Localisation
Auvergne, France
Profession
Travel planner sur mesure, spécialisée dans l’éco tourisme 🌱
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Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?


Agathe : Bonjour, je m’appelle Agathe, je viens de région centre dans la campagne profonde française, j’ai 26 ans. J’ai fait l’école supérieure du parfum à Paris avant de me rendre compte que ce n’était pas du tout fait pour moi. Du coup, j’ai fait 1 an de CDI à Antibes, avant de partir en PVT Australie en janvier de cette année. Depuis, je me suis lancée en freelance pour la création d’itinéraires et de séjours éco-responsables pour aider les gens à partir en slow travel, trek, bivouac, etc.
 
Thomas : Bonjour, je m’appelle Thomas, j’ai 26 ans, je suis né à Versailles en région parisienne, j’ai un master géographie – physique et j’étais destiné initialement à faire de la prévention des risques naturels. J’ai terminé mes études l’année dernière en juin 2022. C’est juste après qu’on a eu l’idée de partir en PVT Australie. J’ai donc travaillé à partir de là jusqu’à décembre en tant que cartographe géomaticien dans une boîte qui implante des centrales solaires sur le territoire, dans le but de mettre de l’argent de côté pour partir. Et là, depuis 2 mois, je me suis lancé en freelance en tant que géomaticien, cartographe.
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Avant votre départ, quel était votre rapport au voyage ?


Thomas : J’ai fait du camping depuis tout petit, avec mes cousins, mes sœurs, ma famille. J’ai toujours continué un petit peu. Après, quand j’étais en licence, je partais certains week-ends à vélo, en bivouac. Puis, je me suis pris de passion pour les randonnées et le trek. D’ailleurs, j’ai organisé pas mal de treks avec des copains où on est partis au Mercantour, etc. Sinon, je n’avais pas beaucoup voyagé à l’étranger parce que mes parents ne voyaient que par la Bretagne, donc je n’avais pas eu cette occasion avant.
 
Agathe : Moi, depuis toute petite, je suis partie souvent en voyage. J’ai fait les États-Unis, Cuba, la Thaïlande, pas mal de beaux voyages. Mais j’étais toujours frustrée de ne partir que 10 jours ou deux semaines. Je me disais “je n’ai pas le temps de voir comment c’est, de nouer des liens avec les locaux”. Vraiment, j’adorais ça, mais j’avais ce côté “j’ai envie de revenir, mais plus longtemps”.
 
Sinon j’ai aussi beaucoup voyagé pendant mes études, dont un Erasmus de 6 mois en République Tchèque et puis dès que j’avais des week-ends, je partais en voyage. Après, quand j’ai rencontré Thomas, on s’est trouvé au moment où on commençait à découvrir la rando. Donc on partait sur des longues distances, des treks, etc. Quand on habitait à Antibes, dès qu’on avait un week-end, un jour libre, on partait. C’est à ce moment-là qu’on a commencé à sortir de notre zone de confort et à découvrir un mode de voyage différent.
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Pourquoi avoir choisi de partir en PVT Australie ?


Agathe : J’avais envie de faire un PVT Australie depuis que je suis au lycée. Ça devait se faire après le bac, mais ça ne s’est pas fait. Puis, entre la licence et le master, mais pareil, ça ne s’est pas fait. Du coup, ça s’est repoussé, repoussé et au final entre-temps, j’ai rencontré Thomas, qui lui aussi avait cette envie-là. Nos envies se sont rejointes et on s’est dit bon bah on va le faire à deux.
 
Thomas : Moi l’Australie, c’est un pays qui m’a toujours fasciné. Dans l’imaginaire des gens, l’Australie c’est les grands espaces, la nature. Et puis, après c’est Agathe qui a mis ce projet sur la table. Moi j’y pensais plus trop à cette période et donc j’ai dit let’s go.
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Comment s’est passée votre préparation au départ ?


Agathe : L’avantage qu’on a eu, c’est qu’on a eu beaucoup de temps pour préparer le voyage. On a eu l’idée du départ au mois de mai et Thomas était encore en stage à ce moment-là. Du coup, on s’était fixé janvier pour faire les fêtes de fin d’année avec nos proches. Donc, on a eu plus de 6 mois pour le préparer. On a vraiment eu le temps de le faire dans les grandes lignes. Donc, on a tous les deux lâché nos CDI, notre appartement qu’on avait sur Antibes pour ne pas avoir de frais sortants pendant l’aventure.
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Quelle a été la réaction de vos proches à l’annonce de votre départ ?


