Avec un 3e été passé à Montréal, le canot-camping fait partie de nos activités estivales de prédilection. Avec ses lacs et rivières à profusion, le Canada est un pays qui se prête parfaitement à ce genre d’aventure. Peu connu par les Français, le canot-camping vaut le coup d’être testé et je vous assure que si vous aimez l’aventure sauvage vous serez vite conquis !

En quoi consiste un canot-camping ?

Louer un canot sur 2 jours (ou plus !) et ramer jusqu’à un endroit perdu au milieu des lacs et des forêts pour y passer la nuit. On peut résumer la chose en disant que c’est une randonnée itinérante sur embarcation flottante.

Vous louez un canot qui ressemble à ça :

On peut stocker énormément de choses dans un canot. C’est un avantage énorme par rapport à la randonnée à pied où on est limité par la taille du sac à dos et surtout par ce que peut supporter notre dos !

En canot-camping, la grille de barbecue, le pack de bière et les glacières sont de sortie, de quoi passer la plus parfaite des soirées.

Sans courant, la vitesse en canot est d’environ 4 km/h. Ramer c’est aussi un bon moyen pour sculpter le haut du corps et raffermir les abdominaux !

Où peut-on faire du canot-camping ?

On distingue deux grandes catégories :

  • Le canot de lac : très propice à la détente et sans danger. La plupart (mais pas tous) comportent des sections de portage, où il faut transporter le canot (et tout le matériel) d’un lac à un autre. Quand vous étudiez un parcours, pensez qu’un portage de 250 m se transforme en 750 m s’il faut faire un aller-retour (ce qui est souvent le cas pour transporter d’abord le canot, puis le matériel).
  • Le canot de rivière : un peu plus sportif. On avance plus vite grâce au courant mais la plupart des rivières canotables comportent des rapides, qui ajoutent des petits défis amusants et laissent toujours des bons souvenirs, même quand un canot se retourne (car oui dans les rapides on peut chavirer si on ne maîtrise pas bien les manœuvres en canot !)

Avant de se lancer dans une rivière à rapides, on recommande d’essayer le canot de lac et de se pratiquer au “coup en J” 🙂

N’hésitez pas à demander des conseils et explications de manœuvres là où vous louez les canots.

On a testé plusieurs endroits au Québec qu’on peut recommander :

Lacs

Le réservoir Kamika dans la Pourvoirie Cécaurel (Laurentides)

Le camping sur les rives est libre et gratuit.
Vous pouvez louer des canots à l’accueil de la pourvoirie pour 38 $ / jour.

Le réservoir du Poisson Blanc dans le parc régional du Poisson Blanc (Outaouais)

Les îles du lac possèdent des sites de camping semi-aménagés et payants (30 $ / nuit) ou non aménagés mais gratuits (premier arrivé, premier servi).

C’est la location de canot la moins chère qu’on ait trouvée puisque vous pouvez louer un canot 30 $ pour 2 jours (du samedi matin au dimanche 17 h par exemple).

Le lac Wapizagonke dans le parc national de la Mauricie

Emplacements de camping non réservables (premier arrivé premier servi) mais payants quand même. A la pointe nord du lac on trouve un chemin pédestre vers une cascade (4 km environ), c’est une excursion intéressante à mettre au programme. Le lac est très achalandé l’été par des canoteurs venus se détendre à la journée ou demi-journée et il est conseillé pour se sentir plus seul de faire une boucle par les autres lacs, mais ça implique donc des portages.

Location de canot 35 $ / jour (2 sites de location de canot sur le lac wapizagonke) et site de camping 25 $ / nuit (bois inclus).

La réserve faunique de la Verandrye (Outaouais-Abitibi)

La réserve foisonne de lacs enchevêtrés et est vraiment à un lieu idéal pour des longs parcours de canot-camping, qui peuvent durer jusque 1 semaine pour les plus aventuriers.

Location de canot à 35 $ / jour (dégressif suivant la durée de la location).

Camping sur des sites semi-aménagés non réservables (premier arrivé premier servi) et peu chers (10 $ / nuit).

Rivières

Une rivière implique des coûts supplémentaires dus au transport en navette d’environ 40 – 50 $ /personne.

Rivière de la diable dans le parc du Mont Tremblant (Laurentides)

Bonne rivière pour débuter en rapides. Chaque rapide possède un sentier de portage qui permet d’aller voir de quoi a l’air le rapide avant de s’y engager, et aussi de le contourner avec un portage.

Rapides RI, RII et petit RII-III.

Sites aménagés le long de la rivière à réserver.

Les réservations pour la rivière de la diable se font directement par téléphone :  819 688-2281

Petit accident dans un rapide de la Diable

Rivière Jacques Cartier dans le Parc National de la Jacques Cartier (région de Québec)

Superbe rivière avec des rapides un peu plus ardus pour certains que ceux de la Diable, jusque du bon RIII. Le parcours proposé sur 1 journée permet de se mettre à l’épreuve physiquement !

