Romana a fait deux PVT en Asie, un en Corée du Sud, puis un au Japon. Au cours de ces deux expériences, elle a travaillé dans le ménage dans le secteur de l’hôtellerie.
Agent d’entretien (cleaning staff) est un job très répandu chez les pvtistes en Asie. C’est un emploi qui ne demande pas de qualification particulière et qui ne requiert pas non plus de maîtriser la langue locale. Des villes comme Séoul et Tokyo, entre autres, regorgent d’hôtels, d’auberges de jeunesse et d’Airbnb, offrant de nombreuses opportunités d’emploi dans le secteur du ménage.
Dans cet article, Romana revient en détail sur son expérience !
Sommaire
1)Travailler dans le ménage en Corée du Sud pendant un PVT
Comment as-tu trouvé ton premier emploi en tant que cleaning staff en Corée ?
J’arrivais à quelques mois de la fin de mon PVT et mon budget commençait à s’essouffler. J’ai donc eu besoin de travailler. J’ai tout de suite ciblé un métier “peu qualifié” car je savais qu’à quatre mois de la fin de mon PVT, j’aurais beaucoup de mal à trouver un travail dans mon domaine.
J’ai commencé à chercher via les canaux que d’autres pvtistes m’avaient recommandés, notamment des groupes Facebook (pvtistes / Français en Corée du Sud, Les Francophones en Corée, Jobs in Seoul…) et le site Craigslist.
À lire : Les liens utiles pour trouver du travail en Corée du Sud
Sur Facebook, il y avait beaucoup de propositions d’emplois ponctuels dans le service d’aide à la restauration, des propositions de doublage, d’acting… mais peu de propositions pour du long terme. C’est sur Craigslist que je cherchais plus assidûment : il y avait tous les jours de nouvelles propositions intéressantes, mais il fallait faire le tri (beaucoup d’arnaques, des jobs d’escorting dans des karaokés, des jobs réservés aux anglophones…).
Je dirais que j’ai mis deux bonnes semaines à trouver ce travail : j’étais très réactive et je regardais toutes les deux à trois heures s’il y avait de nouvelles offres sur Craigslist pour pouvoir y répondre rapidement.
J’ai eu deux entretiens pour des emplois de serveuse, mais je n’ai pas eu le feeling et j’ai préféré opter pour un poste dans le ménage car les horaires étaient plus intéressants (en matinée). C’est à mon troisième entretien que j’ai décroché un job dans un hostel dans le quartier d’Insadong (via Craigslist).
Est-ce que tu dirais que ça a été facile de trouver ?
Je dirais que cela a été relativement simple, mais je pense que ça dépend beaucoup de l’offre du marché et du bon contact avec les recruteurs. J’ai eu d’autres retours de pvtistes sur place, à l’époque, qui avaient plus de mal à trouver une offre durable et de qualité.
Comment s’est passée ton embauche ?
J’ai répondu à l’offre par mail et par la messagerie KakaoTalk en envoyant mon CV en anglais. J’étais un peu inquiète, car mon CV ne mentionnait aucune expérience dans le domaine du ménage et mon PVT prenait fin quatre mois plus tard. J’ai mis en avant mon niveau de coréen et mes disponibilités très flexibles.
J’ai rapidement été contactée via KakaoTalk par le manager pour faire un entretien. Dès le lendemain, je le rencontrais avec les propriétaires de l’établissement. Ils avaient besoin de trois personnes assez rapidement pour du ménage et de la réception.
L’entretien
J’ai d’abord fait un entretien avec le manager qui parlait anglais. Voici les questions qu’on m’a posées :
- Est-ce que tu as déjà fait du cleaning ?
- Quelles sont tes disponibilités dans la semaine ? As-tu d’ autres impératifs sur certains jours ?
- Est-ce que tu as bien une carte de résident et un compte bancaire coréen ?
- Dans combien de temps se termine ton PVT pour la fin de contrat ?
- Vérification de mon niveau d’anglais et de mon niveau de coréen.
- Vérification des prétentions salariales par rapport à l’offre.
- Vérification des enjeux du poste et des tâches qui allaient potentiellement m’être attribuées.
J’ai ensuite échangé rapidement avec le couple de propriétaires en coréen basique, en confirmant les réponses que j’avais données au manager (toujours présent à côté et qui pouvait traduire au besoin).
