Localisation
56000 Vannes, France
Profession
assistante production
pvtistes
Bonjour, peux-tu nous parler un peu de toi ?
Je m’appelle Alexandra, j’ai 27 ans et je suis originaire de Vannes en Bretagne. Après mon Bac, j’ai travaillé pendant 5 ans en hôtellerie-restauration et je suis partie en PVT au Canada en 2009.
Puis j’ai décidé de reprendre mes études dans le tourisme. J’ai obtenu mon BTS Tourisme à Albertville et ma licence économie gestion appliquée au tourisme à Chambéry.
C’est pendant cette dernière année que je suis partie en Erasmus en Suède. J’y ai rencontré Morgane, une française également, avec qui j’avais la même philosophie du voyage.
C’est en pleine session de révision que nous avons décidé de partir en Argentine l’année d’après. C’était un projet un peu fou, spontané.
Je voulais partir dans un pays hispanophone, nous avons donc regardé la liste des PVT en Amérique du Sud. Après avoir regardé quelques photos et blogs sur l’Argentine, nous n’avons pas hésité une seconde.
Contrairement à pas mal de voyageurs, je n’avais pas rêvé de ce pays avant, mais aujourd’hui c’est un pays qui me tient à cœur.
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Comment s’est passée ton arrivée en Argentine ?
Avant de rejoindre Buenos Aires en février 2018, nous avons fait un road trip dans l’est des États-Unis, avant de rejoindre Lima, Santiago puis Buenos Aires. Je n’ai pas été dépaysée à Buenos Aires, j’ai trouvé ça plutôt européen, mais j’ai tout de suite aimé cette ville.
Nous avons loué un airbnb pour une semaine dans le quartier de Retiro puis avons déménagé une semaine après dans le quartier Balvanera.
J’y suis restée jusqu’à mon départ début août. Le quartier était peu touristique, très populaire, j’ai adoré le contact avec les habitants de ce quartier, très curieux de savoir ce que faisaient deux françaises ici.
On louait une chambre dans une maison de type coloniale, magnifique (la grande chambre nous coûtait à peu près 500 € à deux, tous les services inclus).
A moins de 5 minutes à pieds, nous avions tout : panaderia (sorte de boulangerie), supermarché, primeur, pharmacie etc …
J’ai constaté que dans ce quartier la vie est beaucoup moins chère qu’à Palermo ou Retiro par exemple.
En comparant les supermarchés « chinois » et chaînes type Dia ou Coto, je me suis rendue compte que c’était les mêmes prix mais le choix n’est pas le même.
Pour trouver des produits plus européens en cas de mal du pays : Jumbo ou aux halles de San Telmo.
Par contre dans les petits commerces de proximité, il faut payer en cash. A quelques blocs de là se trouve Once, un quartier qu’on ne m’a pas recommandé, pourtant j’y allais souvent et je n’ai jamais eu de soucis. Il suffit de se fondre dans la masse et d’éviter d’y aller en pleine nuit.
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Comment s’est passée ta recherche de travail ?
J’avais déjà contacté quelques entreprises avant mon départ (des agences réceptives et également l’aéroport de Buenos Aires). J’ai commencé à faire une liste des agences réceptives françaises puis des entreprises dans lesquelles j’avais envie de travailler.
J’ai beaucoup postulé via les réseaux sociaux et via les sites internet des entreprises.
Dans un second temps, je me suis inscrite sur Computrabajo, il y a énormément d’annonces mais surtout beaucoup de candidats. Cette deuxième option n’a pas été fructueuse.
Au premier abord, j’avais vraiment envie de travailler en agence ou à l’aéroport mais cela ne s’est pas fait. J’ai donc postulé en hôtellerie-restauration car j’avais déjà pas mal d’expérience dans ce domaine. Il y a beaucoup d’offres d’ailleurs, mais les salaires sont assez bas.
C’est comme ça que j’ai postulé spontanément au sein du Palacio Park Hyatt, un 5 étoiles.
J’ai passé un premier entretien en anglais avec le service RH, puis un second avec le directeur Alimentos y Bebidad en espagnol. Quelques jours après, j’étais convoquée à une visite médicale (type médecin du travail mais plus poussée) et j’ai commencé quelques jours plus tard en tant que serveuse, après une réunion d’informations
J’ai eu de la chance car le salaire était bon par rapport aux autres jobs de serveuse que l’on m’a proposés. Je touchais environ 1100 €/ mois sans les pourboires, soit environ 25 000 ARS.
Aujourd’hui avec la chute du peso cela équivaut à 850 €.
Les autres postes dans des restaurants classiques proposaient un salaire de 600 € à l’époque (soit aujourd’hui 340 €). Pour le service du soir, les pourboires pouvaient aller jusqu’à500 ARS, soit 30-40 € (contre 20 € aujourd’hui).
Un repas par jour était offert dans le self de l’hôtel et l’uniforme était lavé tous les jours dans la laverie de l‘hôtel. J’ai pu pas mal économiser pour partir en voyage avant de rentrer.
