Élise, 3 PVT (Nouvelle-Zélande, Australie, Canada) et un retour difficile en France
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Bonjour Élise, peux-tu te présenter ?
Bonjour ! J’ai 37 ans et 3 PVT à mon actif en 7 ans : Nouvelle Zélande, Australie et Canada (ainsi qu’une année en Irlande !). Difficile de s’arrêter quand on a commencé…
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Tu as fait un PVT en Nouvelle-Zélande, pourquoi cette destination ?
Mon envie première était de faire un PVT au Canada. J’avais pu visiter Montréal et Toronto en 2013 et j’avais très envie de vivre une expérience culturelle au long cours à l’étranger. Le PVT me semble alors être le sésame pour vivre cette aventure. En 2015, les étoiles s’alignent pour concrétiser tout ça.
Je suis célibataire, mon job n’est pas épanouissant et je m’ennuie ferme. Après avoir parcouru le forum pvtistes et le blog de Seth et Lise (un couple de serial pvtistes qui documentent leurs aventures) en long, en large et en travers, j’arrive enfin à surmonter mon syndrome de l’imposteur qui me chuchote que je ne suis pas aussi aventureuse que les autres pvtistes et décide de passer à l’action.
Mais les places sont chères pour le Canada et je ne veux pas attendre d’être tirée au sort. Inspirée par mes recherches, je décide donc d’aller en Nouvelle-Zélande pour un an, puisque ce PVT s’obtient en un claquement de doigts. Après tout, ça a l’air sublime aussi.
Je suis célibataire, mon job n’est pas épanouissant et je m’ennuie ferme. Après avoir parcouru le forum pvtistes et le blog de Seth et Lise (un couple de serial pvtistes qui documentent leurs aventures) en long, en large et en travers, j’arrive enfin à surmonter mon syndrome de l’imposteur qui me chuchote que je ne suis pas aussi aventureuse que les autres pvtistes et décide de passer à l’action.
Mais les places sont chères pour le Canada et je ne veux pas attendre d’être tirée au sort. Inspirée par mes recherches, je décide donc d’aller en Nouvelle-Zélande pour un an, puisque ce PVT s’obtient en un claquement de doigts. Après tout, ça a l’air sublime aussi.
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Qu’est-ce que tu y as fait ?
Quand j’arrive à Auckland, je n’ai absolument aucun programme pour mon année. Je reste quelque temps dans une auberge de jeunesse peuplée de Français et d’Allemands qui forment une petite famille réconfortante et je discute avec tout le monde pour comprendre ce que chacun est venu chercher. Je réalise assez vite que je suis venue pour explorer le pays et travailler le moins possible. Je m’achète donc une voiture au bout de 2 mois pour traverser le pays. Avec l’aide d’amis, j’aménage entièrement l’intérieur de ma Honda Odyssey pour pouvoir y dormir. À ce moment précis, je ne sais même pas si je vais aimer ce mode de vie. Je n’ai aucune expérience de conduite (je viens d’avoir mon permis), je n’ai jamais fait de randonnée, et je ne connais rien à la vie en dehors de la ville. Je pars de loin, mais j’ai besoin de me prouver que je suis capable de voyager, de me débrouiller seule et de réaliser mes rêves.
Les premiers mois, j’alterne entre road trips et HelpX (les helpers travaillent quelques heures par jour en échange du gîte et du couvert chez l’habitant). Quand je suis sur la route, le sentiment de liberté est incroyable. Mes occupations se limitent à conduire dans des paysages irréels, faire des randonnées, discuter avec d’autres voyageurs et passer la soirée dans un camping agréable.
C’est principalement pour rencontrer des locaux que je fais des HelpX. Mon premier HelpX ressemble plutôt à du travail dissimulé dans une pépinière dans la Bay of Islands avec d’autres helpers. C’est un choix de ma part, je veux tester mes capacités à m’exprimer en anglais et à le comprendre, sans être seule chez l’habitant. Cette formule est parfaite pour ne pas être au centre de l’attention et les heures supplémentaires sont échangées contre des activités au choix dans tout le pays. J’y ai rencontré des amis chers et j’ai eu la chance de faire de la plongée dans la Bay of Islands, de nager avec des dauphins Hector à Akaroa et de faire un vol en avion au-dessus du Milford Sound. Je suis plus tard accueillie dans d’autres HelpX : je coupe des arbres et je vends des glaces dans une famille à Waipu, je jardine à Rotorua, j’emballe du fromage de chèvre à Havelock, je ramasse des noisettes à Peel Forest. En gros, je sors de ma zone de confort, je ne connais aucune de ces activités et c’est grisant de découvrir qu’on est capable de faire plein de choses quand on en a douté fort.
C’est à Queenstown que mon compte bancaire commence à demander de l’aide. Je m’installe dans un camping sur le point d’être rasé et je dois donc trouver un autre lieu de vie. Ce qui se fait beaucoup, c’est de louer une place de parking d’auberge de jeunesse pour dormir dans sa voiture et profiter des parties communes au chaud. Le gérant de l’une d’entre elles me propose de passer le lundi matin à 7 h pour réserver une place qui se libère. J’arrive à temps et c’est ce matin là que j’ai rencontré mon compagnon actuel avec qui je suis toujours 7 ans après.
