Pour lire la suite de ce récit, 5 mois après mon arrivée sur le sol canadien, c’est par ici !

Après un an passé sous le soleil australien, j’ai débarqué au Canada en plein mois de janvier, plus précisément à Toronto, la plus grande ville du Canada. Une fois le choc thermique passé, j’ai rapidement commencé les quelques démarches indispensables pour être bien installée. Je vous raconte !

Pourquoi avoir choisi Toronto ?

Tout d’abord, je vais commencer par vous expliquer mon choix de destination. Après l’Australie, je rêvais du Canada, de ses grands espaces, ses lacs et ses forêts. Pourtant, j’ai choisi Toronto, plus proche d’une jungle de béton qu’une immense étendue de pins… En fait, je suis venue au Canada dans l’espoir de m’y installer pour 2 ans, travailler dans mon domaine et, ensuite, visiter le pays avec mes économies. Après mon expérience australienne, j’avais envie de continuer à améliorer mon anglais, j’ai donc tout de suite mis le Québec de côté. J’ai ensuite opté, dans un premier temps, pour Vancouver : océan, montagnes, qualité de vie incroyable…

Cette ville semblait avoir tout ce qu’il fallait pour me séduire. Cependant, après m’être renseignée davantage, je me suis rapidement aperçue que Vancouver n’était peut-être pas la ville faite pour moi. En effet, je suis une adepte des sorties culturelles, des musées, des expositions, des galeries d’art, des concerts, des festivals… Et de ce point de vue, Toronto semblait davantage correspondre à mes attentes. J’ai donc choisi cette ville pour sa grandeur, sa densité de choses à faire, sa diversité et sa langue. Je ne connais pas encore Vancouver, mais je ne regrette absolument pas de m’être installée à Toronto !

Quelles sont les premières démarches indispensables ?

Une fois le décalage horaire et la fatigue du voyage rattrapés, je me suis directement attelée aux tâches administratives, loin d’être le plus réjouissant lors d’un PVT, mais pourtant indispensable. Heureusement, au Canada, tout est plutôt facile et rapide. En 2 jours, j’avais bouclé les démarches principales !

Le NAS / SIN (Numéro d’Assurance Sociale)

Si vous souhaitez travailler au Canada, cette démarche est indispensable. Pour ma part, j’ai cherché l’adresse du bureau le plus proche sur cette page, je m’y suis rendue munie simplement de mon passeport et de mon PVT. Après m’être enregistrée à l’accueil, j’ai patienté une quinzaine de minutes avant d’être appelée à un bureau. L’agent m’a posé des questions simples sur mes parents et moi, puis m’a donné mon NAS. C’est en fait une simple feuille de papier, avec un numéro et des infos utiles. En 5 minutes, c’était terminé !

Le compte bancaire

La deuxième étape de mes démarches indispensables concernait l’ouverture d’un compte bancaire canadien. En effet, si votre compte français peut être très utile au début de votre séjour, vous vous apercevrez vite qu’un compte canadien est indispensable. Pour preuve, ma carte VISA française était souvent refusée lors des paiements, certains commerçants n’acceptant pas les cartes étrangères / VISA / de débit. Pour éviter ça, et pour pouvoir être payé facilement lorsque vous travaillez, régler des factures, payer votre loyer ou encore faire des achats sur des sites internet canadiens, un compte bancaire local s’avère vite indispensable.

Il existe de nombreuses banques au Canada, et toutes proposent à peu près les mêmes services lors de l’ouverture d’un compte pour les nouveaux arrivants. Cependant, n’hésitez pas à comparer leurs offres et à « négocier » avec le banquier pour obtenir des avantages très intéressants ! J’ai, pour ma part, opté pour BMO (Bank of Montreal), principalement parce que c’était la plus proche de chez moi et, qu’à ce moment-là, il faisait -20°…

Le banquier m’a proposé un pack « nouvel arrivant » avec un compte courant, un compte d’épargne, une gestion en ligne et des transactions illimitées et gratuites pour la première année. Attention cependant, prenez bien le temps de lire les conditions, les banques ne fonctionnent pas du tout de la même façon qu’en France ! De nombreux services gratuits en France sont payants au Canada.