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Quel est ton ressenti par rapport à ton travail et au monde du travail en général ?
Je faisais en moyenne 50h/ semaine et mon planning changeait tous les jours. Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter.
J’ai gagné en autonomie et j’ai pris confiance en moi. Bon j’avoue que servir Ed Sheeran au Piano Nobile ça aide. J’avais des tâches plus au moins classiques : service à table, préparation des boissons, préparation des buffets pour le service du thé et du petit déjeuner. Le service du thé est pour moi la mission la plus originale que j’ai eu à faire. C’était quasiment toujours plein et il ne fallait pas chômer.
Mes collègues étaient géniaux et surtout très patients avec le fait que je ne parlais quasiment pas espagnol en arrivant. Nous sortions régulièrement après notre shift et on se retrouvait au self le midi.
Sachant que le Park Hyatt est une entité américaine, la relation avec la hiérarchie se fait ressentir. Ils sont très corporate et friendly. Mais il faut aller vite, le client n’attend pas et surtout si c’est un habitué des palaces.
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Cela restera une de mes plus belles expériences, et surtout cela m’aura permis de relativiser sur le travail en France où les conditions sont quand même beaucoup moins dures. J’ai quitté le Park Hyatt quelques mois après pour voyager dans le pays. Ma meilleure amie attendait un bébé pour août 2018, il était donc prévu que je rentre en France à cette période.
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Et par rapport à l’espagnol ?
Je ne parlais quasiment pas espagnol en arrivant, je me souviens que lors de notre road trip aux USA je m’entraînais sur les plages de Miami à parler espagnol, une vraie catastrophe. J’avais déjà fait mon CV et ma lettre de motivation en France que j’avais fait corriger par une prof d’espagnol.
Je pense que pour le poste d’agent d’escale à l’aéroport, c’est mon niveau d’espagnol qui a pêché.
Au Hyatt ils cherchaient quelqu’un qui parlait anglais et français pour accueillir les clients.
Il est vrai qu’avec du recul, je me suis retrouvée coincée à ne pas pouvoir réponde aux clients mais avec un sourire et un accent français, ça passe.
Le tout c’est de ne pas paniquer et d’en rire, car il m’est arrivées des situations assez cocasses. Si vous ne parlez pas espagnol, ce n’est pas grave, vous apprendrez. Vous ne trouverez peut-être pas THE job tout de suite mais vous pourrez vous faire la main en attendant.
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As-tu profité d’être en Argentine pour visiter les alentours ?
Lorsque je travaillais à Buenos Aires, le weekend j’ai eu l’occasion d’aller à Colonia en Uruguay et également à Tigre.
Il y a pas mal de choses à faire le week-end à Buenos Aires, notamment pas mal de férias. Mes préférées : celle de San Telmo le dimanche et Mataderos le dimanche également (moins touristique car plus loin).
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Tu es partie en road trip avant de rentrer en France. Tu peux nous raconter ?
J’étais limitée dans le temps donc je n’ai pas pu faire tout ce que je voulais. Et puis il faut savoir que les distances en Argentine sont immenses.
J’ai commencé par la région de Salta. J’ai réservé un pack avec trois excursions (Quebrada de Humahuaca, Salinas Grandes et Cafayate) avec une agence, pour rencontrer du monde, et c’était génial.
Si c’était à refaire, je resterais plus longtemps c’est sûr, le nord est très riche et les paysages sont grandioses.
pvt-argentine-alexandra-salta À chaque fois j’étais la seule Européenne durant les excursions donc je suscitais la curiosité. J’ai rencontré des gens incroyables dont une famille avec une petite fille qui me faisait penser à ma cousine.
J’ai séjourné en auberge de jeunesse à chaque fois. Il y avait tout le temps des asados (barbecues) ou soirée d’organisés c’était génial.
Avant de partir, les auberges de jeunesse ce n’était pas forcément mon truc, et puis ça l’est vite devenu.
En partant seule, tu vas vite vers les gens et surtout les gens viennent vers toi. J’y ai rencontré une communauté de voyageurs incroyable.
Vu que le bus était souvent aussi cher et surtout beaucoup plus long, je me déplaçais en avion. C’est comme ça que je suis allée à Ushuaia. C’était l’hiver austral en juillet, mais j’ai adoré y aller à cette période car il y avait moins de monde.
Certes, je n’ai pas eu la chance de voir les manchots à cette période mais je me rattraperai plus tard.
