délicat, en tant que volontaire, de donner une mauvaise note à un hôte qui nous a accueilli pendant plusieurs jours voire semaines. Il n’est pas question de se méfier tout le temps de tout le monde, mais de nombreux commentaires dithyrambiques ne sont pas forcément synonymes d’une bonne expérience de volontariat.
Attention aux arnaques / aux mauvaises expériences
On ne peut pas toujours éviter les mauvaises expériences, malgré toutes nos précautions ! Le volontariat, ce n’est pas toujours tout rose, soit parce que c’est une façon de voyager qui ne vous convient finalement pas (et c’est la faute de personne !), soit parce que vous avez connu des situations d’abus. Pour faire la part des choses :
Être en volontariat chez un hôte, c’est aussi :
- vivre à son rythme, suivre (la plupart du temps) son régime alimentaire ;
- vivre chez quelqu’un, tout simplement, où il peut y avoir de la promiscuité ;
- parfois vivre avec beaucoup d’autres volontaires, parfois dans des conditions qui ne conviennent pas à tous (chambre partagée, toile de tente, salle de bain partagée, etc).
Si vous ne vous voyez pas perdre un minimum d’indépendance, songez-y à deux fois avant de vous lancer dans l’expérience du volontariat.
De même, vous êtes ici en volontariat, vous êtes bénévole et ne devez pas travailler autant que si vous étiez un travailleur rémunéré. Certains hôtes peu scrupuleux se servent des volontaires comme de la main d’œuvre gratuite, ce qui, en plus de ne pas être éthique, est souvent contraire aux législations. C’est bien sûr vous qui choisissez, mais travailler plus de 25 heures par semaine n’est pas recommandé. L’expérience volontariat ne doit être ni du travail dissimulé ni de l’exploitation !
Cet article de Reporterre regroupe le témoignage de plusieurs volontaires pour qui l’expérience n’a pas été bonne, pour des raisons très différentes.
L’importance de partir si ça ne va pas
Parfois, il est possible qu’une partie du “contrat” tacite ne soit pas respectée par votre hôte : vous travaillez trop, vous ne mangez pas assez, vous êtes mal accueilli, vous ne vous sentez pas bien pour une raison X ou Y… Si c’est le cas, partez, que ce soit au bout de 10 minutes ou au bout de dix jours. Vous n’avez absolument aucune obligation légale ou morale de rester dans un lieu où vous ne vous sentez pas bien, ou pire, où vous sentez que vous courez un risque.
C’est parfois plus facile à dire qu’à faire, surtout si vous ne disposez pas de votre propre voiture ou si vous vous sentez gêné à l’idée de partir ! Surtout, n’hésitez pas et n’ayez pas d’état d’âme. Vous êtes ici en PVT pour vivre de belles expériences, pas l’inverse. Vous trouverez un autre hôte plus correct à l’avenir.
Dernières recommandations avant de se lancer
Votre première journée de volontariat arrive à grands pas. Avant que cette nouvelle aventure ne commence, gardez bien en tête quelques petites règles de sécurité essentielles :
- Ayez à tout prix une assurance voyage valide, même si vous êtes touriste et qu’elle n’est pas obligatoire ! (sauf dans le cas de pays européens signataires de la convention d’assurance maladie).
- Le temps de travail quotidien doit durer de 4 à 6 heures. Au-delà, et sans arrangement préalable (une journée entière contre une journée de repos, par exemple), c’est du travail dissimulé ou de l’exploitation.
- Vous êtes en droit de refuser toute tâche ou mission qui vous semble dangereuse, peu sécurisée ou qui ne vous inspire vraiment pas confiance. C’est une chose de ratisser des feuilles mortes à la pelle mais c’en est une autre de refaire les tuiles d’un toit sous la pluie…
- Vos conditions d’hébergement doivent être correctes et correspondre clairement à ce qui est prévu.
- La quantité de nourriture doit être conséquente.
