Localisation
Valence, France
Profession
Sociologue
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Bonjour Floriane et Robin, d’où venez-vous et où êtes-vous partis en PVT ?
Nous sommes originaires des alentours de Lyon : Robin vient du Beaujolais, et Floriane de St Chamond. Nous sommes partis en Nouvelle-Zélande en mars 2014.
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Est-ce que c’est la première fois que vous voyagiez ou que vous viviez à l’étranger ?
Robin : Non on avait visa touriste (avec une grande chance, j’ai pu rester six mois !).
Floriane : On a aussi la bougeotte, on a visité plein d’autres pays en mode vacances : Etats-Unis, Autriche, Hongrie, Irlande, Espagne, Portugal, Australie, Vanuatu…
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Que faisiez-vous en France avant de partir en Nouvelle-Zélande ?
L’année avant de partir, nous avons travaillé à temps plein en vue du PVT ; on a bossé dans un magasin bio à Lyon (nous avions tous les deux terminé nos études).
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Pourquoi cette envie de partir en PVT en Nouvelle-Zélande ?
Robin : C’était une envie commune ! Quelque chose qui nous tenait vraiment à cœur… Après le Québec, le retour en France et particulièrement à l’Université a été difficile pour Flo ; comme on avait adoré l’expérience d’une vie « ailleurs », on a eu l’envie de repartir rapidement…
Floriane : … donc j’ai fini ma licence en mai, on a fait la demande de visa deux mois après, on a bossé jusqu’au mois de mars suivant et on est partis ! Le choix de la NZ s’est fait aussi naturellement : Robin est « classiquement » un grand fan des trilogies Seigneur des Anneaux et Hobbit, donc il connaissait un peu les paysages à travers cela et moi je rêvais de grands espaces sauvages… On a été servis !
Robin : Il y avait aussi un côté un peu « défi » : la Nouvelle-Zélande est à l’autre bout du monde, donc on voulait tester notre capacité à l’éloignement et à une autonomie totale. Et pourquoi en PVT ? La première fois que j’ai entendu parler de ce visa, c’est par un copain qui est parti un an en Australie. Puis d’autres potes sont aussi partis (Canada, Nouvelle-Zélande), ça nous a fait tellement envie… du coup, on a rejoint la famille pvtistes ! lac Pukaki
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Pourquoi avoir choisi d’arriver à Auckland et quel était votre projet initial ?
Floriane : L’arrivée à Auckland, c’était la facilité ! On n’a pas trop cherché, notre objectif étant de faire les deux îles, peu importe où on arrivait ! Après, au niveau du projet initial… il n’a pas tenu longtemps !!! Comme on est partis en mars, on envisageait de travailler tout l’hiver en se trouvant un petit appart ou une coloc, mais une fois sur place, on a oublié cela et on s’est acheté un van… Seulement après une semaine en Nouvelle-Zélande, nous étions sur les routes, bye bye la ville !
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Si vous deviez décrire vos 2 premières semaines en Nouvelle-Zélande, vous diriez…
Robin : L’excitation totale !
Floriane : Le décalage horaire surtout !!! Non, je plaisante ! Auckland est une chouette ville pour l’arrivée en Nouvelle-Zélande, agréable et à taille humaine. Il y fait bon vivre. Nous avions réservé une chambre en AirBNB pour les 5 premières nuits, chez des Français eux aussi en PVT, donc cela nous a permis un atterrissage « en douceur ». Sur le coup, je pense qu’on n’a pas trop réalisé que c’était parti pour un an, qu’on était lancés dans notre projet… ça, c’est venu avec le temps ! On a tenté de commencer les démarches, mais honnêtement on n’avait pas très envie de s’y mettre ! Je crois qu’on était vraiment en mode touristes à ce moment-là et qu’on s’est dit qu’on aurait largement le temps de faire ça après ! On a juste acheté notre premier van à ce moment-là et on a eu la bonne surprise de voir à quel point c’était simple : un simple passage à la Poste et c’était fait, « Casimir » était à nous !
