Article publié le 28-05-2018.
Ombeline alias frenchinrockies
Ombeline alias frenchinrockies
- Localisation Annecy, France
- Profession designer graphiques
- Dernier diplôme obtenu Licence
À lire : un recueil d’entretiens de pvtistes partageant avec vous leurs expériences et leurs états d’âme. Plus d'infos...
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Certaines expériences en PVT sont plus aventurières et sauvages que d’autres… C’est le cas de celle d’Ombeline et Abel, un couple de sportifs qui partira dans quelques temps explorer le Canada.
Ombeline : Je suis grenobloise, et j’ai 28 ans. J’ai donc grandi à la montagne, et je me suis prise d’intérêt très tôt pour les sports en pleine nature, mais pas que… Depuis l’âge de 3 ans jusqu’à l’âge adulte, je pratiquais le ski, la randonnée pédestre, le running et la danse classique. Mais aussi tout autre sport qui passait par là (je suis très curieuse). Depuis quelques années maintenant je pratique régulièrement le yoga, le VTT d’enduro et la randonnée, mais aussi le ski de rando l’hiver. Bref, j’aime les sensations fortes en terrain naturel. À côté de mes passions, je travaille en tant que directrice artistique chez Publicis sur Annecy. Je suis attirée par tout type de création, de composition… J’aime découvrir de nouvelles choses, et apprendre des autres.
Abel : Alors moi j’ai un parcours assez peu conventionnel au final. Originaire du Val d’Oise, j’y ai vécu jusqu’à mes 18 ans. Je n’ai pas terminé le lycée et me suis engagé dans les Chasseurs Alpins à Chambéry. Après près de 3 ans dans l’armée, je suis rentré en école d’art, spécialisation design graphique et illustration. Retour à Paris. S’en suit un an de vadrouille en Amérique du Sud, avec la traversée de la Patagonie Nord / Sud, et 4 mois de vie dans la jungle amazonienne avec une communauté Jivaro. Puis à nouveau 2 années d’études en communication visuelle et design graphique digital dans la région de Grenoble. Puis déménagement sur Annecy pour travailler dans l’industrie du ski, sur les systèmes de secours de victimes d’avalanche et sur l’univers du ski de randonnée. Je travaille donc pour ma passion, le sport en montagne. Snowboard, ski de randonnée, alpinisme, kayak, VTT enduro et DH sont les activités que je pratique le plus souvent.
Abel : J’avoue que l’on a pas mal regardé les différentes destinations possibles, et souvent (pour ne pas dire tout le temps), il y avait de belles montagnes à explorer. On s’est pas mal penchés sur les durées de séjour ainsi que les limites d’âge d’obtention. Et quand on adore le ski, le Canada, l’Alaska et le Japon sont un peu les destinations de rêve. De la neige tous les hivers, des sommets vierges et un bon froid pour garder les conditions optimales tout l’hiver. Comme nous sommes également fans de VTT, nous avons choisi le Canada. Découvrir les sentiers de Colombie Britannique et d’Alberta, rouler à Whistler était l’un de nos rêves. Le style de vie canadien, ponctué d’activités outdoor a fini de nous convaincre. Nous avons donc tenté notre chance.
Nous voulons nous laisser bercer par les moments inattendus que peut offrir la vie !
Abel : Les activités de plein air sont au centre de notre vie. Parce que nous vivons dans l’une des villes les plus sportives de France, où la plupart des marques de l’industrie de l’outdoor ont leur siège. Et également parce que nous sommes passionnés de ski, snowboard, VTT et sports de montagne. Nous partons donc véritablement à l’aventure, à la découverte d’une nouvelle culture, de nouveaux paysages. Et nous avons choisi de le faire en passant le plus de temps possible dehors.
Nous arriverons au Canada avec tout le matériel pour être autonomes en montagne. Nous voulons faire de l’alpinisme, du trekking, du ski de randonnée et de la dépose hélico, du traineau et du ski joering. Nous allons passer énormément de temps dehors, à bivouaquer, à expérimenter les froids du Grand Nord, à vivre de ce que la nature mettra à notre disposition et faire un reset complet de notre manière de vivre. Nous nous sommes rapprochés de la direction du tourisme au Yukon qui va nous permettre de rencontrer de nombreux artistes et artisans, des membres de Premières Nations. Tout cela en faisant de l’image, de la photographie et des carnets de croquis. Nous allons partager nos aventures avec le plus grand nombre afin de faire voyager ceux qui ne le peuvent pas forcément.
Abel : Une fois nos 2 PVT en poche, nous nous sommes vraiment penchés sur toutes les destinations possibles au Canada. Nous voulions à tout prix des montagnes à proximité et une ville de petite à moyenne taille. Nous avons hésité pendant plusieurs semaines entre Squamish, Kamloops et Kelowna en Colombie Britannique, et Banff en Alberta. Et comme l’a dit Ombeline, on a finalement opté pour le Yukon. C’est l’équivalent de la superficie de l’Espagne, peuplé de seulement 36 000 personnes. 25 000 vivent à Whitehorse, 1 500 à Dawson City, et ensuite tout le reste est parsemé sur le territoire. La ville de Whitehorse s’est imposée d’elle-même : activité humaine, proximité avec l’Alaska, aéroport, capitale du territoire. Nous sommes loin de tout, mais tout est à peu près à la même distance de nous. Nous pouvons ainsi facilement rayonner en gardant Whitehorse comme camp de base où nous pouvons laisser une partie de notre matériel technique.
