Sacha : 3 PVT (Australie, Canada, NZ) et une demande de RP au Canada
Sacha est parti en PVT Australie il y a 8 ans, il a ensuite passé plusieurs années au Canada, et se trouve désormais en PVT en Nouvelle-Zélande. Il nous raconte !
Après avoir mis assez d’argent de côté pendant la saison estivale en France, je décide d’embarquer fin octobre vers Sydney où je décide de poser mes valises quelques temps. Ayant un ami d’enfance y séjournant depuis quelques temps, je me sens rassuré. En plus, il me donne des conseils et c’est d’ailleurs lui qui m’a parlé du PVT. On est en 2011 (petit rappel), le statut des réseaux sociaux et des télécommunications est loin de ce qu’il est actuellement. Pas de Facetime, un réseaux WIFI gratuit très limité, une couverture téléphonique mondiale très dispendieuse. Je me souviens que pour avoir internet sur mon ordinateur, je devais partager ma connexion avec mon forfait téléphonique. Le WIFI dans l’auberge où je séjournais était payant. C’est là où je me sens vieux… ?
2 – Tu vas vers les gens, tu discutes avec eux et tu profites de l’instant. Pas besoin de dire quelle fut mon option ! J’ai commencé par discuter avec les gens de mon dortoirs (Allemands, Hollandais, Français…) puis après une soirée en bar, on est très vite devenu tous amis. Quand tu voyages en solo, t’es jamais vraiment seul très longtemps. Un petit effort pour aller vers les gens et hop c’est parti. Je vais essayer de résumer tout ça très rapidement ! J’ai passé un mois à « galérer » pour trouver un job/hébergement. Sydney, c’est pas le plus simple pour trouver un logement! Je vous arrête de suite, Melbourne, Brisbane… même histoire! Mon objectif était de travailler quelques mois et puis voyager jusqu’à mon départ avec ce que je pouvais économiser. Pour ça, j’ai tenté de mettre en avant mon expérience professionnelle en restauration. Mais autant dire qu’entre mon expression orale et ma compréhension en anglais, ce ne fut pas simple. J’ai fait des essais dans des restaurants (non-payés), j’ai envoyé des dizaines et des dizaines d’emails avec mon CV, mais ce n’est pas la bonne méthode. Il faut forcer sa chance et rentrer en contact avec des responsables sur place. Ne perds pas ton temps à laisser un CV si la personne en face de toi n’est pas le responsable ! Toutefois, après un mois à l’auberge, je commençais à bien connaitre le staff. Forcément, j’ai rencontré une bonne personne qui m’a introduit auprès des managers et me voilà embauché comme « glass collector » au bar de l’auberge. C’est le combo gagnant ! Je gagne des sous et j’ai un hébergement en compensation de quelques heures de travail dans l’auberge. Trouver un logement pas trop dispendieux à Sydney était devenu mission impossible, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année. J’ai travaillé 3 mois dans un bar. J’ai aussi travaillé dans une chaine de fastfood, ce qui m’a permis de gagner assez d’argent pour voyager pendant 2 mois sur toute la Côte Est, le « Red Center », la Tasmanie et j’ai même fait un crochet de 2 semaines en Nouvelle-Zélande.
Mon roadtrip était exceptionnel, bien que trop rapide à mon goût. Toutefois, j’ai encore plus amélioré mon anglais vu que je n’ai pas eu le loisir de côtoyé un seul francophone pendant ces deux mois.
Toutefois, tout n’est pas si rose au Canada ! Et comme tous les pays du monde, il n’est pas si simple d’obtenir permis, visa ou résidence. Suite à de mauvaises informations fournies par un correspondant au ministère de l’immigration, j’ai malheureusement été confronté à de très nombreux obstacles et j’ai été dans l’obligation de faire des choix de vie qui n’étaient pas ceux que j’avais en tête après l’obtention de mon diplôme. A la fin de mon post-diplôme, je décroche le « Graal ». C’était devenu la seule chance pour moi de pouvoir rester 2 années de plus à Montréal… Le PVT Canada. J’ai fait partie de la dernière année où il fallait avoir la chance absolue d’être connecté au bon moment et de n’avoir aucun bug réseau. Il y avait 6 400 places offertes et j’ai été le 6 370 (1 min 19 sec de stress absolu). A ce moment-là, la démarche de résidence permanente est encore longue et plus ardue qu’il n’y parait. J’évolue en responsabilité au sein de mon entreprise, ce qui me permet de croire au processus accéléré d’immigration québécoise via mon expérience professionnelle. Seulement, il me manquerait 2 mois à mon PVT pour acquérir une année officielle à temps plein qualifié. Mais, alors que tout semble perdu, je tombe sur un agent d’immigration formidable qui m’apprend qu’il existe un dernier permis qui me permettrait de rester un an de plus (le Mobilité Jeune Travailleur via l’organisme de l’OFQJ). J’obtiens ce permis en moins de 48h et l’aventure continue. J’obtiens mon CSQ en janvier via le processus accéléré du PEQ et j’envoie mon dossier au fédéral en février 2019. Maintenant, il y a 16 mois d’attente selon immigration Canada afin d’obtenir cette inespérée résidence permanente après près de 6 ans de vie au Canada. Le processus est toujours en cours et malgré les 13 mois écoulés, je n’ai toujours pas eu de réponse de la part du fédéral… mais il parait que c’est normal alors je ne perds pas espoir.