À la suite de cet entretien, qui a duré une trentaine de minutes, ils m’ont confirmé que j’allais être prise, mais qu’ils m’indiqueraient par message la date de début du contrat ainsi que mon planning fixe. C’est à ce moment-là qu’on m’a demandé de prendre en photo ma carte de résident et le livret de mon compte bancaire coréen.
À lire : Travailler en Corée du Sud : CV, lettre de motivation et entretien !
Malgré mon inexpérience, je pense que ce qui a joué en ma faveur, c’est mon entière disponibilité sur la semaine et le fait que j’avais un compte bancaire coréen. En effet, quelques jours après le début du job, ils se sont rendus compte qu’ils avaient peut-être embauché trop de personnel pour la période et ils ont mis fin au contrat de ma collègue embauchée en même temps que moi, car elle était beaucoup moins flexible sur les horaires et qu’elle ne possédait pas de compte en banque coréen pour le paiement.
La formation
Lors de mon intégration, j’ai été formée par une pvtiste qui travaillait dans un autre hôtel tenu par les propriétaires. Par chance, cette dernière était française et travaillait depuis plus de six mois dans cette entreprise.
La formation a duré deux jours et consistait à un nettoyage en binôme avec cette collègue avec vérification des chambres nettoyées. Pendant une ou deux semaines, il arrivait régulièrement que la propriétaire vérifie les chambres et me donne des conseils supplémentaires. Notamment sur comment bien faire les lits, car contrairement à d’autres hôtels les couettes devaient être disposées à la coréenne.
En quoi consistait ton travail ? Est-ce que tu peux nous décrire une journée type ?
Je travaillais environ 5 heures par jour, 5 jours par semaine. C’était un hostel de taille très raisonnable, j’étais donc seule à assurer le ménage en semaine et en binôme avec une autre collègue le week-end.
Planning d’une journée type :
10h50 : réception par message, via le manager, du nombre de chambres à nettoyer dans la journée (entre 3 et 10) et des serviettes à déposer aux clients.
11h00 – 11h05 : arrivée à l’hôtel et changement pour des vêtements confortables pour commencer le nettoyage.
11h05 – 11h30 : passage dans toutes les chambres pour retirer les draps et les serviettes sales.
11h30 – 11h40 : lancement des machines à laver pour le linge sale.
11h40 – 11h50 : récupération de tout le linge propre nécessaire pour faire les chambres du jour.
11h50 – 15h00/16h00 :nettoyage complet des chambres, à savoir :
- Lavage complet de la salle de bain à la Javel.
- Réassort des produits de douche, du papier toilette et des mouchoirs.
- Faire les lits, plier les couettes selon la méthode coréenne et disposer les serviettes.
- Nettoyage de toutes les surfaces.
- Passage de l’aspirateur dans toute la pièce.
- Passage de la serpillière dans toute la pièce.
- Jeter les poubelles de la chambre.
15h00 – 15h40 :selon le temps restant :
- Gestion des réservations sur l’ordinateur et mise en place de la réception.
- Accueil des clients en arrivée anticipée.
- Laver la cuisine commune.
- Possibilité d’organiser davantage la laverie.
- Passer l’aspirateur et la serpillière dans les espaces communs.
- Réorganiser et faire le restockage des produits ménagers.
- Tenir au courant le propriétaire des objets cassés dans les chambres et voir si je peux y remédier.
15h40 – 15h45 : disposer sur les portes les nouvelles serviettes pour les clients.
15h45 – 16h00 : jeter et trier les poubelles dans les poubelles dédiées selon le système coréen.
Quel était ton salaire et avais-tu un contrat ?
Non, je n’avais pas de contrat et j’étais payée tous les 5 du mois, environ 700 € pour 25 heures de travail hebdomadaire.
Je touchais un salaire fixe chaque mois, même s’il y avait des variations d’horaires.
À lire : PVT Corée : peut-on vivre avec le salaire minimum ?
Est-ce que ce travail était difficile ?
Oui, globalement, je dirais que c’est un job difficile et que la rémunération n’est pas très élevée.
Il faut être très consciencieux dans le nettoyage des chambres. Les clients peuvent se plaindre ou les propriétaires vérifier. Parfois, on trouve des choses peu ragoûtantes dans les chambres. C’est assez physique : il faut beaucoup porter, notamment des choses lourdes, et on doit beaucoup se baisser. C’est le sport de la journée !
