Nouvelle-Zélande : PVTiste des villes VS PVTiste des champs !
Cédric, alias Quertu et Marie, alias Lamarie ont tous deux réalisé un PVT en Nouvelle-Zélande en 2012.
C’est presque leur seul point commun… Ils ont vécu deux expériences complètement distinctes. L’un était “nomade” sur l’Île du Sud, l’autre installée à Auckland avant de road tripper autour de l’Île du Nord. Nous allons revenir avec eux sur leur vision du PVT en Nouvelle-Zélande, une vision différente, mais aussi complémentaire !
Cédric, Helper (HelpX) et autostoppeur sur l’Île du Sud
Durée du PVT : 7 mois et 3 jours
Lieux visités : Wellington et 6 000 bornes autour de l’Île du sud
Emplois exercés : écouilleur d’agneau, berger, bûcheron, jardinier, responsable de ferme pédagogique…
Moyens de locomotion : le pouce (autostop)
Coup de cœur : les Catlins et la Péninsule de l’Otago
Marie, installée à Auckland, sur l’Île du Nord (dans le cadre d’un tour du monde)
Durée du PVT : 9 mois (3 mois prévus initialement)
Lieux visités : une petite partie de l’Île du nord et presque toute l’Île du Sud (au cours d’un road trip en van de deux mois)
Emplois exercés : serveuse (dans trois restaurants)
Moyens de locomotion : van, van et encore van
Coups de cœur : les collègues rencontrés dans le cadre de mon job, le quotidien dans une coloc’ à 17 personnes, le Tongariro Alpine Crossing et mon saut en parachute.
Pourquoi la Nouvelle-Zélande ?
Pour plusieurs raisons :
– C’est le WHV le plus simple à obtenir.
– C’est l’endroit où aller le plus éloigné de la France.
– Parce que j’avais jamais été dans cette région du monde.
Sinon, au sortir d’une saison d’hiver, je me suis retrouvé avec une grosse somme d’argent dont je ne savais pas trop quoi faire. Je me suis donc interrogé entre faire une demande de Résidence Permanente pour le Canada (long, coûteux, fastidieux) ou profiter immédiatement de cette manne imprévue et me payer un vrai, grand et beau voyage au long cours.
Le choix a donc été relativement rapide à faire.
Pour faire une petite pause pendant mon tour du monde, me trouver une petite maison (marre d’être un escargot avec ma maison sur le dos) et bien sûr gagner un peu d’argent sur place pour voir le pays. Au départ du tour du monde, j’avais songé à m’arrêter plutôt en Australie, mais je ne prévoyais qu’un séjour de 3 mois et l’Australie était trop grand pour une si courte période. Je me suis donc dit que la Nouvelle-Zélande serait peut-être plus accessible sur 3 mois. Bon finalement, j’y ai passé 9 mois…
Vous avez chacun choisi d’atterrir dans une ville différente. Pourquoi Wellington ? Pourquoi Auckland ?
J’ai choisi l’Île du Sud pour des raisons très personnelles : je suis arrivé directement à Wellington, sans passer par Auckland (où je n’ai jamais posé un pied d’ailleurs) qui ne m’a jamais attiré, excité ou titillé.
Le slogan officieux de Wellington “Nothing can beat Welly on a good day” est probablement ce qui résume le mieux cette ville à mes yeux. Je n’avais jamais, jusqu’alors, vécu dans une capitale si charmante, à taille humaine et dont les points positifs l’emportent largement sur les trucs embêtants.
Bien que dotée d’un climat parfois capricieux (Windy Welly ou Welly la venteuse, du fait des nombreuses rafales !), elle est belle, bien située, pas spécialement chère, agréable à parcourir et à vivre, internationale, foisonnante de culture, avec une atmosphère très relaxée, bourrée d’endroits où sortir et faire la fête, se parcourt sans soucis d’un bout à l’autre, propose de nombreuses activités sportives (randonnées and co) à courte distance… Bref : un quasi sans faute auquel j’ai du mal à reprocher quoi que ce soit !
J’ai choisi Auckland parce que c’était la ville par laquelle j’arrivais depuis Singapour. Je m’étais dit que la coupe du monde de rugby allait commencer et avec une arrivée en septembre, trouver du travail à l’extérieur des villes pourrait être compliqué.
On a un peu hésité entre rester à Auckland en trouvant un logement ou acheter un van et partir en promenade. On voulait se poser et donc on a préféré prendre un logement dans cette ville qui n’était pas désagréable : un centre-ville avec plein de buildings et dès la sortie du centre-ville, une taille beaucoup plus humaine, des petites rues et des quartiers assez bien délimités dont mon préféré, K-road.