J’ai travaillé en tant que femme de chambre dans un hôtel de luxe à Queenstown, un de ceux qui recevoient Taylor Smith par exemple. Le rythme est soutenu, c’est un métier très difficile (on devrait interdire les vitres dans les douches !) qui est principalement exercé par des voyageurs de passage ou en quête de permis de travail long terme. Ça ne dure heureusement que quelques semaines puisque mon copain me propose de continuer l’aventure avec lui à Wellington pour finir notre PVT. Par chance, nous sommes arrivés en Nouvelle-Zélande en même temps et nos PVT expirent donc en même temps !
À Wellington, je décroche un poste de vendeuse de hot dogs dans un food truck. Je travaille de 9 h à 16 h du lundi au vendredi, je suis seule dans mon food truck, c’est tranquille, ça me semble être le grand luxe pour une pvtiste ! En complément, je fais du service pour des événements ponctuels au musée Te Papa le soir, il faut gagner le plus d’argent possible pour pouvoir enchainer avec un PVT en Australie… J’ai adoré ces deux mois à Wellington, la ville est dynamique tout en étant à taille humaine, c’est un plaisir d’y vivre.
Ce PVT a changé ma vie. Ça peut paraître extrême comme ça, mais cette expérience a changé ma perception du monde, de la nature, du travail, du bonheur, de tout.
Les premiers mois, j’alterne entre road trips et HelpX (les helpers travaillent quelques heures par jour en échange du gîte et du couvert chez l’habitant). Quand je suis sur la route, le sentiment de liberté est incroyable. Mes occupations se limitent à conduire dans des paysages irréels, faire des randonnées, discuter avec d’autres voyageurs et passer la soirée dans un camping agréable.
C’est principalement pour rencontrer des locaux que je fais des HelpX. Mon premier HelpX ressemble plutôt à du travail dissimulé dans une pépinière dans la Bay of Islands avec d’autres helpers. C’est un choix de ma part, je veux tester mes capacités à m’exprimer en anglais et à le comprendre, sans être seule chez l’habitant. Cette formule est parfaite pour ne pas être au centre de l’attention et les heures supplémentaires sont échangées contre des activités au choix dans tout le pays. J’y ai rencontré des amis chers et j’ai eu la chance de faire de la plongée dans la Bay of Islands, de nager avec des dauphins Hector à Akaroa et de faire un vol en avion au-dessus du Milford Sound. Je suis plus tard accueillie dans d’autres HelpX : je coupe des arbres et je vends des glaces dans une famille à Waipu, je jardine à Rotorua, j’emballe du fromage de chèvre à Havelock, je ramasse des noisettes à Peel Forest. En gros, je sors de ma zone de confort, je ne connais aucune de ces activités et c’est grisant de découvrir qu’on est capable de faire plein de choses quand on en a douté fort.
C’est à Queenstown que mon compte bancaire commence à demander de l’aide. Je m’installe dans un camping sur le point d’être rasé et je dois donc trouver un autre lieu de vie. Ce qui se fait beaucoup, c’est de louer une place de parking d’auberge de jeunesse pour dormir dans sa voiture et profiter des parties communes au chaud. Le gérant de l’une d’entre elles me propose de passer le lundi matin à 7 h pour réserver une place qui se libère. J’arrive à temps et c’est ce matin là que j’ai rencontré mon compagnon actuel avec qui je suis toujours 7 ans après.
J’ai travaillé en tant que femme de chambre dans un hôtel de luxe à Queenstown, un de ceux qui recevoient Taylor Smith par exemple. Le rythme est soutenu, c’est un métier très difficile (on devrait interdire les vitres dans les douches !) qui est principalement exercé par des voyageurs de passage ou en quête de permis de travail long terme. Ça ne dure heureusement que quelques semaines puisque mon copain me propose de continuer l’aventure avec lui à Wellington pour finir notre PVT. Par chance, nous sommes arrivés en Nouvelle-Zélande en même temps et nos PVT expirent donc en même temps !
À Wellington, je décroche un poste de vendeuse de hot dogs dans un food truck. Je travaille de 9 h à 16 h du lundi au vendredi, je suis seule dans mon food truck, c’est tranquille, ça me semble être le grand luxe pour une pvtiste ! En complément, je fais du service pour des événements ponctuels au musée Te Papa le soir, il faut gagner le plus d’argent possible pour pouvoir enchainer avec un PVT en Australie… J’ai adoré ces deux mois à Wellington, la ville est dynamique tout en étant à taille humaine, c’est un plaisir d’y vivre.
Ce PVT a changé ma vie. Ça peut paraître extrême comme ça, mais cette expérience a changé ma perception du monde, de la nature, du travail, du bonheur, de tout.
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Tu as ensuite réalisé un PVT en Australie, pourquoi cette destination ?
