Ombeline et Abel : à la découverte des montagnes canadiennes
Certaines expériences en PVT sont plus aventurières et sauvages que d’autres… C’est le cas de celle d’Ombeline et Abel, un couple de sportifs qui partira dans quelques temps explorer le Canada.
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Bonjour Ombeline, bonjour Abel ! Pouvez-vous vous présenter ?
Abel : Avant tout nous sommes un couple. Dans la vie de tous les jours, que nous avons choisi de mener ensemble depuis maintenant plus de 5 ans. Dans le sport, car nous pratiquons les mêmes disciplines. Dans le travail, car nous sommes tous les deux designers graphiques. Amoureux de la vie et des grands espaces, nous avons décidé de mettre nos carrières entre parenthèses pour les 2 ans à venir afin de parcourir les territoires du Grand Nord Canadien. 2 années que nous vous proposons de partager et de vivre avec nous via notre blog.
Ombeline : Je suis grenobloise, et j’ai 28 ans. J’ai donc grandi à la montagne, et je me suis prise d’intérêt très tôt pour les sports en pleine nature, mais pas que… Depuis l’âge de 3 ans jusqu’à l’âge adulte, je pratiquais le ski, la randonnée pédestre, le running et la danse classique. Mais aussi tout autre sport qui passait par là (je suis très curieuse). Depuis quelques années maintenant je pratique régulièrement le yoga, le VTT d’enduro et la randonnée, mais aussi le ski de rando l’hiver. Bref, j’aime les sensations fortes en terrain naturel. À côté de mes passions, je travaille en tant que directrice artistique chez Publicis sur Annecy. Je suis attirée par tout type de création, de composition… J’aime découvrir de nouvelles choses, et apprendre des autres.
Abel : Alors moi j’ai un parcours assez peu conventionnel au final. Originaire du Val d’Oise, j’y ai vécu jusqu’à mes 18 ans. Je n’ai pas terminé le lycée et me suis engagé dans les Chasseurs Alpins à Chambéry. Après près de 3 ans dans l’armée, je suis rentré en école d’art, spécialisation design graphique et illustration. Retour à Paris. S’en suit un an de vadrouille en Amérique du Sud, avec la traversée de la Patagonie Nord / Sud, et 4 mois de vie dans la jungle amazonienne avec une communauté Jivaro. Puis à nouveau 2 années d’études en communication visuelle et design graphique digital dans la région de Grenoble. Puis déménagement sur Annecy pour travailler dans l’industrie du ski, sur les systèmes de secours de victimes d’avalanche et sur l’univers du ski de randonnée. Je travaille donc pour ma passion, le sport en montagne. Snowboard, ski de randonnée, alpinisme, kayak, VTT enduro et DH sont les activités que je pratique le plus souvent.
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Vous avez décidé de partir en PVT au Canada. Pourquoi ce pays ?
Ombeline : Le Canada offre de splendides étendues naturelles, une grande variété de faune, mais aussi des cultures très diverses à découvrir. Il y a beaucoup à apprendre. Nous voulions bien-sûr pouvoir aller dans les Rocky Mountains pour pratiquer nos passions. Le gros plus étant aussi l’apprentissage de l’anglais.
Abel : J’avoue que l’on a pas mal regardé les différentes destinations possibles, et souvent (pour ne pas dire tout le temps), il y avait de belles montagnes à explorer. On s’est pas mal penchés sur les durées de séjour ainsi que les limites d’âge d’obtention. Et quand on adore le ski, le Canada, l’Alaska et le Japon sont un peu les destinations de rêve. De la neige tous les hivers, des sommets vierges et un bon froid pour garder les conditions optimales tout l’hiver. Comme nous sommes également fans de VTT, nous avons choisi le Canada. Découvrir les sentiers de Colombie Britannique et d’Alberta, rouler à Whistler était l’un de nos rêves. Le style de vie canadien, ponctué d’activités outdoor a fini de nous convaincre. Nous avons donc tenté notre chance.
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Votre aventure PVT va être très sportive. Vous pouvez nous en dire plus sur vos projets ?
Ombeline : Nous avons hâte de pratiquer les sports que l’on a l’habitude de faire ici, dans un nouveau décor. Mais nous avons encore plus hâte d’en découvrir de nouveaux (du chien de traîneau, du ski joering, de la pêche, de l’héliski). Nous voulons bien sûr faire toute une partie de notre voyage en mode trekking, bivouaquer… aller à notre rythme. Ce qui nous laisse du temps aussi pour exercer notre métier : faire de la photo, des carnets de tendances graphiques, du carnet de croquis.
