Amanda, de Toronto à Montréal

Je m’appelle Amanda. Après mes études, nous avons décidé avec mon partenaire de vivre à l’étranger. Nous avons choisi le Canada et avons vécu trois ans à Toronto avant de déménager à Montréal en 2020.

J’ai fait la plupart de mes études dans le commerce international et j’ai toujours été attiré par le voyage. Ainsi, après mes études, j’ai donc regardé les possibilités pour travailler à l’étranger. Je voulais un pays anglophone et hors de l’Europe pour vraiment connaître et s’immerger dans un environnement nouveau ! J’ai dans un premier temps regardé le PVT Australie. Puis, finalement le Canada m’a semblé l’opportunité la plus alignée à mon projet grâce aux 2 ans de permis de travail, ce qui laisse largement de temps pour s’intégrer et trouver un emploi dans mon domaine : le marketing.

J’ai vraiment adoré mon expérience à Toronto, surtout en tant que jeune active. Tout d’abord, sa dimension multiculturelle, avec une forte présence d’immigrants venant des quatre coins du monde. Cette mixité crée une atmosphère de tolérance et d’ouverture d’esprit envers les origines et les horizons de chacun. De plus, étant une grande gourmande, cette diversité se reflète aussi dans la cuisine, avec des saveurs variées et authentiques. Un vrai délice.

Toronto est également une ville dynamique et animée qui offre de nombreuses opportunités professionnelles. Ça été un vrai tremplin pour ma carrière professionnelle afin d’évoluer rapidement.

L’aspect négatif pour moi est l’urbanisme. Au début, les grattes ciels et les tours sont impressionnants mais au bout de quelques années j’ai ressenti un sentiment d’enfermement. La proximité à la nature me manquait. On avait fait le tour de la ville et de ses environs. Il était temps pour nous de changer d’air.

Notre déménagement à Montréal a été une véritable bouffée d’air frais pour nous qui vivions à Toronto. Nous avons rapidement réalisé à quel point vivre dans un environnement francophone facilitait les interactions et les liens sociaux. De plus, nous avons pu retrouver des produits de consommation français qui étaient à la fois abordables et accessibles. La ville est également dotée de nombreux parcs, offrant ainsi la possibilité de s’évader rapidement à seulement 30 minutes ou une heure de distance en voiture. Le mode de vie est également plus européen, avec ses terrasses accueillantes, ses rues piétonnes animées l’été et la vie de quartier dynamique.

Dans l’ensemble, nous sommes ravis de vivre à Montréal : la communication est fluide, on a retrouvé nos habitudes de consommation alimentaire française et le mode vie nous plait entre les activités urbaines et la proximité de la nature. Le seul point négatif est les routes parsemées de nombreux nids-de-poule (vraiment beaucoup et toujours aux mêmes endroits). Les routes peuvent être vraiment meilleures !

Je dois avouer que cela peut sembler étrange, mais pour ma part, ce n’est pas vraiment le cas. Sur le plan professionnel, j’ai bénéficié de nombreuses opportunités qui m’ont permis d’évoluer financièrement. Si on travaille bien, le Canada offre véritablement les moyens et les opportunités nécessaires pour progresser en fonction de sa valeur sur le marché, indépendamment de son école, de ses origines ou de son parcours.

Oui, j’avais une bonne base en anglais mais j’étais totalement bloqué. En France, on nous demande de parler un français parfait, donc nous voulons également un anglais sans faute. Mon expérience à Toronto a totalement changé ma perspective. Comme je l’ai mentionné précédemment, la tolérance est réelle ici : tant qu’on peut s’exprimer et être compris, on est considéré comme bilingue. Mon conseil serait de pratiquer autant que possible et de se laisser du temps pour s’habituer au vocabulaire local. Les premiers mois, vous aurez l’impression de peut-être peu comprendre mais au fur et à mesure vous allez connaitre les noms d’équipes sportives, de noms de rues, de noms de places ou de restaurants et ça ne s’apprend pas à l’école mais seulement sur place et avec le temps. Soyez patient et indulgent envers vous-même.

Absolument. Nous avons fait clairement le choix du PVT Canada pour des raisons professionnelles et notamment pour sa durée de deux ans qui facilite le recrutement sur un moyen terme. Mon compagnon, qui est développeur, a réussi à trouver un emploi en seulement quelques semaines. En revanche, mes premiers mois ont été plus difficiles pour trouver un emploi dans mon domaine, le marketing. J’ai commencé par faire du bénévolat pour acquérir de l’expérience sur le territoire tout en continuant à postuler. Au bout de deux mois, j’ai élargi ma recherche et accepté un poste dans l’administration au sein d’une banque. Quelques semaines plus tard, j’ai finalement décroché mon premier emploi dans le domaine du marketing. J’ai alors remis ma démission et une semaine après je commençais dans ma nouvelle entreprise. Depuis ce premier poste dans le marketing, je constate que le marché de l’emploi s’ouvre plus facilement pour moi. Je pense qu’il faut rassurer les employeurs quant à notre capacité à s’intégrer à la culture du pays et les micro-expériences professionnelles aident lorsqu’on est un nouvel arrivant.