Pour ouvrir mon compte, j’ai seulement eu besoin de mon passeport, mon PVT et une vingtaine de minutes. Je suis repartie avec une carte de débit, et je peux faire une demande pour obtenir une carte de crédit. Le système de crédit n’est absolument pas dans les habitudes françaises, cependant, ici, il est très très répandu. Le banquier m’a expliqué que tous les achats réglés en crédit et remboursés correctement étaient importants, même si ce ne sont que de petites sommes. Ce sont ces transactions que la banque regardera si, un jour, vous demandez un prêt pour acheter une maison ou une voiture, par exemple. Ne voulant pas vivre au Canada indéfiniment, je ne me sens pas vraiment concernée, mais c’est bon à savoir si vous envisagez de rester après votre PVT !

La ligne téléphonique

Enfin, dernière étape des démarches indispensables : l’ouverture d’une ligne de téléphone. Alors, soyons clairs, les prix des forfaits mobiles au Canada risquent de vous surprendre !

Ici, le tarif mensuel moyen semble se situer autour de 60$ par mois, rien à voir avec nos forfaits français à 1 €. Une fois la surprise passée, comparez les différentes offres. J’ai, pour ma part, opté pour une marque « low cost » : Public mobile. Pour l’instant, j’en suis très satisfaite ! Mais pensez à vérifier la couverture du réseau, selon la région où vous vous trouvez. La plupart des opérateurs proposent un prix de base, puis le font augmenter selon les options choisies : affichage des appels entrants, données internet, messagerie vocale…

Vérifiez bien les conditions avant de faire votre choix ! Mat est actuellement en train de tester Freedom Mobile, vous pouvez retrouver son avis ici : Freedom Mobile le Free de Toronto.

Comme pour les autres démarches, l’ouverture d’une ligne téléphonique est très rapide ! J’ai acheté une carte SIM à 10$ chez Walmart, puis activé mon compte en ligne. En 10 minutes, c’était terminé.

Comment j’ai trouvé un logement

La recherche de logement inquiète de nombreux pvtistes et, il faut bien le dire, à Toronto, ce n’est pas forcément facile ! Pour bien démarrer mon séjour, j’avais réservé un AirBnB pour 2 semaines. Je pense qu’avoir un endroit sûr pour les premières semaines est indispensable, cela vous facilitera les démarches dont je parle juste au-dessus et vous évitera du stress inutile !

J’ai commencé à chercher un appartement quelques jours après mon arrivée, mais, sans travail et sans références canadiennes, c’était un peu compliqué… J’ai répondu à de nombreuses annonces sur les principaux sites, mais, souvent, les propriétaires demandent des preuves de revenus, une attestation d’emploi et d’autres documents compliqués à avoir quand on vient d’arriver dans un nouveau pays ! J’ai été confronté aux mêmes problèmes en répondant à des annonces sur les réseaux sociaux.

Je me suis donc rabattue sur la location d’un second AirBnB, pour 1 mois cette fois. Coup de chance, les propriétaires de ce AirBnB avaient prévu de le mettre en location sur le marché traditionnel après mon séjour ! Comme le feeling est bien passé, ils m’ont donc proposé de rester et de louer cet appartement sur une longue durée. C’est donc de cette façon que j’ai « facilement » trouvé un logement.

Cependant, si je n’avais pas eu cette chance, je pense que j’aurais opté, dans un premier temps, pour une colocation (ou une sous-location). Il n’y a souvent pas besoin de documents particuliers pour ce type de logement, c’est donc plus facile quand on vient d’arriver !

Une fois que vous serez installé au Canada et que vous aurez un emploi, vous pourrez alors opter pour un logement entier plus facilement. D’après mes recherches, si vous voulez un logement entier à un prix abordable, regardez plutôt les annonces de basement, un peu excentrés.
Dans tous les cas, si vous vous installez à Toronto, préparez-vous à payer un loyer assez élevé.

Comment j’ai trouvé un emploi

Si, comme moi, vous vous installez à Toronto plus pour le T que pour le V de votre PVT, sachez que cette ville a beaucoup à offrir ! Je ne peux pas vous donner mon avis sur la recherche de « petits boulots » étant donné que je voulais trouver un emploi dans mon domaine (la communication) mais voici mon expérience…

J’ai d’abord fait une liste des sites sur lesquels je pouvais chercher un job. On retrouve les gros sites que nous connaissons déjà en France, comme Indeed, Monster… Il existe aussi des sites canadiens, soit généralistes, soit spécialisés, prenez le temps de regarder ce qui existe dans votre domaine. Une fois cela fait, j’ai revu mon CV australien pour qu’il corresponde aux normes canadiennes (pas de photo, pas de statut marital, pas d’âge…). J’ai ensuite commencé la recherche à proprement parler. Au début, c’était le néant : aucune réponse, ni négatives, ni positives.