Qu’est-ce que vous vous attendiez à trouver avant de partir ?
Des moutons par milliers, des maoris, des joueurs de rugby…
Désolé de ne citer que des clichés mais je n’avais vraiment aucune attente particulière avant mon départ, ce qui a sûrement beaucoup influé sur mon état d’esprit pendant le voyage, en mode “je souris tout le temps, je suis heureux d’être là et je prends les choses comme elles viennent”.
J’avais déjà une expérience d’emploi en anglais (avec mon séjour en PVT au Canada en 2006-2007) donc je me suis dit que ça serait plus simple au niveau de l’emploi.
Pour le ressenti, je ne sais pas trop, j’avais été alimentée en Seigneur des anneaux et aux moutons néo-zélandais. Ayant voyagé pendant 5 mois avant d’arriver en Nouvelle-Zélande, je n’avais pas vraiment pensé à mon séjour avant d’arriver. Je me souviens seulement avoir passé 2-3 jours sur le forum pvtistes.net à lire des témoignages (notamment ceux de l’arrivée de Cédric) pour savoir comment ça allait se passer, en gros.
Comment s’est passée la recherche d’emploi ? Et de logement ?
Pour la recherche de logement, cela s’est fait assez vite. Un Français rencontré en auberge nous a prévenus que dans sa coloc’, se trouvait une autre chambre libre. Les prix allaient très fortement augmenter avec le début de la Coupe du Monde de rugby et nous n’avons pas longtemps hésité.
La maison comptait 10 colocataires au départ : Anglais, Danois, Allemands, Français et Chiliens. Après quelques mois, on est passé à 17 (les propriétaires ont agrandi la maison). Pour la recherche d’emploi, ça a été plus compliqué. J’ai déposé des CV, envoyé des candidatures via Internet et je n’ai eu que très peu de réponses. Pendant 3 semaines, je passais mes journées à regarder les annonces et à déposer des CV.
Je découvrais vite fait la ville, mais ne pas trouver de boulot me minait un peu. J’ai une dame qui m’a proposé du travail non déclaré à 8 dollars de l’heure, une autre qui m’a posé un lapin à l’entretien et sans jamais me rappeler et un autre effrayé par le fait que j’étais française (il a été rassuré quand je l’ai rencontré en chair et en os, mais cela n’a apparemment pas été suffisant).
Finalement, j’ai été contactée pour un entretien. J’ai passé un essai qui devait durer 3 heures et qui en a duré 6. Le restaurant était très “busy” comme ils disaient là-bas et ils m’ont dit qu’ils m’embauchaient.
Comme je n’avais pas assez d’heures, ils m’ont proposé de faire un essai dans un autre restaurant du groupe. Avec ces deux boulots, je faisais très confortablement un plein temps.
Mon copain, lui, n’avait pas d’expérience dans un pays anglophone, mais quelques années d’expérience dans la vente de vin en France l’ont fait devenir vendeur en une seule semaine, avec un CV déposé et un CV envoyé par Internet.
Sans rentrer plus dans des détails, une sinistre boulette de ma part a fait que ma recherche d’emploi sur Wellington a tourné très, très court : en créant mon CV dans les jours suivants mon arrivée, je me suis lamentablement trompé dans mon numéro de téléphone.
Autrement dit, je n’ai pas écrit le bon… et je n’ai donc jamais été contacté en dépit de plusieurs entretiens prometteurs. Ce n’est qu’après trois semaines que j’ai réalisé l’étendue de ma boulette. De surcroît, je n’étais pas super motivé à l’idée de faire des “petits jobs à la con” donc cet événement a été le fossoyeur de mes ambitions professionnelles néo-zélandaises.
Logiquement, plutôt que de rester bloqué sur Wellington, j’ai profité d’une concordance événementielle particulière (fin de la coupe du monde de rugby et mes 30 ans) pour embarquer sur le premier ferry à destination de la South Island.
Parle-nous un peu de ton expérience de volontaire en HelpX ?
Mon parcours n’était absolument pas figé. En fait, j’avais plutôt dans l’esprit de profiter de cette opportunité pour réaliser un vieux fantasme : bourlinguer avec un sac à dos en faisant du stop. Coupler ce type de voyage “alternatif” avec une opportunité comme le HelpX m’est apparu de suite comme la solution la plus logique dans mon cas. En effet, travailler 4 heures par jour contre logement, nourriture et dans un milieu anglophone : une combinaison parfaite !
