Lauren nous raconte le lancement de son épicerie zéro déchet à Montréal
pvtistes
Bonjour, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Lauren Rochat, je suis née en France et j’ai immigré à Montréal en 2007. Depuis bientôt 3 ans, j’ai lancé mon entreprise : je suis la propriétaire de BocoBoco.ca, une épicerie gourmande et zéro déchet en ligne, livrée à domicile en transport écologique, à Montréal.
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Dans quel cadre es-tu arrivée au Canada ?
Je suis arrivée à Montréal en 2007 ! Je suis venue ici pour faire un échange universitaire d’un an. Je me souviens que mes parents étaient venus me voir et m’avaient dit : “c’est superbe le Québec, reste une année de plus pour qu’on puisse revenir visiter !” Finalement, 15 ans après, je suis toujours ici.
Je ne suis pas partie de France en me disant “je m’installe et je reste”. Ça a été un long processus et un enchaînement de permis de séjour. Après mon année d’échange, j’ai été accepté en maîtrise en environnement et en géographie, avec une bourse d’études et la condition de partir au Pérou faire mon terrain de recherche (dans le parc du Huascaran).
J’ai accepté ! En France, je n’aurais jamais eu cette opportunité, surtout dans le domaine des sciences humaines. Après mon terrain de recherche, qui portait sur les impacts de l’écotourisme dans un parc national, j’ai pu constater que les impacts environnementaux étaient non négligeables, notamment liés au nombre de déchets laissés par les touristes.
Je me suis dit : “si je veux apporter un changement, ce n’est pas en travaillant dans des ONG que je serais plus utile, mais en apportant des solutions dans un pays développé.” À la suite de ma maîtrise, j’ai repris mes études en gestion à HEC Montréal.
Ensuite, j’ai bénéficié du permis post diplôme qui permet aux étudiants de rester en permis de travail ouvert après leurs études. Après quelques expériences professionnelles en gestion et marketing en développement durable, j’ai demandé la résidence permanente. En attendant le fameux Graal, j’ai enchaîné les permis de travail, ouvert, fermé … ce fut un long processus !
Je ne suis pas partie de France en me disant “je m’installe et je reste”. Ça a été un long processus et un enchaînement de permis de séjour. Après mon année d’échange, j’ai été accepté en maîtrise en environnement et en géographie, avec une bourse d’études et la condition de partir au Pérou faire mon terrain de recherche (dans le parc du Huascaran).
J’ai accepté ! En France, je n’aurais jamais eu cette opportunité, surtout dans le domaine des sciences humaines. Après mon terrain de recherche, qui portait sur les impacts de l’écotourisme dans un parc national, j’ai pu constater que les impacts environnementaux étaient non négligeables, notamment liés au nombre de déchets laissés par les touristes.
Je me suis dit : “si je veux apporter un changement, ce n’est pas en travaillant dans des ONG que je serais plus utile, mais en apportant des solutions dans un pays développé.” À la suite de ma maîtrise, j’ai repris mes études en gestion à HEC Montréal.
Ensuite, j’ai bénéficié du permis post diplôme qui permet aux étudiants de rester en permis de travail ouvert après leurs études. Après quelques expériences professionnelles en gestion et marketing en développement durable, j’ai demandé la résidence permanente. En attendant le fameux Graal, j’ai enchaîné les permis de travail, ouvert, fermé … ce fut un long processus !
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Pourquoi avoir choisi cette destination ?
Comme beaucoup de Français, je rêvais de l’immensité canadienne : de ces forêts, de ces lacs, de cette nature à n’en plus finir. Arrivée à Montréal, j’ai mis quelque temps à pouvoir en profiter, avec des moyens étudiants pour sortir de l’île. Montréal était mon premier choix mais j’avais également postulé pour les universités de Rimouski et de Chicoutimi.
Je suis originaire de Grenoble et je n’étais absolument pas attirée par les grandes villes. Je me suis dit que c’était une bonne expérience pour une année, pas plus. Puis, Montréal m’a conquise. Aussitôt arrivée, je me suis sentie bien. J’ai été surprise par la ville, habituée à visiter des pays européens avec des capitales chargées d’histoire, des bâtiments magnifiques et un centre-ville piétonnier. C’était la première fois que je venais en Amérique du Nord.
Puis, j’ai été séduite par l’ambiance générale : on n’a pas l’impression d’être dans une grande ville, chaque quartier se vit différemment. C’est une ville où il fait bon vivre, avec le nombre d’arbres et de parcs dans les rues. Et ce n’est absolument pas snob : à Grenoble, on se balade en Quechua et en vêtements de sports, mais dans d’autres villes françaises ce n’est pas le cas. Ici, on s’habille comme on veut. J’apprécie aussi beaucoup ne pas me faire siffler en marchant, le sentiment de sécurité et la politesse québécoise.