J’ai 30 ans quand mon PVT en Nouvelle-Zélande se termine. J’approche de l’âge limite pour faire un PVT en Australie. Cette première expérience a été tellement fabuleuse que je ne veux plus quitter ce mode de vie et décide de continuer l’aventure en Australie. C’est la porte d’à côté, ce serait dommage de ne pas y aller. Pourtant, je ne suis pas très attirée par l’Australie a priori, je ne connais presque rien de ce pays, hormis les principaux attraits touristiques et je suis arachnophobe. Mais l’envie de continuer à voyager est trop forte.
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Qu’est-ce que tu y as fait ?
L’objectif est le même qu’en Nouvelle-Zélande, travailler uniquement pour pouvoir voyager à travers le pays. On reste 5 mois à Melbourne pour économiser. Je suis embauchée comme serveuse dans un café français chic au coin de ma rue et mon copain dans une usine de pain alors qu’il n’a jamais touché à une pâte à pain de sa vie ! La vie est pas mal chère à Melbourne, on profite peu pour réserver nos économies aux road trips. C’est en visitant Wilsons Promontory qu’on rencontre nos premiers kangourous, émeus, wombats et tiger snakes (et une magpie qui tentera de nous éborgner, faites attention en période de nidification !). Rencontrer des animaux dans leur milieu naturel, c’est toujours très intense, on se sent incroyablement chanceux de pouvoir les observer chez eux. Chaque rencontre est exceptionnelle et c’est vraiment ce qui m’apporte le plus de joie en voyage. On verra des koalas, des quokkas, des baleines à bosse, des requins-baleines, des oiseaux incroyables, des wallabies, des serpents, des araignées géantes, des crocodiles marins, des crocodiles d’eau douce et plus encore. L’Australie, c’est le paradis de l’observation de la faune.
Cette année à été encore une fois très dense. J’ai fait un HelpX sur un bateau de pêche en Tasmanie : je devais préparer le lunch des pêcheurs d’ormeaux durant cinq jours en mer le long de la côte sud de l’île. C’était amusant de se faire déposer en zodiac proche d’une track longue de plusieurs jours et de croiser des marcheurs surpris de nous voir sans aucun équipement de randonnée. J’ai pu faire des crêpes sur le bateau que les pêcheurs ont préféré agrémenter de homard fraîchement pêché plutôt de sucre !
Nous sommes retournés 10 jours en Nouvelle-Zélande avant de nous rendre à Sydney pour quelques jours. Puis nous avons passé deux semaines en HelpX dans un hébergement touristique dans les Blue Mountains. Elles portent ce nom à cause du reflet bleu causé par les forêts d’eucalyptus visibles à perte de vue. On y fait l’une de nos randonnées les plus spectaculaires : Hanging Rock au soleil levant. Il s’agit de la pointe d’un rocher suspendu au cœur de la forêt à partir duquel certains aventuriers sautent attachés à une corde, parfois au péril de leur vie. Pour notre part, on admire simplement la forêt et les nuages qui la surplombent, avec la garantie de rentrer vivants.
Nous partons ensuite pour Perth qui sera notre point de départ pour visiter la côte ouest. On est recruté dans une roadhouse à Leonora. Leonora est ce que les locaux appellent un “shithole” (un trou à rat), une petite ville minière de 650 habitants, dont 27 % d’aborigènes. Ce sera notre seul contact avec les aborigènes, nous n’aurons pas la chance de discuter avec eux, mais seulement de leur vendre des sodas et des burgers, et de leur activer l’électricité prépayée. Idem à Kalgoorlie, où nous travaillons quelques semaines dans un pub irlandais, un hôtel, et une concession Toyota. Il y aurait énormément de choses à dire sur la situation des aborigènes, mais mon expérience est principalement constituée de témoignages de blancs qui ressentent une forte injustice envers cette population qui serait selon eux trop privilégiée par des aides de l’État. On me dira “Ils n’ont pas évolué”, “Si un aborigène entre dans le bar, tu ne dois pas le servir à cause des problèmes d’alcool”, “Ce sont des fainéants”, “On ne leur dit rien quand ils consomment de l’alcool à l’extérieur alors que nous, nous n’avons pas le droit” en pointant une paille de couleur noire en référence à la couleur de peau des aborigènes. L’Australie est le seul pays de l’époque coloniale à ne pas avoir établi un traité avec son Peuple premier, et le racisme est bien présent. J’ai été très choquée de ne jamais entendre de discours de reconnaissance de territoire.
Plus fun, on découvre dans ces villes minières les Skimpies : des filles en petite tenue parcourent l’Australie occidentale en faisant le service au bar. Ces villes sont habitées principalement par des hommes qui travaillent en FIFO (Fly-in fly-out, c’est-à-dire qu’ils vivent par exemple 15 jours à Melbourne et travaillent 15 jours à Kalgoorlie). C’est un moyen pour elles de gagner très rapidement beaucoup d’argent, jusqu’à 6 000 $ par soir !