Rob : Un autre truc aussi qui nous a marqués dès le début de l’aventure, c’est la gentillesse des Kiwis… Il nous est arrivé un truc dingue dès la première semaine : on a été invité à une sortie pêche dans la Baie d’Auckland par un gars rencontré dans la rue avec qui nous avions discuté. Cette soirée s’est terminée chez lui, face au terminal des ferrys d’Auckland, avec un super barbecue de nos prises ! Une belle entrée en matière donc !
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Quel était votre niveau d’anglais en arrivant ? Et en repartant ?
Rob : Pas terrible pour moi… Je ne parlais pas anglais, j’avais juste les bases apprises à l’école, mais pas de quoi vraiment le parler…
Flo : Je parlais peut-être un peu plus, mais on a vraiment appris sur place ! Le plus impressionnant c’est la rapidité avec laquelle on apprend et on se sent à l’aise !! L’immersion, y a rien de mieux ! Donc maintenant on n’est pas forcément bilingues, mais on peut se débrouiller pour se loger, se nourrir, bosser sans trop de souci… Mais avec un bel accent kiwi : doux mélange de l’accent australien dont chaque mot est mâché, avec quelques pincées d’expressions Maories et toujours notre bel accent frenchy… Glamour !
Rob : Du coup, aujourd’hui on a plus de facilités à comprendre l’accent néo-zélandais que l’anglais type.
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Parlez-nous de votre recherche d’emploi !
Rob : Pour le premier emploi, on a eu une piste assez rapidement et sans trop chercher puisque des amis rencontrés à Auckland nous ont donné le nom d’une ville où l’on pourrait trouver du travail dans les kiwis. On a donc cherché dans un premier temps un HelpX pour se poser à Kerikeri dans l’idée d’y trouver un job et c’est finalement ce même HelpX qui nous a trouvé un poste dans un verger… Comme on l’a dit, ça correspondait pas forcément à notre plan de départ, finalement on n’avait pas vraiment besoin (et envie) de bosser de suite, mais comme l’occasion s’est présentée, c’était un bon moyen d’économiser un peu pour la suite !
Flo : Au départ, on était au picking (cueillette) des kiwis, mais c’est physiquement éprouvant (on porte les sacs remplis de kiwis et les arbres sont facilement à 1 m 80 de hauteur), donc j’ai fait la démarche en premier de passer à la packhouse (l’usine de tri et de mise en carton de ces kiwis), où Robin m’a rejointe quelques jours après. On y est restés pour la saison, soit un mois et demi environ… Pour le salaire, faut pas s’attendre à des sommes astronomiques, à ce moment-là le Smic était aux alentours de 14 $ brut, mais comme on travaillait 12 h par jour, ça fait de jolies payes qui tombent chaque semaine (ça aussi c’est tellement bien !). L’avantage dans les fruits, c’est qu’il n’y a pas besoin de parler un super anglais, le tout c’est de s’accrocher et d’être motivé : les conditions ne sont pas des plus calmes, mais c’est un bon moyen pour les backpackers de bosser rapidement. Suite à cette expérience, on a pu continuer notre périple, moi j’ai pu retravailler un peu sur Wellington : je faisais du baby-sitting en semaine et du service dans une crêperie française le week-end.
Rob : Et au final, on a bossé à nouveau en arrivant sur Queenstown, dans l’Île du Sud ; tous les deux en cuisine, malgré notre toute petite expérience dans ce domaine. L’avantage de cette ville c’est qu’il y a tout le temps des touristes, donc pas de creux dans les saisons : il y a énormément de postes à pourvoir, car il y a beaucoup de turn-over (plein de jobs sont occupés par des backpackers, c’est un vrai business).
