Alors que l’économie et la politique sont instables en Argentine, le marché du travail n’est pas très accessible. Cela ne nous facilite pas la vie, à nous, petit·e·s pvtistes qui cherchons un travail correctement rémunéré pour financer notre vie quotidienne et économiser pour nos futurs voyages.
À lire -> Trouver du travail en Argentine
Les salaires sont bas, en tout cas plus bas que ceux que nous connaissons en France. Même si la vie est relativement moins chère en Argentine, les salaires proposés dans la plupart des emplois qui nous sont facilement accessibles ne nous permettent pas d’en profiter. De plus, la récession économique actuelle et l’inflation font considérablement augmenter les prix dans tous les secteurs de consommation. Par exemple, les vêtements, les livres et le matériel électronique coûtent très cher.
À lire -> Le coût de la vie en Argentine et L’argent en Argentine
Il est vrai que l’Argentine n’est pas le choix le plus simple pour un pvtiste. Au-delà d’être un magnifique pays, regorgeant de trésors à découvrir, l’installation personnelle et surtout professionnelle n’y est pas toujours évidente.
Alors des questions se posent : pourquoi faire une demande de PVT Argentine si je ne peux pas m’y installer pour travailler ? Pourquoi travailler en Argentine si le salaire que j’ai ne me permet pas de faire des économies ?
On peut également se demander pourquoi faire un PVT en Argentine alors que la situation politique et économique est instable, que le pays est en crise et que l’on peut travailler et faire des volontariats sans être déclaré·e. La question de notre légitimité à travailler en Argentine et donc à prendre le travail des Argentins et des Argentines se pose très souvent chez les pvtistes.
Voici quelques points qui pourront vous permettre de répondre à ces questions et de vous conforter dans votre projet de PVT en Argentine.
Être déclaré·e et protégé·e
Le travail non déclaré existe en Argentine, et fait partie des fléaux contre lesquels l’Etat lutte.
Ne pas être déclaré·e signifie que votre patron vous paye comme il le souhaite, c’est-à-dire, sans respecter les grilles de rémunération argentines et sans prendre en compte l’inflation. En raison de cette augmentation permanente des prix, les salaires des travailleur·euse·s en Argentine sont réévalués très régulièrement dans chaque secteur professionnel. Ne pas être déclaré·e, c’est se retrouver en dehors de ces grilles de salaires protectrices.
Le PVT vous permet de travailler légalement dans le pays, de voir votre travail reconnu et d’être protégé·e administrativement et médicalement grâce aux obras sociales (mutuelle).
Sans PVT c’est encore plus difficile de trouver du travail
Il est vrai qu’en Argentine, comme dans beaucoup de pays, on ne trouve pas de travail en claquant des doigts, cela demande un petit peu d’investissement. Il faut répondre à des annonces, aller à la rencontre des gens, savoir se mettre en avant et parfois acquérir de nouvelles compétences. Une fois ce dur travail réalisé, il serait dommage de se voir refuser un poste parce que vous n’avez pas l’autorisation de travailler dans le pays.
Le PVT Argentine est gratuit
Le PVT pour l’Argentine ne vous coûte (presque) rien. Il y a seulement des frais
pour préparer le dossier de demande de visa, comme les photos d’identité ou les billets de train pour se rendre à l’ambassade argentine à Paris. Mais à part cela, aucun frais n’est demandé pour obtenir le PVT Argentine, il est complètement gratuit. Ce qui n’est pas le cas de tous les PVT. En fait, avoir un PVT vous ouvrira des portes, mais ne vous posera aucune contrainte.
Des démarches très simples une fois en Argentine
La seule chose que vous devez faire pour pouvoir travailler avec votre PVT, c’est d’obtenir un numéro CUIL (Codigo Unico de Identificación Laboral). C’est l’équivalent de notre numéro de sécurité sociale français. Il peut être obtenu en une matinée en se rendant dans un bureau de l’ANSES (Administración Nacional de la Seguridad Social). Il n’y a aucune autre inscription à faire ou aucun autre document à demander. Tout est là.
L’Argentine est un pays où il fait bon vivre
L’instabilité économique et le contexte politique actuel n’empêchent pas l’Argentine d’être un pays très agréable à vivre. Ses habitant·e·s sont accueillant·e·s, sa culture est riche, sa nature phénoménale, sa gastronomie variée et son histoire passionnante. Peu importe où vous décidez de poser vos bagages, c’est un pays qui a beaucoup à offrir, au-delà des sites touristiques. Le pays est sécurisé et les précautions à prendre dans les grandes villes sont les mêmes que dans n’importe quelle autre grande ville. Il faut surtout écouter les conseils des locaux.
Bien sûr, il est toujours intéressant de se tenir au courant de l’actualité de l’Argentine avant de s’y rendre et une fois sur place. Les mouvements sociaux sont fréquents, particulièrement à Buenos Aires, puisque l’Argentine est un pays démocratique. Cela mène parfois à de la violence, mais ce n’est pas très différent des mouvements sociaux que l’on connaît en France. Les risques ne sont pas du tout démesurés. À lire -> Top 16 des raisons de visiter l’Argentine et Les 10 lieux incontournables en Argentine.
