Maelle et Elodie, un PVT entre copines en voiture aménagée en Nouvelle-Zélande

Maëlle : Je m’appelle Maëlle, j’ai 22 ans et je viens de Bourgogne. Avant de partir en Nouvelle-Zélande, j’ai fait des études de commerce, mais ce n’était pas dans ce domaine que je voulais m’orienter. Depuis toute petite, je suis amoureuse de la nature, des animaux et du voyage. Je n’avais aucune idée du chemin que je pouvais prendre, j’ai donc préféré « fuir » ce problème en apprenant qui j’étais vraiment grâce au voyage. Mon niveau d’anglais n’était pas exceptionnel, c’est pourquoi je voulais partir dans un pays anglophone.

Elodie : Salut, moi c’est Elodie, j’ai 21 ans et je viens de Beaune, en Côte d’Or. J’ai fait des études en commerce et management, mais je n’arrivais pas à trouver ma voie professionnelle. De ce fait, pendant mon bachelor j’ai entendu parler du PVT et c’est là que mon idée de partir en Nouvelle Zélande est née. Je suis donc partie 6 mois dans ce magnifique pays dans le but d’approfondir mon anglais, découvrir de nouveaux paysages et de nouvelles cultures mais également pour apprendre à me connaître et à me surpasser.

On s’est rencontré à l’école de commerce de Dijon en septembre 2022 dans le cadre de notre bachelor. Très rapidement des liens se sont créés du fait de notre vision similaire sur pleins d’aspects de la vie, mais également au niveau de nos caractères. Durant notre année scolaire, nous avons passé la majorité de notre temps ensemble, on était déjà très soudées.

En novembre 2022, alors qu’on traversait toutes les deux une mauvaise passe, on a eu l’idée de partir à l’étranger. Au fil des jours, on s’est renseigné sur le PVT et les opportunités que ça nous offrait. On voulait un pays anglophone pour améliorer notre aisance à l’oral. Notre premier choix s’est d’abord porté sur le Canada. Manque de chance, Maelle a eu son PVT, mais Elodie n’a pas été tirée au sort. On a donc décidé de partir en Nouvelle-Zélande pendant 6 mois.

Avant de s’y intéresser, on n’avait pas trop entendu parler de la Nouvelle-Zélande (seulement pour les All Blacks). On a découvert que c’était un pays avec une histoire fantastique et des paysages à couper le souffle.

Avant de partir, on a longuement discuté toutes les deux sur nos attentes vis-à -vis de ce voyage, nos besoins et les priorités de chacune. C’était important pour nous que chacune vive son voyage de la façon qu’elle le souhaite, même si on partageait cette aventure. Rapidement, on s’est rendu compte qu’on était sur la même longueur d’ondes sur énormément de choses. Nous partagions les mêmes envies et nous avions la même vision de ce voyage.

Ensuite s’est posée la fameuse question : « serions nous capable de vivre ensemble H24 à l’autre bout du monde loin de tout repère? » . Pour cela, nous n’avions pas trop la réponse. Durant notre année scolaire, on essayait de passer le plus de temps ensemble, mais ça nous a seulement donné une infime idée de ce que ça pouvait être. Mais honnêtement, nous n’étions pas trop angoissées pour ça.

On était très souvent ensemble lors de notre année à Dijon, mais nous n’avons jamais vécu ensemble. Toutefois, naturellement tout s’est très bien déroulé : nos démarches à l’arrivée, la recherche de van, de travail, nous n’avons jamais rencontré de problèmes. On a très bien vécu ce nouveau quotidien à deux, on a beaucoup rigolé, on s’est aidé, on a aussi partagé plein d’activités ensemble. Nous n’avons jamais ressenti le mal du pays, l’accueil de celui-ci et de sa population ont été incroyables, ses paysages à couper le souffle ne laissaient pas de place à de mauvaises énergies.