D’autre part, permets-moi de rebondir sur ce mot de “bénévolat” que je vais avoir la tristesse, le déshonneur et la honte de devoir réfuter.
Le HelpX, autant que le WWOOFing, ne sont pas considérés comme tels : à partir du moment où tu reçois une quelconque gratification (en nature ou pas), tu n’es plus un bénévole.
De plus, je n’ai jamais eu le sentiment d’agir pour – virtuellement – rien : la qualité de l’accueil, de l’immersion, la variété des tâches font que c’est une expérience professionnelle à part entière.
Pourquoi avoir choisi HelpX plutôt que le WWOOFing ?
C’est une bonne question et je te remercie de me l’avoir posée. Les faits sont simples : l’inscription au HelpX est moins coûteuse, plus rapide, plus simple et les offres plus diversifiées, nullement limitées à l’agriculture biologique (même si les choses semblent changer un peu dans ce domaine).
Marie, de ton côté, tu as quitté Auckland pour un long road trip en van…
C’était merveilleux. Après 7 mois de travail, nous avons tous les deux quitté nos emplois pour partir nous promener et voir le pays pendant 2 mois. Le sentiment de liberté était énorme à ce moment-là. Nous étions libres d’aller où nous voulions et de nous arrêter à peu près où nous le souhaitions. Si une ville ne nous plaisait pas, et bien tant pis, nous bougieons ailleurs. C’était vraiment exceptionnel.
Est-ce que vous avez chacun une anecdote, un moment fort à partager ?
On a réussi avec mon copain à bloquer notre van sur le bas côté d’une route alors qu’il y avait un dénivelé de 50 centimètres… En revenant d’une randonnée, impossible de faire revenir le van sur la route. On a essayé pendant deux heures et demi. Lui essayait de faire avancer le van tandis que je poussais à l’arrière. La voiture patinait sur de la boue et de la bouse de vache (charmant pour moi qui ait tout pris à l’arrière !)
On a essayé de poser le van sur des plaques en fer, de sécher le sol avec de la terre. On a cherché tous les stratagèmes possibles pendant 2 heures et demi sans succès. Pire ! Le van avait même reculé. Pendant ce temps, aucune voiture ne passait sur ce chemin de terre à 25 kilomètres du premier village. On est finalement tombé sur un touriste qui m’a emmenée chercher de l’aide dans le village auprès de fermiers pour tirer le van avec un autre véhicule. Dans la campagne profonde de la Nouvelle-Zélande, je n’ai hélas trouvé personne de volontaire pour nous venir en aide.
On a finalement appelé un copain à 150 kilomètres de là qui est venu en sauveur nous sortir de notre mini-contrebas.
Je me rappelle que, quasiment chaque jour, je me levais avec le sourire, en me disant “A new day in Paradise”. Sans vouloir trop tomber dans la caricature nostalgique, j’étais vraiment heureux de pouvoir vivre et profiter d’un voyage comme celui-ci, même si cela n’a pas été toujours le cas au quotidien. Par exemple, aller nettoyer, sous la flotte, un champ entier recouvert de crottin de cheval, ce n’est pas particulièrement excitant pour se motiver…
Je me rappelle aussi cette session de hitchhiking en direction de Karamea qui a failli tourner au carnage lorsque, à 9 heures du soir, j’étais paumé au fin fond d’une route au milieu de nulle part, sans rien à 50 kilomètres à la ronde, que cela faisait 90 minutes que j’attendais une voiture, que je m’apprêtais à passer la nuit dans une canalisation à ciel ouvert pour éviter la flotte… et que j’ai été sauvé in extremis par un conducteur qui rentrait chez lui et qui m’a embarqué puis tenu un discours aberrant sur le crise grecque, la franc-maçonnerie et les présentateurs télé…
Tout a quand même bien fini : j’ai atteint mon auberge grâce à deux autres véhicules et j’ai rajouté une page de plus à mon petit livre d’or des situations potentiellement désastreuses mais dont je suis sorti indemne !
Est-ce que votre expérience a été conforme à ce à quoi vous vous attendiez ?
J’ai pris la décision de voyager en solo depuis le début, partant d’un principe très simple (et très con en même temps) que voyager à deux, c’est ne pas être assez libre (c’est foireux, je vous l’accorde). J’avais également l’idée et l’envie de me foutre volontairement dans la merde, en étant le seul à devoir assumer le poids de mes erreurs et le bonheur de mes réussites.
