Charlie à Whistler, en Colombie-Britannique

Date de publication : 26-05-2014

Localisation

Sydney, Nouvelle Galles du Sud, Australie

Profession

Etudiant/ ingénieur commercial en informatique

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Ville de provenance

Charlie : Paris

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Ville de destination

Charlie : Whistler

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Baroudeur ou pas ?

Charlie : Pas vraiment, durant les 21 premières années de mon existence, je me suis contenté de partir en voyage dans des conditions plutôt cosy, et de faire quelques voyages avec mes potes, mais rien de vraiment “baroudeur” !

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Que faisais-tu en France ?

Charlie : J’ai une formation « commercial et marketing » en alternance. Je travaillais et allais à l’école en même temps, et mes week-ends, je les consacrais à ma passion, qui est le VTT de descente.

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Pourquoi cette envie de t’envoler pour le Canada ?

Charlie : Pour apprendre l’anglais, premièrement, et pour voir quelque chose de plus frais, changer d’horizon, voir ce qu’il se passe ailleurs que dans notre petite France. Et puis un peu aussi pour me prouver à moi-même que j’étais capable de partir dans un pays étranger sans vraiment connaitre la langue et réussir à m’en sortir.

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Pourquoi avoir choisi Whistler ?

Charlie : J’ai choisi Whistler car c’est une station mondialement connue, pour le ski, le vélo et pour la fête, et que c’est apparemment un endroit où il fait bon vivre. Il s’est trouvé qu’effectivement, il fait bon vivre à Whistler : ski, soirées, bon temps, on ne se prend pas la tête et tout le monde est heureux d’habiter ici. C’est un peu comme être en vacances, mais toute l’année !
Ce qui m’a déplu est le côté “ride, rave, repeat”. S’il est plaisant de skier le jour et de faire la fête la nuit, j’aurais aimé un peu plus de diversité dans les activités, car il n’y a finalement pas grand chose à faire…

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Quelle est ta connaissance de la langue anglaise ?

Charlie : En partant, mon niveau d’anglais était plutôt médiocre, cependant, ne travaillant et ne vivant qu’avec des anglophones, j’ai désormais un anglais fluide qui se respecte !

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Quel a été ton sentiment dominant au cours des 2 premières semaines au Canada ?

Charlie : L’ouverture d’esprit des gens et la propreté des rues ont été les choses qui m’ont le plus marqué, tout est fait pour que tout le monde se sente bien, et les gens respectent les règles, partout. Venant de Paris, ça m’a un peu choqué… Cependant, le manque de charme et d’authenticité des villes m’a fait un peu regretter ma France natale.

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Est-ce que ta situation professionnelle te parait satisfaisante, au Canada ?

Charlie : Travaillant pour la station de Whistler, je ne suis pas bien payé, mais j’ai des avantages conséquents, comme le pass gratuit et des réductions un peu partout. Cependant, si je demande à mon patron de faire plus d’heures, il me les donne, je peux donc me faire une paye convenable pour un métier plus que basique (technicien ski dans mon cas). J’arrive donc à engranger entre 1 400 et 1 600 $ par mois, sans forcer.

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Quelles ont été tes plus grosses difficultés au Canada ?

Charlie : Sans aucun doute parler anglais à mon arrivée, me faire comprendre, et comprendre les autres, très difficile de suivre une conversation avec plusieurs personnes durant les 2 premiers mois…
La recherche d’emploi à été également un peu longue et laborieuse, pas facile de se retrouver sans emploi et d’en chercher un dans une langue qui n’est pas la sienne !

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Quel est ton meilleur souvenir ?

Charlie : Ma journée d’anniversaire, une journée complète de ski arrosée de quelques bières, suivie d’une fête chez moi pour finir le tout. Avoir toute ma petite famille de Whistler réunie m’a vraiment fait plaisir.

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Est-ce que certaines choses françaises te manquent ?

Charlie : LE FROMAGE, je n’en peux plus de manger du cheddar à 20 $ le morceau. Et étrangement, le comportement contestataire et râleur des Français, ça fait du bien d’entendre quelqu’un se plaindre de temps en temps, quand ici tout le monde est toujours positif !

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Qu’est ce qui te manquera si tu rentrais en France ?

Charlie : La propreté, le salaire, l’honnêteté des gens et probablement le cadre nature.

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Qu’est ce que cette expérience t’apporte, du point de vue personnel ou professionnel ?

Charlie : Professionnellement pas grand chose, hormis que j’ai été capable de travailler un an dans un environnement anglophone qui m’était totalement inconnu, chose que je vais pouvoir mettre en avant pour mes prochaines recherches d’emplois !

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Quels conseils donnerais-tu aux futurs pvtistes ? Tes projets d’avenir ?

Charlie : Partez avec assez de fonds, je conseille 10 000 $ (seulement 6 400 € en ce moment), pour être vraiment large et pouvoir faire face à une situation de non emploi ou de non logement. Essayez de vous loger dans une colocation anglophone, sinon votre progression en anglais sera bien plus longue, et être sociable. C’est en rencontrant du monde qu’on progresse !

Suivez Charlie sur son blog, La vie de Charlie !

Photo par SurangaSL / Shutterstock.com

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1 Commentaire

Romain
0 2

J’ai travaillé toute cette saison d’hiver à Whistler comme moniteur de ski.
C’est vrai que le salaire de la station est vraiment bas.
On peut gagner un salaire normal mais il faut être prêt à travailler 6 à 7 jours semaine pour gagner ce que l’on gagne en 5 jours en Europe.

Pour ce qui est du charme et de l’authenticité, c’est clair que Whistler n’est pas la station où vous pourrez manger un plat traditionnel de montagne dans un petit chalet d’époque. Tout y est marketing, l’argent prédomine.

Maintenant le gros point positif c’est que les Canadiens sont plus rationnels du côté de l’emploi, ils privilégient l’expérience (même bénévole) aux diplômes (bouts de papier). Ils laissent leur chance aux jeunes et l’emploi n’est pas systématiquement envoyé en Asie. D’où l’engouement des Européens vers cette destination.
On vous propose même de l’emploi quand on voit que vous travaillez bien, c’est comme ça que j’ai eu mon travail à Mont-Tremblant pour l’été pour Ziptrek. Chose qui n’arrive pas en Europe, le bouche à oreilles pour trouver un travail est très efficace au Canada, parlez à un maximum de monde, vous pourrez décrocher un job en terrasse de café 😉

Il y a aussi ce côté nature que j’adore et que je ne souhaite plus quitter, les animaux ne sont pas terrorisés par l’homme. On peut se balader, voir des ours, marmottes, aigles, coyotes, … Faire du ski de randonnée, nager dans les lacs en été, faire de la randonnée en été, du trail running, …

Si vous aimez l’ouverture d’esprit, les grands espaces, la nature à couper le souffle, le Canada est fait pour vous.
Par contre n’espérez pas vous enrichir.

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