Localisation
Winnipeg, MB, Canada
pvtistes
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Villes de destination
Caro
:
Je suis partie avec mon copain, avec pour destination principale Winnipeg, Manitoba.
On n’est pas allés directement à Winnipeg. On voulait vraiment voir du pays et moi j’avais peur, une fois installés, qu’on n’ait plus (ou qu’on ne se crée plus) l’occasion de bouger plusieurs mois. Je sais que beaucoup de pvtistes bougent sur leurs 2 derniers mois. Pour moi, c’était pas assez et surtout, notre objectif, c’était de réussir à rester au moins un an de plus.
Donc on est arrivés le 9 avril à Vancouver, où on est resté 1 mois, chez des amies et où on s’est trouvés des petits boulots pendant 3 semaines pour payer nos dépenses. Ensuite, on a passé 3 mois à côté de Sorrento (Shuswap Lake, en BC) en HelpX, jusqu’à fin mai. En juin, on est allé à Winnipeg 1 mois, en HelpX.
C’était le test : juin, il parait que c’est le meilleur moment de l’année, alors si on n’aimait pas, on aurait à revoir nos plans pour la suite. En juillet-août, on est allés au Québec (Montréal, Matapédia, Carleton) et un peu au Nouveau Brunswick (Campbellton), soit en HelpX, soit en camping (plus ou moins sauvage, selon les cas). Puis on est revenus à Winnipeg en août, où on est restés, vu qu’on a vraiment accroché.
C’était le test : juin, il parait que c’est le meilleur moment de l’année, alors si on n’aimait pas, on aurait à revoir nos plans pour la suite. En juillet-août, on est allés au Québec (Montréal, Matapédia, Carleton) et un peu au Nouveau Brunswick (Campbellton), soit en HelpX, soit en camping (plus ou moins sauvage, selon les cas). Puis on est revenus à Winnipeg en août, où on est restés, vu qu’on a vraiment accroché.
pvtistes
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Sur place pendant combien de temps
pvtistes
:
Baroudeurs ou pas ?
pvtistes
:
Que faisais-tu en France ?
Caro
:
En France, je bossais dans l’information scientifique, c’est-à-dire que je faisais un boulot obscur que personne ne connait. En gros, je rendais les informations sur des sujets scientifiques (santé et environnement) accessibles et compréhensibles (rédaction d’articles de vulgarisation, administration de sites web et bases de données, etc.). Fabien était directeur d’un centre de loisirs (avec des gamins).
pvtistes
:
Pourquoi cette envie de t’envoler pour le Canada ?
Caro
:
Moi, j’ai toujours voulu vivre à l’étranger, peu importe où tant que je peux communiquer facilement avec les gens, donc pays anglophone ou hispanophone. Le Canada, c’était une sorte de compromis au départ, car on y parle anglais ET français et qu’il y a des possibilités professionnelles pour nous (ce qui est moins le cas au Mexique, par exemple). Mon copain n’avait jamais eu cette envie de voyages. Il est venu pour moi au départ et puis il est tombé amoureux du Canada dès notre arrivée (ouf !!).
pvtistes
:
Pourquoi le Manitoba ?
Caro
:
En novembre 2010, on savait qu’il y avait le salon de l’emploi au Canada sur Paris et on voulait y aller. A ce moment là, on hésitait entre la Saskatchewan et le Manitoba, parce qu’ils recherchaient des profils de francophones pour bosser avec les enfants (profs, auxiliaires, éducateurs).
On a envoyé nos CV, mais comme on n’avait toujours pas reçu l’invitation, j’ai contacté directement l’immigration du Manitoba pour demander un entretien. J’ai obtenu un entretien qui a bien duré 2h et à la fin, j’ai reçu une invitation pour le visa permanent par le volet « recrutement stratégique » du Manitoba. Au salon, on a également rencontré les agents de la Saskatchewan, mais le courant est beaucoup moins bien passé, donc plus de doutes.
pvtistes
:
Est-ce que c’est la première fois que tu vivais à l’étranger ou que tu partais aussi longtemps ?
pvtistes
:
Quel a été ton sentiment dominant au cours des 2 premières semaines ?
Caro
:
Les deux premières semaines, on était à Vancouver. Pour Fabien, c’était la première fois en Amérique du Nord, alors il était assez émerveillé. On avait l’impression de vivre un truc de fou. Surtout les premières démarches : nas, banque, petits boulots. Quand on a eu notre premier entretien, tout en anglais, puis nos premiers jobs 4 jours après notre arrivée, on était super fiers. On se sentait libre, lancés dans la grande aventure. C’est marrant, parce que maintenant que j’ai du recul et qu’on a vécu beaucoup plus de choses, j’ai plus du tout cette impression de faire un truc incroyable et dingue. Il faut dire qu’ici, à Winnipeg, on est tous des expatriés et beaucoup sont des réfugiés. Ca fait bien relativiser. Mais cette sensation de liberté, on l’a toujours.
pvtistes
:
Est-ce que ta situation professionnelle te parait satisfaisante, au Manitoba ?