Il y a aussi des aspects positifs : pas besoin d’avoir beaucoup d’expérience dans le domaine. Il faut juste apprendre rapidement, faire preuve de sérieux et d’application.
Pour ma part, j’aimais beaucoup le fait de ne pas être en contact direct avec la clientèle mais de pouvoir nettoyer mes chambres à mon rythme (quand ce n’était pas le rush !) et d’avoir ma propre organisation.
2)Travailler dans le ménage au Japon pendant un PVT
Est-ce que ton expérience dans le cleaning en Corée t’a été utile pour trouver un emploi similaire à Tokyo ?
Honnêtement, je ne pense pas. À Tokyo, beaucoup de personnes travaillent dans le ménage sans avoir d’expérience préalable. Ce n’est pas forcément un prérequis.
Néanmoins, personnellement, je pense que ça m’a été utile pour acquérir des automatismes et aller plus vite dans mes tâches.
Comment as-tu cherché un emploi dans ce domaine à Tokyo ? Est-ce que ça a été facile de trouver ?
Pour trouver ce travail, j’ai décidé de me focaliser directement sur Craigslist Tokyo puisque j’avais trouvé mon emploi en Corée via ce site. J’ai trouvé mon job définitif en un peu moins de deux semaines (j’avais fait un essai dans un autre hôtel, mais cela ne s’était pas très bien passé).
La difficulté de la recherche d’emploi dépend de ce qu’on cherche et de son niveau d’exigence. Mais globalement, pour des petits boulots (cleaning, restauration, cours de langue…), j’ai eu des retours selon quoi c’était plutôt simple. J’ai trouvé que c’était plus facile qu’en Corée par exemple.
À lire : Les liens utiles pour trouver du travail au Japon
Tu as d’abord eu une expérience qui ne s’est pas très bien passée. Peux-tu nous en dire plus ?
Effectivement, après une semaine de recherche sur Craigslist, j’ai trouvé rapidement un job dans un hôtel capsule à Shinjuku.
Le premier contact a été très bon. L’entretien sur place avec la patronne s’est très bien déroulé, avec des questions simples. Elle m’a proposé de commencer dès le lendemain, avec une petite formation de 2 heures dispensée par le manager de l’hôtel.
La formation du lendemain m’a tout de suite alertée : le manager m’a rapidement fait faire le tour de l’hôtel qui était très grand (une dizaine d’étages avec une trentaine de lits par étage). Les espaces étaient sales, le matériel de nettoyage quasiment inexistant et vétuste.
Au lieu d’être formée avec des cas pratiques (changement des lits, nettoyage des espaces), il m’a uniquement fait lire une fiche avec les tâches qui devaient m’être confiées le lendemain.
Comme le manager était français et que le contact avec lui était bon, j’ai quand même décidé de tenter le coup, malgré un feeling très mitigé.
Mon premier jour de travail a été catastrophique !
J’étais seule pour assurer tout le nettoyage de l’hôtel : une trentaine de lits à faire, les douches communes et les toilettes des étages. Au-delà du fait que les espaces communs étaient extrêmement sales, c’est surtout le manque d’organisation (pas de personnel supplémentaire) et le matériel de nettoyage de piètre qualité qui m’ont convaincue de ne pas persévérer.
À la fin de mon service, je n’avais pas fini mes tâches et il n’y avait pas de personnel pour prendre le relais. J’étais complètement livrée à moi-même, alors que c’était mon premier jour.
J’ai écrit le soir même à la propriétaire pour l’informer de mon intention de ne pas continuer à travailler avec eux. J’ai été payée pour ma prestation 3 mois plus tard, après de multiples relances.
Je dirais que la morale de cette mauvaise expérience est qu’il faut faire confiance à son instinct et, surtout, ne pas rester dans une entreprise qui ne propse pas une bonne formation à son personnel ni des conditions de travail décentes. Il y a suffisamment d’offres de baito au Japon pour trouver quelque chose qui vous conviendra réellement.
Pour ton deuxième emploi, comment s’est passée ton embauche ?
Après ma première expérience, j’ai très rapidement trouvé et postulé à une offre (sur Craigslist) dans une entreprise de services de nettoyage et de gardiennage d’Airbnb. On m’a rapidement proposé un entretien en visio avec le fondateur de l’entreprise.