Montréal a beaucoup évolué ces dernières années, notamment au niveau du vélo. En arrivant en 2007, j’étais habituée à Grenoble, qui est une ville très cycliste. À Montréal, il n’y avait pas beaucoup de pistes cyclables et ce n’était pas vraiment développé. 15 ans plus tard, la ville en est remplie et c’est un changement très agréable !
Je suis originaire de Grenoble et je n’étais absolument pas attirée par les grandes villes. Je me suis dit que c’était une bonne expérience pour une année, pas plus. Puis, Montréal m’a conquise. Aussitôt arrivée, je me suis sentie bien. J’ai été surprise par la ville, habituée à visiter des pays européens avec des capitales chargées d’histoire, des bâtiments magnifiques et un centre-ville piétonnier. C’était la première fois que je venais en Amérique du Nord.
Puis, j’ai été séduite par l’ambiance générale : on n’a pas l’impression d’être dans une grande ville, chaque quartier se vit différemment. C’est une ville où il fait bon vivre, avec le nombre d’arbres et de parcs dans les rues. Et ce n’est absolument pas snob : à Grenoble, on se balade en Quechua et en vêtements de sports, mais dans d’autres villes françaises ce n’est pas le cas. Ici, on s’habille comme on veut. J’apprécie aussi beaucoup ne pas me faire siffler en marchant, le sentiment de sécurité et la politesse québécoise.
Montréal a beaucoup évolué ces dernières années, notamment au niveau du vélo. En arrivant en 2007, j’étais habituée à Grenoble, qui est une ville très cycliste. À Montréal, il n’y avait pas beaucoup de pistes cyclables et ce n’était pas vraiment développé. 15 ans plus tard, la ville en est remplie et c’est un changement très agréable !
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Peux-tu nous parler de ton épicerie zéro déchet ?
BocoBoco.ca est une épicerie en ligne qui simplifie l’accès à des produits gourmands et zéro déchet, grâce aux contenants consignés et à la livraison à domicile. On est le premier e-commerce à intégrer la notion d’économie circulaire grâce à la consigne au Québec. Notre mission est de simplifier, accompagner et promouvoir le mode de vie zéro déchet.
Concrètement, on permet aux Montréalais de commander toute leur épicerie sans sortir de chez eux et sans produire aucun déchet. On propose plus de 750 produits biologiques, locaux et artisanaux, soit une épicerie complète avec des fruits et légumes, des produits secs, des produits laitiers, de la viande et du poisson, de la boulangerie / pâtisserie et même du prêt à manger. Depuis un an, on travaille avec des restaurateurs montréalais pour permettre à nos clients de recevoir de bons plats de restaurants en format zéro déchet à domicile, tout en one-stop shop. On favorise le local, mais aussi le microlocal, avec les meilleurs commerçants et restaurants de Montréal.
Tous les produits qui viennent généralement avec un emballage sont placés dans un contenant consigné : bocal, bouteille, filet à légumes, sac à pain, boîte d’œufs… Vous payez un dépôt pour la consigne et on vous rembourse en Boco$ sur votre compte quand vous nous retournez le contenant, lors de la prochaine livraison. D’où le nom BocoBoco : des bocaux pleins contre des bocaux vides !
Pour nous, le zéro déchet ne doit pas être une contrainte. On a déjà des vies assez chargées et beaucoup de charges mentales, entre les projets à l’entreprise, les projets personnels, la vie de famille, les sorties des enfants… On veut offrir une solution facile et accessible pour qu’un maximum de personnes puissent réduire leurs déchets. Un mode de vie en accord avec ses valeurs, ça ne doit pas être une charge mentale supplémentaire.
Avec notre épicerie en ligne et notre système de contenants consignés, tout le monde peut faire un geste pour la planète simplement ! Vous commandez jusqu’au mardi minuit pour recevoir vos produits dans des contenants consignés le jeudi suivant. Lors de la prochaine livraison, vous nous retournez les contenants vides et on vous rembourse en Boco$ sur votre compte, à utiliser pour votre prochaine commande.
Concrètement, on permet aux Montréalais de commander toute leur épicerie sans sortir de chez eux et sans produire aucun déchet. On propose plus de 750 produits biologiques, locaux et artisanaux, soit une épicerie complète avec des fruits et légumes, des produits secs, des produits laitiers, de la viande et du poisson, de la boulangerie / pâtisserie et même du prêt à manger. Depuis un an, on travaille avec des restaurateurs montréalais pour permettre à nos clients de recevoir de bons plats de restaurants en format zéro déchet à domicile, tout en one-stop shop. On favorise le local, mais aussi le microlocal, avec les meilleurs commerçants et restaurants de Montréal.
