Lors de mon PVT Australie, j’ai eu l’occasion de travailler comme serveuse dans un restaurant à Port Douglas. Avec peu d’expérience personnelle dans le domaine et un niveau d’anglais moyen, je vous explique comment j’ai réussi à décrocher facilement cet emploi. Une expérience de travail qui a été bénéfique dans la construction de mon aventure et dans le renouvellement de mon visa, mais pas seulement…
La restauration en Australie
Avant mon départ en PVT Australie, je n’avais pas envisagé la possibilité de travailler en restauration, en raison de mon faible niveau d’anglais et de mon manque d’expérience dans le domaine.
En arrivant sur le territoire australien, mes recherches étaient principalement dédiées aux emplois en ferme, dans le picking ou le packing. Pourtant, je me suis rapidement rendue compte qu’il y avait de belles opportunités professionnelles en Australie dans les domaines de la restauration et de l’hôtellerie.
Lorsque je me suis intéressée à ces secteurs d’activités, j’ai rapidement trouvé un emploi dans l’housekeeping (l’entretien de maison), vous pouvez d’ailleurs lire mon récit sur le sujet J’ai nettoyé des maisons de luxe pendant mon PVT en Australie.
Ma volonté était d’accumuler le plus d’heures de travail pour faire rentrer un maximum d’argent en un minimum de temps. J’ai donc décidé de chercher un second emploi, en parallèle de celui en cleaning, pour compléter mes semaines de 40 heures. Je me suis focalisée sur les jobs en restauration (service, aide en cuisine, plonge), qui pouvaient parfaitement s’adapter à mes disponibilités (soir et week-end).
Un choix qui a été plutôt judicieux.
Comment trouver un emploi en restauration ?
En réalité, il n’y a pas de “bon endroit” où chercher ou de bonnes façons de faire.
Personnellement, j’ai procédé de façon simple. J’ai commencé par créer mon CV à l’australienne. J’ai imprimé une vingtaine de documents dans une libraire (moyennant quelques dollars), j’ai pris ma voiture et je me suis dirigée vers les différents établissements de la ville où je vivais, Port Douglas (dans le nord du Queensland).
En une après-midi, j’ai toqué à la porte de plus d’une quinzaine d’établissements. Bar, boulangerie, kebab, restaurant, brasserie, café, tout y est passé.
Évidemment, j’ai essuyé plusieurs refus mais, j’ai aussi décroché deux essais (dans deux restaurants) le soir même et le lendemain.
Finalement, j’ai obtenu deux propositions d’emplois comme serveuse dans deux restaurants de la ville. J’ai donc eu le luxe de choisir parmi ces offres. Sans surprise, j’ai décidé d’accepter la proposition d’emploi au taux horaire le plus avantageux.
Pendant environ 1 mois et demi, j’étais cleaner du mardi au dimanche (avec des horaires aléatoires) et serveuse pour les services du soir du vendredi au dimanche (inclus). Autant dire que mes semaines étaient chargées, mais mon compte en banque était ravi !
Mon expérience réussie comme serveuse en Australie
Comme je l’ai expliqué précédemment, j’ai vraiment appréhendé cette expérience de travail. Notamment, parce que mon anglais n’était vraiment pas très bon.
En toute transparence, j’ai expliqué à mon employeur mes lacunes et j’ai surtout prouvé ma grande motivation. L’avantage en Australie, c’est qu’ils ont l’habitude de faire travailler les pvtistes. La barrière de la langue ne pose pas de problème dans la recherche d’un emploi (même dans des jobs où la relation client est essentielle).
Rapidement, j’ai été très autonome dans mon travail. Je prenais le service du soir à 17 h 30 jusqu’à 22 h 30 (pour la fermeture du restaurant).
Mon rôle était simple, je devais :
- préparer la salle pour le service du soir,
- servir les commandes,
- débarrasser les tables,
- nettoyer et préparer la salle pour le service du lendemain.
Rien de bien sorcier, mais il fallait avoir les jambes bien accrochées. L’établissement pouvait accueillir des centaines de clients par soir. Proche d’un format de brasserie, le restaurant était toujours complet, avec un enchaînement incessant de personnes qui venaient chaque soir manger et boire un verre.
