Les différents boulots et leurs difficultés
Le ramassage de fruits et légumes (picking)
Le ramassage des fruits et légumes s’effectue de façon très différente d’un fruit/légume à un autre. Vous pourriez travailler en hauteur ou encore accroupi sur le sol.
Selon les exploitations, et le type de récolte, vous pouvez devoir picker tout ou partie d’un arbre fruitier :
- Le colour picking : vous devez juste picker les fruits ayant la bonne couleur selon votre manager, laissant ainsi les fruits qui ne seraient pas assez mûrs, par exemple.
- Le size picking : vous devez juste picker les fruits faisant une certaine taille, ayant un certain calibre (ex : la taille d’un couteau ou la taille d’un anneau dans lequel les fruits ne doivent pas pouvoir passer).
- Le strip picking : vous enlevez tous les fruits de l’arbre / vous récoltez tout.
Petit passage en revue de quelques fruits et légumes et des méthodes de travail !
Les légumes et quelques fruits comme les fraises (strawberries), les poivrons (peppers) et les melons (rockmelons) ou les pastèques (watermelons) : le ramassage se fait au sol, ce qui s’avère vraiment fatigant pour le dos. Il faut se baisser un nombre incalculable de fois dans la journée, c’est pénible. Et sous une forte chaleur, les jambes peuvent aussi fatiguer. Mais c’est faisable ! N’hésitez pas à lire le récit de Nathan et de son picking dans les fraises,à regarder sa vidéo sur le picking des courgettes (zucchinis) et à lire le récit de Julie (ramassage de melons, citrouilles et poivrons).
Les cerises : les cerises sont réputées pour être assez rémunératrices dès le moment où vous avez le coup de main (qui doit rester délicat pour ne pas empêcher la croissance de nouvelles cerises l’année suivante). La récolte des cerises n’est pas trop compliquée (pas trop besoin de se baisser, mais vous aurez parfois besoin d’utiliser une échelle), et un sac presque rempli ne pèse pas trop lourd. C’est souvent considéré comme un fruit ayant un bon rapport « salaire/efforts à réaliser ». Il est donc assez populaire et la concurrence peut être rude dans le secteur.
Les mandarines : là aussi, il s’agit d’un boulot considéré comme étant souvent bien payé donc la concurrence est assez rude. En fonction du type de mandarines à picker, vous aurez besoin ou non d’une échelle. Vous aurez aussi besoin d’un petit sécateur pour enlever les mandarines des arbustes. Attention toutefois aux épines dans les arbres… elles ont tendance à facilement déchirer vos vêtements.
Les citrons : comme pour les mandarines, les citronniers ont l’inconvénient d’être couverts d’épines. Attention donc, ça pique ! Toutefois, pour les citrons, il n’est pas toujours nécessaire d’utiliser un sécateur. Les faire tourner autour de la branche suffit souvent pour les enlever des arbres. Là aussi, vous aurez souvent besoin de travailler sur une échelle.
Les oranges : les bins (des grandes caisses) des oranges se remplissent assez vite puisque les fruits sont assez gros. Cela peut nettement plus vous motiver que des bins se remplissant très lentement (c’est le cas des citrons, par exemple). Toutefois, pour ceux payés au rendement, la rémunération pour une bin est moins importante que pour d’autres fruits (mais vous en remplirez plus !). Là aussi, il y a des épines. Pour plus d’infos, vous pouvez consulter le récit de Nathan sur son expérience dans les oranges et les choux de Bruxelles.
Les abricots : le picking d’abricots est moins compliqué que d’autres fruits, mais nécessite de faire très attention aux fruits et d’utiliser une échelle pour accéder aux fruits les plus élevés. Il faut souvent plusieurs passages à plusieurs jours d’intervalle pour récolter tous les abricots d’un arbre.
Les pommes : elles nécessitent aussi de travailler en partie sur des échelles. Vous remplissez une poche ventrale que vous allez ensuite déposer dans une grosse bin. Il faut donc faire pas mal d’allers-retours entre votre spot de picking et la bin (comme pour la plupart des fruits ci-dessus, en fait). Les pommes sont plus lourdes que d’autres fruits. Vous devez également faire attention à ne pas abîmer les pommes au moment de la récolte. Il n’est pas possible de récolter les pommes quand elles sont mouillées (notamment pendant la rosée du matin, ou encore quand il pleut). Les pommes doivent être récoltées plus avec la paume de la main qu’avec les doigts. En effet, forcer le fruit avec les doigts risque de créer des marques (ce qui est moins gênant pour les pommes destinées à devenir du jus). Vous ne le verrez pas immédiatement, mais les marques apparaîtront plus tard.
Les poires : la récolte des poires est très similaire à la récolte des pommes si ce n’est que les poires sont souvent plus lourdes que les pommes, ce qui en fait un travail encore plus physique. Toutefois, les poires étant plus résistantes que les pommes, on dépend un peu moins des conditions climatiques.
Les nashis : les nashis sont un type de poires asiatiques qui poussent en Australie, relativement populaires et qui coûtent assez cher. Pour s’assurer de la bonne qualité des nashis, ceux-ci ont besoin de beaucoup d’attention et d’être récolté avec précaution. Pour cette raison, la récolte des nashis est souvent payée à l’heure et non au rendement, contrairement à la plupart des fruits. Par ailleurs, les arbres étant relativement petits, il n’est pas nécessaire de monter sur une échelle. Les nashis sont souvent produits par les producteurs de poires. On trouve des productions de nashis en Western Australia, en South Australia, en Tasmanie, en Nouvelle-Galles-du-Sud, mais il semble que ce soit dans la Golburn Valley que la production de nashis est la plus importante. La saison des nashis commence autour de février et se termine vers les mois de septembre/octobre.