Nous voulons nous laisser bercer par les moments inattendus que peut offrir la vie ! Abel : Les activités de plein air sont au centre de notre vie. Parce que nous vivons dans l’une des villes les plus sportives de France, où la plupart des marques de l’industrie de l’outdoor ont leur siège. Et également parce que nous sommes passionnés de ski, snowboard, VTT et sports de montagne. Nous partons donc véritablement à l’aventure, à la découverte d’une nouvelle culture, de nouveaux paysages. Et nous avons choisi de le faire en passant le plus de temps possible dehors.
Nous arriverons au Canada avec tout le matériel pour être autonomes en montagne. Nous voulons faire de l’alpinisme, du trekking, du ski de randonnée et de la dépose hélico, du traineau et du ski joering. Nous allons passer énormément de temps dehors, à bivouaquer, à expérimenter les froids du Grand Nord, à vivre de ce que la nature mettra à notre disposition et faire un reset complet de notre manière de vivre. Nous nous sommes rapprochés de la direction du tourisme au Yukon qui va nous permettre de rencontrer de nombreux artistes et artisans, des membres de Premières Nations. Tout cela en faisant de l’image, de la photographie et des carnets de croquis. Nous allons partager nos aventures avec le plus grand nombre afin de faire voyager ceux qui ne le peuvent pas forcément.
Nous voulons nous laisser bercer par les moments inattendus que peut offrir la vie ! Abel : Les activités de plein air sont au centre de notre vie. Parce que nous vivons dans l’une des villes les plus sportives de France, où la plupart des marques de l’industrie de l’outdoor ont leur siège. Et également parce que nous sommes passionnés de ski, snowboard, VTT et sports de montagne. Nous partons donc véritablement à l’aventure, à la découverte d’une nouvelle culture, de nouveaux paysages. Et nous avons choisi de le faire en passant le plus de temps possible dehors.
Nous arriverons au Canada avec tout le matériel pour être autonomes en montagne. Nous voulons faire de l’alpinisme, du trekking, du ski de randonnée et de la dépose hélico, du traineau et du ski joering. Nous allons passer énormément de temps dehors, à bivouaquer, à expérimenter les froids du Grand Nord, à vivre de ce que la nature mettra à notre disposition et faire un reset complet de notre manière de vivre. Nous nous sommes rapprochés de la direction du tourisme au Yukon qui va nous permettre de rencontrer de nombreux artistes et artisans, des membres de Premières Nations. Tout cela en faisant de l’image, de la photographie et des carnets de croquis. Nous allons partager nos aventures avec le plus grand nombre afin de faire voyager ceux qui ne le peuvent pas forcément.
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Vous avez choisi Whitehorse comme point de chute pour vos explorations. Pourquoi ?
Ombeline : Notre décision s’est faite de façon très spontanée lors d’un salon de l’immigration canadienne sur paris. Nous voulions au départ nous envoler pour la Colombie Britannique ou pour l’Alberta. Mais en s’approchant de plus près du stand du Yukon, nous avons été séduits par le cadre naturel qu’offrait le territoire, par la possibilité de découvrir divers sports que nous n’avons pas encore pratiqués, par la présence des communautés des Premières Nations, mais également par cette solitude dans cette beauté infinie.
Abel : Une fois nos 2 PVT en poche, nous nous sommes vraiment penchés sur toutes les destinations possibles au Canada. Nous voulions à tout prix des montagnes à proximité et une ville de petite à moyenne taille. Nous avons hésité pendant plusieurs semaines entre Squamish, Kamloops et Kelowna en Colombie Britannique, et Banff en Alberta. Et comme l’a dit Ombeline, on a finalement opté pour le Yukon. C’est l’équivalent de la superficie de l’Espagne, peuplé de seulement 36 000 personnes. 25 000 vivent à Whitehorse, 1 500 à Dawson City, et ensuite tout le reste est parsemé sur le territoire. La ville de Whitehorse s’est imposée d’elle-même : activité humaine, proximité avec l’Alaska, aéroport, capitale du territoire. Nous sommes loin de tout, mais tout est à peu près à la même distance de nous. Nous pouvons ainsi facilement rayonner en gardant Whitehorse comme camp de base où nous pouvons laisser une partie de notre matériel technique.