Je pense que je me suis créé une vie qui me convenait au Canada, un cadre de vie agréable et une famille québécoise qui m’est très cher. J’ai fait de belles rencontres et j’ai vécu des expériences géniales. Je pense que je suis devenu qui je suis grâce à mes expériences de vie et que le Canada s’est présenté comme la destination la plus adéquate pour continuer mon aventure. Je pense que ma manière d’y vivre a beaucoup influencé ma décision. Peut-être que si j’avais fait mes études en Australie ou en Nouvelle Zélande j’aurais pris un chemin différent. Tu es en ce moment en PVT en Nouvelle-Zélande. Pourquoi avoir choisi ce pays ?Malgré mon amour pour le Canada et Montréal, l’attente de ma résidence permanente (RP) pouvant s’effectuer de l’étranger, j’avais besoin de sortir de ma routine. La contrainte majeure de mon attente de RP était le lien avec mon employeur. Je n’étais pas en droit de changer d’employeur et j’étais ainsi contraint de continuer à travailler en restauration, ce qui me convenait plus au Canada. De ce fait, après 4 ans de travail dans un domaine dans lequel je ne m’épanouissais plus, et malgré toute la reconnaissance que j’ai pour cette compagnie, j’avais besoin de quelque chose de nouveau.
Au Canada, ces deux dernières années, je suis tombé en amour (expression bien québécoise) avec le sport et « l’outdoor ». J’ai d’ailleurs participé à l’un des plus symbolique mais aussi un des plus dur Ironman qui existe en Amérique du Nord (le Canadaman). Avant ça, j’avais fait un périple à vélo entre Montréal et Percé en solo. Autant dire, que j’aime vraiment la nature et la découverte à travers le sport. Forcément, la Nouvelle-Zélande s’est présentée comme une évidence. Des espaces naturels en veux-tu en voilà, des montagnes, la mer et pas de faune dangereuse (ours ou requins). Puis mes deux semaines de trip 7 ans auparavant m’ont paru si vite passées avec tellement de regrets de ne pas être resté assez longtemps là-bas, qu’il fallait que j’y retourne. J’ai appliqué au PVT Nouvelle-Zélande une dizaine de jours avant mes 31 ans. C’était ma dernière chance ! Je l’ai saisie.
De plus, Auckland a l’avantage d’avoir beaucoup d’opportunités d’emplois dans différents domaines. De nombreuses agences d’intérims sont sur place, en plus de restaurants, d’entreprises de locations d’autos ou autres agences de voyages qui cherchent toujours du personnel. Ayant voulu vivre une expérience différente en campagne pendant mes deux premières semaines en Nouvelle Zélande, je suis vite revenu sur Auckland par manque de socialisation. Malgré mes envies de solitude, j’aime aussi avoir des gens autour de moi et rencontrer du monde. Mon but reste de toujours rencontrer plus de personnes. Dans quelques jours, je pars en road-trip dans l’île du sud où j’ai loué une voiture et où j’aurais la liberté de ne penser qu’au plaisir de découvrir les magnifiques paysages néo-zélandais.
+ : Climat, développement d’un anglais conversationnel facile, multiculturalisme, grands espaces, faune unique, salaire plutôt attractif, PVT 1an + 1an, proximité avec l’Asie
– : coût de la vie en ville, 16 000 km de la France, mauvaise réputation des Français (arf), la faune unique, contraintes du PVT Canada (2015/2017)
+ : Montréal ville ultra dynamique, facilité de communication au Québec, niveau de vie vraiment génial (malgré la hausse continue des loyers), espaces naturels, proximité Amérique du Nord, Caraïbes et Europe, facilité d’immigration, PVT 2 ans sans conditions
– : Climat (-40/+40°), le Québec à proscrire si tu veux améliorer ton anglais Nouvelle Zélande (2018/2019)
+ : paysage unique (volcanique), PVT sans conditions d’emplois, facilité d’obtenir un sponsor, développement de son anglais, culture enrichissante et population chaleureuse
– : salaires peu attractifs VS coût de la vie, gastronomie, pluvieux, durée du PVT, distance lointaine de l’Europe
Les inconvénients sont souvent économiques et psychologiques (selon les personnes). C’est prouvé que voyager à plusieurs sera forcément moins dispendieux. Les expériences vécues peuvent être plus mémorables et ça permet aussi de créer des liens uniques avec des personnes. Toutefois, je suis plutôt solitaire dans mon état d’esprit et je pars dans l’île du sud sans avoir trop en tête de me chercher un partenaire de voyage. Je sais aussi que mon rythme n’est pas celui de tous et j’ai aussi mes propres contraintes que je ne souhaite pas imposer aux gens. J’aime être seul, car ça me permet aussi de me retrouver seul face à moi-même et de faire le vide face à l’immensité de la nature.
Merci à Sacha pour ce témoignage !
Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.
I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.
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