Tous les produits qui viennent généralement avec un emballage sont placés dans un contenant consigné : bocal, bouteille, filet à légumes, sac à pain, boîte d’œufs… Vous payez un dépôt pour la consigne et on vous rembourse en Boco$ sur votre compte quand vous nous retournez le contenant, lors de la prochaine livraison. D’où le nom BocoBoco : des bocaux pleins contre des bocaux vides !
Pour nous, le zéro déchet ne doit pas être une contrainte. On a déjà des vies assez chargées et beaucoup de charges mentales, entre les projets à l’entreprise, les projets personnels, la vie de famille, les sorties des enfants… On veut offrir une solution facile et accessible pour qu’un maximum de personnes puissent réduire leurs déchets. Un mode de vie en accord avec ses valeurs, ça ne doit pas être une charge mentale supplémentaire.
Avec notre épicerie en ligne et notre système de contenants consignés, tout le monde peut faire un geste pour la planète simplement ! Vous commandez jusqu’au mardi minuit pour recevoir vos produits dans des contenants consignés le jeudi suivant. Lors de la prochaine livraison, vous nous retournez les contenants vides et on vous rembourse en Boco$ sur votre compte, à utiliser pour votre prochaine commande.
BocoBoco.ca est heureux de vous offrir 10 % de rabais sur votre première commande avec le code “pvtistes”, à partir de 50 dollars d’achat.
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Pourquoi avoir lancé une épicerie fine et zéro déchet à Montréal ?
Pour le prix : on pense souvent que le mode de vie zéro déchet coûte cher mais finalement, c’est bien plus économique sur la durée. On apprend à consommer moins mais mieux, on a des produits durables (exit les protections menstruelles à racheter chaque mois). J’avais envie aussi d’offrir des prix plus justes pour les aliments. Vous pouvez comparer, pour une petite épicerie, on n’est pas cher, notamment pour les produits biologiques.
Pour l’offre : en tant qu’immigré, on voyage souvent au Québec (découverte personnelle, organisation des voyages pour la famille et les amis…) et j’ai fait de belles découvertes culinaires dans plusieurs régions. Je ne retrouvais pas ces produits à Montréal ou difficilement. En France, on a une grande fierté pour notre terroir. Si tu viens de telle région, c’est telle spécialité. Il y a énormément de bons produits au Québec, mais ils sont beaucoup moins mis en avant et je voulais rendre cet aspect plus accessible. Montréal, c’est aussi une belle diversité et on aime offrir les meilleurs ramens de l’île, le meilleur libanais, les meilleurs plats français, les meilleures pâtisseries, les meilleures bines à l’érable et tellement d’autres… et aussi, des légumes et des fruits, qui goûtent quelque chose ! Il n’y a rien de mieux que le local et le frais. Chez nous, tout est sélectionné avec soin, tout arrive entre la veille et le matin même, pour être livré l’après-midi même chez vous.
Pour l’offre : en tant qu’immigré, on voyage souvent au Québec (découverte personnelle, organisation des voyages pour la famille et les amis…) et j’ai fait de belles découvertes culinaires dans plusieurs régions. Je ne retrouvais pas ces produits à Montréal ou difficilement. En France, on a une grande fierté pour notre terroir. Si tu viens de telle région, c’est telle spécialité. Il y a énormément de bons produits au Québec, mais ils sont beaucoup moins mis en avant et je voulais rendre cet aspect plus accessible. Montréal, c’est aussi une belle diversité et on aime offrir les meilleurs ramens de l’île, le meilleur libanais, les meilleurs plats français, les meilleures pâtisseries, les meilleures bines à l’érable et tellement d’autres… et aussi, des légumes et des fruits, qui goûtent quelque chose ! Il n’y a rien de mieux que le local et le frais. Chez nous, tout est sélectionné avec soin, tout arrive entre la veille et le matin même, pour être livré l’après-midi même chez vous.
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Était-ce difficile de se lancer dans l’entreprenariat au Canada ?
Je ne pensais pas me diriger vers ce domaine et encore moins me lancer en entrepreneuriat ! Au départ, j’ai présenté mon projet de contenants consignés livrés à plusieurs épiceries montréalaises, mais aucune n’a souhaité embarquer. Je me suis dit qu’il fallait que je le fasse moi-même et c’est comme ça que l’aventure a commencé !
C’est une belle expérience et l’écosystème de l’entrepreneuriat au Québec est très riche. J’ai pu bénéficier de beaucoup d’aide via différents réseaux et mentors. Mon père, qui avait son entreprise en France avant sa retraite, est toujours surpris du soutien offert aux entrepreneurs qui se lancent ici. Entre les programmes, les incubateurs, les accélérateurs… il y a vraiment un bel écosystème !