J’ai alors revérifié mon CV et mon mail de présentation, tout semblait pourtant correct. Après en avoir discuté avec plusieurs Français installés depuis longtemps au Canada, deux choses ressortaient : les recruteurs canadiens privilégient les candidats qui ont déjà une expérience dans le pays, et les relations professionnelles sont très importantes pour décrocher un job. Manque de chance, je n’avais ni l’un, ni l’autre. Je ne me suis pas découragée pour autant, et j’ai continué à répondre quotidiennement à des annonces et à envoyer des candidatures spontanées. Au bout de quelques jours, j’ai commencé à avoir les premiers retours positifs. Et, 1 mois et demi après mon arrivée, je commençais mon job actuel !

J’ai également envoyé mon CV à des agences de placement généralistes et spécialisées, mais ça n’a débouché sur rien de concret.
Mon conseil, c’est donc de prendre le temps d’adapter ses candidatures au marché canadien, et d’essayer de rencontrer le plus de gens possible, les contacts me semblent souvent d’une grande aide (que ce soit en France ou au Canada d’ailleurs).

Toronto, 2 mois plus tard, le premier bilan

Cela fait maintenant 2 mois que je suis arrivée à Toronto, et je ne le regrette pas une seule seconde ! Si vous n’êtes pas bilingue, n’ayez pas peur de vous installer ici, vous arriverez aisément à vous faire comprendre et à réaliser les démarches indispensables même si votre anglais n’est pas parfait. Après un an en Australie, je ne suis toujours pas bilingue, pourtant, je peux vous assurer que les Canadiens sont bien plus faciles à comprendre que les Australiens, en tout cas à Toronto ! Un des intérêts de cette ville, selon moi, c’est justement l’anglais. Vous ne serez pas envahi par les Français (et par le français) comme vous pourriez l’être au Québec. C’est bien plus dépaysant ! Malgré cela, j’ai été surprise de constater que tout, ou presque, est traduit en français, du paquet de céréales aux documents administratifs.

J’ai visité la ville en long, en large et en travers, même si je suis encore loin de tout connaître. Je trouve que Toronto est une grande ville, à la fois très vivante et calme, ce qui peut sembler paradoxal. Les habitants ne semblent pas stressés, les klaxons ne retentissent pas en permanence, personne ne court dans les escalators… Ca change de Paris et de sa vie à 100 à l’heure ! J’apprécie la diversité culturelle, le charme de ses vieilles maisons et celui de ses buildings flambant neufs. Bref, je suis conquise et j’attends avec impatience l’été, il paraît que la ville se transforme.

Si, comme moi, vous envisagez de débarquer en plein cœur de l’hiver et que vous avez peur du climat : rassurez-vous, vous survivrez ! Peut-être était-ce parce que je m’étais préparée psychologiquement à des froids polaires que je n’ai finalement pas été surprise par les températures, mais toujours est-il que j’ai trouvé ça « moins pire que ce que j’avais imaginé » ! 😉 Couvrez-vous bien, et tout ira bien, même si vous êtes très frileux !

Le seul point noir pour moi, c’est le coût de la vie. Transports, loyers, téléphone… Mes dépenses augmentent très vite ! Par exemple, pour un mois de transports, il faut débourser 146 $, rien que ça ! Et, honnêtement, le réseau n’est vraiment pas dingue ici… Donc, si je peux vous donner un dernier conseil, c’est de partir au Canada avec suffisamment d’argent de côté pour pouvoir vivre vos premières semaines correctement. Si l’immigration canadienne demande 2 500 $ minimum sur votre compte, je pense que plus vous aurez, mieux ce sera pour vous. Vous pourrez profiter de la ville et vous installer sans stress !

Annelise

Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.

I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.

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(15) Commentaires

Mathieu I |

Un excellent récit, merci Annelise 🙂

Anonyme I |

Hello ! Merci pour ce témoignage. Je me sentais un peu seule à vouloir favoriser le T plutôt que le V au Canada, mais tu me rassures haha. As-tu le sentiment que pour ta recherche d’emploi, le fait d’être spécialisé(e) dans une fonction était un atout ou frein ?

Annelise I |

Hello Audrey !
Comme en France, je pense qu’être spécialisée dans un domaine est toujours un avantage pour trouver un emploi dans ce domaine, justement 🙂

lyonnel I |

Bonjour
Merci pour ton retour d’expérience !
Beau récit ??