Thomas : On a toujours des idées pour partir à l’aventure donc nos proches n’étaient pas étonnés. Au début, ils se disaient même “oh ils ne vont jamais le faire”. Au final, on a eu notre visa, on a pris nos billets d’avion et là, ils se sont dit “merde, ils vont vraiment le faire”.
 
Agathe : Moi, mes parents, depuis le temps que j’en parle, ils savaient que ça allait se faire. Du coup, ils étaient rassurés que je le fasse avec Thomas plutôt que seule. Ça a été plutôt bien accueilli. Ils ont d’ailleurs suivi à fond nos aventures.
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Comment s’est passée votre arrivée en Australie ?


Agathe : C’était bizarre, on a fait Noël en famille puis le nouvel an avec nos copains. On a dormi quelques heures et le lendemain, on était dans l’avion pour l’Australie. On était un peu décalqués, c’était plein d’informations en même temps, ce n’était pas simple.
 
Pour ma part, au début, c’était pas mal chaotique. Dans le sens où la deuxième nuit, je me suis réveillée avec un cafard sur le ventre je me suis dit “ bienvenue en Australie”. On a aussi peiné à se remettre du décalage horaire. On est arrivé à 6 h du matin, on a fait la bêtise de faire une sieste à 14 h sauf que, du coup, on s’est réveillé à 23 h, après on s’est complètement décalé.
 
Thomas : Je pense que c’était un petit peu les montagnes russes au début. On a eu pas mal de soucis pour transférer notre argent français en Australie. Il y avait aussi beaucoup de stress pour trouver un van. On avait pris deux semaines de Airbnb au début et on avait ce temps pour trouver le van. On savait qu’il y avait beaucoup d’arnaques. Nous, on n’est pas trop mécanos, alors je me suis renseigné en amont sur le site pvtistes.net où il y a des bonnes listes pour savoir quoi checker avant d’acheter le van, etc. Donc, toujours ce petit stress de ne pas se faire avoir, sachant qu’on mettait toutes nos économies dedans.
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Est-ce que ça a été difficile pour vous de trouver un véhicule ou au contraire plutôt simple ?


Agathe : On a regardé je ne sais combien d’annonces sur Marketplace. On a regardé non stop ! On a passé nos journées à ça. Sur le moment, on a eu l’impression de mettre 1 000 ans à trouver un van. Avec du recul, on l’a trouvé en même pas une semaine. Donc au final, c’est allé plutôt vite.
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Comment avez-vous fait pour trouver le “bon” van ?


Thomas : Après avoir regardé les annonces, on a contacté les gens, pour savoir si on pouvait aller les voir. On a visité 3 vans en tout. Les deux premières visites se sont bien passées, mais on a trouvé des vans que l’on ne sentait pas trop. Le premier n’avait aucun document. Le second, il y avait les papiers mais entre le nombre de km écrit sur le papier et le nombre de km affiché sur le van il y avait 80 000 km de différence.
 
Agathe : Du coup, pour le 3e, on a fait venir un mécanicien pour faire un check mécanique sur place et il nous a déconseillé de prendre le van. Mais nous, il y a un truc qu’on ne sentait pas, on trouvait ça bizarre. On avait eu le feeling avec le van. Et le mec nous l’a proposé à 7 000 $AU au lieu de 9 000 $AU, parce qu’il était dans l’urgence. On a plus senti le van que le mécano alors on s’est dit, “on le tente quand même”. Et puis au pire, on avait un budget de 10 000 $AU, donc à 7 000 $AU ça nous a laissé de la marge pour payer les réparations. Et puis le van avait des traits bleu blanc rouge, la french touch quoi ! C’était un signe. On avait déjà une idée de nom en tête, on s’était vraiment projeté, donc on s’est dit, “on y retourne, on le prend !”.
 
