Tout savoir sur la vie en van : road trip et vie quotidienne

L’aménagement de la cuisine en van

Cuisine extérieure ou cuisine intérieure ?

Question essentielle pour certains ou une à laquelle d’autres n’ont pas pensé. Comment choisir sa cuisine en van ? Est-ce que ça fait réellement une différence ? Cela peut faire une très grande différence selon le pays où vous vous trouvez.

Par exemple, en Nouvelle-Zélande, la météo peut se montrer très capricieuse. Un petit soleil, une rafale de vent, un nuage, de la pluie et un arc-en-ciel. On ne sait jamais à quoi s’attendre. Pour cette raison, il paraît compliqué d’avoir une cuisine extérieure. Attendre patiemment sous la pluie en dessous du toit du coffre alors que le vent refroidit l’eau des pâtes plus vite que le cooker la chauffe semble plutôt misérable.

Néanmoins, l’avantage principal de la cuisine extérieure est l’opportunité de faire des rencontres. Lorsque vous êtes garé à côté d’autres backpackers qui cuisinent, eux aussi, à l’extérieur, il est très facile d’échanger quelques mots ou même de jouer à un petit jeu de cartes en prenant un apéro improvisé.

Quel type de cooker pour cuisiner en van ?

Si vous n’avez pas encore de van, cette question pourrait vous sembler un peu abstraite. Comment ça quel type de cooker ? On vous explique…

En van, il existe deux types principaux de cooker. Les cookers au butane et les cookers LPG (propane). Les premiers sont très simples d’utilisation : il vous suffit d’insérer une bouteille de gaz dans votre cooker et de l’enlever une fois votre repas prêt. Ces cookers peuvent facilement être déplacés et il peut donc être très facile de l’emmener sur la plage depuis le parking pour vous faire un petit pique-nique. Par contre, le butane se liquéfie très rapidement. Un peu trop de vent ou des températures trop basses suffisent pour diminuer la puissance de la flamme. Il peut donc être utile d’alterner entre 2 ou plusieurs bouteilles afin d’éviter ce désagrément. Ces bouteilles peuvent d’ailleurs être plutôt coûteuses. Comptez environ 9 $NZ pour 4 bouteilles. Cela devrait vous durer une dizaine de jours, voire 2 semaines.

Les deuxièmes types de cooker, les cookers LPG sont reliés à une bonbonne de gaz (plus ou moins petite) à l’aide d’un tuyau. Pour l’utiliser, il faut simplement ouvrir la valve présente sur la bouteille (et ne pas oublier de la fermer après utilisation !). Bien qu’ils soient un peu plus encombrant, l’avantage principal des cookers LPG est leur efficacité. Le propane produit plus de chaleur tout en consommant moins de gaz. En plus, vous n’aurez pas non plus ce problème de liquéfaction. Que du bonus pour un repas rapide et efficace. Dernièrement (en 2024), remplir sa bonbonne de propane est aussi moins cher que le butane. Comptez environ 8 $NZ pour une bouteille de 5 kg et cela vous durera environ 2 mois !

Un frigo ?

Et le frigo alors, est-il nécessaire en van ? Bien qu’il facilite probablement beaucoup la vie, il n’est pas forcément indispensable. Vous pouvez faire le choix de faire des courses assez fréquemment pour que la nourriture ne prenne pas trop de place dans le van. Vous pouvez aussi stocker les aliments frais dans une glacière en dessous du lit. Cela suffit à les conserver au frais pour quelques jours (mais pas très longtemps).

Un robinet à pompe ou un robinet électrique ?
Le robinet électrique est plus pratique, il vous suffit d’approcher vos mains du capteur pour que l’eau coule. Toutefois, lorsque ces derniers tombent en panne, ils sont plus embêtants à réparer. Les robinets à pompe peuvent faire un peu plus de désordre (pomper avec les mains mouillées et mettre de l’eau un peu partout). Mais ils tombent moins facilement en panne.

Aspects pratiques

Optimiser l’espace

Si votre van n’est pas très spacieux, privilégiez les bidons d’eau souples : une fois vidés, ils prendront bien moins de place que les bidons rigides, même s’ils sont un peu moins pratiques : ils sont plus fragiles et peuvent se percer. À moins de traverser des zones désertiques où il est nécessaire, par prudence, d’emporter plusieurs bidons avec vous, en temps normal, pas besoin de stocker plusieurs dizaines de litres : deux bidons de 3 ou 4 litres suffisent. Vous remplirez vos bidons au fur et à mesure. En Amérique du Sud, il est judicieux de prévoir de plus grosses quantités d’eau (le triple) comme précisé dans le dernier chapitre de ce dossier. En Nouvelle-Zélande, si vous voyagez en van self-contained, vous devez avoir dans votre van un bidon de 12 L par personne.