BocoBoco a été lauréat Montréal Inc, lauréat local du défi Osentreprendre, grand gagnant du prix de la ville de Montréal au concours zéro déchet, gagnant des prix d’innovation Novae et gagnant des bourses d’honneur de la diversité du gouvernement du Québec.
Parallèlement, BocoBoco a été sélectionné dans le programme entrepreneurs du RCJQ, de la formation à l’école des entrepreneurs du Québec, du programme d’accélération Espace Inc., du programme Recharge pour les entrepreneures au féminin de Montréal Inc et actuellement nous sommes dans la super cohorte contre les changements climatiques pilotés par l’Esplanade. Notamment grâce à Montréal Inc et tous ces programmes, nous avons bénéficié d’énormément d’heures de coaching et de mentorat, avec des experts dans chacun des domaines. C’est une chance énorme d’être aussi bien accompagnée !
C’est une belle expérience et l’écosystème de l’entrepreneuriat au Québec est très riche. J’ai pu bénéficier de beaucoup d’aide via différents réseaux et mentors. Mon père, qui avait son entreprise en France avant sa retraite, est toujours surpris du soutien offert aux entrepreneurs qui se lancent ici. Entre les programmes, les incubateurs, les accélérateurs… il y a vraiment un bel écosystème !
BocoBoco a été lauréat Montréal Inc, lauréat local du défi Osentreprendre, grand gagnant du prix de la ville de Montréal au concours zéro déchet, gagnant des prix d’innovation Novae et gagnant des bourses d’honneur de la diversité du gouvernement du Québec.
Parallèlement, BocoBoco a été sélectionné dans le programme entrepreneurs du RCJQ, de la formation à l’école des entrepreneurs du Québec, du programme d’accélération Espace Inc., du programme Recharge pour les entrepreneures au féminin de Montréal Inc et actuellement nous sommes dans la super cohorte contre les changements climatiques pilotés par l’Esplanade. Notamment grâce à Montréal Inc et tous ces programmes, nous avons bénéficié d’énormément d’heures de coaching et de mentorat, avec des experts dans chacun des domaines. C’est une chance énorme d’être aussi bien accompagnée !
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Le Québec est-il sensible selon toi à cette thématique du zéro déchet et plus globalement à l’environnement ?
On me pose souvent la question : “Est-ce plus vert chez nous ou chez le voisin ?”
En matière d’environnement, il y a beaucoup de très bons exemples français, de données, de recherches et d’initiatives. C’est difficile à comparer car les changements ne sont pas dans les mêmes cases. Les problématiques sont très différentes : par exemple, le Québec a une électricité plus propre que la France. Mais de l’autre côté, si on regarde les enjeux urbains, le transport en commun est beaucoup moins développé ici (je voyageais beaucoup en train quand j’étais en France).
Concernant le mouvement zéro déchet, je pense que chaque pays est déjà sensibilisé sur les enjeux environnementaux et la nécessité de réduire ses déchets ; mais cela ne se fait pas de la même manière. Je dirais que l’achat local et les produits biologiques sont une préoccupation depuis plus longtemps en France et les épiceries en vrac s’y développent, mais j’ai quand même le sentiment qu’on a plus d’alternatives au Québec – sûrement parce que je connais davantage ce qui se passe ici.
Ici, le zéro déchet et l’économie circulaire sont bien démocratisés. J’étais très surprise à mon arrivée de découvrir la consigne sur les bières. Dans mon petit coin de pays, quand j’étais vraiment petite, il y avait encore un magasin qui faisait la consigne sur des bouteilles de vin… et qui s’est arrêté, bien avant que je puisse consommer de l’alcool ! Arrivée ici, je trouvais ça génial de ne pas mettre mes bouteilles de bières au recyclage. Il y a également d’autres types de contenants qui sont consignés : les bouteilles de gaz et les grosses bouteilles des distributeurs à eau dans les entreprises. Même si on n’est pas sensibilisé au zéro déchet, on ne met pas ce type de contenant au recyclage, ni à la poubelle. On le retourne afin qu’il soit réutilisé. D’où l’idée de BocoBoco : si tout était consigné, tout le monde serait zéro déchet !
Aussi, la manière de faire son épicerie est différente : en France, beaucoup de personnes commandent en ligne et choisissent l’option drive et cette offre n’existe pas du tout ici.
Chez BocoBoco, on a beaucoup de clients qui sont des expatriés : sûrement parce que les expats sont très gourmands ! On a plusieurs clients qui sont rentrés en France et nous disent beaucoup leur manquer : notre service de livraison à domicile d’une épicerie complète dans des contenants consignés n’existe pas en France.