Au final, on l’a amené au garage le lendemain. Il nous a dit qu’il n’était clairement pas en bon état, mais que toutes les pièces maîtresses étaient fonctionnelles (le moteur, le démarreur, etc). Du coup, on en a eu pour 2 500 $AU de réparation et le garagiste a même changé les pneus.
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Pourquoi avoir choisi le van plutôt que le 4×4 ?


Thomas : On voulait expérimenter ça, la vanlife. On s’est dit que le van est quand même plus confortable, il y a plus d’espace, il est plus discret pour les grandes villes. Avec un 4×4 et une tente de toit, si tu veux rester dans des grandes villes, c’est tout de suite plus compliqué.
 
Agathe : On s’est dit, si jamais il pleut, on sera mieux dans un van que dans une tente de toit. Et en plus, on a trouvé un van qui avait un lit qui faisait table et banquette. Donc il était hyper bien agencé. On s’est aussi dit qu’on avait envie de faire un PVT en Nouvelle-Zélande et qu’on voyait peut-être plus un 4×4 tente de toit pour un PVT là-bas et le van pour l’Australie, comme ça, on pourrait expérimenter les deux.
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Parlons maintenant road trip, quels étaient vos projets en partant en PVT Australie ?


Agathe : Nous, on ne voulait pas calquer notre vie française en Australie. C’est un petit peu la phrase de Thomas, du coup, je la pique. On avait envie de découvrir le mode de vie en van. On savait que l’Australie était l’un des meilleurs pays pour le tester. On a commencé à faire des recherches sur internet pour les endroits où on voulait aller. C’est surtout la Tasmanie et de nombreux parcs nationaux qui sont beaucoup revenus. C’est au fur et à mesure des recherches, qu’on a pu affiner l’itinéraire. Avant même de partir, on savait qu’on partait pour acheter un van depuis Perth, pour faire la côte sud, la Tasmanie, puis remonter jusqu’à Brisbane et après on pensait vendre le van et rentrer. Sur le papier, c’était ça, mais on s’était préparé au fait que ça pouvait éventuellement changer.
 
Thomas : On est parti le 1er janvier et moi j’avais le mariage de mon meilleur ami au mois de mai pour lequel j’étais témoin donc on s’était dit 4 mois et demi, 5 mois sur place. C’était suffisant pour faire ce qu’on a envie de faire, découvrir un maximum le pays, bien se plonger dans la culture et découvrir un maximum de choses.
 
Au final, on avait fait un listing des principaux parcs nationaux qu’on voulait voir. On a travaillé notre itinéraire de base là-dessus, en se laissant la liberté de faire au feeling. Mais vraiment le gros que l’on voulait faire, c’était la Tasmanie.
 
La seule chose que je regrette de ne pas être allé voir, c’est Uluru parce que je voulais vraiment y aller.
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Une anecdote de voyage à nous partager ?


Thomas : On est tombé en panne dans la plaine du Nullarbor. C’est en gros un endroit où il y a juste des stations-service tous les 300/400 km et c’est tout ! L’anecdote est assez marrante.
 
Agathe : J’ai tenu un carnet d’aquarelle pendant tout le voyage pour peindre tous les paysages qu’on a vus, etc. Lorsqu’on était sur la Nullarbor, à un moment, on s’est arrêté et je vois à mes pieds du rose fluo et je me dis “j’ai renversé mon aquarelle, trop bizarre”. Et là, je soulève le tapis qui est sous mes pieds et je vois une flaque énorme, sauf que je me suis rendu compte que ça ne pouvait pas être ça. Du coup, on commence à paniquer. On regarde ce qui se passe. Et on se rend compte qu’il y a un truc qui fuit. On se dit que le liquide de refroidissement est rouge et que diluer ça peut faire du rose. On s’est dit “mais c’est ce qui est censé protéger le moteur”. Donc, forcément, on a flippé.
On a demandé un garage, le plus proche était à 300 km. On s’est fait aider par un ancien garagiste de camion : Kurt. Il nous dit qu’on ne peut plus rouler, que quelque chose a pété, qu’il manque une pièce, mais qu’il ne peut pas la changer parce qu’il ne l’a pas.
 