Pour nous, s’installer en couple à Toronto a été une réelle opportunité car nous partageons ensemble l’excitation de vivre de nouvelles expériences, que ce soit dans la recherche d’un logement, d’un emploi, l’exploration de nouvelles activités ou simplement la découverte de la ville. Cependant, il est vrai que nos rythmes de vie peuvent différer, surtout lorsque l’un trouve rapidement un emploi et l’autre prend plus de temps dans sa recherche (ce qui a été notre cas). Dans cette situation, il est primordial de communiquer afin de partager nos expériences individuelles et de trouver un équilibre en tant que couple et en tant qu’individus. Dans notre cas, mon partenaire a su m’offrir le soutien émotionnel dont j’avais besoin et le “luxe” de prendre mon temps pour trouver un emploi qui me convenait. Partir à deux a renforcé notre relation et nous a permis de surmonter les défis ensemble.

Trois raisons me poussent à envisager de rester au Canada. Tout d’abord, l’équilibre de vie est essentiel. Les Canadiens accordent une grande importance à la conciliation entre le travail et la vie privée. Après 17 heures, j’ai encore tout le temps nécessaire pour prendre soin de moi, faire du sport, manger au restaurant, voir mes amis et être au lit avant minuit.

Ensuite, la sécurité est un autre aspect majeur. En tant que femme, je me sens en sécurité. Je n’ai pas à m’inquiéter de mon téléphone ou à élaborer des stratégies pour savoir comment m’habiller lorsque je rentre tard le soir.

Enfin, les opportunités professionnelles sont nombreuses. Le pays offre la possibilité de progresser très vite dès qu’on apporte de la valeur à l’entreprise. Il y a une forte reconnaissance du travail par le renforcement positif.

Peut-être. Dans notre situation actuelle, on se projette à Montréal sur du moyen et du long terme. Actuellement, nous n’avons pas d’enfants, mais la distance avec nos proches en France pourrait éventuellement être un facteur qui pourrait nous faire envisager un retour.

Notre voyage sur la côte ouest en VAN ! Nous avons été émerveillés par les paysages incroyables qui se sont dévoilés devant nos yeux : des glaciers majestueux, des montagnes imposantes et des lacs d’un bleu éclatant. Nous nous sentions libres et (presque) seuls. Être en pleine nature et profiter du confort du van pour rester au chaud et déguster de délicieux petits plats cuisinés était une expérience inoubliable. Je recommande absolument ces 3 randonnées : Joffre Lakes Provincial Park, Mont Robson Provincial Park et Edith Cavell Meadows (Parc Jasper). Il y a tellement de choses à raconter sur ce petit mois d’aventure que ça mériterait tout un autre article !

Les 3 premiers mois ont été pour moi un ascenseur émotionnel. J’étais très heureuse de vivre des nouvelles expériences et découvrir de nouvelles choses mais la réalité me rattrapait rapidement. Le manque de mes proches et l’instabilité financière ont suscité de nombreuses questions. Je me suis souvent remise en question en me demandant « Pourquoi ai-je tout laissé derrière moi ? » ou encore « Suis-je suffisamment compétente ? ». Ce fut une période difficile, mais avec du recul, je peux affirmer que c’était définitivement l’une des meilleures décisions de ma vie. Il fallait simplement faire preuve de patience et de persévérance.

Voici 3 conseils que j’ai pour vous :

• Collecter le plus d’informations que possible par le biais de recherche en ligne ou tout simplement en parlant de votre projet à votre entourage. Vous serez étonné de voir à quel point les gens sont prêts à vous aider et vous fournir des conseils précieux.
• Armez-vous de patience. Il faut du temps pour recréer son rythme, avoir ses repères, des nouveaux amis et son job de rêve. Ce que vous avez construit en France a pris des années et il est impossible de tout retrouver en quelques semaines ou mois. N’hésitez pas à créer vos propres opportunités pour vivre la vie que vous recherchez.
• Enfin, soyez flexible. Lancez-vous, vous n’avez rien à perdre. Et si ça ne fonctionne pas, ça ne rendra que votre expérience plus riche. Gardez l’esprit ouvert afin de voir les opportunités qui se présentent à vous et de vivre pleinement l’expérience de votre expatriation.
  

Je suis actuellement en process pour avoir la citoyenneté canadienne. Ça serait un bel accomplissement de ces 6 belles dernières années.