Flo : Au final, on aura eu seulement deux expériences de bénévolat, en HelpX (on s’était inscrits sur ce site avant même de partir…), et ce pour plusieurs raisons : la toute première expérience s’est mal passée (entretien d’une maison chez un vieux monsieur et sa fille, dont la répartition des tâches était bien trop misogyne à notre goût), et la seconde, malgré une rencontre merveilleuse, nous a amenés à réfléchir sur la place parfois complexe qu’on peut avoir en tant que « helpeur » : ni ami, ni employé, mais un peu des deux… il est parfois difficile de savoir comment se positionner vis-à-vis de son hôte. Et puis c’est parfois contraignant de rester une semaine ou deux au même endroit, souvent loin de tout, quand on a tant de choses à voir autour ! Voilà, c’est notre point de vue, beaucoup nous ont fait part de superbes expériences bénévoles, mais pour ce voyage-là, ça ne correspondait pas trop à nos attentes (même si nous soutenons complètement ce projet). East Cape
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Vous avez eu un souci avec votre van, vous pouvez nous en dire plus ?
Rob : Oui, en fait sur notre premier van, la courroie de distribution a lâché… On a eu un coup de cœur sur le van, donc on a peut-être un peu négligé le côté mécanique. Ça nous servira de leçon !!! Parce que seulement 2 mois après avoir pris la route, le van s’est arrêté en plein centre-ville de Kerikeri et l’avis du mécano était sans appel : réparer coûterait bien plus cher que le prix du van et surtout, c’était le début d’autres pannes… Heureusement, nous avons trouvé quelqu’un de formidable chez Radiators LTD (qu’on recommande vraiment) : nous avons pu laisser notre premier van stationné sur le parking de ce garage et y vivre pendant trois semaines ! Le temps de retrouver un autre van, le tout en plus de nos 12 h de travail quotidien à la packhouse !!! Cette période, on s’en souviendra longtemps !! Le Mac Do du centre-ville pour avoir Internet, les douches prises à l’usine et les nuits sur le parking du mécano, en plein hiver… Du bonheur !!
Flo : Mais heureusement, on a trouvé un nouveau van sur lequel il n’y avait pas de courroie de distribution mais une chaîne donc on a foncé ! Enfin foncé… il a fallu prendre deux jours de repos à l’usine pour descendre récupérer le van sur Auckland !! Bon, au final, même si tout ça nous a coûté de l’argent (on n’avait pas prévu d’acheter 2 vans en 2 mois… heureusement qu’on avait accepté le job dans les kiwis !!), notre second van a été au top tout le reste du trip ! On l’a réaménagé à notre goût, il nous a emmenés partout et était plus spacieux que le premier. Un mal pour un bien donc, mais qui prouve qu’il vaut mieux toujours avoir une petite somme de secours en cas d’aléa !
Rob : On a aussi eu un autre souci avec le deuxième van. Le genre dont on se passerait volontiers : on nous l’a braqué ! Pas braqué et on l’a pas retrouvé (quoiqu’ils ont bien tenté quand même !), mais forcé les portes et tout retourné à l’intérieur pour nous voler un max de choses ! Que ce soit des objets précieux (ordi, GoPro, disques durs, MP3, bijoux,..), des fringues, le journal de bord de Flo, et même de la bouffe ! On était garé sur le parking du grand parc à Christchurch, derrière l’hôpital… L’endroit hyper familial, en pleine journée… on n’a rien retrouvé, ni les affaires ni les coupables, mais après en avoir parlé à plusieurs personnes, il semble que ce soit de plus en plus souvent que ce genre de choses se passent à Christchurch.
Flo : Sur le coup, tu te dis que c’est fini ! Que tu ne pourras pas repartir comme avant, et tu penses même à rentrer en France ! Mais finalement, en faisant le constat, nous n’étions pas blessés physiquement, moralement oui, donc abandonner à ce moment-là, c’était les laisser gagner. Nouvelle leçon reçue : partir avec le minimum de choses, peu d’effets auxquels on est très attaché et surtout laisser le minimum dans le van quand on part en visite, même si l’endroit parait sûr !
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Qu’a donné la partie V de votre PVT ?