Nos deux derniers mois sont consacrés à rejoindre Darwin depuis Perth. Nous achetons un 4×4 Toyota 4Runner de 1994 déjà aménagé et reprenons la route. Nos vêtements deviennent rouges, la poussière s’infiltre partout dans la voiture. Les parcs nationaux sont tous plus incroyables les uns que les autres : Kalbarri, Karijini, Cape Range, etc. L’apothéose, c’est la traversée (partielle) de la Gibb River road dans le Kimberley. Bien que fréquentée par quelques touristes, cette route de gravier de 660 km est extrêmement éloignée des villes. L’accès au parc Purnululu est également sportif, il faut plus de 2h pour parcourir les 50 km pour y accéder. C’est l’outback, on nous recommande de dégonfler les pneus pour limiter les risques de crevaison (nous n’aurons que de grosses entailles !), d’avoir 2 pneus de secours, des tuyaux de rechange pour le radiateur et des jerricanes d’essence remplis. Les routes sont parsemées de cailloux tranchants, on traverse des rivières plus ou moins profondes, on voit des carcasses de voitures abandonnées, un serpent attaque notre pneu en roulant, c’est l’aventure !
Arrivés à Darwin, nous revendons notre 4×4 et rentrons en France.
Globalement, l’expérience a été plus mitigée en Australie, on a rencontré plus de difficultés à pas mal d’égards. On a été victime de harcèlement par notre propriétaire à Melbourne, ce qui nous a obligé à fuir notre location. Le manque d’hygiène dans la roadhouse de Leonora nous a fait quitter ce travail bien payé et la ville précipitamment. Sans doute est-ce parce que nous voyageons en couple cette fois-ci, mais les rencontres sont moins nombreuses et moins fortes qu’en Nouvelle-Zélande. Malgré les déconvenues, je reste très marquée par ce pays, par sa faune fantastique, sa beauté et son immensité.
Cette année à été encore une fois très dense. J’ai fait un HelpX sur un bateau de pêche en Tasmanie : je devais préparer le lunch des pêcheurs d’ormeaux durant cinq jours en mer le long de la côte sud de l’île. C’était amusant de se faire déposer en zodiac proche d’une track longue de plusieurs jours et de croiser des marcheurs surpris de nous voir sans aucun équipement de randonnée. J’ai pu faire des crêpes sur le bateau que les pêcheurs ont préféré agrémenter de homard fraîchement pêché plutôt de sucre !
Nous sommes retournés 10 jours en Nouvelle-Zélande avant de nous rendre à Sydney pour quelques jours. Puis nous avons passé deux semaines en HelpX dans un hébergement touristique dans les Blue Mountains. Elles portent ce nom à cause du reflet bleu causé par les forêts d’eucalyptus visibles à perte de vue. On y fait l’une de nos randonnées les plus spectaculaires : Hanging Rock au soleil levant. Il s’agit de la pointe d’un rocher suspendu au cœur de la forêt à partir duquel certains aventuriers sautent attachés à une corde, parfois au péril de leur vie. Pour notre part, on admire simplement la forêt et les nuages qui la surplombent, avec la garantie de rentrer vivants.
Nous partons ensuite pour Perth qui sera notre point de départ pour visiter la côte ouest. On est recruté dans une roadhouse à Leonora. Leonora est ce que les locaux appellent un “shithole” (un trou à rat), une petite ville minière de 650 habitants, dont 27 % d’aborigènes. Ce sera notre seul contact avec les aborigènes, nous n’aurons pas la chance de discuter avec eux, mais seulement de leur vendre des sodas et des burgers, et de leur activer l’électricité prépayée. Idem à Kalgoorlie, où nous travaillons quelques semaines dans un pub irlandais, un hôtel, et une concession Toyota. Il y aurait énormément de choses à dire sur la situation des aborigènes, mais mon expérience est principalement constituée de témoignages de blancs qui ressentent une forte injustice envers cette population qui serait selon eux trop privilégiée par des aides de l’État. On me dira “Ils n’ont pas évolué”, “Si un aborigène entre dans le bar, tu ne dois pas le servir à cause des problèmes d’alcool”, “Ce sont des fainéants”, “On ne leur dit rien quand ils consomment de l’alcool à l’extérieur alors que nous, nous n’avons pas le droit” en pointant une paille de couleur noire en référence à la couleur de peau des aborigènes. L’Australie est le seul pays de l’époque coloniale à ne pas avoir établi un traité avec son Peuple premier, et le racisme est bien présent. J’ai été très choquée de ne jamais entendre de discours de reconnaissance de territoire.
Plus fun, on découvre dans ces villes minières les Skimpies : des filles en petite tenue parcourent l’Australie occidentale en faisant le service au bar. Ces villes sont habitées principalement par des hommes qui travaillent en FIFO (Fly-in fly-out, c’est-à-dire qu’ils vivent par exemple 15 jours à Melbourne et travaillent 15 jours à Kalgoorlie). C’est un moyen pour elles de gagner très rapidement beaucoup d’argent, jusqu’à 6 000 $ par soir !