Je retire de tout ça un bilan personnel assez flatteur : j’ai survécu de moi-même sans rien demander à personne, j’ai bourlingué comme un gueux aux quatre coins de l’île tout seul et quand je me suis planté, c’est parce que j’ai pris la mauvaise décision et point barre.
J’avoue sans honte m’être éloigné autant que possible des assemblées francophones et n’avoir partagé que très peu de moments avec des compatriotes, le faisant lorsque la nécessité l’imposait. Je ne comprends toujours pas ce besoin de vouloir être entre Français lorsqu’on est à 20 000 bornes de son pays, ni cette nécessité de devoir absolument cracher sur le pays à la première occasion (phénomène ultra récurrent… À se demander pourquoi les gens ne changent pas de nationalité s’ils sont si malheureux !).
Je me suis également enfui le plus vite possible de tout ce qui ressemblait à un bus : c’était MON voyage et il était hors de question de le partager avec une bande de soiffards voyageant sur commande, le cul avachi sur un siège d’autocar tout en regardant béatement le paysage défiler et en attendant de se cuiter la gueule dans l’auberge le soir.
D’un autre côté, j’ai payé un certain prix à cette solitude : j’ai souvent regretté de ne pas avoir quelqu’un avec qui partager la beauté des paysages traversés ou simplement boire une bière après une journée de vadrouille.
Toujours est-il en tout cas que je n’en suis pas mort (et que je souris toujours doucement en voyant des gens préparer des meetings entre Français à l’autre bout du monde depuis ici alors qu’ils ne se connaissent ni d’Eve ni d’Adam, désolé pour l’ironie facile !)
Je m’attendais à passer 3 mois en Nouvelle-Zélande, et j’ai finalement passé 9 mois parce que j’y étais bien. Je ne m’attendais pas à vivre dans une colocation avec autant de monde, et aussi sympa. Je ne m’attendais pas à avoir d’excellentes relations de travail avec mes collègues qui sont devenus des super amies et avec qui j’ai passé de super moments.
Étant en couple, je me disais que les rencontres seraient peut-être plus compliquées, mais chacun de nous ramenait en fait de nouvelles personnes et ça permettait les rencontres un peu partout, avec essentiellement des Européens, eux aussi pvtistes.
En échangeant sur vos expériences respectives très différentes, qu’est-ce que vous auriez aimé avoir fait ?
Avec le recul, je crois que j’aurais vraiment aimé partager une coloc’ internationale comme celle dont parle mon estimée collègue aucklandaise. Bien qu’ayant vécu dans un truc un peu du même genre à Welly (deux mois, 4 colocs tous de nationalités différentes), je n’ai pas vraiment partagé avec eux et j’en suis un tantinet chagriné aujourd’hui. Cependant, la variété des expériences humaines survenues sur la route plus tard fait que ce regret est largement atténué.
À l’opposé, pour avoir tenté de m’installer un peu à Wellington (et pour avoir lamentablement échoué), je crois que je n’aurais pas pu vivre la même chose : Marie devait continuer son voyage derrière alors que j’étais en roue libre absolue, sans réelles contraintes ni obligations de ressources à long terme.
Au final, un seul vrai regret : que nous n’ayons pas réussi à nous croiser là-bas !
De mon côté, je n’ai pas regretté de ne pas avoir fait de HelpX ou du WWOOFing dans la mesure où dans tous les cas, des impératifs financiers m’obligeaient à trouver d’une façon ou d’une autre un emploi rémunéré (en ville ou dans le cadre du fruit picking et de travaux saisonniers rémunérés). Avec le recul, j’ai tellement aimé mon expérience à Auckland et ma vie là-bas que je n’arrive même pas à imaginer une vie autrement.
Toutefois, Cédric a pu profiter pleinement de la richesse des paysages néo-zélandais tandis que nous n’avons pu le faire avec mon copain que pendant 2 petits mois pendant lesquels nous avons voulu voir le plus de choses possibles sans avoir hélas suffisamment de temps pour en profiter pleinement. Les deux mois étaient super mais parfois, j’aurais aimé pouvoir m’arrêter plus longtemps à certains endroits pour en profiter pleinement. Mais ça, c’est tout le dilemme de mes 18 mois de tour du monde !
Consulter d’autres interviews de pvtistes…
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Amoureuse des Etats-Unis, de l'Utah et du voyage en train, j'ai passé 7 mois à Montréal en 2010, et j'en ai profité pour découvrir la Nouvelle-Angleterre en long, en large et en travers !