On a vraiment commencé à flipper, on ne voulait pas être bloqué dans le désert. Et puis on s’est dit, on a pris la Roadside Assistance (c’est ce qui vient te chercher en cas de besoin de dépannage). Thomas les appelle et ils nous ont dit qu’ils pouvaient nous envoyer quelqu’un d’ici 1 heure. Du coup, on attend.
 
Et là, il y a quelqu’un qui arrive avec un gros 4×4 et plein d’outils. Il nous dit qu’il peut fixer un petit truc vite fait et que l’on pourra rejoindre le garage le plus proche pour qu’ils fassent les réparations. Sauf que c’était à 4 heures de route. Même lui n’était pas trop serein de sa réparation. À ce moment-là on n’était pas fiers, mais on s’est dit tant pis on trace jusqu’au garage. Mais le temps de faire la route et d’arriver au garage, il serait fermé. Donc on savait qu’on devait passer la soirée comme ça, et on avait peur que ça se vide dans la nuit… Le lendemain, on arrive au garage, on tombe sur David, un monsieur super sympa. Il regarde et il nous dit qu’on a vraiment eu beaucoup de chance, qu’il n’y avait plus du tout de liquide de refroidissement et que le moteur était à deux doigts de péter, il était surchauffé. Il nous a réparé ça et ça a tenu jusqu’à la fin du road trip.
 
Ce qu’on a appris à ce moment-là, c’est que dans les vieux vans, le niveau de liquide de refroidissement, il faut regarder au niveau du réservoir, mais aussi au niveau du radiateur. On n’avait pas l’info. Donc il faut penser à bien vérifier.
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D’ailleurs, vous avez choisi quelle assurance pour votre van ?


Thomas : On a pris l’assurance au tiers classique. Si jamais on avait un accident, ça n’allait pas rembourser nos dégâts, mais ceux causés sur quelqu’un. C’était environ 15/20 $AU par mois. On est passé par RAC, on a souscrit directement au téléphone, mais il est possible de le faire en ligne.
 
Agathe : Celle-ci c’est en plus de celle comprise dans la Rego. On nous a conseillé de la prendre parce qu’en Australie il y a beaucoup de gros 4×4 et de beaux véhicules et avec notre vieux van, si on avait un accident ça pouvait nous coûter cher.
 
Par contre, pour notre van, ils ne nous ont pas conseillé de l’assurer. Il était tellement vieux et en mauvais état que ça nous aurait coûté plus cher en assurance qu’en réparation en cas de problème.
 
Thomas : À côté de ça, on avait la Roadside Assistance. Si jamais on tombait en panne, ils venaient nous remorquer jusqu’au garage le plus proche ou ils pouvaient appeler quelqu’un pour pouvoir réparer notre véhicule le temps de l ‘emmener à un garage. Là, c’était aussi environ 15/20 $AU par mois.
 
Agathe : La Roadside Assistance nous a vivement été recommandée. Surtout quand, comme nous, on part en road trip, on a plus de chance de tomber en panne sur la route. Au moins quelqu’un peut venir. Et en plus, ça donne des réductions sur l’essence !
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Comment avez-vous vécu la vanlife ?


Thomas : On avait l’habitude, avant de partir on avait transformé notre petite voiture en véhicule aménagé. On voulait acheter un van en France, c’était un projet en suspens. En attendant, on dormait dans notre voiture, on partait quelques jours par-ci, par-là.
 
Agathe : Dans l’ensemble, on l’a super bien vécu. Mais moi, mon seul gros problème, c’est que je suis phobique des araignées. Donc, forcément, j’avais vu des photos d’araignées sous le pare soleil. Du coup, je faisais checker Thomas tous les matins et tous les soirs. C’était un vieux van donc il y avait des ouvertures un peu partout. J’ai beaucoup psychoté, donc on a installé des moustiquaires et du scotch partout. Et au final, on n’en a pas vu une seule !
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Comment as-tu pu gérer cette phobie, dans ce pays considéré (à tort) comme le plus dangereux au monde ?


Agathe : J’avais vraiment la phobie, et ça m’a même fait hésiter à partir en Australie. Mais je ne voulais pas que cette phobie prenne le dessus sur mes rêves et je me suis dit que ça n’allait pas me tuer. Je me suis poussée. Au final, j’étais limite dégoûtée de ne pas en avoir vues, tellement j’ai stressé tout le voyage !
 
