S’expatrier est une décision que l’on prend pour diverses raisons qui nous sont propres. En ce qui me concerne, j’ai choisi de m’installer « définitivement » à Montréal et après des expériences professionnelles positives, j’ai décidé de créer mon entreprise au Canada. C’est ainsi que le projet FrancoMarket (une épicerie en ligne de spécialités alimentaires livrées à domicile partout au Canada) est né.
Mon parcours canadien
Je suis tout d’abord venu passer des vacances à Québec et à Montréal lors des étés 2006 et 2007. J’ai tout de suite apprécié l’accueil des Québécois, l’atmosphère joyeuse et animée et le mélange Europe/Amérique de Montréal. À la fin de mes vacances canadiennes, en août 2007, je me suis mis à chercher un moyen qui me permettrait de revenir au Canada pour une période plus longue que des vacances et pour vivre une expérience professionnelle nord-américaine. C’est alors, avec beaucoup de bonheur, que j’ai découvert le PVT. Abandonnant ma vie trépidante et festive de Londres, où je vivais depuis 2 ans et demi, j’ai débarqué à Montréal en juin 2008.
Ayant tissé de bonnes relations avec des Québécois (qui sont maintenant devenus de vrais amis) lors de mes deux précédents séjours, mon débarquement à Montréal a été facile puisqu’une amie m’avait déjà trouvé un appartement et je n’avais qu’à y poser mes valises. Après quelques semaines à parcourir les festivals et terrasses de Montréal, j’ai décidé de chercher du travail. Ca a d’abord été facile de trouver un job alimentaire dans un call center puis en octobre 2014, j’ai commencé un vrai job bien payé chez Desjardins. Je quand même dû expliquer à mes employeurs que mon but n’était pas de rester en poste une année mais bien de prolonger mon séjour avec un permis Emploi de perfectionnement (l’ancien nom du permis Jeunes Pro), voire une résidence permanente.
Je suis donc resté en contrat avec Desjardins du début de mon PVT jusqu’à la fin de mon permis Emploi de perfectionnement en janvier 2011, soit au total 2 ans et demi. Faute d’avoir fait les démarches de résidence permanente dans les temps, j’ai dû rentrer en Europe et j’ai vécu en Belgique pendant deux ans. En mai 2013, je débarquais à nouveau à Montréal avec le précieux sésame (la RP) et la tête pleine de projets. Après un retour à mon ancien emploi chez Desjardins, j’ai décidé d’abandonner ma sécurité d’emploi et mes 4 semaines de vacances (eh oui c’est possible, même au Canada !) pour me lancer dans l’aventure incertaine mais trépidante de l’entreprenariat.
Les démarches de la création d’entreprise au Québec
Compte tenu de mon activité et après une bonne documentation et des rencontres avec des organismes d’aide au démarrage d’entreprise, j’ai décidé d’incorporer l’entreprise au niveau provincial afin de séparer les actifs de l’entreprise de mes « actifs » personnels (équivalent de la SARL). Afin de me concentrer sur d’autres aspects du démarrage d’entreprise et d’éviter toute erreur, j’ai confié la démarche administrative d’incorporation à un des nombreux bureaux montréalais spécialisés en constitution d’entreprise. La démarche n’est pas compliquée et peut se faire très facilement en prenant le temps de s’y consacrer. Il est même possible de se rendre au bureau du Registre des entreprises du Québec et de le faire sur place de façon autonome avec un agent disponible pour répondre à vos questions.
Après paiement des frais de 762 $ (frais gouvernementaux + frais de service au bureau de constitution), les documents et la trousse complète d’incorporation ont été envoyés, tout cela en seulement une semaine ! Il a fallu ensuite obtenir un numéro de TPS et TVQ (équivalents de la TVA) auprès de Revenu Québec. Cette démarche est très simple et sans frais, elle se fait par téléphone et tous les documents sont ensuite envoyés par la poste.
En conclusion, j’ai trouvé les démarches administratives simples, rapides, et peu coûteuses. Il faut tout de même se renseigner suffisamment pour savoir la direction que l’on souhaite prendre et pourquoi pas confier certaines démarches à d’autres, faute de temps ou pour avoir la certitude de les faire correctement.
Organismes et ressources à la création d’entreprise
Au Québec, il existe beaucoup d’organismes d’aides et de conseil au démarrage d’entreprise ainsi que de programmes d’assistance aux jeunes entrepreneurs. Ci-dessous ceux que j’ai consultés :
- SAJE : après avoir suivi la formation « lancement d’entreprise », je poursuis actuellement la formation vente/conseil, une journée par semaine pendant 4 mois.
- InfoEntrepreneurs : organisme de la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain qui propose de nombreuses ressources pour la création d’entreprise et la recherche de fournisseurs, des informations, des études sur les marchés, du conseil juridique, des financements, etc.
- Les CDEC (Corporations de développement économique communautaire) : il en existe un dans chaque arrondissement de Montréal et partout ailleurs au Québec. Elles offrent des conseils, des financements, des activités de réseautage etc.
Il existe bien d’autres organismes, il suffit de chercher un peu. Il existe certainement des organismes similaires dans les autres provinces canadiennes.
Sources et recherche de financement
Il existe de nombreuses sources de financement pour le démarrage d’une entreprise au Canada. Étant nouvel arrivant et sans historique de crédit suffisant, il n’est pas forcément facile d’obtenir un financement. Je détiens bien une carte de crédit canadienne depuis 1 an, avec un bon historique de crédit, mais pour un prêt à l’entreprise, les institutions financières classiques (banques) exigent un historique plus long et plus fourni (par exemple avoir un autre type de financement qu’une carte de crédit).
J’ai fini par obtenir un prêt via le programme de financement pour nouveaux arrivants entrepreneurs de l’organisme Futurpreneur (anciennement Fédération Canadienne des Jeunes Entrepreneurs – FCJE). Il existe aussi de nombreuses bourses auxquelles il est possible d’appliquer mais les conditions peuvent être assez restrictives et il faut avoir du temps et la patience d’y appliquer.
Il faut donc investir de ses économies personnelles pour se lancer et contacter plusieurs organismes pour obtenir des financements. Par exemple, certaines CDEC peuvent privilégier des projets dans des domaines prioritaires pour le développement local.
Conclusion
L’expérience d’entreprenariat est différente pour chaque personne. Il faut croire en son idée, persévérer, échanger avec les autres, écouter les avis, critiques et conseils. Au Canada, les démarches administratives de démarrage sont facilitées et de nombreuses ressources existent, c’est aux futurs entrepreneurs de les exploiter. Il existe certainement aussi un programme d’aide, de financement, d’accompagnement pour chacun, il suffit de chercher, de demander et surtout de ne pas s’isoler.
Bonne chance à tous les futurs entrepreneurs, d’après moi le Canada est un pays plein d’opportunités pour vous !
(9)Commentaires
je suis Français Canadien et j'aimerais créer mon entreprise d'infoprenariat mais malheuresement les taxes en France sont tellement haute pour les petits entrepreneur comment ça se passe comment pour les taxes au Quebec c'est pareil dans tous le pays?
Merci d'avance :-). Adrien
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4. Combien de personnes vont participer à ce concours ?
48
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Salut Virginie! Tu peux aussi passer par le Canada après l'Australie...
Merci à toi Julie et Pvtistes.net pour votre collaboration très bénéfique. Beaucoup de bonnes suggestions !
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