Flo : On a fait les deux îles au complet, les côtes et l’intérieur ! Le fait d’être dans notre van tout le temps (comme on le disait, on n’a pas beaucoup fait de HelpX, ni d’auberges de jeunesse…) donc d’être super mobiles, ça nous a permis de visiter à fond, en faisant à la fois des trucs touristiques (je pense à Hobbiton, ou aux studios de Weta à Wellington) et des trucs hors des sentiers battus (passer une nuit seuls au monde à East Cape, sur l’Île du Nord, pour être les premiers à voir le soleil se lever, traverser des centaines de kilomètres de pistes, etc.). Au final, on peut quasiment compter les nuits où on n’a pas dormi dans notre Blaisou national (notre super Nissan Homy) : les premiers jours à Auckland, un séjour en hôtel lors d’une tempête, les deux étapes en HelpX et enfin la dernière nuit avant de prendre l’avion, une fois le van vendu… Pour nous, c’était vraiment l’objectif et ça nous a apporté plein de magnifiques souvenirs, avec des supers coins en pleine nature !
Rob : Pour ça, on recommande vraiment l’application Wikicamp, c’est le top pour trouver tous ces petits endroits, qu’ils soient gratuits ou pas ; tout y est indiqué : s’il faut être self-contained (plus d’infos…) ou pas, le prix, le nombre de places, l’emplacement précis, les commodités disponibles, etc. Et vraiment, ça permet de trouver des endroits incroyables ! Sans tourner des heures à la tombée de la nuit à la recherche d’un lieu légal et sûr. Comme le disait un peu Flo, nous ce qu’on voulait, déjà en France, c’était tenter une expérience de vie « en camion », donc c’est aussi pour ça qu’on a eu ce mode de vie là-bas… Alors bien sûr, niveau confort c’est parfois rudimentaire, on peut pas forcément prendre de douche tous les jours, l’hiver, il gèle parfois à l’intérieur, mais franchement c’est rien face à la beauté des paysages (différents chaque matin) et à la rencontre avec une nature incroyable. C’est une expérience pleine de surprise, comme être réveillés par une baleine venue passer du bon temps dans la baie de Wellington… ce qui ne serait jamais arrivé si on était restés en auberge… !!!
Flo : Au niveau des must-do, pour l’Île du Nord on dirait Cape Reinga (beaucoup ne montent pas jusqu’en haut et pourtant c’est magique), Piha aussi qui est une très belle plage au-dessus d’Auckland, White Island (visite d’un volcan en activité sur une île au large de Tauranga), la ville de Wellington et bien évidemment… le Tongariro (en hiver pour faire du snow sur le Ruapehu et en été pour le Tongariro Alpine Crossing) !!!
Rob : Pour le sud, tout est à voir ! On pense en fait qu’il vaut mieux commencer par l’île du Nord qui est déjà magnifique pour ensuite être encore plus émerveillé par le sud… Donc pour ce qui est vraiment à ne pas rater, on dirait les fjords (Milford et Doubtful), la région de Queenstown, le désert de Central Otago avec le lac de St Bathans, le lac azur de Pukaki avec le Mont Cook en arrière-plan, l’Abel Tasman, le Mont Pott (Edoras, pour les connaisseurs)…
Flo : On pourrait en citer tellement d’autres ! Mais à chacun de découvrir ses petits trésors !
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Quel est votre meilleur souvenir de la Nouvelle-Zélande ?
Rob/Flo (en chœur) : TOUS !!!!!
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Quelles ont été vos principales difficultés en Nouvelle-Zélande ?
Flo : Au début, et sur le plan pratico-pratique, c’est surtout l’ouverture d’un compte qui nous a posé problème : comme on a vécu quasiment tout de suite en van, on n’avait pas d’adresse et ça les banques n’aiment pas trop… Il a fallu attendre notre premier HelpX à Kérikéri pour enfin pouvoir ouvrir un compte en banque. Il nous restait 4 $ en poche quand on a reçu le virement de nos économies françaises… quasiment un mois après notre arrivée ! Comme quoi, il faut partir avec un peu de liquide en poche !
Rob : Après, on peut pas dire qu’on ait eu des « difficultés » en Nouvelle-Zélande… au début le plus dur c’était de trouver des coins où dormir sans prendre d’amende, mais comme après on a eu l’appli dont on a déjà parlé, ça a facilité les choses ! Bon, évidemment, il nous est arrivé quelques galères, c’est clair que c’est pas la même chose que quand t’es en France : là t’es tout seul, au bout du monde, faut gérer toi-même ! Mais ça fait partie de l’aventure et je crois qu’on s’en est bien sortis malgré tout !! Hooker Valley track
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Parlez-nous de vos rencontres !