Thomas : Souvent quand on pense à l’Australie, on a toutes les histoires “oh mon Dieu, là-bas, il pleut des araignées. La moindre petite bête peut te tuer”. Finalement, nous on a vu plus d’animaux incroyables et cool que d’animaux dangereux.
 
Agathe : Des kangourous, des koalas, des quokkas, des échidnés, des wombats, des ornithorynque. Donc, si vous avez une phobie des araignées, ne vous arrêtez pas à ça.
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Où avez-vous stationné avec votre van aménagé ?


Thomas : On a payé aucun camping. On a vraiment fait que des free camps. On s’est aussi garé souvent dans des zones résidentielles. Plusieurs fois, on demandait aux gens et ils étaient toujours d’accord pour dire qu’on était des amis, etc.
 
Agathe : On ne voulait pas dépenser des sous là-dedans. L’avantage du van c’est que c’est hyper discret donc on allait manger et se doucher sur un spot où il y avait de quoi faire et ensuite on allait se garer sur un endroit où c’était gratuit pour stationner la nuit.
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Quelle était votre méthode pour trouver des free camps ?


Thomas : Nous, on avait acheté l’application Wikicamps et Campermate. On a jonglé entre les spots donnés par les deux plateformes et c’était top.
 
Agathe : Moi, j’étais très Wikicamps parce que l’application était super pratique. On pouvait trouver des spots pour dormir, mais aussi des points d’eau potable, des douches, des toilettes, etc. Il y avait vraiment tout dessus donc les 8 $AU sont très vite rentabilisés !
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Lorsque vous étiez sur les routes australiennes, est-ce que ça a été difficile de trouver du travail pour financer votre voyage ?


Agathe : On a trouvé du travail très facilement ! Par contre, on ne cherchait pas à renouveler notre visa. Donc tous les jobs qu’on a faits n’étaient pas comptabilisés pour un renouvellement de visa.
 
On s’est aussi rendu compte que sur les îles, il y avait beaucoup de personnes qui cherchaient à embaucher. Tout simplement parce que la Tasmanie, c’est un peu comme la Corse, les gens prennent souvent le billet du ferry aller/retour parce que c’est cher et donc ils ne restent pas travailler sur place. Les îles, c’est vraiment un bon plan pour trouver du travail, et même dans des fermes qui sont éligibles à un renouvellement de visa.
 
Thomas : Le gros avantage aussi quand on est en van, c’est qu’on ne paye pas de loyer. Au final, tout l’argent qu’on gagne, c’est de l’argent de poche.
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Pouvez-vous nous parler de vos différents emplois en Australie pendant votre PVT ?


Agathe : On a commencé à chercher à Adélaide, on a postulé à plusieurs offres et on n’avait pas de retour. Au bout de 2 jours on s’est dit qu’on n’avait pas envie de perdre notre temps ici. On voulait trop aller à Kangaroo Island, mais il n’y avait pas de free camp là-bas. Et on a trouvé un volontariat en dernière minute, alors que je n’avais pas de compte sur HelpX je suis juste tombée sur une offre. J’ai pris le numéro de téléphone et j’ai appelé. On est arrivé le lendemain sur place et on a commencé direct.
 
Donc notre premier volontariat, c’était dans une distillerie d’huiles essentielles d’eucalyptus.
 
Thomas : À la base, on était censé bosser 1 heure par jour pour avoir accès à une douche, de l’eau et une place pour garer notre van. Donc, le premier jour, je pars avec le fils de la propriétaire pour couper et ramasser du bois pour faire tourner les fourneaux pour fabriquer leurs huiles. Et je vois que l’heure tourne, 1 h, 2 h, 3 h, 4 h. Je me suis dit “attends, ils ne vont pas me la faire à l’envers quand même”. Quand on est revenu le midi, ils ont vu qu’on bossait bien, ils avaient besoin de personnes pour travailler et les aider au quotidien. Ils nous ont donc proposé un travail.
 
Agathe : Donc, on a dit “oui carrément” ! Deux secondes après, ils m’ont embarquée dans le 4×4 avec eux, je me suis retrouvée à couper du bois. Je me suis dit “ah ok, on commence maintenant, on est dedans !”.
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Quelles étaient vos missions dans cette distillerie ?