La Jacques Cartier n’offre pas de camping en bord de rive mais des campings sont disponibles dans le parc.

Rivière Noire (Outaouais)

Pas encore testée, néanmoins cette rivière semble prometteuse ! Camping libre gratuit le long de la rivière. Rapides RI RII et RIII.

Les canots et les navettes peuvent se réserver ici.

Astuce du jour : pour les sites non aménagés qui ne possèdent pas de table de camping, un canot retourné fera l’affaire !

Que doit-on emmener en canot-camping ?

Une petite liste pourrait aider les plus novices en la matière :

  • le matériel de camping (tente, duvet, ..), évidemment ;
  • des lampes ;
  • du chasse-moustique, obligatoire ;
  • du bois : pour les endroits où il est interdit de couper du bois sur les sites de camping (dans les parcs nationaux par exemple), pensez à en acheter avant de partir ! Les parcs nationaux proposent toujours du bois à acheter, environ 6 à 8 $ le ballotin de bûches pour environ 3 h de feu ;
  • une hache ! Très utile pour couper les bûches pour le feu ;
  • du papier toilette 🙂 C’est bête mais ça rend service ;
  • du produit vaisselle biodégradable, pour faire la vaisselle dans le lac / la rivière (attention on a dit pour y faire la vaisselle, pas y jeter les os de côte de porc et peaux de pomme de terre !) ;
  • de la corde, toujours utile pour tout (tendre une bâche en cas de pluie, faire une corde à linge, suspendre la nourriture en hauteur pour l’éloigner des rongeurs gourmands) ;
  • n’oubliez pas votre maillot de bain…

Pour être certain de garder vos affaires au sec, vous pouvez vous procurer des sacs au sec (à la MEC par exemple, très vite rentabilisés si vous en faites souvent) ou bien louer des bidons aux locations de canot. Dans le cas de rapides, on recommande d’attacher les affaires au canot avec une corde par exemple pour que tout votre paquetage reste solidaire en cas de mauvaise manœuvre 😉

On espère vous avoir donné le goût d’essayer cette belle activité bien d’ici ! Vous avez maintenant toutes les armes en main pour vous atteler à l’organisation de votre prochain week-end de canot-camping, alors au travail et ramenez nous des belles photos et des beaux récits !

Magali

"Do. Or do not. There is no Try."

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(9) Commentaires

Aurélien I |

Hey je viens de retomber sur ce poste !! 😀 pi surtout avec mon message qui date de 2014.

Pi je peux vous assuré que les rivières autour de Québec sont juste malades !!!! j’ai débuté le canot d’eau vive depuis Mai pi j’arrête pas. On pourrais rajouter la basse Batiscan avec un camping juste extraordinaire sur une il au milieu de la rivière (peu contenir 3 groupes de 15 personnes et gratuit)., Pont rouge … et plein d’autres mais qui dit eau vive dit formation !
Jacques cartier reste un très bon plan pour débuter du rapide dépendamment du débit et la vallée est superbe !.

Plein de bon plan sur Québec pour faire du canot !

Pauline I |

On a tenté l’expérience le weekend dernier sur la rivière de la diable dans le parc du Mont Tremblant, et c’était vraiment trop cool !!
On en parle et on donne quelques conseils sur notre blog : https://www.noussommesici.net/experience-quebecoise-le-canot-camping/

Aurélien I |

Je note sur ma check-list !! sa a l’aire vraiment sympa 🙂

Caroline I |

J’ai testé dans la réserve faunique de la Vérandrye sur un parcours de 3 jours, c’est vraiment chouette ce sentiment d’être seuls au monde, parce que concrètement tu ne croises quasi personne.
La 1ère nuit, on a dormi sur une toute petite île rien qu’à nous, personne autour, le bonheur !
Ça permet vraiment de bien déconnecter 😉

Delphine I |

Super article merci!
Je conseille aussi fortement le parc des mille-îles en Ontario!
Possibilité de louer des kayaks de mer (un peu moins de place pour le pac de bières…) pour environ 90$ les 2 jours.
Eau transparente et super paysages; mais attention de ne pas s’y perdre!
Plusieurs petites îles sympas où camper (1er arrivé 1er servi).

Lonely I |

Ça vaut le coup pour une balade en journée ?

Delphine I |

Si tu parles des mille îles: oui si tu passe à côté, en 3h de kayak tu auras déjà le temps de voir pas mal d’îles (dans l’archipel des Admiralty Islands; il y en a plusieurs autres sinon). Par contre y aller depuis Montréal pour la journée, ça vaut pas le coup (il y a qd même 3h30 de route).

Lonely I |

7h de route dans le journée, ça se fait :p
Mais effectivement, une petite nuit au grand air, c’est bon

Carrie I |

oohh merci Magali !! On pensait en faire justement. Pas cette année, on a déjà pas mal de chose de prévu mais ça sera pour l’été prochain.

Cette année, on va faire un semblant de canot-camping : on va juste faire du kayak + camping au parc Jacques Cartier 🙂

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