Nos deux derniers mois sont consacrés à rejoindre Darwin depuis Perth. Nous achetons un 4×4 Toyota 4Runner de 1994 déjà aménagé et reprenons la route. Nos vêtements deviennent rouges, la poussière s’infiltre partout dans la voiture. Les parcs nationaux sont tous plus incroyables les uns que les autres : Kalbarri, Karijini, Cape Range, etc. L’apothéose, c’est la traversée (partielle) de la Gibb River road dans le Kimberley. Bien que fréquentée par quelques touristes, cette route de gravier de 660 km est extrêmement éloignée des villes. L’accès au parc Purnululu est également sportif, il faut plus de 2h pour parcourir les 50 km pour y accéder. C’est l’outback, on nous recommande de dégonfler les pneus pour limiter les risques de crevaison (nous n’aurons que de grosses entailles !), d’avoir 2 pneus de secours, des tuyaux de rechange pour le radiateur et des jerricanes d’essence remplis. Les routes sont parsemées de cailloux tranchants, on traverse des rivières plus ou moins profondes, on voit des carcasses de voitures abandonnées, un serpent attaque notre pneu en roulant, c’est l’aventure !
Arrivés à Darwin, nous revendons notre 4×4 et rentrons en France.
Globalement, l’expérience a été plus mitigée en Australie, on a rencontré plus de difficultés à pas mal d’égards. On a été victime de harcèlement par notre propriétaire à Melbourne, ce qui nous a obligé à fuir notre location. Le manque d’hygiène dans la roadhouse de Leonora nous a fait quitter ce travail bien payé et la ville précipitamment. Sans doute est-ce parce que nous voyageons en couple cette fois-ci, mais les rencontres sont moins nombreuses et moins fortes qu’en Nouvelle-Zélande. Malgré les déconvenues, je reste très marquée par ce pays, par sa faune fantastique, sa beauté et son immensité.
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Tu es ensuite partie au Canada pendant 4 ans, pourquoi cette destination ?
Avant de partir au Canada, j’ai passé un an en Irlande. Le Canada est toujours dans un coin de ma tête, et mon copain en rêve également. À peine installé à Galway, nous nous inscrivons dans le bassin du PVT et nous sommes tirés au sort à une semaine d’intervalle (une chance !). Nous profitons donc de cette année en Irlande pour préparer notre départ au Canada. Bien que l’appel des Rocheuses soit fort, nous optons pour Montréal.
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Qu’est-ce que tu y as fait ?
Quand j’arrive à Montréal, j’ai en tête de m’y installer durablement et de probablement demander une résidence permanente. Je réalise principalement des missions administratives pour des agences de placement avant de devenir coordonnatrice de la traduction. Le siège social de mon entreprise est situé à Toronto mais leurs épiceries implantées au Québec nécessitent de traduire toute la communication corporative et marketing de l’anglais vers le français. On entend souvent qu’au Québec il est plus simple d’être embauché sur la base des compétences plus que des diplômes ou des expériences, et je le confirme, je n’ai aucune expérience en gestion de projets en traduction quand j’obtiens le poste. La province manque cruellement de main-d’œuvre et les entreprises sont souvent tentées de te laisser ta chance puisqu’elles peinent à trouver le candidat idéal.
J’appréhendais pas mal le froid montréalais, surtout en arrivant mi-janvier. Mais j’ai beaucoup aimé découvrir la neige, le froid, la glace et la pluie verglaçante. Tout est blanc et marron de décembre à avril. La verdure ne se réveille que mi-mai, mais son réveil est spectaculaire, en deux semaines la ville change complètement de visage ! Et bien sûr, les couleurs de l’automne sont fantastiques (et accompagnées des décorations d’halloween, ma fête préférée !). Les saisons ne m’ont jamais autant fascinée qu’au Québec.
Malgré le peu de congés et la Covid-19, je visite le Québec, la région du Saguenay, la Gaspésie et quelques parcs nationaux québécois. Ce n’est qu’avant de rentrer en France que je profite de deux mois de road trip de Montréal à Dawson City en passant par Yellowstone et les Rocheuses. Encore une fois, ce road trip a été riche de découvertes et de rencontres avec des ours ou encore des bisons. Le Canada est un pays sublime, la nature y est extraordinaire. Je recommande vivement de visiter le Yukon, et de s’y rendre si possible en voiture pour prendre pleine mesure de son isolement sur le continent. Les parcs Kluane et Tombstone sont des merveilles.
J’appréhendais pas mal le froid montréalais, surtout en arrivant mi-janvier. Mais j’ai beaucoup aimé découvrir la neige, le froid, la glace et la pluie verglaçante. Tout est blanc et marron de décembre à avril. La verdure ne se réveille que mi-mai, mais son réveil est spectaculaire, en deux semaines la ville change complètement de visage ! Et bien sûr, les couleurs de l’automne sont fantastiques (et accompagnées des décorations d’halloween, ma fête préférée !). Les saisons ne m’ont jamais autant fascinée qu’au Québec.
Malgré le peu de congés et la Covid-19, je visite le Québec, la région du Saguenay, la Gaspésie et quelques parcs nationaux québécois. Ce n’est qu’avant de rentrer en France que je profite de deux mois de road trip de Montréal à Dawson City en passant par Yellowstone et les Rocheuses. Encore une fois, ce road trip a été riche de découvertes et de rencontres avec des ours ou encore des bisons. Le Canada est un pays sublime, la nature y est extraordinaire. Je recommande vivement de visiter le Yukon, et de s’y rendre si possible en voiture pour prendre pleine mesure de son isolement sur le continent. Les parcs Kluane et Tombstone sont des merveilles.