En matière d’environnement, il y a beaucoup de très bons exemples français, de données, de recherches et d’initiatives. C’est difficile à comparer car les changements ne sont pas dans les mêmes cases. Les problématiques sont très différentes : par exemple, le Québec a une électricité plus propre que la France. Mais de l’autre côté, si on regarde les enjeux urbains, le transport en commun est beaucoup moins développé ici (je voyageais beaucoup en train quand j’étais en France).
Concernant le mouvement zéro déchet, je pense que chaque pays est déjà sensibilisé sur les enjeux environnementaux et la nécessité de réduire ses déchets ; mais cela ne se fait pas de la même manière. Je dirais que l’achat local et les produits biologiques sont une préoccupation depuis plus longtemps en France et les épiceries en vrac s’y développent, mais j’ai quand même le sentiment qu’on a plus d’alternatives au Québec – sûrement parce que je connais davantage ce qui se passe ici.
Ici, le zéro déchet et l’économie circulaire sont bien démocratisés. J’étais très surprise à mon arrivée de découvrir la consigne sur les bières. Dans mon petit coin de pays, quand j’étais vraiment petite, il y avait encore un magasin qui faisait la consigne sur des bouteilles de vin… et qui s’est arrêté, bien avant que je puisse consommer de l’alcool ! Arrivée ici, je trouvais ça génial de ne pas mettre mes bouteilles de bières au recyclage. Il y a également d’autres types de contenants qui sont consignés : les bouteilles de gaz et les grosses bouteilles des distributeurs à eau dans les entreprises. Même si on n’est pas sensibilisé au zéro déchet, on ne met pas ce type de contenant au recyclage, ni à la poubelle. On le retourne afin qu’il soit réutilisé. D’où l’idée de BocoBoco : si tout était consigné, tout le monde serait zéro déchet !
Aussi, la manière de faire son épicerie est différente : en France, beaucoup de personnes commandent en ligne et choisissent l’option drive et cette offre n’existe pas du tout ici.
Chez BocoBoco, on a beaucoup de clients qui sont des expatriés : sûrement parce que les expats sont très gourmands ! On a plusieurs clients qui sont rentrés en France et nous disent beaucoup leur manquer : notre service de livraison à domicile d’une épicerie complète dans des contenants consignés n’existe pas en France.
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Jusqu’où pouvons-nous réduire nos déchets en vivant dans une ville comme Montréal ?
Réduire ses déchets est finalement assez accessible à Montréal. Il y a beaucoup de friperies et de magasins de seconde main pour les vêtements, meubles et objets. Rien qu’en regardant sur Facebook Market et le groupe des Pvtistes à Montréal, on peut trouver de quoi s’équiper à l’arrivée, sans passer par la case Ikea.
Il y a aussi un beau réseau de commerces et restaurants zéro déchet sur l’île : on adore le pub La Cale par exemple ! De nombreux cafés ont adopté le projet La Tasse qui permet de réduire les gobelets jetables en proposant une tasse réutilisable et consignée à rapporter dans différents commerces de Montréal. D’autres petites habitudes du quotidien aident beaucoup : le compost de ville ramassé chaque semaine et les bouteilles de bières consignées à ramener à l’épicerie.
Le plus compliqué pour moi quand j’ai commencé à réduire mes déchets, c’était l’alimentation. Il n’y avait pas d’épicerie en vrac proche, on se retrouve vite avec des tonnes d’emballages. Je ne trouvais pas cela très accessible : transporter ses bocaux, c’est lourd, visiter les différentes épiceries demande du temps, c’est parfois loin de chez soi et on ne trouve pas toujours tous les produits qu’on recherche. C’est pour cela qu’avec BocoBoco, on souhaite proposer une épicerie complète en format zéro déchet livrée à domicile. Plusieurs de nos clients nous ont également dit être zéro déchet en France, mais ne pas être venus avec toutes leurs batteries (sacs de vrac, sacs filet pour les légumes, bocaux…) : ils n’ont rien eu besoin d’acheter, ici tout est consigné ! C’est l’idéal pour continuer à vivre selon ses valeurs quand on déménage, sans avoir à s’équiper de nouveau et à s’encombrer de contenants chez soi.
Il y a aussi un beau réseau de commerces et restaurants zéro déchet sur l’île : on adore le pub La Cale par exemple ! De nombreux cafés ont adopté le projet La Tasse qui permet de réduire les gobelets jetables en proposant une tasse réutilisable et consignée à rapporter dans différents commerces de Montréal. D’autres petites habitudes du quotidien aident beaucoup : le compost de ville ramassé chaque semaine et les bouteilles de bières consignées à ramener à l’épicerie.
