Ensuite, chaque province évalue votre formation et votre expérience, car l’enseignement est une profession réglementée. Les ordres d’enseignants ou les ministères vérifient vos diplômes, vos relevés de notes et vos compétences, et peuvent demander des cours ou un stage d’intégration. Dans certaines provinces, vous pouvez commencer comme suppléant avant d’obtenir la certification complète.
Partir enseigner au Canada demande de comprendre deux réalités fondamentales : d’un côté, chaque province possède son propre système éducatif et ses propres règles ; de l’autre, l’accès à la profession est strictement encadré par ce qu’on appelle les ordres d’enseignants, des organismes qui délivrent l’autorisation de pratiquer. Le parcours n’est donc pas le même partout.
Le statut d’immigration : la première question à clarifier
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, obtenir la reconnaissance de ses diplômes n’est pas forcément la toute première étape. Pour travailler au Canada, il faut d’abord être autorisé à exercer une activité professionnelle, ce qui suppose d’avoir un permis de travail ou la résidence permanente.
Plusieurs options existent :
- un PVT ou un permis Jeunes Professionnels si on est admissible ;
- un permis fermé, lié à une offre d’emploi dans une école ou une commission/centre scolaire ;
- un permis ouvert (en tant que conjoint de fait par exemple) ;
- la résidence permanente.
Dans la pratique, beaucoup de personnes avancent en parallèle. Elles explorent les possibilités d’immigration tout en se renseignant sur la reconnaissance de leurs compétences. Les deux démarches finissent par se rejoindre, car un employeur ne pourra vous embaucher que si vous êtes autorisé à travailler. Vous devrez donc remplir les critères du métier visé.
La reconnaissance des diplômes et des compétences d’enseignant
La seconde étape est la reconnaissance professionnelle. Au Canada, être enseignant n’est pas uniquement une question de diplôme, c’est une profession réglementée. Chaque province possède un ordre professionnel (comme l’Ordre des enseignantes et enseignants de l’Ontario) ou un ministère qui joue un rôle similaire (comme le Ministère de l’Éducation au Québec). Ce sont eux qui évaluent votre parcours, puis qui vous autorisent, ou non, à enseigner dans leur territoire.
Qu’est-ce qu’un « ordre » ?
Un ordre professionnel n’est pas un syndicat ni un ministère. C’est un organisme indépendant, chargé :
- de vérifier la formation et les compétences des candidats à l’enseignement ;
- de délivrer les certificats d’enseignement ;
- de sanctionner les manquements à la profession ;
- de protéger le public en garantissant que les enseignants répondent à des critères précis.
Sans inscription à cet ordre (ou sans autorisation d’enseigner quand il n’y a pas d’ordre), il est impossible d’enseigner dans une école publique, et souvent même dans les écoles privées.
L’évaluation des diplômes
La France forme très bien ses enseignants, mais le contenu et l’organisation des études diffèrent du Canada. Les autorités provinciales vont donc examiner :
- votre diplôme initial ;
- vos années d’enseignement ;
- vos relevés de notes ;
- vos stages ;
- vos matières et niveaux enseignés ;
- votre compétence linguistique, surtout dans les provinces anglophones.
Il n’est pas rare que l’on vous demande de compléter :
- quelques cours universitaires propres à la province ;
- une formation sur la pédagogie ou la gestion de classe ;
- un stage d’intégration.
Dans certaines provinces, vous pourrez toutefois enseigner rapidement comme suppléant (remplaçant), un statut souvent accessible avant d’obtenir la pleine certification. Cela peut même accélérer votre intégration, car l’expérience locale est très appréciée.
Les ressources officielles
Vous retrouverez ici les liens officiels, province par province, pour en savoir plus sur les démarches à effectuer pour enseigner au Canada :
- Québec : Immigrer et enseigner au Québec
- Ontario : Enseignants formés à l’étranger
- Colombie-Britannique : Demander un certificat d’enseignement de la Colombie-Britannique auprès d’une autre province ou d’un autre pays
- Alberta : Autorisation d’enseigner
- Manitoba : Brevet d’enseignement
- Nouveau-Brunswick : Enseignants formés à l’extérieur du Canada
- Nouvelle-Écosse : Enseignants formés à l’étranger
- Saskatchewan : Exigences d’admission pour les diplômés des programmes internationaux de formation des enseignants (y compris les enseignants formés aux États-Unis)
- Île-du-Prince-Édouard : Demander un brevet d’enseignement de l’Î.-P.-É. – candidats internationaux
- Terre-Neuve-et-Labrador : Certification d’enseignant
- Yukon : Demande de brevet d’enseignement
- Territoires du Nord-Ouest: Compétences des enseignants et brevets d’enseignement
(48)Commentaires
Par contre, sans stage en enseignement reconnu dans ton parcours universitaire, tu ne pourras pas obtenir de certificat/brevet d’enseignement.
Pour ne plus avoir de doutes tu devrais contacter le bureau de la province de ton choix. Ils connaissent tous très bien les diplômes français et pourront te renseigner avant que tu commences une demande.
Bonne chance!
Canada [Dossier] Enseigner au Canada
« 1. Une copie certifiée du document l’autorisant à enseigner dans le pays ou l’État où elle
a reçu sa formation psychopédagogique ou sa formation à l’enseignement. Ce document
peut porter différents noms : certificat d’inscription, certificat professionnel, certificat
d’aptitude à l’enseignement, certificat de permanence dans l’enseignement, arrêté
ministériel de titularisation, permis, brevet, décision de titularisation, CAPES, etc.;
2. Une lettre attestant que le droit d’enseigner n’a pas été annulé, ni suspendu, ni
retiré. Cette lettre doit parvenir directement de l’organisme qui a délivré l’autorisation
d’enseigner au bureau du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport où la personne
enverra sa demande de permis d’enseigner et doit être datée de moins de trois mois. Si
le pays ou l’État ne délivre pas d’autorisation d’enseigner, une lettre indiquant que la
candidate ou le candidat possède un statut d’enseignant dans son pays doit être envoyée
directement au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport par l’université
fréquentée ou le gouvernement en cause »
Source:
https://www.mels.gouv.qc.ca/fileadmi...llet2012_f.pdf
Comme le dit Mylène, tu peux toujours enseigner dans le tutorat (boites privées) et dans les écoles privées, au pire des cas.
Il n’est pas non plus fait mention explicite du fait que le CAPES et l’AGREG soient reconnus en tant que formation, mais ça devrait, vu qu’en France y’a pas forcément de diplômes spécialisés pour les obtenir (surtout dans le système d’avant).
Cependant cet article fait mention des écoles « publiques » Canadiennes, les écoles privés ne demandent pas de certifications, c’est souvent au vu de ton expérience et il est plus facile d’y faire reconnaître ta licence française.
Mais bien sur, les conditions sont souvent meilleures pour les profs en public qu’en privé.
Ce qui serait parfait pr moi ! MAIS, quand je lis en profondeur, j’apprends que pr eux un baccalauréat équivaut à des études de 4 ans !!!!
Je comprends rien !! LOL En plus, sur le site de Les correspondances de diplômes - Consulat général de France à Québec.
Ils font bien la différence entre correspondance et équivalence !!! Je suis paumée !!! Lol
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