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Quelles sont pour toi les plus grandes différences entre ces 3 PVT ?
La Nouvelle-Zélande, c’est le PVT qui représente une année de bonheur absolu. Je ne pense pas pouvoir retrouver ce sentiment de liberté et de légèreté à nouveau. C’est une année dorée proche de la perfection et je souhaite à quiconque de pouvoir faire l’expérience d’autant de bonheur. De se sentir à la bonne place, avec les bonnes personnes, sans contrainte. Et pourtant, il y a eu des moments un peu pénibles, comme lorsque le radiateur de ma voiture a lâché sur la route du Milford, ou lorsqu’un garagiste a brisé la bobine d’allumage (quand on dort dans une voiture, c’est notre maison dont on est privé lorsqu’elle tombe en panne !), ou encore lorsque mon copain s’est cassé la cheville ! Mais l’expérience était tellement belle, les kiwis si gentils et accueillants et la communauté de voyageurs est tellement soudée que rien ne semblait insurmontable.
L’Australie a été une expérience nomade similaire, l’enchantement de la découverte de ce mode de vie en moins. Il s’agissait pour moi de prolonger le plaisir de voyager en sac à dos et de découvrir un pays superbe.
Le Canada a surtout été envisagé sous un angle long terme, avec les démarches administratives et le stress que ça comporte, surtout en période de Covid-19. Mais c’est aussi un pays qui a une nature spectaculaire, idéal pour voyager comme backpacker.
L’Australie a été une expérience nomade similaire, l’enchantement de la découverte de ce mode de vie en moins. Il s’agissait pour moi de prolonger le plaisir de voyager en sac à dos et de découvrir un pays superbe.
Le Canada a surtout été envisagé sous un angle long terme, avec les démarches administratives et le stress que ça comporte, surtout en période de Covid-19. Mais c’est aussi un pays qui a une nature spectaculaire, idéal pour voyager comme backpacker.
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Es-tu partie seule ou accompagnée ? Quels sont pour toi les avantages et inconvénients d’être seule ou accompagnée ?
Je suis partie seule en Nouvelle-Zélande et j’ai rencontré mon compagnon au bout de 7 mois de voyage. Heureusement que nous ne nous sommes pas rencontrés au tout début de notre PVT, nous n’aurions peut-être pas continué l’aventure ensemble ! J’avais tellement besoin de mon indépendance, de me prouver que j’étais capable de voyager seule, que ce n’était pas compatible avec une rencontre amoureuse. Et j’ai adoré voyager seule ! Être seule m’a poussé à aller vers les autres et à me dépasser.
L’avantage le plus évident lorsqu’on voyage en couple, c’est de pouvoir partager les découvertes avec quelqu’un. On peut aussi se soutenir en cas de coup dur. Mais ce qui est particulièrement magique pour moi, c’est de pouvoir en parler ensemble des années après, se remémorer des moments magiques.
L’inconvénient principal, c’est qu’en s’auto-suffisant en couple, on a tendance à moins rencontrer de gens, ou de façon plus superficielle. C’est quelque chose qu’on déplore tous les deux mais les avantages compensent largement.
L’avantage le plus évident lorsqu’on voyage en couple, c’est de pouvoir partager les découvertes avec quelqu’un. On peut aussi se soutenir en cas de coup dur. Mais ce qui est particulièrement magique pour moi, c’est de pouvoir en parler ensemble des années après, se remémorer des moments magiques.
L’inconvénient principal, c’est qu’en s’auto-suffisant en couple, on a tendance à moins rencontrer de gens, ou de façon plus superficielle. C’est quelque chose qu’on déplore tous les deux mais les avantages compensent largement.
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Comment tes proches réagissent à chacun de tes départs et comment gères-tu l’éloignement une fois sur place ?
J’ai souvent entendu des témoignages de voyageurs incompris par leurs proches dans leur projet. J’ai la chance d’avoir toujours été soutenue par mes proches. La dynamique est plutôt “Si ça te rend heureuse, go !”. Et une fois sur place, ça me convient de voir mes proches uniquement lors de mes retours en France, c’est quelque chose qu’il faut apprendre à accepter quand on est expatrié. Sauf durant mes années au Canada, puisque je n’ai pas pu rentrer en France une seule fois à cause de la Covid-19 et des statuts implicites. Idéalement, j’aimerais pouvoir rentrer en France une fois par an durant les fêtes de fin d’année.
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Tu es ensuite rentrée en France, pourquoi et comment s’est passé ton retour ?
La décision de rentrer a été prise début 2022. Je n’avais pas vu mes proches depuis quelques années, et mes parents ne seront pas éternels. La Covid-19 m’avait donné l’impression de ne pas avoir une vie sociale suffisante à Montréal. Nous avions dû déménager chaque année depuis notre arrivée au Québec et les recherches de logement m’avaient drainé toute mon énergie. Bref, il était temps de revenir à la source.