L’entretien s’est très bien passé. Le patron était très bienveillant et il m’a expliqué le fonctionnement de l’entreprise. Je n’ai presque pas eu de questions lors de cet entretien. Il a pris mes disponibilités et m’a proposé de venir faire un essai le lendemain avec leur formatrice.
À lire : Travailler au Japon : CV, lettre de motivation et entretien !
Contrairement à mon expérience précédente, j’ai, cette fois-ci, eu droit à une vraie formation. Après l’essai, la formatrice m’a indiqué qu’elle allait faire un retour au patron sur mon niveau et qu’il me recontacterait par la suite si c’était positif.
Au bout d’une semaine, j’ai reçu la confirmation que j’étais bien engagée et on m’a fourni un planning partagé entre des journées de ménage et du gardiennage d’immeuble. C’est à ce moment-là qu’on m’a demandé ma carte de résident et comment je souhaitais être payée (via mon compte bancaire japonais, un compte Revolut ou en liquide).
Le gros point négatif de ce job était le planning, qui n’était pas fixe. J’avais mon emploi du temps qu’une semaine à l’avance, et celui-ci changeait toutes les semaines. C’était donc compliqué pour organiser le reste de ma vie.
En quoi consistait ton travail ? Est-ce que tu peux nous décrire une journée type ?
J’avais deux types de journées :
- Journée de ménage (de 10h00 à 15h00 ou 16h00).
- Journée de gardiennage (de 16h00 à 22h00).
Je travaillais entre 5 à 6 jours par semaine pour un total de 30 à 35 heures. Il n’y a pas de contraintes d’horaires liées au PVT Japon, contrairement au PVT en Corée, donc j’étais moins limitée. Il était même possible que je monte à 40 heures par semaine.
Planning type d’une journée de ménage
9h30 : réception par message des appartements que je dois nettoyer dans un ou deux buildings (de 2 à 4 appartements).
10h00 – 10h20 : récupération du matériel de nettoyage et du linge propre dans la buanderie des buildings Airbnb.
10h20 – 15h00 : nettoyage intégral des appartements Airbnb, à savoir :
- Lavage complet de la salle de bain et de la cuisine.
- Réassort des produits de douche, papier toilette et mouchoirs.
- Faire les lits et disposer les serviettes propres.
- Nettoyage de toutes les surfaces de l’appartement.
- Passage de l’aspirateur dans toutes les pièces.
- Passage de la serpillière dans toutes les pièces.
- Jeter les poubelles.
15h00 – 15h10 : prise de photos des appartements et envoi de celles-ci dans le groupe Line de l’entreprise pour preuve et vérification en cas de plainte des clients.
En fonction du nombre d’appartements à nettoyer (qui changeait chaque jour), j’avais un planning plus ou moins chargé.
Planning d’une journée de gardiennage (16h00-22h00)
C’était un travail beaucoup moins fatiguant que le ménage. Certains Airbnb à Tokyo ont besoin d’une permanence continue, il s’agissait donc d’être présent et de s’assurer que le building fonctionne correctement.
Exemple de tâches :
- Être présent lors des contrôles effectués par les services de sécurité japonais (très fréquents au Japon) : entreprises de sécurité sismique, contrôles des éléments liés à la sécurité incendie, etc.
- Renseigner les clients et répondre à leurs besoins.
- S’assurer qu’il n’y a pas de troubles dans le bâtiment (vols, nuisances sonores…).
- Envoyer et réceptionner des colis.
Quel était ton salaire et avais-tu un contrat ?
Je n’avais pas de contrat et j’étais payée le 10 du mois pour les prestations effectuées le mois précédent. Mon salaire variait entre 800 et 1100 € pour environ 25 à 35 heures de travail hebdomadaire.
J’étais payée en fonction du nombre d’appartements nettoyés et de la complexité des nettoyages. L’un des avantages est que si je terminais plus tôt, j’étais quand même payée intégralement, et mes heures supplémentaires étaient également rémunérées.
Pour les journées de gardiennage, j’étais payée environ 1 200 yens de l’heure.
Je recevais des factures avec toutes les prestations que j’avais réalisées, ce qui me permettait de vérifier que tout avait bien été comptabilisé. J’étais également remboursée de mes frais de transport.
Est-ce que c’était difficile ?
Tout comme le cleaning en Corée, le job est fatigant, difficile et exigeant. Il faut être méticuleux dans le nettoyage d’autant plus dans de grands espaces comme les Airbnb qui ont de nombreuses pièces et beaucoup équipements.
