On a testé le Tongariro, en Nouvelle-Zélande

Le Tongariro, c’est à la fois le nom d’un parc national et d’un volcan, situés en Nouvelle-Zélande, dans le centre de l’île du Nord.

C’est le 1er parc national qui a été créé en Nouvelle-Zélande (et le 4e au niveau mondial). Il est également classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Le parc est sous le contrôle du DOC (Department of Conservation) et il comporte de nombreux sites sacrés pour les Maoris.

À proximité du Mont Tongariro (1 978 m) se trouve le Mont Ngauruhoe, un autre volcan (en réalité une des bouches éruptives du volcan Tongariro) qui culmine à 2 291 m d’altitude. Il est assez célèbre grâce à sa super forme conique, mais surtout parce qu’il a servi de lieu de tournage pour le Seigneur des Anneaux (c’est la montagne du Destin, dans le Mordor) !

Alors que fait-on au Tongariro ?

Et bien on y va pour randonner ! Il y a deux options : Le Tongariro Alpine Crossing (1 journée, 19,4 km) et le Tongariro Northern Circuit, qui est l’une des 9 Great Walks de Nouvelle-Zélande (3-4 jours, 43,1 km).

Alors nous, on a testé pour vous le Tongariro Alpine Crossing !

Pour ce qui est du Tongariro Northern Circuit, nous vous recommandons de vous renseigner auprès du DOC.

Vous trouverez toutes les informations nécessaires sur leur site web. Comme pour les autres Great Walks de Nouvelle-Zélande, il faut réserver à l’avance les hébergements (huts ou campsites), et bien suivre leurs recommandations concernant le matériel à prévoir, etc.

Le circuit du Tongariro Alpine Crossing emprunte en fait une partie du Tongariro Northern Circuit, donc les infos et photos relatives à l’Alpine Crossing sont aussi valables pour le Northern Circuit !

Tongariro Alpine Crossing, la plus belle rando néo-zélandaise ?

Le Tongariro Alpine Crossing est donc une rando d’une journée, réputée pour être la plus belle de Nouvelle Zélande !

Ce n’est pas une boucle, donc il faut organiser le transport jusqu’au départ et/ou l’arrivée de la rando.

En ce qui nous concerne, nous étions avec des amis qui avaient une voiture de location. Nous nous sommes garés à Ketetahi (fin du circuit) et un bus nous a amenés à 6 h 30/7 h à Mangatepopo, le départ de la rando. Il est également possible de prendre un bus le matin et le soir (depuis et vers Taupo, Turangi, et autres stops dans le coin) si vous n’avez pas de véhicule. Le bus peut être réservé la veille. C’est la seule chose à réserver et à payer. Il ne reste plus ensuite qu’à profiter !

Une autre solution possible, si vous venez à deux véhicule, et de placer une voiture à l’arrivée de la rando et une voiture au départ, pour ne pas avoir à marcher ou emprunter un bus le matin ou en fin d’après-midi.

La randonnée est magnifique. Elle traverse des paysages volcaniques étonnants : volcans, cratères rouges, lacs émeraudes, zones volaniques actives. Les photos parleront mieux que les mots !

Cela commence par une marche d’approche tranquille dans la vallée, jusqu’à Soda Springs (altitude : env 1 150 m), puis on monte jusqu’à South Crater (1 660 m) et au Red Crater (1 886 m). On entame ensuite la descente, en passant par les Emerald lakes et le Blue lake, jusqu’à arriver à la fin du circuit, à Ketetahi (750 m). Il faut compter entre 5 h et 7 h pour faire la randonnée.

Pendant la descente, on traverse une zone active proche du cratère Te Maari, on voit des fumerolles, et à certains endroits il y a des messages d’avertissement, et il est recommandé de ne pas s’arrêter, c’est assez impressionnant !

Pour info, en 2012, il y a eu plusieurs éruptions du cratère Te Maari et le track avait été fermé pendant quelques temps.

Sur le chemin, il y a deux variantes optionnelles : la montée en haut du Mont Ngauruhoe (comptez 3 h A/R), et la montée en haut du Mont Tongariro (comptez 1 h 30 A/R).

Quand nous avons fait la rando (fin janvier), le temps était magnifique (et nous n’avions pas de contrainte de temps car la voiture nous attendait à l’arrivée), nous avons donc testé le Mont Ngauruhoe !

L’ascension permet d’atteindre le point culminant de la rando et d’avoir une vue panoramique magnifique sur les alentours, notamment les lacs et le Mont Ruapehu, le point culminant du parc.

Sur les traces de Frodon

On a en plus un peu l’impression de marcher sur les traces de Frodon quand il doit aller détruire l’anneau ! En revanche, cette variante s’est avérée assez dangereuse ! En effet, il n’y a pas vraiment de chemin pour monter et descendre, il faut faire comme on peut… Or le sol est composé de cendres et de cailloux qui ne sont généralement pas stables. La montée est laborieuse, la descente est très glissante, et des grosses pierres peuvent dégringoler la pente, pouvant blesser les autres randonneurs en contre bas. Il faut donc être très prudent, et avoir un comportement intelligent (essayer de ne pas entreprendre la descente juste au-dessus d’autres personnes qui montent, prévenir si des pierres tombent, etc.). De plus, le Mont Ngauruhoe, c’est 600 m de dénivelé en plus, donc il faut se sentir en forme et être bien équipé ! Cette variante n’est à entreprendre que quand il fait beau. Malgré tout ça, nous avons été vraiment bien récompensés par la vue là-haut !!

L’autre variante, le Mont Tongariro, est plus courte et plus accessible, nous n’avons pas eu le temps de la faire mais cela doit être une alternative intéressante pour ceux qui souhaite prolonger le plaisir.

Finalement, la randonnée n’est pas difficile, mais il ne faut pas sous-estimer la longue descente, sutout si on a fait une variante. Pour nous, en comptant le Mont Ngauruhoe, cela nous aura fait au total plus de 1 500 m de dénivelé négatif, que l’on sent bien dans les jambes à la fin de la journée !

Autres infos pratiques

Il faut prévoir de l’eau et de quoi manger pour la journée (il n’est pas possible de se ravitailler sur le chemin).

Lorsque nous avons fait la rando, il faisait un temps superbe, mais il faut prévoir de quoi se couvrir car le temps peut rapidement changer. Même en plein été, il peut faire froid ! Évitez de faire la rando en hiver. Vérifiez la météo avant de faire cette randonnée. S’il y a du brouillard, des nuages ou de la pluie, il peut être plutôt facile de se perdre.

Le petit point négatif : nous avons fait la rando un samedi ensoleillé d’été. Autant dire qu’on n’était pas tous seuls sur le chemin ! Il y avait vraiment beaucoup de monde. Ce n’était pas gênant car le monde était bien réparti sur le circuit, mais on ne s’est pas senti seuls « into the wild » !

Pour conclure : le Tongariro, ça vaut vraiment le détour ! Les paysages sont magnifiques, et sont bien différents de ce qu’on a pu voir dans le reste du pays. Surtout si vous aimez randonner et que la météo est favorable, nous vous conseillons vraiment d’aller y jeter un œil.