Agathe : On était payés pour faire plein de choses. Il y avait des bébés kangourou là-bas donc le matin on donnait les biberons, ils avaient une boutique donc on aidait à faire les stocks, on les aidait pour le ménage, on faisait vraiment plein de choses.
 
Thomas : La femme qui tenait le lieu avait des kangourous. En gros, quand les kangourous sont percutés par des voitures, ce qui est un gros fléau là-bas, un organisme vérifie les poches des mamans et souvent, il y a des bébés dedans qui sont encore vivants.
 
Agathe : L’organisme soigne ces bébés, puis quand le pronostic vital des kangourous n’est plus engagé, mais qu’ils ne sont pas encore aptes à aller dans la nature, ils sont envoyés dans des familles d’accueil. C’est pour ça que cette dame en avait chez elle. Il n’y a plus de soins médicaux à faire, mais il fallait seulement leur donner le biberon.
 
On est resté deux semaines là-bas. C’était très court mais très intense !
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Vous avez retravaillé ensuite ?


Agathe : La deuxième fois où on a travaillé c’était en Tasmanie. On a commencé à regarder des annonces pour des jobs quand on était sur le ferry. Et on a mis une publication “on arrive en Tasmanie ce soir, on cherche un travail, etc”. En arrivant en Tasmanie, on a vu qu’on avait reçu 5 ou 6 messages de personnes qui cherchaient. Du coup, on a choisi un message, c’était pour un café-restaurant, on y est allé, on a passé l’entretien et on a été pris directement.
 
On a demandé si on pouvait prendre deux semaines pour faire notre road trip en Tasmanie avant, ils ont accepté. Et ensuite, on a travaillé là-bas pendant 1 mois.
 
Thomas : C’était vraiment perdu au milieu de nulle part et c’est là où on a pu vraiment se sentir comme des locaux. On était au milieu des montagnes de Tasmanie et c’est là qu’on a pu s’imprégner pleinement de la culture, c’était vraiment bien.
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Grâce à ces deux jobs, vous avez pu mettre suffisamment d’argent de côté pour voyager tout le reste de votre PVT ?


Agathe : Oui, avec ces deux jobs, on a pu mettre suffisamment de côté. Après, quand on était à Kangaroo Island, on était environ à 25 h de travail par semaine. En Tasmanie, on était à 38,5 h, on faisait aussi des extras le soir dans le bar d’à côté et le matin quelques heures de repassage dans un gîte.
 
Thomas : On a gagné 10 000 $AU à deux.
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Avez-vous eu de l’expérience dans la restauration avant de trouver cet emploi ?


Agathe : Moi, je n’avais pas du tout d’expérience. À savoir qu’en Tasmanie, ils nous ont pris vraiment sans faire d’essai et sans CV. C’était juste un message Facebook et on a fait un appel vidéo Messenger et il n’a pas testé nos compétences.
 
Thomas : J’avais travaillé un petit peu en restauration, d’un mois, un job d’été qui a d’ailleurs été la pire expérience de ma vie, mais j’ai retenté l’expérience en Australie et ça s’est très bien passé.
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Et votre niveau d’anglais dans tout ça ?


Agathe : En partant, on avait un bon niveau d’anglais. J’étais déjà partie en Erasmus, j’avais déjà vécu pendant 6 mois avec des colocataires étrangères donc je comprenais beaucoup de choses et je savais me faire comprendre.
 
Thomas : Quand j’étais étudiant, je bossais au Château de Versailles et je parlais anglais toute la journée avec les touristes. Donc oui, on avait un bon niveau d’anglais.
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L’accent australien n’a pas été un obstacle dans vos emplois ?


Agathe : Au début, quand les gens venaient prendre des commandes, on ne comprenait rien du tout. On avait une copine australienne qui nous traduisait l’anglais avec accent à l’anglais sans accent. Et puis après, à la fin, les personnes qui venaient, on les comprenait, on connaissait leurs prénoms, on leur disait bonjour. C’était fou de voir l’évolution !
 
