Quels conseils peux-tu donner aux pvtistes pour que ta mésaventure ne leur arrive pas à leur tour ?
De bonne foi, sérieux et honnête, je suis arrivé sur la pointe des pieds, tout a démarré merveilleusement, et la grande aventure était sur les rails… sauf que je n’avais rempli et signé aucun papier. Avec seulement un e-mail, d’accord tacite mais en rien officiel, j’étais un étranger aux yeux du team management du building et donc de la société ! « Guest » dans l’appartement de ma colocataire, considérée comme « proprio » (lease holder) et seule responsable, elle avait droit de vie (ou de « mort ») sur ma personne. Éjecté sans raison valable, sans avoir enfreint la loi, je n’avais pourtant aucun recours… si la police ne s’était jamais présentée (et Dieu sait qu’elle a d’autres chats à fouetter), j’aurais pu ne jamais revoir mes affaires, mon passeport, etc.
Donc, quel que soit votre statut de colocation, assurez-vous de TOUJOURS vous faire connaître auprès de l’office de votre building, ou du concierge, et d’au moins remplir un formulaire vous présentant avec vos informations personnelles, et si possible en présence de votre colocataire. Sans document signé, vous êtes un fantôme aux yeux du système de logement canadien. Et, dans mon cas, si vous tombez sur un(e) psychopathe, vous pouvez ne jamais revoir vos effets personnels. Sans raison. Sans explication. Personne n’a jamais vu, entendu ou lu ce genre de mésaventure autour de moi au Canada. C’est arrivé, il ne faut plus que cela se reproduise. Soyez vigilants et consciencieux !
(4) Commentaires
« Mésaventure banale » ? C’est inquiétant tout de même. Dans ces cas-là autant ne pas quitter l’appartement, attendre la police et leur montrer les preuves de l’accord.
Il faut être deux fois plus prudent et avoir toutes les preuves possibles.
Merci Mathias et ne remets pas en question ton voyage. Fais un break en woofing ou workaway s’il le faut pour te laisser souffler.
Bonne continuation.
Salut Matthias, merci pour ton témoignage qui fait froid dans le dos lol !
Comme quoi, le logement c’est comme pour le travail, sans contrat en bonne et due forme, tu n’as aucun droit, et c’est encore pire si tu es résident temporaire dans le pays. A retenir ! ^^
Salut Matthias, merci pour ton témoignage qui m’a mise super mal à l’aise.
Honnêtement, la vie au Canada a 1 000 avantages, mais je dois dire que parfois dans les relations, les Canadiens sont difficiles à cerner, ils sont imprévisibles !
Et aussi, il faut savoir que contrairement à nous, ils n’aiment pas débattre et être en désaccord, donc quand tu t’es opposé à elle, elle l’a vraiment pris comme une offense. En France, tu te serais embrouillé avec ta colocataire, et après coup vous auriez parler ou éventuellement décider de ne plus vivre ensemble mais pas du tout avec un scénario pareil.
Alors certains te diront « bah tu avais qu’à pas t’opposer à elle », c’est, selon moi, le plus gros choc culturel d’un Français qui part au Canada. Les Canadiens sont hyper sympa de prime abord mais quand il y a quelque chose qui les contrarie dans ton comportement, ils ne vont pas forcément en parler et du coup, ça mène à des situations extrêmes comme la tienne.
Un autre exemple que je peux donner : mon ex, quand on était à Toronto, venait de trouver un boulot en centre d’appels via une agence d’interim. Disons une semaine plus tard, ses parents ont proposé de venir en vacances le mois suivant donc il est allé voir sa manager pour demander s’il avait le droit de demander quelques jours de congé. Sur le moment, elle a trop rien dit mais en fait, elle est allée appeler l’agence d’interim pour se plaindre de lui et de cet affront qu’il venait de lui faire. L’agence l’a appelé pour lui dire qu’elle était furieuse et qu’elle voulait une réponse le lendemain : soit il restait à son poste sans jour de congé, soit il prenait ses jours de congé et il était viré.
Il lui a dit le lendemain qu’il ne prendrait pas de jour, elle a répondu « très bien » et est partie.
Au final, ce que lui a vu comme une simple question (je peux prendre quelques jours ?), elle l’a perçu comme quelque chose de scandaleux, mais malheureusement, elle n’a pas été capable de lui en parler en face à face. Elle aurait dit non, il s’en serait remis, merde !
J’ai beaucoup de mal avec ce genre d’histoires, j’aime quand c’est transparent, alors OK les Canadiens sont cool et les Français sont plutôt distants, ça on l’entend tout le temps, mais au final, je comprends beaucoup mieux les Français car sur leur visage et dans leurs mots, on comprend ce qui se passe. Avec les Canadiens, on ne le sait jamais vraiment… j’en ai entendu des gens virés sans savoir pourquoi, des voisins qui ont vu les flics arriver sans que les voisins soient venus sonner pour demander de baisser la musique, etc. Ton témoignage, malheureusement, ne me surprend pas… Et c’est important de casser un peu l’image de Bisounours qu’ont beaucoup de gens qui vont au Canada.
Bienvenue dans le monde du politiquement correct ! Après 16 ans à Toronto, je ne m’y suis toujours pas habitué, ce n’est pas la façon dont j’ai été éduqué en France. Au début, je trouvais ça plutôt cool, ça évitait les conflits mais à la longue c’est épuisant. Ne jamais savoir ce que les gens pensent rééllement, prendre le soin d’être toujours dans ce moule sinon tu risques rapidement de choquer…
À chaque fois que je rentre en France, ça me fait trop du bien de retrouver la sincérité même si parfois ça fait bizarre qu’on te parle sans pincette et avec une franchise à la limite de l’impolitesse mais ça me fait sourire maintenant. Par exemple, le serveur blasé qui n’aime pas son taf à qui tu poses une question et il te répond avec tellement de condescendance que t’as envie de le giffler 🙂
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