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Avez-vous déjà prévu votre parcours dans le pays ?
Ombeline : Nous démarrons à Whitehorse dans le but de rester durant l’hiver et l’automne du côté Ouest du Canada. Nous basculerons dès le printemps sur le centre puis l’est.
Abel : Nous avons préparé une feuille de route, mais nous savons déjà que nous n’allons pas nous battre contre le temps ou la météo. Nous ferons selon les conditions et selon les conseils des personnes que nous rencontrerons. Sur le papier nous avons le Nord du territoire – Dawson City – Old Crow – Tuktoyaktuk / puis l’Ouest du territoire – Beaver Creek – Haines Junction – Kluane National Park qui nous occuperons jusqu’à mi-décembre.
Ensuite on devrait travailler avec des locaux pour apprendre le mushing, la vie par des températures vraiment basses avant de partir en février pour Banff et l’Alberta. Du ski et de la montagne, avec activité professionnelle, si possible en resort. On a quelques contacts du coté de Jasper. De mai à juillet, on pense se faire un petit tour vers l’Est du Canada. Sortir un peu des montagnes et du ski, ce sera plus activités trek et VTT. Puis retour sur Whitehorse début août pour faire un grand tour en Alaska et continuer l’exploration du territoire.
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Comment vous préparez-vous physiquement pour un PVT aussi sportif ?
Ombeline : Nous faisons du sport quasiment quotidiennement. Entre le vélo d’enduro, le yoga, les rando hiver ou été, nous sommes souvent en entraînement sans se mettre la pression, car nous adorons ça. Nous écoutons beaucoup notre corps et faisons avec. Il y a des jours avec et des jours sans… Les jours sans, on ne force pas, on ne s’oblige à rien !
Abel : Physiquement c’est assez facile de se préparer. Nous passons tous les week-ends en montagne, à skier, marcher ou rouler. Nous vivons à moins de 30 minutes des premières stations de ski, et à 5 minutes de vélo nous avons les départs des sentiers du Semnoz pour faire de l’enduro. Nous avons passé plus de 40 jours sur les skis cet hiver, avec quelques nuits en refuge. En moyenne nous sortons les VTT 3 à 4 fois par semaine, c’est donc assez facile de se garder en forme. Là où nous avons eu à plus nous préparer, c’est sur les premiers secours (nous sommes allés repasser le PSC1 avec la Croix Rouge) ou encore les manips de sécurité en montagne (exercices de sortie de crevasse, recherche de victime d’avalanche, etc.).
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Et pour la logistique ?
Ombeline : Nous travaillons dessus depuis plusieurs mois. Nous devons tout étudier. À commencer par le poids, l’encombrement, la polyvalence, mais aussi l’utilité au quotidien. Nous avons beaucoup de chance d’être suivis par plusieurs marques qui ont cru en notre aventure et qui ont pu subvenir à nos besoins matériels, pour partir en trek dans les grands froids canadiens.
Abel : Il nous a fallu plus d’un mois pour finaliser notre liste d’équipements. On a dû chercher du matériel transversal, que l’on puisse utiliser dans plusieurs cas de figure. Choisir une seule paire de skis par exemple. Au final, nous allons nous envoler avec entre 80 et 100 kilos de matériel trekking, alpinisme et escalade. Nos sponsors nous enverront en novembre les chaussures, paires de skis, sacs airbag, équipement d’avalanche et les vêtements spécifiques.
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Vous travaillez tous les deux dans la communication visuelle. Est-ce que cette expérience va vous servir une fois au Canada ?
Ombeline : Bien-sûr. Je ne l’ai pas encore précisé mais notre métier fait partie de nos passions… en un mot, il fait partie de notre quotidien ! Nous photographions, dessinons, composons, sommes très curieux. Nous avons mis en place, avec les marques qui nous suivent, des partenariats de communication et de création de contenu.
Abel : Nos parcours professionnels vont vraiment nous servir sur place. Durant toute notre aventure, nous allons participer à la communication des marques qui nous équipent. En tant qu’ambassadeurs, nous allons faire de l’image et du contenu pour celles-ci. Nous sommes issus d’écoles d’art, et avons été formés à la photographie, à la communication, ce qui sera au cœur de notre activité sur notre site internet et les réseaux sociaux. Ce sont d’ailleurs ces compétences qui ont vraiment séduit nos sponsors, pas uniquement nos activités sportives. Nous allons profiter de tous ces mois pour nous améliorer encore et encore en photo, croquis, nous nourrir de l’histoire du Yukon, de l’art des Premières Nations.