Mais le retour en France est un échec, je suis rentrée depuis 8 mois et je suis toujours en errance. J’infuse comme un sachet de thé en me demandant quoi faire de ma vie. Ma demande de résidence permanente pour le Canada est proche d’être finalisée et l’envie de retourner là-bas est vive. Même si les avantages à vivre en France sont innombrables, vivre à l’étranger a quelque chose d’exotique, de dépaysant, de magique qui me manque beaucoup.
Mais le retour en France est un échec, je suis rentrée depuis 8 mois et je suis toujours en errance. J’infuse comme un sachet de thé en me demandant quoi faire de ma vie. Ma demande de résidence permanente pour le Canada est proche d’être finalisée et l’envie de retourner là-bas est vive. Même si les avantages à vivre en France sont innombrables, vivre à l’étranger a quelque chose d’exotique, de dépaysant, de magique qui me manque beaucoup.
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Partir voyager plusieurs mois à l’étranger est-il pour toi un atout dans la recherche d’emploi en rentrant en France ou au contraire est-ce un frein ?
Je vais faire une immersion professionnelle dans une agence de traduction prochainement. Le responsable a souligné que mon profil de “globe-trotteuse” est intéressant, et je crois vraiment que ça peut être une force quand on est capable de mettre en avant nos capacités d’adaptation. Après quelques années passées à l’étranger, on est tenté de tout comparer, tout le temps. Ça demande de prendre sur soi pour accepter notre nouvel environnement tel qu’il est.
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Tu hésites aujourd’hui à retourner au Canada, peux-tu nous dire pour quelles raisons ?
L’impatriation est bien plus difficile que l’expatriation. Je suis rentrée sans projet et je ne le conseille à personne. Ne pas savoir quelle profession exercer, ni dans quelle ville vivre, c’est beaucoup d’émotions à gérer. J’ai le sentiment de vivre la vie de mes proches sans vivre la mienne, qui semble être ailleurs. L’herbe au Canada n’est pas plus verte, elle est juste d’une autre couleur, mais c’est celle qui m’attire encore. Parce que j’aime les tempêtes de neige, pouvoir partir en week-end dans le Vermont, trouver du travail si facilement, avoir un logement spacieux en ville et observer les écureuils par la fenêtre.
En savoir plus sur Le retour en France après un PVT.
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Quel est ton meilleur souvenir de cette période ?
Il s’en est passé des choses en 7 ans et 3 PVT ! Mais le dénominateur commun du bonheur a été le même pour chaque PVT : les road trips. Je me souviens très bien d’un moment où j’étais sur la route en Nouvelle-Zélande et j’avais les larmes aux yeux en pensant que je ne pourrais pas être plus heureuse que là, maintenant, à rouler dans des paysages incroyables avec aucun autre but que de profiter de l’instant présent. Et durant chaque road trip, croiser des animaux dans leur environnement naturel. L’été passé, sur la Stewart Cassiar, la route la plus au nord de la Colombie-Britannique qui mène au Yukon, j’ai croisé 8 ours, dont deux oursons en l’espace de quelques heures, c’était incroyable. Mais je pourrais tout aussi bien parler des dauphins hector et des requins baleines avec lesquels j’ai pu nager, des baleines à bosse, des pingouins, des orignaux, des crocodiles, c’est à chaque fois mémorable.
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Le moins bon ?
Je dirais que l’expérience la plus pénible a été d’être sous-payée en Australie et de devoir lutter pour récupérer mon dû. C’est vraiment un phénomène courant en Australie, c’était le cas aussi de nos colocataires japonais qui étaient payés à 12 $ de l’heure et qui avaient accepté ce taux horaire parce qu’ils ne parlaient pas anglais. Je n’ai pas réalisé que j’étais sous-payée avant un moment car j’étais au taux horaire minimum de mon type de contrat. Mais j’ai appris tardivement que ça ne pouvait pas être un “flat rate” comme on me l’avait vendu. Les jours fériés, les heures supplémentaires, Noël et le jour de l’An doivent être largement majorés pour compenser la précarité de ce type d’emploi. Avec l’aide de Fair Work Ombudsman (le conseil de prud’hommes local) j’ai pu récupérer les 5 000 $ qu’ils me devaient. Mais c’est une expérience drainante quand on est en voyage, tout le monde n’a pas la force de passer tous ces appels ni d’écrire tous ces courriels…
Aussi, l’expérience de la roadhouse en Australie, à Leonora, a été difficile. Je rêvais de travailler dans une zone reculée mais je n’ai pas aimé l’expérience : mes collègues utilisaient le même chiffon pour nettoyer le comptoir alimentaire et la station essence, vendaient de la nourriture tombée au sol, parlaient avec mépris aux aborigènes, c’était inacceptable. Nous avons décidé très rapidement de partir malgré le besoin urgent d’économiser pour acheter un 4×4. Le karma nous a remercié avec des jobs bien plus chouettes et une belle expérience à Kalgoorlie !
Aussi, l’expérience de la roadhouse en Australie, à Leonora, a été difficile. Je rêvais de travailler dans une zone reculée mais je n’ai pas aimé l’expérience : mes collègues utilisaient le même chiffon pour nettoyer le comptoir alimentaire et la station essence, vendaient de la nourriture tombée au sol, parlaient avec mépris aux aborigènes, c’était inacceptable. Nous avons décidé très rapidement de partir malgré le besoin urgent d’économiser pour acheter un 4×4. Le karma nous a remercié avec des jobs bien plus chouettes et une belle expérience à Kalgoorlie !
