Avant de commencer, je me présente. Je m’appelle Charlie, j’ai 24 ans et je suis vendeur dans un magasin. J’habite dans l’Ouest de la France et à l’heure où j’écris ces lignes cela fait environ 15 jours que je suis rentré de mon Programme Vacances-Travail en Australie. Une expérience assez mitigée, je dois dire…
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Également, je n’en pouvais plus de vivre dans un petit village en pleine campagne, j’avais envie de me rapprocher des villes (l’Australie est le pays des grandes villes, c’est bien connu). Et je recherchais également la mer. L’Australie possédait ces deux critères. J’avais tout un programme : visiter des grandes villes, avoir une vie là-bas. Je me suis dit que ça pouvait être une super opportunité, je me suis même dit que je pourrais renouveler mon visa ou alors partir dans d’autres pays après, le Japon ou la Corée du Sud, par exemple.
premières impressions ?
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Quand la ville n’a rien donné, j’ai essayé les petits villages au nord de Brisbane (ce qui était le comble, étant donné que c’était ce que je fuyais) et c’est là que j’ai réalisé à quel point c’était difficile.
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Les grandes villes sont bombardées de concurrence, les petits villages, comme personne n’y va, il n’y a pas d’offres d’emplois et c’est difficile d’y trouver un logement. J’ai tenté les fermes, mais aucune d’entre elles ne proposaient de dormir sur place. Et les rares qui le proposaient avaient déjà le nombre d’employés nécessaires. Après une vingtaine d’essais, j’ai choisi de revenir en ville.
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Un jour, un de mes amis m’a annoncé qu’il partait travailler dans une ferme et m’a demandé si j’étais d’accord pour venir avec lui. J’ai accepté direct, mais dès qu’il a appelé la ferme en question, la place venait d’être pourvue. La même chose est arrivée avec des cafés et des restaurants.
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J’ai alors pris ma décision de partir quand j’ai compris également que beaucoup d’Australiens voyaient les pvtistes juste comme des voleurs de travail.
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J’ai pendant un moment envisagé de changer de ville. Pourquoi pas Perth ou Sydney. Mais là aussi, on m’a raconté que dans toutes les grandes villes, la situation était pareille.
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Pendant quelques jours, j’ai même envisagé de prendre un autre visa et de partir en Nouvelle-Zélande. Mais j’ai réalisé que je n’avais pas envie d’arriver à nouveau dans une autre ville ou un autre pays et de me donner à nouveau des faux espoirs en espérant me créer une vie là-bas. J’ai recherché des Workaways (volontariats), aucune réponse. J’ai pris le premier billet d’avion et j’ai passé la dernière semaine à profiter de la ville et à vivre uniquement le côté “Vacances” du visa.
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Apparemment, les départs prématurés doivent être plus fréquents qu’on ne le pense…
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Ce qui en ressort de cette décision est d’abord la déception puis encore aujourd’hui des questions : « Était-ce le bon moment pour partir ? Était-ce la bonne ville, le bon état ? ». Voire « Était-ce le bon pays ? ». Nul doute que le quotidien et la population ne sont pas les mêmes entre l’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande.
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Un autre conseil que l’on m’a dit uniquement quand j’étais proche du départ : « Si au bout de deux semaines, tu n’avais toujours rien, fallait changer de ville ». « Envisage d’être livreur si tu es à l’aise avec le vélo. Ne repars que si tu es sûr que c’est la meilleure chose à faire ».
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Pour changer de pays, peut-être que l’Amérique latine ou le Brésil seraient une opportunité ou alors la Nouvelle-Zélande pour rester dans un pays anglophone.
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Mais aujourd’hui, j’essaye plutôt de réfléchir à cette expérience et de prendre du recul sur ce qui s’est passé. Peut-être que si j’avais eu 5 ans de plus, cela se serait mieux passé. Malgré tout, je reste très attaché à l’Australie et je souhaite y revenir. Pourquoi pas des stages là-bas ou des vacances ?
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Malgré tout, je ne conseille pas le PVT Australie. Surtout si vous êtes jeune et que c’est votre premier PVT. Car malheureusement le pays est victime de son succès, trop de personnes ont la même idée, donc trop de concurrence. Attendez un peu, voyagez, faites-vous des expériences professionnelles et arrangez-vous pour visiter la ville/le pays avant. Cela vous permettra de voir comment ça se passe.
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Dernière chose : ne vous en voulez pas trop si vous êtes rentrés au bout de deux ou trois mois, voire quelques semaines. Vous n’êtes ni les premiers, ni les derniers, gardez en tête le positif de cette expérience. Je dirais même qu’il faut du courage pour partir, mais encore plus pour accepter de rentrer.
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