Caro
:
Elle est parfaite, franchement je n’espérais pas autant. Fabien est éducateur en garderie francophone. C’est le premier job qu’il a trouvé ici (pendant qu’on était au Québec) et il y est tellement bien qu’il ne compte pas bouger pour l’instant. Moi j’ai travaillé très très rapidement comme vendeuse en boulangerie. J’ai fait ça un mois et demi et là je commence un nouveau boulot, permanent et dans ma branche, pour le gouvernement canadien. C’est LE boulot que je voulais, je suis super contente et je ne réalise pas vraiment (il faut dire que le recrutement a commencé en juin. Donc gros parcours du combattant).
pvtistes
:
Quelles ont été tes plus grosses difficultés au Manitoba ?
Caro
:
Trouver un logement !!
Ici l’offre est inférieure à la demande, donc les apparts partent hyper vite et les agences demandent des tonnes de garanties. Quand on arrive, qu’on n’a pas de boulot, pas d’historique de locations au Canada, pas de références d’anciens proprios (oui oui, il faut en donner 3) et pas de visa permanent, on n’est pas vraiment le client idéal. Mais on a quand même trouvé une coloc au bout de 2 semaines de recherches.
Par contre niveau boulot, c’est vraiment super facile de trouver quelque chose quand on est francophone, d’autant plus quand on parle aussi anglais.
pvtistes
:
Quel est ton meilleur souvenir ?
Caro
:
Mon meilleur souvenir ici à Winnipeg, c’est surement le pot luck qu’on a organisé chez nous à notre retour du Québec, avec tous les amis qu’on s’était faits en juin. C’était les grandes retrouvailles et c’était vraiment super.
Mon meilleur souvenir au Canada, c’est sans hésitation les 2 jours de canot-camping qu’on s’est faits tous les deux en Gaspésie (QC). On était tout seuls sur la rivière, en pleine nature, on a vu un ourson, des aigles royaux, toutes sortes d’oiseaux et de bestioles, on a campé sur une rive, seuls au monde… génial.
Et pour les sensations, on s’est pris une tornade sur la gueule le premier jour, alors qu’on était sur l’eau. Très impressionnant, on a eu vraiment peur. On a à peine eu le temps de sortir de l’eau et de se protéger sous le canot le temps que ça passe (avec tout le temps la peur qu’il ne s’envole). Quand on a repris la route, au bout d’une heure, on a vraiment réalisé l’ampleur du truc en voyant des arbres couchés tout le long de la rivière.
pvtistes
:
Est-ce que certaines choses françaises te manquent ?
Caro
:
Les premiers mois, le fromage et le saucisson me manquaient vraiment. Plus maintenant. Et puis, il faut dire que bosser dans une boulangerie française aide à palier au manque. On verra comment je le vis après.
Bon sinon, y a bien sûr la famille et les amis… mais on les verra en 2012 quand ils viendront nous voir. Et puis y a Skype… c’est bien, Skype.
pvtistes
:
Qu’est ce qui te manquera quand tu rentreras en France ?
pvtistes
:
Qu’est ce que cette expérience t’apporte, du point de vue personnel ou professionnel ?
pvtistes
:
Quels conseils donnerais-tu aux futurs pvtistes ?
Caro
:
D’abord, de ne pas avoir peur. Ca peut avoir l’air d’un truc énorme comme ça, vu depuis la France, mais en fait, c’est pas tant « la grande aventure » que ça. C’est vraiment à la portée de tous. On est au pays où c’est la motivation et l’énergie qui priment.
De ne pas se brider, de se lancer, de foncer. Un an, ça passe tellement vite et le Canada est si grand, il y a tant de choses à voir ! Faut y aller, faut bouger, faut vivre les choses !
Nous, on a fait le choix de ne bouger que 4-5 mois à cause du visa permanent. Et encore, c’était pas très bien vu par nos agents d’immigration, auprès de qui on a dû argumenter pour expliquer que ça faisant partie d’un projet construit, qu’on ne faisait pas n’importe quoi et qu’on voulait vraiment s’installer au Manitoba. Mais si vous voulez juste faire une année à l’étranger, surtout, bougez ! Faites plusieurs villes, plusieurs provinces ! Tout est si différent d’une province à l’autre…
Et puis les jours de déprime, pensez à tout ce que vous avez franchi, à où vous vous trouvez, à la chance que vous avez de vivre tout ça et la motivation reviendra. Si vous galérez à vous trouver un premier boulot, ne restez pas où vous êtes. Partez en HelpX, ca vous fera de l’expérience pro, des références, mais surtout, une expérience super riche humainement.
Consulter d’autres interviews de pvtistes…
Consulter des récits de pvtistes (emplois, voyages, etc.)…
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1 Commentaire
Coucou Caro, merci de nous faire partager ton expérience. Je sais que le post date et j’espère que tu pourras toujours me répondre. Je suis très intéressée par le Manitoba. Je suis aujourd’hui en PVT à Vancouver avec mon conjoint mais on souhaite découvrir Winnipeg. Je voudrais savoir par rapport au recrutement stratégique du Manitoba pour la RP, as-tu fait ta demande de France (avec visite exploratoire) ou directement sur place ? Et au bout de combien de temps ? Merci beaucoup de ton aide.
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