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Pensez-vous chercher du travail une fois sur place ?
Ombeline : La première année nous allons travailler sur le principe de l’Help exchange : échanger nos services dans tous types de métiers, généralement manuels, afin d’être logés et nourris. Nous allons également travailler notre culture graphique, en créant des carnets de tendances, de la photo, en entretenant nos sites web, et réseaux sociaux. Nous venons du monde de l’image, qui est en perpétuelle évolution, c’est pourquoi nous devons rester au courant des tendances graphiques. La deuxième année nous voulons nous installer dans la province ou le territoire pour lequel nous aurons eu un coup de cœur, durant notre première année. Grâce à cette vie plus sédentaire, j’aimerais trouver un travail de directrice artistique en agence, ou en studio de graphisme…
Abel : Pour ma part, je vais garder quelques contrats en France dans l’outdoor et chercher un poste en lien avec le sport et les activités de plein air. Je souhaite également profiter de nos moments en montagne pour valider la liste de courses amenant au cursus d’accompagnateur moyenne montagne. L’idée de mixer une activité digitale devant l’écran et une activité de plein air me séduit assez.
Pour en savoir plus sur le HelpX, rendez-vous dans ce dossier !
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On va pouvoir suivre vos aventures sur votre blog. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce qu’on pourra y trouver ?
Ombeline : Vous pourrez suivre nos aventures au quotidien. Mais bien-sûr avec notre regard plus ou moins techniques sur les choses. Comme le test des produits, avec lesquels nous vivrons au quotidien, nos balades, nos conseils…
Abel : Nous allons partager nos aventures avec tout le monde sur notre blog, sur Facebook et sur Instagram. Nous aurons donc un contenu qui devrait répondre aux attentes de chacun. Comment se préparer, administrativement et logistiquement. Comment choisir son matériel, pourquoi nous avons fait tel ou tel choix, le tout accompagné de tests de chaque élément de notre équipement. Des comptes rendus de chaque sortie, expé que nous ferons, avec des galeries d’images pour que l’on puisse s’immerger dans notre aventure. Des portraits d’artisans, artistes, de professions spécifiques en lien avec la région. Bref, il y en aura vraiment pour tous les goûts. Nous voulons vraiment inspirer et donner envie aux lecteurs de se lancer dans ce genre d’aventures !
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Que redoutez-vous le plus dans cette aventure ?
Ombeline : Sans hésiter : les ours, les cougars et les orignaux ! Nous n’en avons jamais vus, et n’avons pas de tels mammifères en France. Je pense que je risque d’avoir le souffle coupé le jour où je me retrouverai face à l’un d’eux. J’adore les animaux, mais c’est malgré tout très flippant.
Abel : De se choper un hiver pourri, quasiment sans neige, ce serait vraiment la pire chose. Non, blague à part, je pense que c’est la blessure, l’accident bête. On va tout faire pour ne pas se mettre en danger, mais les territoires sont tellement vastes que l’on croise les doigts pour ne pas avoir besoin des secours. Nous risquons de souffrir un peu du froid, mais mon expérience dans les Chasseurs Alpins m’a aguerri à ces conditions. Les ours, on y pense, mais en adoptant les bons comportements on limite pas mal les risques.
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Et, pour finir, qu’avez-vous le plus hâte de découvrir ?
Ombeline : TOUT ! La nature, les Canadiens, la culture, les musées, les villes, toutes les provinces, l’architecture, les arts, les Premières Nations, les odeurs, les sons, les traditions…. En j’en oublie sûrement !
Abel : La vache, on termine avec la question la plus dure ! 😉 Il y a un paquet de choses que l’on a hâte de découvrir. Pour ma part je dirais les aurores boréales, les ours, la dépose héliski et les différentes techniques de survie spécifiques à ce milieu. La chasse, la pêche, connaître les différentes plantes, fumer son poisson, sécher sa viande, etc. À vrai dire, le top serait un raid de 4/5 jours en traîneau, avec un petit -25 / -30°C, des aurores boréales à la pelle, de la pêche sur glace et des nuits en bivouac. Ça, ce serait vraiment canon.
Merci Ombeline et Abel !
Annelise
Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.
I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.
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(2) Commentaires
Merci beaucoup pour cette interview !
Merci à vous deux ! 🙂
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