Article #1 : Ia Orana de Tahiti
Article #2 : Oscar en Nouvelle-Zélande : l’Île du Nord
Je poursuis mes aventures sur l’île du sud, après 6 jours formidables sur l’île du Nord. J’ai pris le traversier depuis Wellington jusque Picton. 3 h 30 de traversée sur de l’eau bleu clair au milieu des îlots, c’était plutôt agréable. En arrivant à Picton vers midi j’ai pris tout de suite la route en direction de Motueka en passant par Nelson. Mon objectif initial était d’atteindre la pointe de Golden Bay pour la fin d’après midi. Cependant, en arrivant au parc d’Abel Tasman, le grand soleil et l’appel de l’eau turquoise ont eu raison de moi, et j’ai préféré m’arrêter là pour une baignade et une petite balade le long de la Coast Track. Je n’ai absolument pas regretté mon choix. J’ai trouvé des rochers « pots de fleur » sur les plages de Abel Tasman, comme j’en ai déjà vus dans la baie de Fundy au Nouveau Brunswick.
J’ai passé la nuit dans un camping du D.O.C., perdu entre Motueka et Takaka, puis je suis allé voir de l’autre côté du parc d’Abel Tasman sur la pointe nord. J’ai marché jusque Separation Point où j’ai pu manger mon lunch en compagnie de phoques.
En plus, j’étais là à la bonne période et j’ai pu voir les bébés phoques jouer et apprendre la vie de phoque. Une belle récompense après cette marche un peu longue et ce chemin en pente douce qui n’en finit jamais. c’est possible de faire une boucle en repartant par Gibbs Hill, mais mon aller-retour m’aura déjà mis 18 km dans les pattes donc je me suis contenté de ça.
Ensuite j’ai mis le cap plus au sud, en direction de Westport, où j’ai fait un détour pour encore aller observer des phoques, plus nombreux que la veille mais plus lointains aussi. C’était amusant de les regarder, et ma conclusion après ces observations c’est que la vie de phoque se résume principalement à se dorer la pilule au soleil et prendre des bains pour se rafraîchir de temps en temps.
J’ai poursuivi ma route sur la côte ouest. Je me suis arrêté parfois pour profiter du paysage car cette côte est vraiment superbe. On ne se lasse définitivement pas de cette belle couleur de l’eau !
Un peu avant le lieu touristique des Pancake Rocks, on m’avait conseillé une randonnée le long de la Fox River jusqu’à une grotte (frontales nécessaires). Je n’ai pas eu le temps, mais si vous y passez il parait que ça vaut le coup. J’ai quand même été voir le long de la rivière, une charmante petite balade dans la végétation tropicale, complètement dépaysant et vraiment chouette.
Puis juste après j’ai évidemment été voir les Pancake Rocks, étrange phénomène naturel qui transforme les rochers en tas de crêpes. Je n’avais jamais vu ça ailleurs et c’est plutôt surprenant. En plus on a des jolies vues sur la mer de Tasmanie, toujours d’un turquoise incroyable.
La suite de mon parcours m’a emmené vers les glaciers Franz Joseph et Fox, où tout le monde y trouve son compte : des balades de 20 minutes jusqu’aux randonnées de 8 heures, et des vols en hélicoptère à la pelle pour survoler et aller se poser sur les glaciers. Un peu trop touristique pour moi, c’était de toute façon plutôt gris ce jour-là. Des glaciers j’en ai déjà vus et j’en verrai d’autres ! Pour la nuit, j’ai été dans le camping du D.O.C. (gratuit !) sur la plage Gillespsie où j’ai retrouvé le soleil.
Ce petit coin de paradis s’atteint après 30 minutes de route de gravier entourée de végétation tropicale foisonnante, encore un décor dépaysant que j’ai largement préféré aux glaciers.
J’ai passé une superbe soirée en compagnie des vagues et du coucher de soleil… mais aussi quand même en compagnie des sandflies (ces petites mouches horribles de la taille d’un moucheron qui font autant de dégât qu’un maringouin), qui sont devenues mes pires ennemies depuis que j’ai mis les pieds sur l’Île du Sud.
Le jour d’après a été un de ces jours où on aurait préféré rester couché. J’ai commencé par aller voir le lac Matheson tôt du matin, en espérant y voir les jolis reflets des sommets enneigés et des glaciers, comme on voit sur les cartes postales. Premier échec, c’était encore bien trop nuageux. En observant tout de même les reflets dans le lac, j’ai imaginé ce que ça pouvait être par temps clair, et c’est vrai que ça doit être un réel spectacle.
J’ai pris la route de Wanaka un peu dépité, et là j’ai gouté pour la première fois à la grosse pluie battante néo-zélandaise. Pas de très bon augure pour la suite. Lors d’une accalmie j’en ai profité pour m’arrêter à Ship Creek, petite plage sympathique qui n’avait pas d’autre intérêt à ce moment-là que de me dégourdir les jambes.
J’aurais mieux fait de ne pas m’arrêter car au mauvais temps, se sont ajoutés les ennuis : j’avais laissé mes phares allumés, et évidemment, plus de batterie quand j’ai voulu redémarrer mon van. Un dimanche, sur une plage à touristes, un jour de pluie, sans réseau téléphonique. De quoi jubiler ! Par chance, un couple d’Allemands bien sympa, de passage sur la plage, a gentiment accepté de m’emmener jusqu’à Haast, le village le plus proche, où j’ai pu emprunter des câbles à un gentil Kiwi. Le van a finalement redémarré grâce aux câbles et à la voiture des gentils Allemands. Encore merci à ces gens qui m’ont permis de ne pas trop galérer.
J’ai repris la route de Wanaka avec une pluie de plus en plus forte, en me demandant même si j’allais vraiment rester dans ce coin pour la nuit, et en maudissant cette journée, disons-le, de marde. Puis finalement comme par magie les nuages se sont déchirés en arrivant sur le lac de Wanaka, me permettant de découvrir un paysage fabuleux de montagnes jaunes sur un lac turquoise, et un ciel presque bleu m’a accueilli à Hawea, où je me suis finalement arrêté, profitant enfin d’un petit moment de relaxation bien mérité !
Le lendemain, le temps a changé du tout au tout et la pluie froide a laissé place à un soleil chaud et grandiose. J’en ai profité pour tester l’ascension du mont Isthmus, sur les crêtes entre le lac Hawea et le lac Wanaka. Un bon 1 000 m de dénivelé bien raide sous le soleil, la montée a été torride et intense mais la vue au sommet en valait la peine ! A ma gauche le lac Wanaka, à ma droite le lac Hawea, tous deux rutilants d’un bleu incroyable, quel beau spectacle en avançant sur les crêtes ! Un de mes meilleurs moments en Nouvelle-Zélande jusque là.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Je prends maintenant la route de Queenstown et du Fjordland pour encore d’autres fabuleuses aventures !
(4)Commentaires
Sinon, Julie, j’en ai vu plein des otaries sur l’île du Sud en hiver, surtout dans Golden Bay et sur la côte Est autour de Kaikoura.
J’ai aussi eu le droit aux moutons sauvages poilus sur Gillespsie Beach, haha!
On y avait croisé des moutons sauvages méga poilus !
Merci pour ce récit qui me ramène quelques années en arrière
Et pis, j’ai décidé, quand je serai grande, je ferai phoque…parce que quand même, leur programme est bien tripatif!
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