Thomas : C’est vrai qu’au fin fond de la campagne en Australie, l’accent n’est vraiment pas évident. Je trouve, que les fois où on a travaillé, ce sont les fois où on s’est le plus imprégné de la vie là-bas. C’était ce qu’on était venu chercher quand on est parti.
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Avant de partir, vous avez fait le pari de revenir de votre PVT Australie avec autant d’argent qu’à votre départ. C’est bien ça ?


Agathe : Le but de ce voyage était vraiment de revenir avec autant d’argent que le montant avec lequel on était partis. On était très optimistes. Mais au final ça à marché ! On est venu en Australie avec 5 000 € chacun et on est rentré avec autant en France.
 
Thomas : Au début, on voulait profiter un peu. On s’était dit qu’on commencerait à chercher un emploi vers Adelaide parce qu’on avait encore un peu de finance pour commencer le voyage. Le but était vraiment de voyager avant tout.
 
Agathe : On s’était vraiment dit qu’on allait chercher des jobs par-ci par-là et que si on ne trouvait pas, on continuerait notre route. Notre fil conducteur, c’était vraiment le road trip. On ne voulait pas être bloqué en cherchant un boulot.
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Diriez-vous que c’était un objectif facile à atteindre ?


Agathe : Je pense que c’est facile et difficile. En tout cas, nous, on a eu beaucoup de chance de pouvoir vendre le van au prix où nous l’avions acheté. Même un peu plus cher puisque nous avons fait beaucoup de réparations dessus. Donc on a eu une entrée d’argent supplémentaire qui n’était pas négligeable.
 
Après, il faut vraiment bien gérer son argent. Nous, on s’est fixé des limites sur la nourriture parce qu’on s’en foutait.
 
Pour nous, c’était plutôt facile, mais voilà, on tenait nos comptes, on savait combien on dépensait dans quel domaine et tout ce qu’on gagnait on le mettait sur un compte à part. On savait ce qu’on pouvait dépenser ensuite.
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Comment avez-vous géré votre budget pendant votre PVT Australie ?


Thomas : Je pense que la vie est chère en Australie si on est dans un mode de vie classique avec un loyer, des sorties, etc. C’est sûr que l’argent part plus vite. Nous, on n’avait pas de loyer, on ne sortait pas toutes les semaines, on buvait très peu d’alcool, donc c’était plus simple. Ce qu’on aimait, c’était d’être dans la nature.
 
Au niveau des activités, c’est assez cher aussi, nous notre plaisir, c’était de faire de la randonnée donc on a souvent opté pour des choses gratuites. On s’est juste fait plaisir pour faire le vol au-dessus de la Grande barrière de corail et la visite de Rottnest Island.
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Avez-vous trouvé la vie chère en Australie, par rapport à la France ?


Agathe : Au début, on a regardé tous les prix dans les supermarchés et on s’est rendu compte que l’alcool en général, c’était super cher. On s’est rendu compte que les œufs aussi étaient plutôt chers. On en mange tous les matins donc on a dû varier un peu.
 
Après, on trouvait que la vie était plus chère qu’en France pour certaines choses. Mais on trouvait quand même des choses moins chères qu’en France. L’essence par exemple.
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Quel est votre meilleur souvenir en Australie ?


Thomas : J’en ai plein à vrai dire… Mais moi, c’est à Kangaroo Island quand on bossait dans la distillerie d’eucalyptus. C’était quand on était avec les petits kangourous, ils étaient assez habitués à la présence de l’homme. Quand on y était, il y en avait trois, c’étaient des pots de colle. Et Angie, la femelle, était vraiment accrochée à nous. On la reconnaissait parce qu’elle avait une petite cicatrice au-dessous de l’œil. Tous les matins, elle nous attendait devant le van pour qu’on sorte, elle mangeait avec nous. C’était vraiment fort, presque une amitié, j’ai envie de dire. Mon meilleur moment pour moi, c’est ça. Quand on est parti, on lui a fait un câlin et on a beaucoup pleuré. Je me souviens, on est parti avec le van et elle a couru derrière pendant 2-3 kilomètres. On a mis deux jours pour s’en remettre. C’était vraiment un moment fort de notre voyage !
 
