La culture et les mœurs du Mexique

Les humains arrivent en Amérique et peuplent progressivement le Mexique entre 30 000 et 15 000 ans avant notre ère (la période exacte est encore débattue par les scientifiques). Au fil des siècles, de nombreuses sociétés se sont développées, se sont succédées et ont parfois cohabité. Les plus connues sont les Aztèques et les Mayas, mais ont également eu un rayonnement important les Olmèques (plus ancienne civilisation mésoaméricaine), les Zapotèques, les Mixtèques, les Toltèques, les Teotihuacanes ou encore les Mexicas. Grâce aux vestiges archéologiques et aux différents objets qui nous sont parvenus de ces différentes civilisations, on sait qu’elles avaient élaboré des systèmes sociaux complexes et acquis des connaissances avancées notamment en astronomie, agriculture, mathématiques et médecine.

En 1519, les Espagnols menés par Hernan Cortès débarquent et défont progressivement les peuples locaux en utilisant les rivalités territoriales (une alliance avec des tribus ennemies des Aztèques permet de renverser ces derniers, par exemple). Deux ans plus tard, en 1521, naît la vice-royauté de la Nouvelle-Espagne et Mexico (anciennement Tenochtitlan) en devient la capitale. Les missionnaires arrivent en nombre pour évangéliser les populations autochtones.

La colonisation espagnole règne pendant trois siècles et permet à l’Espagne de s’enrichir considérablement en profitant des nombreuses ressources du pays, comme l’exploitation des mines d’argent, par exemple. Cela pose les bases du Mexique que l’on connaît actuellement, avec la construction de grandes villes, l’enracinement de la langue espagnole et de la religion catholique, et le processus de métissage culturel. La division de la population en castes aux droits différents s’établit (du plus puissant au plus discriminé : peninsular (péninsulaire, Espagnol né en Espagne) > criollo (créole – de parents espagnols mais né au Mexique) > mestizo (métisse, issu d’un mariage entre un Espagnol et une personne autochtone) > autochtone (deux parents natifs du Mexique). Cette distinction perdure toujours dans une certaine mesure, les populations autochtones ayant toujours du mal à faire respecter leurs droits et à participer à la vie politique.

Diverses protestations et révoltes ont lieu durant cette période, sans succès. Ce n’est qu’en 1810 que l’insurrection commence, initiée par Miguel Hidalgo, dans l’État de Guanajuato.
11 ans plus tard, le traité de Córdoba du 24 août 1821 marque la fin de la guerre d’indépendance et le 28 septembre 1821, l’Acte d’indépendance de l’Empire mexicain est signé. Peu après, Agustín de Iturbide, héros de la révolution, devient le premier empereur de la nouvelle monarchie constitutionnelle.

Les décennies suivantes sont marquées par divers conflits internes et externes et des actions séparatistes. La guerre américano-mexicaine se conclut en 1848 par la perte de nombreux États du nord (Texas, Californie, Arizona, Nevada, Utah et Nouveau-Mexique) qui se retrouvent rattachés aux États-Unis. Dans les années 1860, l’expédition du Mexique fomentée par Napoléon III avec pour but de s’implanter dans le pays est un échec. La victoire de l’armée mexicaine du 5 mai 1862 face aux troupes françaises qui essayèrent de conquérir Puebla, est aujourd’hui un jour férié.

De 1876 à 1910, le Porfiriato (nom donné à la présidence de Porfirio Díaz) est une période de stabilisation du pays, de progrès et de modernisation rapide – dont toute la population ne bénéficie malheureusement pas. Cela conduit à la Révolution mexicaine, de 1910 à 1920. Le Parti national révolutionnaire (PNR) dirige ensuite le pays de 1929 jusqu’à la fin du siècle.

Depuis 2000, divers présidents de partis différents se sont succédés et ont essayé de répondre aux différents problèmes contemporains : entre autres, lutter contre les cartels de la drogue et le crime organisé, réduire la corruption, contrôler et encadrer les flux migratoires, faire évoluer les conditions de vie et les droits de la population.