Ensuite, n’achetez pas de nourriture en trop grande quantité. D’une part, cela prendra de la place et d’autre part, il est plus difficile de conserver les produits en van. Pour les produits frais, une bonne astuce est de conserver votre glacière en dessous de votre lit. Il s’agit généralement de la partie la plus fraîche du van ! Vous pouvez aussi investir dans un pain de glace. Dès que vous passerez une nuit en camping, vous pourrez placer votre pain de glace dans un frigo et le récupérer le lendemain pour garder vos aliments au frais. A priori, vous pourrez faire vos courses tous les deux ou trois jours donc ces conseils devraient suffir amplement.

Comment trouver de l’eau ?

Selon le pays dans lequel vous vous trouvez, il peut être plus ou moins facile de trouver de l’eau (plutôt que d’en acheter). Les aires de jeu, les salles de sport et les piscines sont de bons endroits pour remplir vos gourdes. Vous pouvez aussi utiliser des gourdes filtrantes ou des purificateurs qui vous permettront de vous rafraîchir au bord d’une rivière ou d’une crique. N’hésitez pas non plus à consulter les ressources du pays. En Nouvelle-Zélande, par exemple, beaucoup de points d’eau sont répertoriés dans les applications de road trip.

Où vider ses eaux usées ?

Selon l’aménagement de votre van, vous allez accumuler (ou non) des eaux usées. Par exemple, l’eau de votre vaisselle pourrait être collectée dans un bidon d’eaux usées. Il en va de même pour les toilettes (si vous en avez dans votre véhicule). Il est très important de disposer de ces eaux usées de manière appropriée ! Il existe des endroits (dump station en anglais) prévus à cet effet. Attention également, certains pays différencient les eaux grises (vaisselles) des eaux noires (toilettes). En Nouvelle-Zélande, par exemple, il est beaucoup plus difficile de trouver des dump stations pour eaux noires que des dump stations pour eaux grises. Vérifiez bien les règles de l’endroit et surtout, respectez-les !

Que faire de ses déchets ?

Évidemment, vous allez aussi accumuler des déchets. Cela va de soi, mais rappelons tout de même qu’il est important de ne pas jeter vos déchets n’importe où ! Si aucune poubelle ne croise votre chemin pendant plusieurs jours, gardez tout dans un sac plastique dans votre van. Une petite astuce est de jeter la moindre chose dès que vous croisez une poubelle, même s’il s’agit que d’une seule boîte de conserve.

La gastronomie en van

Vous allez bien sûr être obligé d’adapter votre alimentation aux exigences du road trip. Comptez sur les aliments qui se conservent facilement : boîtes de conserves bien sûr, pâtes, riz, semoule, sucre, céréales, gâteaux, barres de céréales, thé, café, sel et poivre, nouilles chinoises (les noodles deviendront rapidement votre meilleure amie), condiments et épices (ça prend peu de place, et ça apporte un peu de diversité aux plats de riz !) enfermés dans des boîtes hermétiques, compotes, quelques fruits et légumes, etc.

Quand vous voudrez acheter des aliments frais, ne les prenez qu’en petites quantités pour le jour même ou le lendemain : conservez-les dans une glacière (si vous en avez une) ou au moins le plus au frais possible.

Pour ce qui est de la cuisson des aliments, vous allez probablement devoir vous limiter au réchaud de camping. Avec un ou deux feux et une réserve en gaz limité, évitez de faire des plats trop compliqués !

Vous pouvez cuire riz et pâtes à l’avance et les garder « au frais » pour les manger en salade (salade de riz avec maïs et thon en boîtes, olives, tomates et poivrons frais si vous avez; salade de pâtes sauce pesto, champignons en conserve, olives, concombre, tomates fraîches et dés de fromage si vous en avez, etc.).

Pensez également aux barbecues parfois mis à disposition dans certains parcs et lieux publics. En Australie, il s’agit le plus souvent de barbecue à gaz, avec des plaques en métal. Ils sont très pratiques, mais il faut les nettoyer après utilisation. Une astuce pour réduire la difficulté est de poser un peu d’aluminium entre la plaque et vos aliments. C’est par contre pas optimal d’un point de vue écologique…

Certaines aires de camping réservent des emplacements pour les feux de camp (évitez les feux de camp en pleine forêt, vous n’avez pas envie de démarrer un incendie…) : c’est très pratique (le feu de camp, ça réchauffe, ça éloigne les insectes, ça apporte de la lumière, ça cuit vos patates à la braise, et en plus, c’est super convivial). Vous pourrez faire griller des marshmallows (vous pouvez les utiliser pour faire des s’mores !), faire rôtir des brochettes de légumes, faire griller du poisson ou de la viande (à condition d’avoir une grille de cuisson), faire des papillotes de légumes, etc.