Pour gagner de l’argent
Même si la rémunération minimum nous paraît très basse en Argentine, un petit peu plus de 200 euros par mois, beaucoup de personnes vivent avec des salaires bien plus élevés. Il est donc possible de trouver des postes qui payent suffisamment pour vous permettre d’économiser.Ne désespérez pas et organisez-vous dans votre recherche de travail.Il est vrai que les “petits boulots” dans le service ou la vente ne permettent pas de faire beaucoup d’économies, voire parfois de couvrir ses dépenses mensuelles. Mais cela peut être un début, le temps de s’installer, de se faire des contacts, de se sentir à l’aise en espagnol. Pour avoir un bon salaire, il faut plutôt miser sur des postes nécessitant des compétences particulières, des diplômes ou des secteurs en demande (tourisme, digital, informatique, télémarketing).
Aucune obligation avec le PVT
Le PVT n’est pas un lien qui vous engage à une entreprise ou qui vous oblige à travailler pendant une durée minimum pour rester en Argentine. Il vous permet de rester un an (ou moins) en continu sur le territoire, de sortir et de rentrer comme vous le voulez, de travailler ou de ne pas travailler. Vous êtes absolument libre de tous les scénarios possibles et c’est formidable. En revanche, sans PVT, vous n’avez pas la même liberté puisque vous ne pouvez rester que 3 mois en continu dans le pays et vous ne pouvez pas travailler. Travailler en Argentine ne signifie pas que vous ne pouvez pas découvrir le pays. Vous pouvez décider de travailler pendant 6 mois, puis de voyager les 6 mois restants, ou de trouver un nouveau travail dans chaque endroit que vous visitez, ce qui vous permet d’y vivre d’une toute autre manière.
Il est également possible de faire des volontariats dans différents endroits d’Argentine pour diminuer vos dépenses, rencontrer de nouvelles personnes et découvrir d’autres modes de vie.
Vous pouvez aussi trouver du travail en télétravail et ainsi devenir un·e digital nomad, ce qui vous permettrait de travailler tout en vous déplaçant. Il y a beaucoup de digital nomads en Amérique du sud, donc vous trouverez toujours des espaces de coworking ou des auberges de jeunesse avec des espaces de travail.
Participer à l’économie du pays
Il est vrai qu’avec un tel contexte économique, on peut se poser la question de notre légitimité à trouver du travail en Argentine. Est ce qu’on ne volerait pas le travail des Argentins et des Argentines ? Accordezvous avec votre conscience, mais en obtenant un PVT et un numéro CUIL, vous travaillez en étant déclaré·e. Vous ne profitez pas des ressources d’un pays, vous ne volez pas le travail des Argentin·e·s, vous participez à l’économie du pays en cotisant et en consommant sur place. De plus, le PVT ne dure qu’une année, ce n’est pas une installation à long terme, il est donc difficile de dire que vous prenez la place de quelqu’un. Quand vous partirez, quelqu’un d’autre vous remplacera 🙂
Pour parler espagnol
Être plongé·e dans le bain professionnel en espagnol : rien de tel pour pratiquer quotidiennement la langue, l’assimiler rapidement et devenir “bilingue” en quelques semaines.Le début sera difficile, peu importe le niveau de départ, c’est normal. C’est extrêmement compliqué de mettre toute la journée son cerveau en mode espagnol alors que l’on passe son temps à réfléchir en français. Et pourtant il n’existe pas de meilleur moyen pour progresser.Il faut prendre son mal en patience, en quelques semaines, on a nettement moins mal à la tête, on ne cherche plus ses mots pendant 5 minutes et on ne fait plus répéter ses collègues. Courage ! À lire -> Hablas Argentino ?
Pour apprendre
Que vous travailliez dans votre domaine professionnel ou que vous découvriez un nouveau métier, vous allez forcément apprendre des choses. C’est une nouvelle expérience. Tout ce que vous allez faire sera inédit et cela ne pourra que vous apporter des choses très enrichissantes.
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- Dans un nouveau métier : vous apprenez du nouveau vocabulaire, de nouvelles missions, de nouvelles procédures, de nouveaux gestes. Tout est nouveau, c’est effrayant et déroutant mais ça vaut le coup.
- Dans sa branche professionnelle : vous apprenez du nouveau vocabulaire, parfois de nouvelles façons de faire. Vous apportez votre savoir et en échange, ils vous transmettent le leur. C’est un coup de pouce c’est sûr, de travailler dans un secteur que l’on connaît déjà. Cela permet de s’intégrer rapidement dans une équipe, parce qu’au moins tout le monde se comprend d’une certaine manière.
Pour se faire des contacts et s’intégrer
Le travail est un excellent facteur d’intégration sociale peu importe où vous vous trouvez dans le monde. Rien de mieux que de travailler au sein d’une équipe pour rencontrer de nouvelles personnes, se créer un réseau de locaux et nourrir sa vie sociale dans un lieu où vous ne connaissez personne.
Pour faire quelque chose d’intéressant
Le must du must bien sûr, c’est de faire un travail qui vous intéresse. Ça n’arrive pas à tous les coups, ça on le sait. Mais quand ça arrive c’est vraiment de supers expériences. Alors même si le travail ne vous rend pas riche, s’il vous intéresse et que vous vous y sentez bien, c’est suffisant. À lire -> Travailler dans le tourisme à Ushuaïa
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