Flo : Une des rencontres les plus marquantes qu’on ait faite, c’est Jason, un Maori rencontré à la packhouse à Kerikeri. C’est d’ailleurs grâce à lui que Robin a pu passer de la cueillette dans les vergers à la packhouse (comme moi j’y étais déjà, j’ai parlé de lui à Jason qui a insisté pour le faire rentrer et le garder !). D’un caractère un peu « bourru » de prime abord, nous avons rencontré une personne d’une extrême gentillesse, qui nous a apporté une aide imparable quand notre premier van est tombé en panne et qui nous a accueillis avec plaisir chez lui. Autant dire que quand on a dû reprendre la route, les au-revoir étaient déchirants… mais on a toujours gardé contact et on est retourné le voir avant de rentrer en France pour lui montrer une petite surprise : il nous avait envoyé de beaux dessins d’inspiration traditionnelle Maorie, qui sont devenus aujourd’hui deux beaux tatouages ! On le garde ainsi dans notre cœur et sur notre peau ! Il fait encore aujourd’hui partie des contacts réguliers que l’on a gardés depuis la Nouvelle-Zélande.
Rob : À part Jason, on a surtout rencontré des Français… pas vraiment par choix, c’est vrai qu’au début on ne provoquait pas les rencontres, on n’avait pas envie de rester qu’avec des Français, mais quoi qu’on dise, c’est quand même plus facile de créer le contact avec des gens qui parlent la même langue que nous… C’est comme ça qu’on a rencontré nos amis « Geo et Zouzou », dans une laverie à Taupo… Ils sont finalement devenus des compagnons de voyage : on a passé quasiment six mois ensemble, avec quelques petites coupures, mais toujours en se retrouvant à des endroits différents !! On a adoré voyager à 4, comme ça, avec 2 vans et sans prises de tête ! Une très belle rencontre, des amis que l’on compte encore aujourd’hui. Je pense que quand tu rencontres des gens dans ce genre d’aventure, il y a quelque chose de spécial qui se crée immédiatement, t’es directement plongé dans l’intimité de l’autre, on peut pas cacher grand-chose dans ce mode de vie : ta voiture c’est aussi ta maison, les joies et les peines se partagent, tout est démultiplié mais c’est ça qui est tellement bon et beau !! Du coup avec nos super potos, Geoffrey et Elise, on a décidé de se faire un petit festival hippie tout au nord de l’Île du Sud, le Luminate Festival, et c’est là qu’on a rencontré le reste de la « troupe » : juste avant le début du festival, on était stationnés sur un parking et à peine le pied dehors on s’est rendu compte qu’on était entourés de Français. On a fait connaissance, décidé de faire un petit camp commun sur place pour la semaine… et on est finalement quasiment tous repartis ensemble ! Si bien que quelques semaines plus tard, on a élu domicile au Twelve Mile Delta Campsite, le DOC près de Queenstown, où nous étions… 18 ! Oui oui, une petite coloc à ciel ouvert, avec tous nos vans garés de manière à se créer notre petit espace collectif ! L’avantage, c’est qu’on avait tous des rythmes différents avec des petits jobs, des visites à faire, mais on se retrouvait souvent à partager des petites bouffes, et des grosses soirées aussi ! De sacrés souvenirs !
Flo : Finalement, les rencontres sont quasiment aussi importantes que les lieux que l’on visite ! Ce sont elles qui donnent ce goût si magique au voyage ! Bay of Islands
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Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?