Le plus compliqué pour moi quand j’ai commencé à réduire mes déchets, c’était l’alimentation. Il n’y avait pas d’épicerie en vrac proche, on se retrouve vite avec des tonnes d’emballages. Je ne trouvais pas cela très accessible : transporter ses bocaux, c’est lourd, visiter les différentes épiceries demande du temps, c’est parfois loin de chez soi et on ne trouve pas toujours tous les produits qu’on recherche. C’est pour cela qu’avec BocoBoco, on souhaite proposer une épicerie complète en format zéro déchet livrée à domicile. Plusieurs de nos clients nous ont également dit être zéro déchet en France, mais ne pas être venus avec toutes leurs batteries (sacs de vrac, sacs filet pour les légumes, bocaux…) : ils n’ont rien eu besoin d’acheter, ici tout est consigné ! C’est l’idéal pour continuer à vivre selon ses valeurs quand on déménage, sans avoir à s’équiper de nouveau et à s’encombrer de contenants chez soi.
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Qu’est-ce que tu apprécies le plus et le moins au Canada ?
Le moins :
- Le prix pour les voyages : étant habituée à voyager en Europe pour pas grand-chose, ici lorsque l’on veut découvrir plusieurs villes c’est un budget à prévoir.
- Le mois d’avril, qui oscille avec la fin de l’hiver mais, plus vraiment – et c’est loin d’être l’été encore !
- Le fait d’avoir de vraies saisons marquées. Il fait froid en hiver… mais il fait aussi très chaud l’été, avec + de 70 °C d’amplitude entre les deux saisons. Et puis les couleurs de l’automne ! Quand on commence à avoir trop chaud, la fraîcheur s’en vient, et quand on est tanné du froid, la chaleur revient. On profite vraiment des trois saisons.
- La notion d’espace : partir dans un parc, devoir faire 40 km dans un parc national pour arriver au camping… ce n’est vraiment pas la même dimension que dans le parc du Vercors ! La notion d’espace n’est pas la même : même dans un camping de parc où il y a une grande capacité d’accueil, on retrouve toujours sa tranquillité avec un grand respect des autres et de la nature.
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Quel est ton meilleur souvenir de voyage au Canada ?
J’ai adoré la Gaspésie, partir dans les Rocheuses, passer des fins de semaines en Estrie, découvrir l’Île du Prince-Édouard (petite, je lisais Anne aux pignons verts et je rêvais de cette île). Au Québec, mon plus beau voyage est un road trip sur la Côte-Nord : beaucoup moins connu que la Gaspésie et c’est magnifique ! Ça vaut vraiment le coup d’y aller en autonomie, que ce soit en van ou en camping sauvage. J’y étais en pleine semaine de la construction et tout était accessible sans besoin de réserver pour des nuitées.
On avait un van auparavant mais on trouvait que ça consommait beaucoup trop : ce n’était pas aligné avec nos valeurs et à 15 L au 100, le voyage revenait cher. Maintenant, on voyage de manière très minimaliste en installant un napier à l’arrière de notre Prius hybride, ce qui nous permet d’être libre et de profiter pleinement de nos road trips.
J’ai adoré voir Manic 5 ou l’archipel de Mingan. J’ai eu un vrai coup de cœur pour cette région. Le meilleur moment du voyage a été la rando en haut des monts Groulx et l’arrivée au sommet : on prend conscience qu’il y a sûrement moins de 10 humains à 100 km à la ronde ! C’est un superbe massif nordique qui mérite d’être davantage connu.
La partie la plus basse du massif présente une belle forêt boréale et une taïga remplie de mousses et de champignons, c’était féérique ! Après quelques lacs, la dernière section ressemble beaucoup à la toundra alpine, avec quelques traces de neige. Arrivée au sommet, la vue est dégagée sur l’œil du Québec et la route 389.
C’est loin, en effet, mais le périple sur la route 389 pour se rendre au réservoir Manicouagan vaut le coup. C’est une sensation de liberté que j’ai rarement eu l’occasion d’éprouver : se sentir seule au monde dans un immense espace, de voir autant cette nordicité dans la végétation (plus on remonte, plus les arbres s’abaissent : la toundra apparaît). Contrairement à la légende, on n’a pas eu de mouches noires (ma plus grosse crainte) ni froid : il faisait 20-25 degrés début août. On a été conquis par la Côte-Nord, aussi bien la route 389 que la Côte en elle-même : il y a tellement de plages magnifiques (notamment après Sept-îles) et peu de monde.
On avait un van auparavant mais on trouvait que ça consommait beaucoup trop : ce n’était pas aligné avec nos valeurs et à 15 L au 100, le voyage revenait cher. Maintenant, on voyage de manière très minimaliste en installant un napier à l’arrière de notre Prius hybride, ce qui nous permet d’être libre et de profiter pleinement de nos road trips.