Mon coup de cœur avec Montréal date de 2008, et d'un mois estival là-bas... Depuis, je ne fais qu'y retourner !
J'ai réalisé deux tours des Etats-Unis (& Canada) en 2012 puis en 2014. Plusieurs mois sur les routes, c'est formateur... De retour à Montréal en 2019-2020 pour un PVT, avant de raccrocher !
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(22) Commentaires
Vraiment super cette interview croisée, ça m’a donné envie de re-bouger 😉
Cédric, je voudrais rebondir sur ta phrase :
« Je ne comprends toujours pas ce besoin de vouloir être entre Français lorsqu’on est à 20 000 bornes de son pays, ni cette nécessité de devoir absolument cracher sur le pays à la première occasion (phénomène ultra récurrent… À se demander pourquoi les gens ne changent pas de nationalité s’ils sont si malheureux !). »
Je pense pas qu’on veuille forcément rencontrer plein de Français. Au début, on essaie de rencontrer un maximum de personnes et les affinités viennent après. Je radote, je radote, mais si j’avais pensé comme ça, je n’aurais pas connu Camille, ma meilleure amie aujourd’hui avec qui j’ai fait un voyage inoubliable. Toute personne est bonne à rencontrer si elle est cool et qu’on est « compatibles », tu trouves pas ? Partir à 16 000 km, ce n’est pas QUE pour rencontrer des locaux, ça l’est bien sûr, mais c’est aussi pour rencontrer des gens tout court, des voyageurs, des gens venus de partout dans le monde et la France en fait partie selon moi. J’ai rencontré des tonnes de gens en Australie, dont des Français et à part quelques têtes à claque, c’était des rencontres incroyables.
Après, pour ceux qui partent seuls et qui veulent rencontrer des Français avant de partir, je pense que c’est juste parce que c’est plus facile de rencontrer des Français avant de partir que des jeunes d’autres nationalités. Et puis ça n’engage à rien pour la suite, on se rencontre, on voit si ça le fait. Si ca le fait pas, ciao, c’est ça le plus important : ne pas rester avec des gens juste parce qu’ils sont Français… ou parce qu’ils ne sont pas Français d’ailleurs ! J’ai vu le phénomène inverse arriver : un copain français justement qui ne voulait pas rester avec des Français et du coup il s’est coltiné 2 mecs avec qui a final il ne s’entendait pas spécialement pendant plusieurs mois, juste parce qu’ils parlaient anglais. C’est pas mieux je trouve :p
Par contre, je suis tout à fait d’accord avec la fin de ta phrase, qu’est-ce que les Français critiquent la France, aimez votre pays un peu les gens, c’est là que vous avez grandi, c’est là que vous avez connu vos amis, que vos familles et amis vivent encore aujourd’hui. Il y a des choses à critiquer en France mais pour certains, en effet, on dirait que s’ils pouvaient changer de nationalité, il le ferait, c’est caricatural et assez usant je dois dire…
Merci encore à tous les 2 pour votre récit 😉
Hello Julie,
Alors pour approfondir ton intéressante réflexion: en 2009, pour mon premier PVT, je me suis servi de A à Z, du forum, j’ai voyagé avec une française, habité dans une colloc’ française… (du moins au temps du Yukon, ce ne fut plus le cas à Vancouver et à Terre Neuve). Je me rappelle avoir été vraiment frustré, les premiers temps, de baigner dans la francophonie pure, ce qui s’est atténué par la suite pour totalement disparaitre au fur et à mesure de mon immersion locale.
Ma phrase, dans le cadre de cette interview, aurait pu s’appliquer à moi-même.
Cependant, avec le recul et l’expérience, le vécu de mes différents voyage, j’avoue désormais ne plus comprendre que l’on veuille quitter la France… et que l’on prépare cela en se préparant en amont des roadtrip entre français, des collocs entre français, etc etc.
En rencontrer sur place, ça arrive et c’est souvent très sympa (ou très moche, c’est selon…) mais c’est une toute autre histoire 😉
Je te rejoins tout à fait là dessus (et plus que les Français, moi je serais un peu inquiète de partir avec un inconnu de peur d’être « obligé » de rester avec cette personne par la suite, même si en soit on est jamais obligé de rien :p).
Pour moi ce qui compte, c’est d’aller à la rencontre des gens et de faire les bons choix de relation pour profiter au maximum de son année 🙂 Mais en terme « d’aller à la rencontre », j’ai clairement rien à t’apprendre, ton parcours de stoppeur en NZ m’a toujours fait rêver 🙂
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