Salut Céline ! Peux-tu te présenter ?
Tu as décidé de partir en PVT en Nouvelle-Zélande. Comment cette idée de partir en PVT t’est-elle venue ? Et pourquoi la Nouvelle-Zélande ?
Et pour le choix de la Nouvelle-Zélande, premièrement, je voulais un pays anglophone pour améliorer mon anglais. J’ai longuement hésité avec le Canada, mais j’avais envie de vivre un voyage plus aventureux via la vanlife justement. Au Canada, le temps s’y prête assez mal la moitié de l’année. Puis, la Nouvelle-Zélande est finalement assez peu connue. Je n’avais pas vraiment d’attentes, je visualisais assez mal à quoi le pays ressemble…
Donc, me voilà partie en Nouvelle-Zélande !
Ce voyage, c’est un voyage solo. Appréhendais-tu cet aspect ?
Mais j’avais déjà fait deux voyages (sur une courte durée) seule donc cet aspect m’effrayait moins. Puis il y a tellement de pvtistes qui partent seuls que j’espérais bien me faire des compagnons de voyage !
Parle-nous des premiers moments en Nouvelle-Zélande, a-t-il été facile de s’habituer à ce nouveau quotidien en voiture aménagée ?
Puis, en septembre, il fait nuit à 19 h. Donc, il faut avoir mangé avant si l’on veut la lumière du jour. Il fait aussi froid, il n’y a pas de douche… En bref c’était un peu la désillusion. Je me suis demandé pourquoi je m’infligeais ça.
La 2e nuit, j’ai payé pour un camping. Après, ça allait mieux. Il faut juste un peu de temps pour s’habituer.
Quelles étaient tes attentes vis-à-vis de la vanlife ?
On imagine aussi beaucoup la vanlife comme la liberté. Dormir dans des endroits magnifiques, quasiment seule. Vivre au jour le jour…
En soi, j’ai dormi dans des endroits magnifiques ! Mais tous les camps ne sont pas comme ça. Et finalement, les plus moches dans un parking du centre-ville sont souvent les plus pratiques. Enfin, excepté en hiver, on est rarement seul.
La vanlife en fait rêver beaucoup, mais on parle moins souvent des galères qui l’accompagnent. Qu’en penses-tu ? Comment faisais-tu face à ces difficultés ?
Ma première difficulté a été la solitude. J’ai finalement réussi à rencontrer des gens via les groupes Facebook, parfois par chance (certaines personnes veulent quand même sociabiliser), puis surtout grâce au travail dans les champs de kiwis ! On se fait pas mal d’amis dans les fermes et j’ai pu continuer de voyager avec eux par la suite.
Autre galère, la météo ! Vivre dans la voiture, c’est finalement faire du camping. On cuisine, mange et fait la vaisselle en extérieur. J’ai trouvé que la Nouvelle-Zélande n’était pas du tout adaptée au camping du point de vue météo. Soit il pleut, soit il y a du vent. Et si vous êtes chanceux, vous avez les deux et vous êtes bon pour aller au fish & chips du coin. Sans rire, le vent est vraiment embêtant. La cuisine au gaz cooker est très longue, tout s’envole, il fait froid (même en été)…
Autre chose à laquelle je n’avais pas trop pensé est que la vie en van demande de la logistique. Selon où et quand vous voyagez, on ne se dit pas le matin “on verra bien où je dors ce soir”. Surtout dans l’Île du Sud en plein été. Il y a certaines régions avec très peu de free camps et ils sont très vite pleins. A moins de payer un camping (et encore il y en a où il faut réserver), ne pensez pas arriver à la tombée de la nuit. Certains sont déjà pleins à 16 h…
Évidemment la douche reste aussi un grand sujet. Une rando, une baignade dans l’océan, la crème solaire… on y réfléchit deux fois en vanlife ! Il faut s’assurer une douche avant de partir escalader le Mont Taranaki. En soi, je n’ai pas eu trop de problème avec les douches, cela demande juste un peu d’organisation. Avant de partir en rando, il faut simplement s’assurer de rentrer dans les temps pour que la piscine soit encore ouverte.
Enfin dernière galère, la nourriture. En voiture, je n’avais pas de frigo. Il faut donc choisir les aliments qui se gardent, ou faire les courses très régulièrement. Et sur mon gaz cooker, je n’avais qu’une seule plaque. Seule, c’est donc un peu galère. Puis, vu que tout est long à cuire, on mange des nouilles instantanées tous les jours.
J’imagine que tu as aussi beaucoup de beaux souvenirs, tu nous en racontes 2-3 ?
J’ai passé deux nuits dans les Marlborough Sounds à Elaine Bay. Je pense que c’est le plus beau campsite que j’ai fait ! Face à la mer, dans une petite baie magnifique. Il y avait plein de raies dans l’eau et on a pu nager avec elles. Un pêcheur nous a offert des moules qu’on a tenté de cuisiner… Magnifique endroit et magnifique souvenir !
Autre souvenir, je voyageais avec deux amies et nous prenions le petit-déjeuner dans un parc. Une dame passe à pied à côté et nous demande si on veut une douche chaude. Évidemment, oui. Elle nous donne alors une adresse, qui s’avère être la sienne. On a hésité 10 minutes avant de frapper à la porte (ça reste assez particulier). Puis, finalement, en ouvrant elle nous a indiqué la douche. Anecdote assez drôle mais qui montre aussi la solidarité des Kiwis.
Cette expérience a-t-elle changé ta relation à toi-même ? Comment ?
Et ta relation aux autres ?
Que retiens-tu de la vie en van ? Qu’est-ce que cela (et ton PVT) t’a apporté ?
Je retiens quand même une expérience magnifique ! Mais je sais maintenant que si je dois revivre dans un van je choisirai un van où l’on peut cuisiner à l’intérieur et je vivrais cette aventure avec quelqu’un.
Quels conseils donnerais-tu à des personnes qui s’apprêtent à vivre en van ?
En cas de coup de mou, ne pas hésiter à prendre un camping ou faire du volontariat. Parfois un peu de confort remonte le moral.
Et si vous êtes seul, acheter une voiture non aménagée bien moins chère et voyager dans des auberges ou avec une tente pour les beaux jours, c’est aussi une très bonne option.
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