Certains pvtistes décident de travailler illégalement, souvent par un concours de circonstances. Des employeurs n’hésitent pas à vous proposer des emplois non déclarés, surtout dans les domaines de la restauration, de l’agriculture (dans le fruit picking en Australie, par exemple) et de la construction.
Quand on est en difficulté, on peut être tenté d’accepter n’importe quel travail… Mais à quel prix ?
Les risques du travail non déclaré en PVT
Le salaire
Il peut parfois sembler avantageux de travailler sans contrat ou autorisation, surtout si la rémunération proposée dépasse le salaire minimum. Mais dans la majorité des cas, c’est l’inverse qui se produit : vous êtes payé moins que le minimum légal, ou en dessous de ce que vous pourriez toucher pour un poste équivalent en étant déclaré. Au final, c’est l’employeur qui y trouve son compte : il vous paie moins et s’épargne les charges. Et vous, qu’avez-vous à y gagner ? Pas grand-chose…
Le plus gros risque ? Ne jamais être payé. Même si vous avez travaillé, sans contrat, vous n’avez presque aucun recours.
Vous pouvez dénoncer l’employeur, mais les chances de récupérer votre argent sont faibles… Et si ça arrive, ce ne sera pas pour tout de suite.
En cas de contrôle par les autorités
Le travail dissimulé est bien sûr illégal. En France ou en Belgique, même si c’est l’employeur qui prend le plus de risques, vous devez aussi rendre des comptes, notamment aux organismes d’aide sociale si vous avez fraudé. Si dans la majorité des pays, c’est plutôt l’employeur qui est en première ligne, il est possible (mais très peu probable, heureusement) que vous puissiez également être sanctionnés (renvoi dans le pays d’origine, amendes…).
Dans certains pays, comme en Argentine, cette pratique du travail non déclaré est si courante qu’elle ne choque pas du tout. Il n’est pas rare que les employeurs de pvtistes les avertissent qu’en cas de contrôle, il faudra dire que vous êtes un cousin éloigné qui rend visite à sa famille en Argentine. Certains croient aussi, à tort, que le PVT ne permet pas de travailler. C’est faux ! Ce visa vous autorise justement à travailler légalement !
Ne pas être déclaré sans le savoir
Certains employeurs, peu scrupuleux, peuvent vous dire que vous êtes embauchés, sans pour autant vous faire signer de contrat de travail. Dès lors, vous avez commencé à bosser, mais vous n’êtes pas et ne serez pas déclarés !
Pas de contrat, ça veut dire pas de « payslip » ou fiche de paye (sauf au Canada, où le contrat peut être « oral » et pas forcément notifié par écrit pour que l’emploi soit déclaré), qui est indispensable pour déclarer les impôts notamment. En Australie, on vous demandera des pièces justificatives (contrats et/ou fiches de paie), pour pouvoir renouveler votre visa PVT pour une 2e ou 3e année. Idem si vous souhaitez obtenir une prolongation de PVT en Nouvelle-Zélande.
Attention à d’autres dérives, comme les essais non-rémunérés, notamment en Nouvelle-Zélande ou même en Australie. Restez vigilant !
Travailler sans autorisation ET sans permis ou visa de travail
Quand vous avez un visa de travail, c’est l’employeur qui prend le plus de risques. Notamment en vous embauchant sans contrat. Mais sans visa, c’est vous qui risquez gros. Puisqu’en effet, vous serez considéré comme un travailleur clandestin.
En cas de contrôle, vous pouvez tout simplement être renvoyé dans votre pays avec une annulation de votre visa. Ce genre de sanctions s’accompagnent généralement d’une interdiction de territoire, permanente ou pour quelques années. Chaque cas est unique, bien sûr, mais les risques sont vraiment très importants. N’oubliez pas non plus que souvent, les gouvernements communiquent entre eux lorsqu’un individu a eu une interdiction de territoire…
(19)Commentaires
Pour pouvoir faire une deuxième (et potentiellement troisième) année, est-ce qu’il faut toujours avoir moins de 35 ans?
Autrement dit, si l‘on fait son 1er PVT l’année de ses 35 ou 36 ans, a-t-on cette opportunité ou pas du tout puisqu’on aura plus de 35/36 pour le 2ème PVT ?