J’ai adoré voir Manic 5 ou l’archipel de Mingan. J’ai eu un vrai coup de cœur pour cette région. Le meilleur moment du voyage a été la rando en haut des monts Groulx et l’arrivée au sommet : on prend conscience qu’il y a sûrement moins de 10 humains à 100 km à la ronde ! C’est un superbe massif nordique qui mérite d’être davantage connu.
La partie la plus basse du massif présente une belle forêt boréale et une taïga remplie de mousses et de champignons, c’était féérique ! Après quelques lacs, la dernière section ressemble beaucoup à la toundra alpine, avec quelques traces de neige. Arrivée au sommet, la vue est dégagée sur l’œil du Québec et la route 389.
C’est loin, en effet, mais le périple sur la route 389 pour se rendre au réservoir Manicouagan vaut le coup. C’est une sensation de liberté que j’ai rarement eu l’occasion d’éprouver : se sentir seule au monde dans un immense espace, de voir autant cette nordicité dans la végétation (plus on remonte, plus les arbres s’abaissent : la toundra apparaît). Contrairement à la légende, on n’a pas eu de mouches noires (ma plus grosse crainte) ni froid : il faisait 20-25 degrés début août. On a été conquis par la Côte-Nord, aussi bien la route 389 que la Côte en elle-même : il y a tellement de plages magnifiques (notamment après Sept-îles) et peu de monde.
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Et le moins bon ?
Les passages à la frontière américaine, ce n’est jamais un plaisir ! Une fois, on a voulu économiser sur un vol en partant des États-Unis : je ne referais jamais cela. On a attendu 6 h à la frontière pour arriver 5 minutes après le départ de l’avion. Finalement, on n’a pas dormi de la nuit et on a perdu nos billets d’avion…
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As-tu des conseils pour les futurs pvtistes, jeunes professionnels et/ou pour ceux qui hésitent à se lancer ?
Faites-le ! Le PVT est une super opportunité de voyager et de découvrir une nouvelle culture. Aujourd’hui, c’est de plus en plus facile de voyager tout en restant en contact avec sa famille grâce à toutes les applications qui existent.
Soyez ouverts d’esprit et ne cherchez pas à comparer : tel produit est différent, tel produit est plus cher, cherchez à acheter local et peu de produits d’importations, misez sur la qualité. Il ne faut pas se mettre trop de pression et être en mode découverte.
La question qui revient souvent est “Mais financièrement, ce n’est pas trop cher ?”. Avec la pénurie de main-d’œuvre ici, vous trouverez un emploi sans problème. Pensez que tout fonctionne en vase communicant : certes, l’alimentation est plus chère qu’en France, mais les loyers, l’électricité ou l’essence le sont moins. Mais en général, il ne faut pas forcément comparer. Je fais des activités et je vis d’une autre manière qu’en France.
En sortant de sa zone de confort, on s’ouvre aux autres, mais surtout on apprend sur soi. C’est aussi une possibilité de devenir qui on veut vraiment, en perdant ses points de repères habituels. Et il faut savoir s’écouter : ne pas rester pour tenir mais rester parce qu’on est bien et ne pas partir de France en étant en conflit, mais parce qu’on souhaite découvrir autre chose. Il faut aussi se dire que ce ne sera pas toujours facile : il y a des moments où notre famille, nos amis, nos petites habitudes vont nous manquer. Dans ce cas, il faut se trouver un nouveau défi, une nouvelle découverte !
Il y a tellement de choses à faire : faites bien votre liste de choses à découvrir car étonnement, on se fait facilement happer par la routine. Personnellement, je n’ai toujours pas fini de cocher toutes les cases de ma liste et au bout de 15 ans, je découvre toujours. Maintenant, j’ai le syndrome de l’immigré : au Québec, je serai toujours la Française, et en France, je suis la Québécoise. Ici, j’ai un accent français et en France j’ai l’accent québécois. Allez savoir !
Soyez ouverts d’esprit et ne cherchez pas à comparer : tel produit est différent, tel produit est plus cher, cherchez à acheter local et peu de produits d’importations, misez sur la qualité. Il ne faut pas se mettre trop de pression et être en mode découverte.
La question qui revient souvent est “Mais financièrement, ce n’est pas trop cher ?”. Avec la pénurie de main-d’œuvre ici, vous trouverez un emploi sans problème. Pensez que tout fonctionne en vase communicant : certes, l’alimentation est plus chère qu’en France, mais les loyers, l’électricité ou l’essence le sont moins. Mais en général, il ne faut pas forcément comparer. Je fais des activités et je vis d’une autre manière qu’en France.