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As-tu des conseils pour les futurs expatriés ou ceux qui hésitent à se lancer ?
Le PVT, c’est la liberté de travailler si on le souhaite et de voyager où on le souhaite. Donc je recommande d’écouter tes envies et d’aller chercher la plus belle expérience possible. J’ai trop souvent entendu des pvtistes tristes de ne pas être à la bonne place ou détester leur job. Avec un PVT, on n’est pas lié à un employeur ! Si tu as les ressources, démissionne, et change de ville ou de région si tu ne te plais pas où tu es ! Un an ou deux, ça passe très vite et ce serait dommage de rentrer avec des regrets. Quant à ceux qui hésitent, je vous comprends. Après tout, je partais de loin moi-même, je n’avais rien d’une aventurière et j’ai longtemps hésité avant de me lancer. Vous êtes capable de vivre à l’étranger, de faire des road trips et de trouver du travail dans une autre langue. Vous allez découvrir des ressources en vous insoupçonnées et vivre une expérience hors du commun. Et si ce n’est finalement pas pour vous, vous pourrez rentrer ou aller ailleurs, sans regrets !
Aussi, partez léger (un sac de voyage et un petit sac à dos par exemple) pour être facilement mobile, vous ne le regretterez pas !
Aussi, partez léger (un sac de voyage et un petit sac à dos par exemple) pour être facilement mobile, vous ne le regretterez pas !
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Et pour finir, quels sont aujourd’hui tes projets ?
J’espère recevoir la confirmation de ma résidence permanente prochainement et envisager un retour au Canada pour m’y établir durablement et devenir citoyenne canadienne. Et de pouvoir enfin adopter un chat !
Marie
En PVT au Canada de novembre 2021 à 2023, je répondrai à vos questions avec plaisir. Après un road trip en Amérique latine (Colombie, Bolivie, Pérou, Guatemala), je suis rentrée en France en juin 2024.
On a Working Holiday Visa in Canada from November 2021 to 2023, I will gladly answer your questions. After a road trip in Latin America (Colombia, Bolivia, Peru, Guatemala), I returned to France in June 2024.
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(6) Commentaires
Super article !! ca donne tellement envie ! 🙂
Super article, je l’attendais celui ci !
J’ai fait un pvt Nouvelle Zélande il y a 3 ans maintenant et le retour à été une catastrophe émotionnelle pour moi, depuis j’attends sagement ma lettre pour le Canada ! 😊
Bon courage pour la suite
Merci 😊
Je croise les doigts pour toi !
Bonjour et merci pour ce partage d’expérience, qui donne très envie de découvrir aussi ces pays! Votre enthousiasme est communicatif et fait du bien à lire.
En revanche, vous ne parlez pas de l’Irlande : pouvez-vous nous dire comment a été votre expérience là-bas ? recommanderiez-vous ce pays ? qu’est-ce que vous y avez préféré ? avez-vous pu y travailler et vous y retrouvez financièrement ? car il paraît que la vie y est chère… Mais les paysages ont l’air splendide, non?
Merci pour votre réponse!
Oups j’ai « signalé » par erreur mon commentaire en cliquant sur le point d’exclamation (merci de ne pas en tenir compte ^^)
Merci beaucoup 🙂 Comme l’année en Irlande n’était pas un PVT, cette expérience n’a pas été détaillée. Je suis restée 1 an à Galway. C’est une petite ville très jolie et très dynamique, à la fois étudiante et touristique. J’ai adoré mon année là-bas et je recommande vivement l’expérience. On pourrait parler de la météo épouvantable de Galway, mais la pluie en Irlande ça n’étonnera personne… County Galway a un pub pour 506 habitants, on cherche donc la chaleur dans les pubs qui mêlent souvent plusieurs générations dans un même lieu.
Les loyers sont élevés (je payais 1 100 euros pour une maison en cœur de ville avec deux chambres et deux salles de bain, une aubaine !) mais les salaires dans le service à la clientèle sont très attractifs ! Je mettais 1 000 euros de côté chaque mois, donc je m’y retrouvais très bien financièrement ! Les français étaient très demandés puisque de nombreuses grosses entreprises sont implantées à Galway (en Irlande en général) pour les taxes avantageuses, il était donc très simple de trouver du travail. Ça a peut-être changé depuis la Covid, je ne sais pas.
Contrairement aux croyances françaises, on y mange vraiment très bien. Ça prend de connaître les bonnes adresses, mais on y trouve le meilleur burger de ma vie (Handsome Burger) et beaucoup de produits de qualité (le soda bread, le cheddar, le bacon incroyable érable et café d’une petite boucherie à côté de chez moi !).
Et bien sûr, les paysages sont superbes. Galway est aux portes du Connemara, les Cliffs of Moher et les îles d’Aran sont très proches, les idées de day trips ne manquent pas !
J’espère que ça vous donne un peu de « food for thoughts » concernant ce pays 🙂 Bons projets de voyage !
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