Sommaire
- Chapitre 1 : Introduction
- Chapitre 2 : Les différents jobs en ferme et leurs difficultés
- Chapitre 3 : Comment trouver un job en fruit picking ?
- Chapitre 4 : La rémunération dans les fermes
- Chapitre 5 : La vie en ferme : se loger, se nourrir et se déplacer
- Chapitre 6 : S'équiper pour le fruit picking
- Chapitre 7 : Calendrier des récoltes : par région, par mois et par type de culture
- Chapitre 8 : Le fruit picking, selon le type de récolte
- Chapitre 9 : Le fruit picking : le job utile pour renouveler votre visa
- Chapitre 10 : Attention aux arnaques et aux abus dans les fermes australiennes
Le ramassage de fruits et de légumes : « picking »
Le ramassage des fruits et des légumes s’effectue de façon très différente d’un fruit ou d’un légume à un autre. Vous pourriez travailler en hauteur ou accroupi au sol.
Selon les exploitations et le type de récolte, vous pouvez devoir picker tout ou partie d’un arbre fruitier :
- Le colour picking : vous devez juste « picker » les fruits ayant la bonne couleur selon votre manager, laissant ainsi ceux qui ne seraient pas assez mûrs.
- Le size picking : vous devez juste « picker » les fruits ayant un certain calibre (exemple : la taille d’un couteau ou d’un anneau dans lequel le fruit ne doit pas passer).
- Le strip picking : vous enlevez tous les fruits de l’arbre, sans distinction.
Tour d’horizon de quelques fruits et légumes et des méthodes de travail associées
Les fruits et les légumes au sol
Pour les fraises (strawberries), les poivrons (peppers), les melons (rockmelons) ou les pastèques (watermelons), le ramassage se fait au sol, ce qui est fatigant pour le dos. Il faut se baisser un nombre incalculable de fois, ce qui peut vite devenir pénible, surtout sous forte chaleur. Mais c’est faisable !
Les fruits légers et moins contraignants à ramasser
Les cerises : elles sont plutôt faciles à ramasser, dès lors que vous avez le coup de main. Il va falloir être délicat, notamment pour ne pas nuire à la future récolte. C’est un travail moins physique (peu de flexions, parfois usage d’une échelle), et un sac plein n’est pas trop lourd. Considéré comme un bon compromis entre effort et rémunération, le job est très recherché.
Les mandarines : c’est un job populaire, donc la concurrence peut être élevée. Selon la variété, une échelle peut être nécessaire, ainsi qu’un petit sécateur pour couper les tiges. Attention aux épines, elles peuvent facilement abîmer vos vêtements.
Les citrons : comme les mandarines, les citronniers ont des épines. Mais pour les citrons, un sécateur n’est pas toujours utile, les faire tourner suffit souvent. Une échelle est souvent nécessaire.
Les oranges : les bins (grosses caisses) se remplissent rapidement vu la taille des fruits, ce qui est motivant. Mais attention, il y a aussi des épines.
Les abricots : la cueillette est facile mais nécessite de la délicatesse. L’usage d’une échelle est fréquent. La récolte s’effectue en plusieurs passages, espacés de quelques jours.
Les fruits et légumes lourds, plus contraignants à ramasser
Les pommes : la cueillette est partiellement en hauteur, nécessitant des allers-retours entre votre spot et la bin. Les fruits sont lourds. On ne peut les ramasser mouillés (rosée, pluie). À récolter avec la paume de la main pour éviter les marques, qui peuvent apparaître après coup. Tout un art.
Les poires : même méthode que les pommes, mais elles sont souvent plus lourdes. Travail plus physique, mais les poires étant plus résistantes, on dépend moins de la météo.
Les nashis : ces poires asiatiques sont très fragiles, donc la récolte se doit d’être (très) délicate. Les arbres sont petits, donc pas d’échelle nécessaire. Principalement cultivés en Western Australia, South Australia, Tasmanie, Nouvelle-Galles-du-Sud et surtout dans la Golburn Valley.
Le raisin : la cueillette est plutôt matinale, souvent sur quelques heures par jour. Un sécateur est nécessaire pour les grappes. Souvent, pour ce type de récolte, vous portez une bin sur le dos. Une fois pleine, et avant d’être vidée, elle pèse son poids. Après une journée complète, vos épaules s’en souviennent… et encore plus après plusieurs semaines de travail.
Les avocats : la récolte se fait généralement au sol, mais parfois l’utilisation d’une nacelle de travail électrique est utile. Les fruits sont un peu lourds, mais rassurez-vous, la récolte reste relativement simple.
Les mangues et les pêches : attention aux réactions allergiques dues à la sève ! Des pvtistes ont connu des enflures ou des éruptions cutanées. L’utilisation de gants est recommandée pendant la récolte. En cas de réaction, arrêtez immédiatement et évitez aussi d’en consommer dans les jours suivants.