La communication et l’entraide ! Même entre copines, il ne faut pas négliger l’importance de ces deux piliers. Il est important de respecter l’intimité (aussi infime soit-elle) et les besoins de chacune. C’est normal de ne pas avoir les mêmes envies tous les jours, de ne pas être dans le même mood.

On a aussi remarqué l’importance d’être présente l’une pour l’autre. Lorsque l’une allait moins bien, l’autre était là pour lui remonter le moral. Fort heureusement, nous n’avons jamais été dans un bad mood en même temps. Comme dans toute relation, nous avons eu quelques tensions. Mais nous avons pris soin de ne pas leur donner trop d’ampleur et de communiquer pour les apaiser.

L’implication dans les tâches quotidiennes est aussi un point très important dans un voyage à deux. Chercher un endroit où dormir, regarder les activités à faire, s’occuper de la vaisselle, du linge,… sont des choses qui doivent être équitablement partagées.

Durant nos 6 mois de voyage, nous avons travaillé 3 mois et demi en étant logés. Nous dormions dans le van durant nos road trips. On ne s’est donc jamais senties à l’étroit, même dans les moments de voyage.

Lorsque l’une de nous avait besoin de moment seule, on communiquait et on faisait le nécessaire pour se laisser de l’espace.

Honnêtement, nous n’avons rencontré aucune difficulté. Comme nous l’avons dit précédemment, on communique beaucoup et on a la même vision du voyage. Ce PVT n’a fait que renforcer nos liens d’amitié.

Au début de notre aventure, on travaillait à Paihia, dans le Northland. On était logé dans une aile d’hôtel avec tous les autres employés. On passait nos soirées dans une salle dédiée, à jouer aux cartes, danser, rigoler, parler de tout et de rien, faire des soirées. C’est ici que nous avons créé des liens d’amitié avec des personnes du monde entier. C’est pour nous, la plus belle partie de notre voyage.

À la fin de notre aventure, un ami de Paihia nous a rejoint pour notre dernier road trip. On a passé des moments géniaux tous les trois. Il n’y avait de place que pour la bonne humeur et ça nous a fait du bien d’avoir une nouvelle personne avec qui partager nos aventures.

Vous l’aurez remarqué, nos meilleurs souvenirs sont liés aux rencontres que l’on a faites. Bien sûr, la beauté des paysages et la vanlife resteront à jamais gravés dans nos mémoires. Mais pour nous, les amis que l’on s’est fait ici en Nouvelle-Zélande et les moments passés avec eux, sont des souvenirs inégalables.

Cette expérience est loin d’avoir dégradé notre relation, bien au contraire, elle l’a renforcée. Durant celle-ci, nous avons quasiment vécu 24 h /24 ensemble, nous avons donc forcément appris à nous connaître bien plus, notamment sur nos goûts, nos caractères et même nos vies respectives en général. Nous avons aussi appris à être présente l’une pour l’autre, lorsque ça n’allait pas, ce qui est inévitable lors d’un voyage de plusieurs mois à l’autre bout du monde.

Maëlle : Durant le PVT, j’ai eu beaucoup de temps pour ne penser qu’à moi et à mes projets futurs. Le fait d’avoir 12h de décalage avec la France et donc de ne pas pouvoir parler avec mes proches la journée, m’a permis de me recentrer sur moi et de me poser un tas de questions. Je suis partie ici car je ne savais pas trop quoi faire ensuite. Je ne suis pas plus avancée que ça aha, mais ce voyage m’a fait prendre conscience de l’importance de faire ce que l’on aime vraiment. J’ai donc décidé de suivre une voie qui sera en adéquation avec mes passions.

Ce PVT m’a également apporté plus de maturité, de confiance en moi et d’autonomie. Avant de partir je n’avais jamais acheté de voiture seule, ouvert un compte en banque seule, gérer tous les problèmes par mes propres moyens, … Les choses qui me paraissaient difficiles avant, ne le sont presque plus aujourd’hui.