En sortant de sa zone de confort, on s’ouvre aux autres, mais surtout on apprend sur soi. C’est aussi une possibilité de devenir qui on veut vraiment, en perdant ses points de repères habituels. Et il faut savoir s’écouter : ne pas rester pour tenir mais rester parce qu’on est bien et ne pas partir de France en étant en conflit, mais parce qu’on souhaite découvrir autre chose. Il faut aussi se dire que ce ne sera pas toujours facile : il y a des moments où notre famille, nos amis, nos petites habitudes vont nous manquer. Dans ce cas, il faut se trouver un nouveau défi, une nouvelle découverte !
Il y a tellement de choses à faire : faites bien votre liste de choses à découvrir car étonnement, on se fait facilement happer par la routine. Personnellement, je n’ai toujours pas fini de cocher toutes les cases de ma liste et au bout de 15 ans, je découvre toujours. Maintenant, j’ai le syndrome de l’immigré : au Québec, je serai toujours la Française, et en France, je suis la Québécoise. Ici, j’ai un accent français et en France j’ai l’accent québécois. Allez savoir !
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Et pour finir, quels sont tes projets ?
Une grosse année s’annonce : pour BocoBoco, 2022 sera sous le signe de la croissance. On rêve d’un beau site web afin d’offrir une meilleure expérience client, continuer à augmenter notre offre en travaillant avec les meilleurs fournisseurs et restaurants de la province, optimiser nos opérations pour améliorer la fluidité et déménager dans un plus grand local. Parallèlement, on souhaite déployer davantage BocoBoco au grand Montréal, en augmentant nos zones de livraisons et en développant des points de cueillette. Pour pouvoir réaliser ces objectifs, la priorité numéro 1 de cette année est la recherche de financement.
De mon côté, je rêve d’un petit bout de terrain pour y installer une tiny house ! Pas très grand, je ne veux pas me créer un stress, juste pouvoir me ressourcer et respirer la fin de semaine. En attendant de trouver un terrain dans une municipalité qui accepte les mini maisons, on va profiter de notre voilier cet été ! Je tiens à préciser : quand je dis voilier, c’est loin d’être un trois mâts tout en bois, c’est une jolie barque de 18 pi avec une grande voile et un génois. Et je tiens à préciser qu’au Québec, ça reste très accessible : on l’a acheté 1 500 $ sur Lespacs et on paie la marina 1 200 $ par année. Je n’aurais jamais pu faire cela en France, encore moins en venant des Alpes ! Quel plaisir de sortir de l’île toutes les fins de semaines pour apprendre à naviguer sur le lac des deux montagnes – qui n’est pas vraiment un lac non plus, c’est la rivière des prairies.
Et continuer à découvrir, encore et encore : je rêve de partir en road trip de Vancouver au Yukon. Ce ne sera pas pour cette année : on va passer nos vacances en France pour cette fois, sans Covid (et sans la quarantaine au retour), on a bien hâte de revoir tout le monde ! On va quand même profiter du Québec, de l’Ontario : j’aimerais partir au parc Mégantic pendant les Perséides, aller à la péninsule de Bruce et partir quelques jours dans les montagnes blanches, côté américain.
De mon côté, je rêve d’un petit bout de terrain pour y installer une tiny house ! Pas très grand, je ne veux pas me créer un stress, juste pouvoir me ressourcer et respirer la fin de semaine. En attendant de trouver un terrain dans une municipalité qui accepte les mini maisons, on va profiter de notre voilier cet été ! Je tiens à préciser : quand je dis voilier, c’est loin d’être un trois mâts tout en bois, c’est une jolie barque de 18 pi avec une grande voile et un génois. Et je tiens à préciser qu’au Québec, ça reste très accessible : on l’a acheté 1 500 $ sur Lespacs et on paie la marina 1 200 $ par année. Je n’aurais jamais pu faire cela en France, encore moins en venant des Alpes ! Quel plaisir de sortir de l’île toutes les fins de semaines pour apprendre à naviguer sur le lac des deux montagnes – qui n’est pas vraiment un lac non plus, c’est la rivière des prairies.
Et continuer à découvrir, encore et encore : je rêve de partir en road trip de Vancouver au Yukon. Ce ne sera pas pour cette année : on va passer nos vacances en France pour cette fois, sans Covid (et sans la quarantaine au retour), on a bien hâte de revoir tout le monde ! On va quand même profiter du Québec, de l’Ontario : j’aimerais partir au parc Mégantic pendant les Perséides, aller à la péninsule de Bruce et partir quelques jours dans les montagnes blanches, côté américain.
Marie
En PVT au Canada de novembre 2021 à 2023, je répondrai à vos questions avec plaisir. Après un road trip en Amérique latine (Colombie, Bolivie, Pérou, Guatemala), je suis rentrée en France en juin 2024.
On a Working Holiday Visa in Canada from November 2021 to 2023, I will gladly answer your questions. After a road trip in Latin America (Colombia, Bolivia, Peru, Guatemala), I returned to France in June 2024.
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