Rob : Énormément ! Sur le côté perso, ça m’a permis de réaliser que j’étais capable de me débrouiller seul dans des lieux et des situations inconnus, c’est comme repartir à zéro, tu dois quasiment tout réapprendre, te faire de nouveaux repères, comme tu es seul, tu ne dois compter que sur toi… Donc forcément, ça change pas mal de truc en toi ! Mais c’est hyper positif, ça renforce aussi le côté confiance en toi je trouve ! Et puis sur le côté professionnel, moi ça m’a permis de me reconvertir complètement et finalement de trouver ma voie : à l’origine j’ai un bac pro en infographie qui m’a peu servi, j’ai plutôt fait des petits boulots pas toujours en lien avec ça, mais en partant en Nouvelle-Zélande et en faisant des petits jobs type « kitchen hand » j’ai réalisé que j’avais envie de faire plus, de mettre la main à la pâte et que finalement avoir une formation de cuisto serait un bon moyen de continuer à voyager tout en faisant un truc qui me plait… C’est aussi comme ça que l’idée de monter un « food-truck » à plus ou moins long terme est née ! Donc en rentrant en France, je me suis renseigné et je me suis inscrit dans une formation pour adultes et je viens d’obtenir mon diplôme !
Flo : Je suis assez d’accord avec Rob sur tout le côté perso… ça apporte beaucoup, que ce soit en autonomie, en maturité, en confiance… On a l’impression de grandir d’un coup et c’est aussi une sacrée fierté en rentrant de dire « oui, on l’a fait ! On a eu des galères, des grosses galères même, mais on n’a pas lâché et on a passé une année de fou ! ». Aujourd’hui moi je me sens plus en phase avec moi-même, j’avais vraiment besoin de cette coupure avec mon quotidien. On dit souvent qu’on a besoin de sortir de sa zone de confort pour avancer et savoir où l’on veut vraiment aller, j’adhère complètement à cette idée-là ! De mon côté, avant de partir, je venais de valider une licence de sociologie dans laquelle j’avais étudié les différents types de voyages au long cours et après mon PVT, j’ai également repris mes études : un Master 1 de socio toujours, plutôt orienté recherche, dans lequel je me suis intéressée particulièrement au PVT et au site « pvtistes.net » !!
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Est-ce que certaines choses de France vous ont manqué ?
Flo : La famille, les amis bien sûr, la bouffe aussi un peu (on ne se refait pas !), mais alors après pas grand-chose d’autre ! Et surtout pas la mentalité française ! On était bien là-bas sur notre île ! Ben Lommond track
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Et une fois rentrés en France, qu’est-ce qui vous a le plus manqué de la Nouvelle-Zélande ?
Rob : Eh ben… tout l’inverse de la question précédente !! (rires) Tout nous manque ! La gentillesse des Kiwis, la beauté des paysages, le mode de vie bien plus détendu que chez nous, l’absence de jugements et de préjugés, la liberté, la chance laissée à tout un chacun de faire ses preuves… TOUT quoi !
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Quels conseils vous donneriez aux pvtistes ?
Flo et Rob : FONCEZ !!!! N’écoutez que vous ! si vous pensez que c’est le bon moment, que vous en avez envie/besoin, allez-y, vous ne le regretterez pas ! Évidemment, pensez à mettre un peu de sous de côté, c’est un endroit où la vie est un peu chère, mais ça vaut tellement le coup ! Ne ratez pas ça ! Les études, vous pourrez les reprendre plus tard, le boulot vous pourrez en retrouver après, mais une telle expérience, ça ne se vit qu’une fois !
Flo : Ne vous prenez pas trop la tête avant de partir à tout planifier, vous aviserez une fois sur place, en fonction des rencontres et des opportunités, c’est ça le voyage !
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Quels sont vos projets aujourd’hui ?
Rob : Pour le moment, nous sommes focalisés sur nos projets actuels : continuité des études pour Flo et premières expériences en restauration pour moi. Nous avons en tête un PVT pour le Chili, peut-être après la fin du Master de Flo, voire plus tard. Mais l’envie de repartir est bien présente ! Une fois qu’on a goûté au voyage, on ne peut plus faire machine arrière, c’est trop tard ! Le virus est attrapé !
Hélène

Inscrite sur le site depuis 2009, devenue modératrice du site en 2012, admin et community manager de fin 2015 à juillet 2018.
2 PVT Canada (2010 et 2016), des voyages en NZ, OZ et Amérique latine : autant de rencontres de PVTistes et de contenu ramené pour le site.
9 ans sur PVTistes.net et en route pour de nouvelles aventures :)

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