Elodie : Tout d’abord, je dirai que ce PVT m’a apporté une certaine clarté générale car j’ai eu le temps de réfléchir à tous les aspects de ma vie sans distraction, ce qui est plutôt compliqué à faire quand on est dans l’engrenage de notre quotidien école/travail/vie sociale. Celui-ci m’a permis de recentrer mes priorités, de savoir ce qui me manquait réellement, ce qui me passionne, bref, de me connaître davantage.

Ensuite, je me suis sentie libre, j’ai fait différentes choses dont je ne me serais jamais sentie capable avant. J’ai rencontré et parlé avec des gens du monde entier où toutes les interactions sont devenues de nouvelles visions sur le monde, mon état d’esprit et mon ouverture d’esprit se sont agrandis grâce à toutes ces personnes et grâce à ce magnifique PVT !

Ce voyage aura nourri d’autant plus mon envie de parcourir le monde, de rencontrer, discuter et tout simplement vivre.

PS : je recommande à tous de vivre ça !

Avant de partir, on n’était pas du tout à l’aise à l’oral. Le fait de parler pendant plusieurs minutes nous stressait et la compréhension était assez compliquée. Les premiers moments en NZ ont été un peu difficiles car les Kiwis ont un accent différent des audio qu’on écoute à l’école aha.

Après ces 6 mois, notre compréhension s’est améliorée, ainsi que notre aisance à l’oral. On communique beaucoup plus facilement avec les autres et on demande moins souvent de répéter.

On n’arrive pas vraiment à se rendre compte de notre niveau de progression. Mais ce qui est sûr c’est que nous en ressortons plus confiantes.

Pour Maelle qui continue l’aventure au Canada, elle va continuer à approfondir son anglais. Et même si Elodie rentre en France, elle ne va pas lâcher Babbel et les cours 🙂

Communiquer avant le voyage sur les envies/ les attentes/ la façon de voyager. Il faut être sûr que les deux caractères peuvent s’accorder sur le long terme.

Le nombre d’années d’amitié ne veut rien dire. Il faut se fier à son ressenti et savoir si on serait capable de supporter cette même personne pendant plusieurs mois dans un contexte totalement différent.

C’est une décision qui doit être mûrement réfléchie seul et avec les personnes concernées car il peut y avoir des répercussions : cette personne sera votre pilier et votre repère durant tout le voyage. Et dans le pire des cas, cette décision pourrait gâcher votre amitié.

Elodie : Pour ma part, ces 6 mois m’ont permis de beaucoup réfléchir à mon futur professionnel, je décide donc de rentrer en France et suivre ma passion, c’est pour cette raison que je souhaite intégrer un master en événementiel sportif à la rentrée de septembre.

Maëlle : Si vous avez suivi 🙂 , j’ai eu la chance d’avoir été tiré au sort pour le PVT Canada ! C’est donc avec une énorme hâte que je m’envole pour continuer cette aventure en solo dans l’ouest Canadien !! Vous pourrez suivre mes aventures sur mon nouveau compte instagram : pvtouteseule (en référence à notre ancien compte pvtwinz)

Si vous hésitez à faire un PVT , on ne peut que vous dire d’oser se lancer. C’est une expérience incroyable qui vous fera grandir et, on en est sûr, vous ne le regretterez pas. Ce qui est génial avec ce visa c’est que vous êtes libre de faire votre aventure comme vous le sentez. Si vous préférez travailler plutôt que de voyager, libre à vous. Si c’est le contraire, c’est également possible. À partir du moment où vous écoutez vos envies, ça ne peut que bien se passer.

On avait peur de ne pas être capable de partir, de faire les démarches, de se faire des amis, de ne pas se faire comprendre en anglais. Finalement, tout se fait naturellement et nous avons tendance à nous sous-estimer. Mais si on l’a fait, vous en êtes largement capable.

Un petit conseil pour la fin : n’essayez pas de tout planifier, évitez de regarder trop de vidéos sur le pays. Laissez place à l’imprévu et au feeling. Au final, on était loin de s’imaginer le quart de ce qui allait nous arriver. Et c’est ça qui fait la beauté du PVT.