Oui tout à fait, un nouveau visa (PVT), cela équivaut à une nouvelle autorisation de 6 mois de travail pour un même employeur. Donc si tu fais tes 6 derniers mois de PVT (n°1) avec un employeur qui veut te garder, tu peux commencer les 6 premiers mois de ton PVT (n°2) avec lui et tu es en règle.
A savoir aussi, il existe des exceptions à cette règle. Je t'invite à lire cet article PVT Australie : travailler plus de 6 mois dans la même entreprise.
Concernant le Visa 408, il est gratuit pour Un événement pandémique COVID-19 ou un événement Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023. Aussi, dans le cadre de ce visa, la limitation de travail n'est pas la même : "You must only undertake the activities which your visa was granted for. If you stop working for your employer or cease the activity for which your visa was granted you may have to leave Australia or apply for a new visa appropriate to your circumstances. = Vous ne devez entreprendre que les activités pour lesquelles votre visa a été accordé. Si vous arrêtez de travailler pour votre employeur ou si vous cessez l'activité pour laquelle votre visa vous a été accordé, vous devrez peut-être quitter l'Australie ou demander un nouveau visa adapté à votre situation".
Tu trouveras tous les détails et caractéristiques de ce visa ici : Temporary Activity Visa (Sublass 408)
Effectivement, après ta première année de PVT en Australie, tu auras la possibilité de renouveler pour une 2e et une 3e année ton visa PVT (sous conditions). Si c'est une option qui t'intéresse, tu peux lire le dossier spécialement dédié : Tutoriel : demande de 2e et 3e Visa Vacances-Travail pour l’Australie (Working Holiday Visa)
Pour répondre à tes questions :
1/ En Australie, tu as la possibilité de travailler plus de 6 mois pour le même employeur que sous certaines conditions et dans certains emplois éligibles. Pour en savoir plus, tout est détaillé dans l'article : Travailler plus de 6 mois dans la même entreprise.
2/ Concernant le visa 408, celui-ci a été proposé par le gouvernement suite à la pandémie. Notamment, pour les personnes qui n'ont pas cumulé suffisamment de jours de travail pour postuler à un 2e un 3e visa. C'est donc la différence principale entre le visa 408 (Temporary Activity Visa) et le Visa Vacances-Travail 417 (Working Holiday Visa). Aussi, ce visa 408 ne peut être demandé qu'à la condition d'être en Australie et il nécessite d'avoir un emploi ou une offre d'emploi en Australie.
J'espère que tu y vois plus clair
Merci par avance!
Non malheureusement, tu ne pourras candidater une seconde fois au PVT Australie si tu n'as pas fait tes jours de ferme.
Puis repris une vis normale en Europe.
Pensez vous que je peux tenter de re-appliquer 5ans après le premier, et n’ayant pas fait de 88 hours a l’époque?
Premièrement, si tu ne veux pas que ton second PVT Australie s'enchaine avec le premier, il faudra que tu fasses ta demande en dehors de l'Australie. Dans ce cas, ton second PVT Australie s'activera une fois que tu retourneras sur le territoire australien. Sache que tu as jusqu'à la veille de tes 36 ans pour effectuer ton second PVT Australie.
Pour le PVT Nouvelle Zélande:
Tu devras faire ta demande de PVT avant le jour de tes 31 ans pour être éligible. La demande peut prendre quelques jours avant d'être acceptée. Ce qui est bon à savoir dans ton cas, c'est que la Nouvelle-Zélande fait partie des destinations PVT qui autorisent à faire sa demande directement sur place.
Donc, la meilleure solution pour toi serait de partir directement en Nouvelle-Zélande en tant que touriste, quand ton premier PVT Australie sera terminé. Une fois en Nouvelle-Zélande, fais tout de suite ta demande de PVT Nouvelle-Zélande sur place afin de pouvoir en profiter tout de suite quand le visa sera accepté. Puis, attends 3 ou 4 mois avant de faire ta demande de second PVT en Australie. Si ce dernier est accepté, tu auras 12 mois pour entrer de nouveau en Australie et valider ton second PVT.
J'espère que ma réponse est claire
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