- Si votre séjour se fait en famille, intégrez-vous et participez à la bonne marche de la maison, sans pour autant vous transformer en personnel ménager/nounou/cuisinier. Vous devez avoir du temps libre à votre disposition.
- Aucune loi ne vous oblige à rester dans un lieu si vous ne le voulez pas. Ne vous laissez pas avoir par des grands discours moralisateurs sur “l’esprit volontariat” : il vaut mieux partir. Par contre, ne partez pas sans prévenir (sauf cas exceptionnel, bien sûr) et essayez d’expliquer au maximum le pourquoi du comment : peut-être cela aidera-t-il à aplanir les choses et à régler les difficultés.
- Dans le même esprit, si vous avez un souci de dernière minute qui vous empêche de vous présenter en temps et en heure au rendez-vous fixé ou même de ne pas venir du tout : dites-le à votre hôte, ne passez surtout pas en mode “fantôme”.
- Communiquez, encore et encore. Si vous n’avez pas compris ce que l’on attend de vous, redemandez. Si vous avez un doute, demandez. Si vous avez une question, une interrogation : demandez. N’ayez pas peur de poser une question (apparemment) bête, bon nombre de quiproquos et de malentendus viennent de là.
- Faites savoir à quelqu’un de votre entourage où vous vous rendez et combien de temps vous pensez y rester.
Enfin : éclatez-vous, prenez du plaisir, expérimentez, tentez, osez, lancez-vous et découvrez-vous, tout simplement !
(8) Commentaires
Bonjour,
Je pars en Argentine bientôt et souhaite faire majoritairement du bénévolat.
Est-ce qu’avec le PVT Argentine, je peux faire également du volontariat au Chili ?
Merci pour votre retour 🙂
Bonjour Aglaé,
Le PVT Argentine n’est valable qu’en Argentine. Si tu vas au Chili, tu seras en statut touriste au Chili. Il est possible de faire du volontariat au Chili en statut touriste mais il ne faut pas rester plus de 4 semaines chez le même hôte. 🙂
C’est bon à savoir ! Merci
Bonjour,
Je suis à la domaine du l’agriculture biologique, elévage etc..
Je suis très intéressé de chercher des emplois de travail à Canada,
Svp pouvez vous me aider.
Tous mes sincères salutations distinguées et respecté.
Très cordialement.
Bonjour ! Je suis actuellement à Cairns depuis une semaine tout fraîchement arrivé de France. J’aurais souhaité travailler en tant que volontaire auprès des animaux afin de prendre soins d’eux. Donc je me demandais quel serait le mieux entre WWoffing et Helpx pour le nombre de proposition et de commentaire (pour me sentir plus en sécurité) ?
En vous remerciant d’avance de l’attention que vous porterez à mon questionnement. Belle journée !
Bonjour, je souhaiterais partir en PVT pour le 31 décembre en Colombie. Pour travailler sur place, l’option du volontariat est celle qui m’intéresse le plus et je souhaitais savoir si le volontariat compte comme motif impérieux pour pouvoir quitter le territoire ? (est-ce considéré comme une offre d’emplois sur place).
Bonjour, vous dites qu’au Mexique il n’y a pas de besoin de visa travail pour faire du bénévolat. Cependant, sur le site France Diplomatie il est écrit « En effet, si le Mexique autorise le séjour des touristes sur son territoire pour une durée maximale de 180 jours, aucune activité, rémunérée ou bénévole, n’est autorisée pendant cette période. » source : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/mexique/#entre
Pensez-vous que la loi ai changée depuis la mise à jour de l’article ? Car j’ai prévu mon départ avec un visa touristique pour janvier et je compte faire du Workaway au Mexique.
Merci pour votre réponse
Salut ! En effet, on va regarder ça et mettre à jour notre dossier, merci ! Tu peux rejoindre le groupe Facebook des pvtistes au Mexique pour avoir des témoignages de personnes actuellement sur place : https://www.facebook.com/groups/2168817973134208
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