Au fil du temps, je me suis sentie de plus en plus à l’aise à mon poste. J’ai pris confiance en moi et en mon anglais. Finalement, au bout de trois semaines, j’ai pu évoluer et été “promue” au poste des commandes et de la gestion des équipes entre la cuisine et le service en salle. Un rôle plutôt difficile avec beaucoup de responsabilités. Principalement au niveau de la prise de commande, de l’encaissement, de la relation client et de la gestion des équipes.
C’était incroyable de me voir évoluer comme ça, en aussi peu de temps.
Les avantages & inconvénients des métiers de la restauration en Australie
Les avantages
- L’apprentissage de l’anglais (et d’autres langues parfois).
- Le travail d’équipe.
- Le cadre de travail.
En Australie, les restaurants sont souvent très cosy et modernes avec des petites ambiances musicales. L’établissement pour lequel j’ai travaillé était situé dans une marina, au bord de l’eau, avec des concerts réguliers et des couchers de soleil à couper le souffle. - Le salaire (on en parle juste après).
- L’ambiance de travail (qui dépend de votre lieu de travail).
- Les rencontres.
Souvent, les équipes sont composées d’une grande majorité d’étrangers. Personnellement, dans le restaurant où j’ai travaillé, il n’y avait que des pvtistes ! Anglais, Canadiens, Allemands, Argentins, Espagnol, tous étaient issus d’une autre culture. C’était vraiment enrichissant et rassurant de pouvoir partager ce petit bout de chemin ensemble. On pouvait se comprendre, se soutenir et s’entraider au quotidien. Un bonheur. - L’éligibilité aux 88 jours.
Très peu de pvtistes le savent pourtant c’est un super bon plan. Personnellement, j’avais envie de me laisser la possibilité de renouveler mon visa Vacances-Travail en Australie pour une seconde année. Il fallait donc réaliser les 3 mois de travail dans un emploi et un secteur éligible ce qui était mon cas dans cet établissement.
- L’accessibilité du métier.
À ma grande surprise, les métiers dans la restauration sont facilement accessibles en Australie. Il n’y a pas besoin d’avoir une grande expérience lorsqu’on souhaite être au service, en plonge et parfois même en cuisine (comme kitchen hand par exemple). Des emplois sont simples à obtenir et à garder, contrairement aux fermes où il peut y avoir parfois des objectifs de rendement à remplir.
Les inconvénients
- Le travail est physique et fatigant.
- Les horaires de travail (on termine tard).
- La relation client.
Certains prennent la phrase “le client est roi” beaucoup trop au sérieux.
La rémunération en restauration
Le monde de la restauration en Australie est plutôt intéressant, surtout lorsqu’on est en PVT. C’est un secteur d’activité dans lequel il est possible de toucher de bons salaires.
Pour ma part, voici mes différentes rémunérations lorsque j’étais employée en restauration :
- le salaire “ordinaire” : en semaine
27.15 $AU de l’heure bruts (juste au-dessus du salaire minimum légal pour un employé casual de plus de 20 ans), soit 23.50 $AU nets.
- le salaire “spécifique” : le week-end
32.58 $AU de l’heure bruts, soit 27.69 $AU nets.
L’idéal pour moi était donc de travailler majoritairement le week-end pour bénéficier d’un taux horaire plus important (je ne parle même pas des jours fériés où les salaires sont doublés, voire triplés, selon les employeurs).
Le bilan de mon aventure professionnelle
Lorsque j’ai poussé les portes de cet établissement, je ne savais même pas ce qu’était une “napkin” ou une “fork” (je vous ai dit que j’étais pas douée en anglais). Ce travail a eu un impact particulier dans mon aventure.
En 1 mois et demi, j’ai fait de belles rencontres, je me suis dépassée, j’ai avancé dans mes 88 jours et surtout, j’ai pu mettre de l’argent de côté pour la suite de mon PVT.
En refermant derrière moi, pour la dernière fois, les portes de ce restaurant, je me souviens de ce sentiment de nostalgie qui s’était emparé de moi.
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