Profession
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Dernier diplôme obtenu
Master
En PVT, on vit souvent des expériences… surprenantes ! Cédric nous parle de son emploi de bûcheron, au fin fond du Yukon…
pvtistes
:
Quel métier as-tu exercé ?
Cedric
:
Je cherchais juste un boulot pour meubler mon mois d’août et, accessoirement, gagner un peu d’argent pour financer un road-trip de deux mois en Amérique du Nord. Au vu de mon passé professionnel au Yukon (serveur, employé de supermarché, gardien de camping…), je n’avais aucune logique dans la recherche d’emploi (et je n’en voulais pas, soit dit en passant).
pvtistes
:
Comment t’y es-tu pris pour chercher du travail ?
Cedric
:
Je venais de passer trois semaines en Alaska avec deux copains et de revenir tout juste au Yukon, à Whitehorse. On avait donc organisé un barbecue à la maison pour fêter leur départ imminent et profiter de nos derniers moments ensemble. Un Français de passage par-là m’a entendu dire au détour d’une conversation que je cherchais du travail. Il m’a donc proposé d’en parler à son patron et m’a appelé le lendemain pour me dire que c’était bon, que j’étais embauché.

pvtistes
:
Comment qualifierais-tu ta recherche ?
pvtistes
:
A-t-on exigé que tu aies des compétences ou des diplômes particuliers ?
pvtistes
:
Pendant ton PVT, as-tu évolué dans les échelons ?
pvtistes
:
Quel salaire touchais-tu ?
pvtistes
:
Tu nous racontes une journée type de bûcheron au Yukon ?
Cedric
:
Le contexte : couper les arbres qui risquent de toucher les lignes électriques. 5 jours de travail programmé avec hébergement en tente en bord de lac, petit déjeuner et dîner fournis par le patron.
7 heures du mat’ : le réveil sonne, il faut se lever et sortir de la tente pour aller prendre le petit déjeuner local, à savoir du café si solide qu’un fer à cheval y flotterait, et des toasts cheddar-jambon : idéal pour commencer la journée. Au loin, dans le lac, un castor nage.
7 h 45 : petit déjeuner pris à toute vitesse. Safety Shoes lacées, gants enfilés, casque à la main, on monte dans le gros truck, direction le chantier, à deux bornes de là. À ce soir, le camp !
8 h : début de la journée et de dix heures à bosser. Il flotte et j’ai pas pris mon K-Way. Génial. Sinon une espèce de perdrix passe au loin et ricane en me voyant.
8 h 30 : je patauge dans des espèces de marais tout en suivant les tronçonneuses. Ma mission consiste à ramasser le bois coupé et à en faire des tas orientés dans le sens de la pente.
9 h : une famille d’ours passe au loin. On arrête le boulot, on dégaine les répulsifs et on vérifie que le fusil “Bear Killer” est bien chargé, juste au cas où.
10 h 30 : je tombe sur un squelette de mouton, sûrement une victime des plantigrades sus-cités. À part ça, il a arrêté de pleuvoir et je ressemble un peu moins à une éponge géante.
12 h : le soleil est au zénith, c’est le moment de la pause déjeuner : des sandwichs au cheddar (oui, comme pour le breakfast). On bouffe vite et on s’allonge en bord de route pour tenter de faire une petite sieste.
13 h : retour au turbin avec une mission différente, ce coup-ci : mettre dans la grosse broyeuse TOUTES les branches empilées le matin le long de la pente. Comme on les enfile par gros paquets, la technique du tas orienté prend tout son sens.
14 h 30 : le patron sort sa tronçonneuse pour couper les bouts de troncs qui empêchent la broyeuse d’avancer. On en profite pour faire une petite pause pendant que le collègue va dans les bois pour se soulager, sans oublier d’embarquer le fusil.
16 h : plus de bois à broyer pour le moment. Je retourne donc faire de nouveaux tas.
17 h : entre deux tas, je me dis que je vais faire des cauchemars, rêver de bois, de broyeuse et d’ours.
18 h : fin de la journée de boulot, direction le camp.
18 h 05 : bières ouvertes, tous dans le lac pour se laver (glaglagla, elle est froide) où le castor nage toujours.
19 h : repas. Le patron sort les steaks et le lance-flamme.
19 h et dix secondes plus tard : on bouffe les steaks gazouillis (cuits cuits cuits).
20 h : concours de tir sur rondin et de dégommage de capsules au fusil. Mon collègue ex-tireur d’élite nous ridiculise un par un.
21 h 30 : dodo. Demain sera encore un autre jour !
La conclusion (qui n’en est pas une) :
Rien ne me prédestinait, au départ, à exercer ce métier. J’ai juste suivi un vieil adage local, disant qu’au Yukon, on ne perd strictement rien du tout à essayer et, qu’au pire, la satisfaction d’avoir essayé est là et, qu’au mieux, on a réussi ! Je me rappelle souvent de ces longues heures passées à ramasser des branches, à me demander “Mais what the fuck que je fous là ?” et autres “Purée mais ça s’arrête jamais !”. Cependant, l’expérience, bien que courte (à peine deux semaines), reste l’un de mes plus beaux souvenirs professionnels canadiens. Mon conseil : foncez, tentez et profitez !

Rien ne me prédestinait, au départ, à exercer ce métier. J’ai juste suivi un vieil adage local, disant qu’au Yukon, on ne perd strictement rien du tout à essayer et, qu’au pire, la satisfaction d’avoir essayé est là et, qu’au mieux, on a réussi ! Je me rappelle souvent de ces longues heures passées à ramasser des branches, à me demander “Mais what the fuck que je fous là ?” et autres “Purée mais ça s’arrête jamais !”. Cependant, l’expérience, bien que courte (à peine deux semaines), reste l’un de mes plus beaux souvenirs professionnels canadiens. Mon conseil : foncez, tentez et profitez !
Merci Cédric pour ce récit !
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