La culture et les mœurs du Mexique

Les Mexicains sont réputés pour faire la fête : le cliché est vrai ! Les traditions sont au cœur de leur vie et restent très vivantes et authentiques. Elles rythment l’année et fédèrent toute la population, qui adore participer à ces célébrations.

Les fêtes nationales annuelles sont :

• Les fêtes de fin et début d’année : Noël (la Navidad), l’Épiphanie (El Dia de los Santos Reyes) et la Chandeleur (La Candelaria).
• Les carnavals, en février.
• La Semana Santa (la semaine Sainte), en avril.
• El Cinco de Mayo (le 5 mai), anniversaire de la Bataille de Puebla.
• Le jour des mères, en mai.
• El Día de la Independencia (le Jour de l’Indépendance), le 15 et 16 septembre.
• El Día de todos los Santos y el Día de los Muertos, le 1er et 2 novembre.
• El Día de Nuestra Señora de Guadalupe (Fête de la Vierge Notre Dame de Guadalupe), le 12 décembre.

Mais il faut rajouter à cette liste toutes les célébrations locales et occasionnelles. En effet, tous les événements qui font partie du catholicisme sont célébrés avec un grand engouement (baptême, mariage…).

La fiesta quinceañera

La fête des 15 ans est une célébration réservée aux filles mexicaines pour manifester leur passage d’enfant à femme. Certaines cultures comme les Mayas avaient déjà des rites de transition à l’âge adulte, mais le déroulé actuel de cette coutume a été fortement influencé par la tradition catholique. Généralement, tous les invités commencent par assister à une messe avant de se rendre dans une salle des fêtes (ou autre lieu) où a été organisée une grande réception. Au programme : repas, danses et discours. La quinceañera danse la valse avec son chambellan (un ami), son parrain et autres proches. Tout est très scénarisé et d’un style exubérant, inspiré de l’esthétique royale des cours européennes de la Renaissance. La jeune fille est maquillée et porte une robe à corset et large jupon. Il est commun d’organiser une séance de photo professionnelle pour immortaliser l’évènement et de louer une limousine pour qu’elle et ses amis paradent dans la ville.
Cet événement coûteux nécessite aux parents d’économiser plusieurs années en amont. Aujourd’hui, de plus en plus de parents et jeunes filles préfèrent partir en voyage quelques jours au lieu d’organiser une telle fête.

La piñata

Importée au Mexique il y a plusieurs centaines d’années, la tradition de la piñata est un élément central des posadas (fête de l’Avent), des anniversaires et de Noël. Autrefois réalisée en terre cuite, elle est maintenant en carton, décorée de papiers de couleurs et garnie de sucreries. Traditionnellement c’est une étoile à sept branches (symbole des 7 péchés originaux) mais on en trouve à présent de toutes les formes, notamment à l’effigie d’animaux, de fleurs ou de personnages. Casser la piñata signifierait se libérer du mal et les sucreries seraient la récompense pour avoir détruit les péchés. Encore très populaire, la symbolique chrétienne s’est effacée pour laisser place à l’aspect récréatif et gourmand de cette coutume.

Le rituel des Voladores

Ce rituel prend racine dans les croyances préhispaniques et était déjà pratiqué en Mésoamérique depuis au moins le 10e siècle de notre ère. 5 hommes vêtus d’un costume rouge et blanc montent au sommet d’un poteau, haut d’une trentaine de mètres. Pendant que le caporal reste en haut à jouer une mélodie à la flûte et au tambour, les 4 autres, attachés par une corde, se lancent dans le vide et descendent progressivement en tournant sur eux-mêmes pour imiter le vol des oiseaux. Cette danse effectuée en l’honneur des dieux exprime l’harmonie avec la nature et a pour but d’obtenir une fertilité de la terre et donc de bonnes récoltes. Cette cérémonie très symbolique est encore pratiquée par certaines communautés. Source de fierté, elle est reproduite dans de nombreux lieux du pays en tant qu’attraction pour impressionner les visiteurs.