Bon à savoir
En règle générale, votre employeur vous fournira tous les équipements de protection individuelle (EPI), comme des gants, un casque pour protéger la tête ou encore un casque anti-bruit en cas de nuisances sonores.
Cela dit, nous vous recommandons de vous équiper, au minimum, d’une tenue adaptée pour travailler (et vous salir) dans les champs. Chez Kmart (pour ne citer que cette enseigne), vous trouverez des vêtements adaptés à ce type de jobs : bottes, pantalons, pulls ou sweatshirts, etc. Le tout à petit prix.
L’emballage des fruits et légumes : « packing »
Ici, il s’agit d’emballer dans des boîtes les légumes ou les fruits récoltés par vos collègues pickers. Les melons, par exemple, sont triés par taille à l’aide d’une machine. Certains s’occupent d’emballer les petits melons, les moyens, les plus gros. En fonction de leur taille, il faut réussir à en faire entrer un nombre précis dans chaque boîte, comme vous l’expliquera votre employeur.
Dans ce type d’emploi, les gestes sont les mêmes chaque heure, chaque jour, chaque semaine. L’idéal est donc d’alterner entre picking et packing au cours d’une même semaine, pour varier les plaisirs… à condition que votre employeur vous le permette.
Les avantages du packing
Pour le dos, c’est bien mieux que le ramassage, même s’il n’est pas rare de devoir travailler debout. Autre avantage non négligeable, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’être performant, comme en picking, par exemple. La machine impose le rythme, ce qui rend presque impossible le fait de perdre la cadence.
L’inconvénient du packing
Le plus gros désavantage du packing est celui de la monotonie des tâches. D’ailleurs, vous n’avez pas toujours le droit d’écouter de la musique ou de discuter avec vos collègues. Mais si c’est autorisé, profitez-en pour occuper votre esprit avec des podcasts, des musiques ou des discussions (de préférence en anglais) avec les personnes autour de vous.
Le désherbage : « weeding »
Vous serez amené à désherber des champs ou des potagers où poussent des mauvaises herbes à proximité des cultures. Si les mauvaises herbes grimpent trop (et c’est souvent le cas car ce sont elles qui poussent le plus vite !), il faut les arracher. Ce job ressemble à ce qu’on pourrait vous demander de faire dans un camp d’entraînement, il faut ramper d’une herbe à l’autre.
La taille : « pruning »
Quand les plantes sont au repos, après la période des récoltes, souvent à l’automne ou en hiver, il est nécessaire d’entretenir les arbres et plus particulièrement de les tailler pour la prochaine saison. Ce travail nécessite souvent des qualifications spécifiques (que vous pourrez apprendre directement sur place). Le pruning paye souvent plutôt bien, grâce à un nombre assez important d’heures de travail, quel que soit le climat. Toutefois, comme le pruning a souvent lieu à la fin de l’automne ou en hiver, ce n’est pas forcément l’idéal pour passer une journée à l’extérieur. Il va souvent pleuvoir et faire froid.
L’éclaircissage : « thinning »
L’éclaircissage consiste, quelques semaines avant les récoltes, à débarrasser les arbres/vignes d’un certain nombre de feuilles et de fruits pour encourager la pousse des meilleurs fruits et faciliter ainsi leur croissance.
Petite immersion en vidéo avec Marion et Martin (@mandtrips) qui ont testé la taille des vignes en PVT Australie :
La plantation : « planting »
Ce job regroupe en réalité plusieurs tâches. Vous pourrez être amené à planter des graines. Dans ce cas, vous travaillerez sans doute dans un hangar, devant un tapis roulant assez rapide qui fera défiler des graines. Vous et vos collègues devrez les insérer dans les trous prévus à cet effet sur des plateaux.
Pour de futurs arbres, par exemple, vous placerez les graines dans des plateaux comportant plusieurs dizaines de trous. Pour d’autres types d’arbres, il est aussi possible d’aller directement dans les champs et de préparer soi-même les plateaux. Ces derniers sont vides : on les remplit de terre, puis, à l’aide d’un crayon à papier, on fait des trous réguliers dans chaque emplacement avant d’y déposer une graine. Le soleil et l’arrosage feront ensuite le reste.
Il est également possible de planter des arbres déjà plus grands. C’est un travail plus physique, souvent payé au rendement, mais toujours au moins au salaire minimum.
Enfin, vous pourriez aussi être chargé de planter des salades déjà germées ou de semer des graines directement dans le sol. Dans ce cas, il faudra beaucoup se baisser… et évidemment, se salir !
Ce qui est sympa, c’est de pouvoir passer d’une tâche à une autre sur plusieurs semaines : cela permet de varier les missions et d’éviter la lassitude.