Agathe : Celui-ci forcément parce que j’avais toujours rêvé de voir des kangourous et d’en avoir comme animaux de compagnie, c’était indescriptible vraiment. Après, le vol en hélico au-dessus de la barrière de corail, c’était incroyable et aussi le moment où on s’est fait tatouer en souvenir d’Angie. C’était vraiment émouvant.
 

 
Thomas : On s’est fait tatouer des petites pattes de kangourous en signe aborigène et un petit trait pour représenter sa cicatrice.
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Quels conseils donneriez-vous à une personne qui hésite à partir en PVT Australie ?


Agathe : Pour moi, à partir du moment où on hésite, c’est que la décision elle est déjà prise. À mon avis, s’il y a hésitation c’est qu’il y a des inquiétudes : “j’ai envie, mais j’ai peur”. Mais pour moi, ça ne sert à rien d’avoir des inquiétudes, parce qu’au final il y a énormément de témoignages de personnes qui disent que ça s’est hyper bien passé. Le pays est hyper safe, tu fais des rencontres hyper facilement et il y a vraiment des trucs incroyables à voir ! Et puis si ça se passe mal, tu peux toujours rentrer !
 
Aussi, je donnerai un autre conseil. Beaucoup de pvtistes se disent avant de partir, et même en arrivant : “il faut que je fasse mes jours de ferme absolument”. Et en fait, on s’est rendu compte que certains se dégoûtent du voyage en voulant faire à tout prix les fermes. Pour moi, il vaut mieux faire une année incroyable sans faire de ferme, mais la faire à fond sans y retourner. Plutôt que faire 3 mois en faisant les fermes pour y rester ou y retourner, mais au final être dégoûté. Je ne dis pas qu’il ne faut pas les faire, mais pour moi ce n’est pas la meilleure option de commencer par ça. Il vaut mieux découvrir le pays, voir si on l’aime ou pas et après envisager les fermes.
 
Thomas : Pour moi, ce sera toujours une expérience qui te forgera et qui te fera grandir quoi qu’il arrive, même si ça se passe mal !
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Pensez-vous retourner en Australie ?


Thomas : Si on retourne en Australie, ce sera pour faire Uluru. Mais on n’est pas pressés.
 
Agathe : Ce ne sera pas pour le moment. On a fait l’aventure en Australie qu’on voulait faire et c’était encore mieux que ce à quoi on s’attendait donc pour l’instant, on va dire qu’on est nourri de cette expérience. Par contre, il y en aura d’autres…
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Justement, avez-vous d’autres projets de PVT en tête ?


Thomas : Là, on pense surtout à faire la Nouvelle-Zélande en PVT parce que c’est un bon outil et un bon visa pour rentabiliser ou du moins rembourser le voyage. Pouvoir rester longtemps sur place, s’imprégner d’une culture, etc.

Un grand merci à Agathe et Thomas pour ce beau témoignage !

Morgane

Je suis partie en PVT Australie en avril 2022. Je suis restée 1 année sur place entre road trip à bord de mon van aménagé et travail (dans la restauration, en ferme, en cleaning en vente, en Freelance, etc). Aujourd'hui, j'ai retrouvé ma vie en France, mais je continue d'animer des ateliers pour parler de mon aventure et pour aider ceux qui souhaitent partir en Australie. Et peut-être un prochain PVT, qui sait ?
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I went on a Working Holiday Visa to Australia in April 2022. I stayed for one year, combining road trips in my beautiful van and various jobs in areas like hospitality, farming, cleaning, sales, and freelancing. Today, I've returned to my life in France, but I still conduct workshops to share my adventure and assist those who wish to go to Australia. And perhaps another Working Holiday Visa, who knows ?

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(1) Commentaire

Julie I |

Merci à tous les deux pour ce retour d’expérience très chouette (j’imagine même pas à quel point ça a dû être dur de quitter Angie…).
Et pour les jours de ferme, j’ai le même ressenti que toi Agathe, c’est comme obtenir la résidence permanente à la fin d’un PVT Canada, on dirait que beaucoup de gens le font pas forcément car ils ont envie de rester ensuite (en Australie ou au Canada) mais parce qu’il faut le faire « au cas où » et parce que tout le monde le fait et ce serait dommage de passer à côté de son PVT à cause de ça 🙁

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