Abel : Nous avons préparé une feuille de route, mais nous savons déjà que nous n’allons pas nous battre contre le temps ou la météo. Nous ferons selon les conditions et selon les conseils des personnes que nous rencontrerons. Sur le papier nous avons le Nord du territoire - Dawson City - Old Crow – Tuktoyaktuk / puis l’Ouest du territoire - Beaver Creek - Haines Junction - Kluane National Park qui nous occuperons jusqu’à mi-décembre.
Ensuite on devrait travailler avec des locaux pour apprendre le mushing, la vie par des températures vraiment basses avant de partir en février pour Banff et l'Alberta. Du ski et de la montagne, avec activité professionnelle, si possible en resort. On a quelques contacts du coté de Jasper. De mai à juillet, on pense se faire un petit tour vers l'Est du Canada. Sortir un peu des montagnes et du ski, ce sera plus activités trek et VTT. Puis retour sur Whitehorse début août pour faire un grand tour en Alaska et continuer l'exploration du territoire.
Abel : Physiquement c’est assez facile de se préparer. Nous passons tous les week-ends en montagne, à skier, marcher ou rouler. Nous vivons à moins de 30 minutes des premières stations de ski, et à 5 minutes de vélo nous avons les départs des sentiers du Semnoz pour faire de l’enduro. Nous avons passé plus de 40 jours sur les skis cet hiver, avec quelques nuits en refuge. En moyenne nous sortons les VTT 3 à 4 fois par semaine, c’est donc assez facile de se garder en forme. Là où nous avons eu à plus nous préparer, c’est sur les premiers secours (nous sommes allés repasser le PSC1 avec la Croix Rouge) ou encore les manips de sécurité en montagne (exercices de sortie de crevasse, recherche de victime d’avalanche, etc.).
Abel : Il nous a fallu plus d’un mois pour finaliser notre liste d’équipements. On a dû chercher du matériel transversal, que l’on puisse utiliser dans plusieurs cas de figure. Choisir une seule paire de skis par exemple. Au final, nous allons nous envoler avec entre 80 et 100 kilos de matériel trekking, alpinisme et escalade. Nos sponsors nous enverront en novembre les chaussures, paires de skis, sacs airbag, équipement d’avalanche et les vêtements spécifiques.
Abel : Nos parcours professionnels vont vraiment nous servir sur place. Durant toute notre aventure, nous allons participer à la communication des marques qui nous équipent. En tant qu’ambassadeurs, nous allons faire de l’image et du contenu pour celles-ci. Nous sommes issus d’écoles d’art, et avons été formés à la photographie, à la communication, ce qui sera au cœur de notre activité sur notre site internet et les réseaux sociaux. Ce sont d’ailleurs ces compétences qui ont vraiment séduit nos sponsors, pas uniquement nos activités sportives. Nous allons profiter de tous ces mois pour nous améliorer encore et encore en photo, croquis, nous nourrir de l’histoire du Yukon, de l’art des Premières Nations.
Abel : Pour ma part, je vais garder quelques contrats en France dans l’outdoor et chercher un poste en lien avec le sport et les activités de plein air. Je souhaite également profiter de nos moments en montagne pour valider la liste de courses amenant au cursus d’accompagnateur moyenne montagne. L’idée de mixer une activité digitale devant l’écran et une activité de plein air me séduit assez.
Pour en savoir plus sur le HelpX, rendez-vous dans ce dossier !
Abel : Nous allons partager nos aventures avec tout le monde sur notre blog, sur Facebook et sur Instagram. Nous aurons donc un contenu qui devrait répondre aux attentes de chacun. Comment se préparer, administrativement et logistiquement. Comment choisir son matériel, pourquoi nous avons fait tel ou tel choix, le tout accompagné de tests de chaque élément de notre équipement. Des comptes rendus de chaque sortie, expé que nous ferons, avec des galeries d’images pour que l’on puisse s’immerger dans notre aventure. Des portraits d’artisans, artistes, de professions spécifiques en lien avec la région. Bref, il y en aura vraiment pour tous les goûts. Nous voulons vraiment inspirer et donner envie aux lecteurs de se lancer dans ce genre d’aventures !
Abel : De se choper un hiver pourri, quasiment sans neige, ce serait vraiment la pire chose. Non, blague à part, je pense que c’est la blessure, l’accident bête. On va tout faire pour ne pas se mettre en danger, mais les territoires sont tellement vastes que l’on croise les doigts pour ne pas avoir besoin des secours. Nous risquons de souffrir un peu du froid, mais mon expérience dans les Chasseurs Alpins m’a aguerri à ces conditions. Les ours, on y pense, mais en adoptant les bons comportements on limite pas mal les risques.
Abel : La vache, on termine avec la question la plus dure ! 😉 Il y a un paquet de choses que l’on a hâte de découvrir. Pour ma part je dirais les aurores boréales, les ours, la dépose héliski et les différentes techniques de survie spécifiques à ce milieu. La chasse, la pêche, connaître les différentes plantes, fumer son poisson, sécher sa viande, etc. À vrai dire, le top serait un raid de 4/5 jours en traîneau, avec un petit -25 / -30°C, des aurores boréales à la pelle, de la pêche sur glace et des nuits en bivouac. Ça, ce serait vraiment canon.
Merci Ombeline et Abel !
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