Les prestations hôtelières au Japon ont la réputation d’être très propres, c’est donc un job à ne pas prendre à la légère. Les patrons vérifient régulièrement le travail effectué, avec des photos ou via des contrôles d’autres collègues. Nous ne sommes pas en contact direct avec la clientèle, ce qui est toujours un plus, car moins de stress, mais de mauvais retours peuvent mener à des avertissements ou à un licenciement.
Dans mon cas, l’expérience a été très positive ! J’ai rapidement été chargée de missions plus importantes ainsi que de la formation des nouvelles recrues. C’était une expérience enrichissante dont je garde un très bon souvenir.
3)Bilan et comparatif des expériences
Est-ce que tu as noté des différences entre la Corée et le Japon dans le monde du travail ?
Dans le cadre de mes expériences, je trouve globalement que les deux pays se ressemblent assez dans leurs approches. Ce sont des employeurs exigeants qui demandent beaucoup à leurs salariés.
J’ai aussi trouvé qu’au-delà de l’apparence de pays très organisés et carrés, le monde du travail dans le secteur du nettoyage était un peu désordonné : pas de contrats, très peu d’anticipation sur les sujets, des retards dans les paiements, un manque de personnel, etc. Cela m’a surtout sauté aux yeux au Japon.
J’ai trouvé beaucoup plus difficile de créer du lien, dans le cadre du travail, avec les pvtistes au Japon qu’en Corée. En Corée, les autres employés étaient généralement curieux, désireux de maintenir le lien en dehors, contrairement au Japon où les gens parlaient uniquement des sujets liés au travail.
Fallait-il parler coréen, japonais ou anglais pour ces jobs ? Est-ce que c’était une condition d’embauche ?
Ça dépend un peu de l’emploi ; d’un hôtel à l’autre, les exigences varient, mais je pense que se débrouiller en anglais est un prérequis. Tous mes employeurs en Corée ou au Japon parlaient uniquement en anglais, avec des termes assez techniques. D’autant plus que pratiquement tous les échanges se faisaient à l’écrit dans des conversations KakaoTalk ou Line (il y avait très peu de personnes directement sur place).
Néanmoins, pas besoin de parler coréen ou japonais : les outils de traduction comme Papago suffisent pour des cas spécifiques, surtout en Corée, car je trouve que les Japonais ont généralement un bon niveau d’anglais dans le cadre professionnel.
Est-ce que tu as une anecdote à raconter sur ces expériences ?
Au Japon, des clients qui devaient faire leur check-out à 10h00 n’étaient pas prêts à partir et voulaient rester plus longtemps dans le logement. Cependant, ce n’était pas possible car d’autres clients avaient réservé à la suite et je devais faire le nettoyage.
Très contrariés par mon refus (confirmé par ma hiérarchie via des messages), les clients ont laissé des avis extrêmement négatifs sur la page de l’établissement à mon propos, en inventant des choses.
J’étais très inquiète et déstabilisée par ces fausses accusations. Comme le client est très considéré dans la société japonaise, j’avais assez peur de la réaction de mes supérieurs. Pourtant, à ma grande surprise, sans douter de mon professionnalisme, ils ont pris ma défense et ont parlé en ma faveur, sans me faire le moindre reproche.
As-tu des conseils à donner aux futurs pvtistes qui souhaitent trouver un job dans ce secteur ?
Je pense que le premier conseil que je peux donner est que, bien que le ménage ne soit pas un secteur facile, il est important de trouver une structure de travail respectueuse de ses employés et un minimum bien organisée : cela existe en Corée ou au Japon, n’hésitez pas à faire plusieurs essais avant de trouver la bonne.
Par ailleurs, même si le travail semble moins stressant qu’un travail avec un contact direct avec de la clientèle (restauration par exemple), il est très important d’être méticuleux dans ses tâches, car les standards en matière de nettoyage sont assez élevés dans ces pays. Un travail mal fait peut vous exposer à des critiques assez fermes.
Et pour finir, ne vous inquiétez pas pour votre maîtrise de la langue locale, l’anglais suffit amplement : mettez en avant votre totale disponibilité et adaptabilité, car le secteur embauche surtout des personnes motivées qui sont prêtes à changer leur planning et travailler à la dernière minute.
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