J’ai aussi dormi en auberge, où j’ai partagé un asado sous la neige avec des Argentins, un moment incroyable. Puis j’ai poursuivi ma route vers El Calafate où j’ai eu la chance d’admirer le glacier Perito Moreno ou encore faire du cheval au cœur de la steppe patagonienne. pvt-argentine-alexandra-patagonie Mon gros coup de cœur a été la croisière sur le canal de Beagle à Ushuaia, un moment magique avec la proximité des lions de mer. Et aussi les Salinas Grandes dans le nord, un paysage lunaire qui laisse rêveur. Ce road trip a été incroyable tant au niveau des paysages qu’au niveau des rencontres.
Les Argentins sont faciles d’accès et très curieux, cela facilitait le contact.
Puis, avant mon retour en France, j’en ai profité pour faire un week-end à Rio histoire de prendre le soleil avec de rentrer. Le billet retour était moins cher en passant le week-end à Rio qu’en rentrant directement alors je n’ai pas hésiter à aller faire le plein de tongs Havaianas.
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Tu as d’ailleurs un bon plan pour les pvtistes concernant le tourisme dans le pays
Les vols sont assez chers en Argentine, j’ai donc réservé via Despegar j’ai payé l’équivalent de 400 € les 4 vols. Il fallait le DNI mais en présentant mon contrat de travail ou mon PVT j’ai lu que cela fonctionnait, au final on ne me l’a jamais demandé.
Pareil pour l’entrée aux parcs nationaux j’ai payé le prix résident avec mon PVT ce qui allège beaucoup le budget.
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Quel bilan tires-tu de ton PVT en Argentine ?
Au final, je suis restée 6 mois en Argentine qui sont passés à une vitesse folle.
Ces différents séjours à droite et à gauche m’ont fait tomber amoureuse de pays contrasté.
J’y suis venue sans aucune attente particulière, sans préjugé et j’ai été conquise.
Les paysages sont à couper le souffle du nord au sud, les Argentins sont très accueillants et curieux.
pvt-argentine-alexandra-peritomoreno Le PVT offre la possibilité de faire plein de choses.
Travailler en Argentine permet de vivre comme les Argentins au quotidien et c’est une opportunité incroyable. Grâce à ce job au Park Hyatt j’ai appris l’espagnol et j’ai appris à ne pas relâcher mes efforts à la moindre difficulté.
Même si cette expérience reste inoubliable, en rentrant en France j’étais déterminée à trouver un emploi dans une agence de voyages.
L’Argentine je l’ai vécu de tout mon cœur, elle m’a manquée en rentrant en France, j’étais décidée à vouloir faire connaitre ce pays au plus grande nombre.
Grâce au PVT, je peux dire que j’ai vécu l’une des plus expériences de ma vie et j’ai beaucoup relativisé sur ma vie en France.
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Comment as-tu valorisé cette année en Argentine à ton retour en France ?
À mon retour en France, j’ai tout de suite postulé chez Tierra Latina comme assistante chef de produit où j’y suis depuis le mois d’octobre.
Je produis et vends des séjours sur-mesure en Amérique du Sud et le plus souvent en Argentine. J’aime mon métier et de plus en plus l’Argentine.
Tierra Latina me permet de voyager à travers les clients et j’ai envie de leur faire partager mon expérience en Argentine.
D’ailleurs grâce à ce PVT et à cette rencontre avec Tierra Latina, je pars en VIE à Buenos Aires pour la saison haute dès septembre 2018.
J’aurai les mêmes missions qu’en France, c’est-à-dire la production et la vente de séjours sur-mesure en Amérique Latine. J’aurai aussi des missions plus concrètes comme l’accueil de nos clients à Buenos Aires.
Il y a encore pleins de choses que j’ai à découvrir en Argentine et je compte bien en profiter.
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Un petit mot pour ceux qui ont peur de se lancer ?
Pour tous ceux qui hésitent encore à partir en PVT en Argentine ou qui ont peur du retour en France, je pense qu’on ne sait jamais ce qui va se passer.
Sur un CV il faut absolument le valoriser et le justifier lors d’un entretien.
Dans mon cas, cela m’a ouvert des portes et je ne regrette rien.
Vous pouvez le justifier par l’apprentissage de la langue, la découverte d’une autre culture ou encore par tel ou tel job que vous trouverez.
Même si ce job n’est pas dans votre domaine, il en ressortira toujours du positif. Cela montre que vous êtes volontaire, flexible et que vous avez envie d’apprendre.
Vous serez vite autonome également car vous n’aurez pas le choix de vous débrouiller par vous-même dans une autre langue et dans un autre cadre que celui avec lequel vous vivez déjà.
Le PVT est une chance incroyable pour qui que ce soit, peu importe le domaine professionnel vous en sortirez grandis.
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(5) Commentaires

Déborah I |

Merci pour ce super témoignage ! J’ai hâte d’y être !!!

alexandra I |

Bonjour Déborah, merci beaucoup.
N’hésite pas si tu as besoin d’informations complémentaires 🙂
Et bon PVT en Argentine

Déborah I |

Bonjour Alexandra, effectivement j’ai une question ! Mon PVT ne durera que 3 mois malheureusement… ce qui implique que j’ai peu de temps à perdre dans les démarches liées à l’ouverture d’un compte bancaire argentin. Est ce que je peux virer un salaire argentin sur mon compte français ? Peu importe les frais bancaires car je vais souscrire une option expat pour éviter les frais. Si ce n’est pas possible, quelles options puis je avoir ?

alexandra I |

Bonjour Déborah. Si tu n’as pas de compte argentin cela me parait compliqué. Après il y a les solutions de type Western Union mais c’est assez onéreux.
Autre solution: échanger tes ARS contre des EUR à Buenos Airs (sur le facebook des français à Buenos AIres il y a souvent des posts à ce sujet).
N’hésite pas à m’écrire en privé pour plus d’infos 🙂

Déborah I |

Merci pour ta réponse ! Je vais suivre ce groupe sur Facebook ! Pour le compte, je vais voir avec ma binôme de voyage. Peut être pourra t on se faire payer en espèces en effet! Encore merci !