Le raisin : le raisin doit, le plus souvent, être récolté assez tôt le matin. Très souvent, il n’y a que quelques heures de travail par jour. Vous aurez besoin d’un sécateur pour récolter les grappes de raisins délicatement, avant de les mettre dans des barquettes ou des bins. Consultez le récit d’Anthony, qui a fait les vendanges en Tasmanie.
Les avocats : pour les avocats, il n’y a en général pas besoin d’échelle pour la récolte, ce qui facilite grandement les mouvements. Les avocats sont un peu lourds, et il faut là aussi travailler avec précaution. Mais ça reste une récolte pas trop désagréable même si elle est fatigante.
Les mangues et les pêches : ce sont sans doute les fruits les plus problématiques à ramasser car la plante sécrète un liquide allergène qui peut provoquer des réactions plus ou moins impressionnantes. Certains pvtistes ont eu des poussées de boutons ou ont vu leur doigt, leur pied ou leur visage enfler de façon surprenante. Il est donc recommandé de travailler avec des gants et surtout d’arrêter la cueillette si l’allergie devient trop forte. Si vous avez une allergie, évitez dans les semaines suivantes, de manger de la mangue ou de la pêche, ça pourrait relancer la réaction allergène.
Bon à savoir : quand vous faites du picking, vous êtes généralement autorisé à parler avec vos collègues ou à écouter de la musique.
L’emballage des fruits et légumes (packing)
Pour le dos, c’est bien mieux que le ramassage, même s’il n’est pas rare de travailler debout. Il s’agit d’emballer dans des boîtes les légumes ou les fruits ramassés par vos collègues pickers. Les melons, par exemple, sont triés par taille par une machine. Certains s’occupent d’emballer les petits melons, d’autres les moyens, d’autres les plus gros. En fonction de leur taille, il faut réussir à en faire entrer un nombre précis dans chaque boîte, comme vous l’expliquera votre patron. Il y a parfois quelques difficultés pour composer une boîte mais la grande majorité du temps, ce job ne nécessite aucune capacité intellectuelle, ce qui peut être déroutant après quelques semaines. Les gestes sont les mêmes chaque heure, chaque jour, chaque semaine. L’idéal est de passer du picking au packing dans une même semaine, pour varier les plaisirs !
Le plus gros désavantage du packing est celui de la monotonie des tâches. De plus, vous n’avez pas toujours le droit d’écouter de la musique ou de discuter avec vos collègues.
Le désherbage (weeding)
Vous serez amené à désherber des champs ou des potagers où poussent des mauvaises herbes à proximité des cultures. Si les mauvaises herbes grimpent trop (et c’est souvent le cas car ce sont elles qui poussent le plus vite !), il faut les arracher. Ce job ressemble à ce qu’on vous demanderait de faire dans un camp d’entraînement, il faut ramper d’une herbe à l’autre.
La taille (pruning)
Quand les plantes sont au repos, après la période des vendanges, à l’automne ou en hiver, il est nécessaire d’entretenir les arbres et plus particulièrement de les tailler pour la prochaine récolte. Ce travail nécessite souvent des qualifications spécifiques (que vous pourrez apprendre directement sur place). Le pruning paye souvent plutôt bien, grâce à un nombre assez important d’heures de travail, quel que soit le climat. Toutefois, comme le pruning a souvent lieu à la fin de l’automne ou en hiver, ce n’est pas forcément l’idéal pour passer une journée à l’extérieur (pluie, froid).
L’éclaircissage (thinning)
L’éclaircissage consiste, quelques semaines avant les récoltes, à débarrasser les arbres/vignes d’un certain nombre de feuilles et de fruits pour encourager la pousse des meilleurs fruits et faciliter ainsi leur croissance.
La plantation (planting)
Ce job regroupe en réalité plusieurs tâches. Vous pourrez planter des graines. Dans ce cas, vous travaillerez sans doute dans un hangar devant un tapis roulant assez rapide qui fera passer des graines. Vous et vos collègues devrez les mettre dans les trous prévus à cet effet sur des plateaux.
Pour de futurs arbres par exemple, vous mettrez des graines dans des plateaux avec plusieurs dizaines de trous. Pour d’autres sortes d’arbres, il est aussi possible de se rendre directement dans le champ et de préparer soi-même des plateaux. Les plateaux sont vides, on les remplit de terre puis avec un crayon à papier, on fait des trous réguliers dans chaque espace prévu à cet effet puis on y met une graine. Le soleil et l’arrosage feront le reste.
Cette tâche peut vous faire des cloques aux mains, mais elle est plus détendue que le plantage avec tapis roulant où il faut aller vite !
Il est également possible de planter des arbres déjà plus grands. C’est un travail plus physique, souvent payé au rendement et qui peut rapporter.
Enfin, vous pourriez aussi avoir à planter des salades déjà germées ou à semer des graines dans le sol. Dans ce cas, le boulot nécessitera de beaucoup vous baisser et évidemment de vous salir.
Ce qui est sympa, c’est de passer de l’une à l’autre de ces tâches sur quelques semaines, pour s’essayer à tout et ne pas être lassé par le travail.
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28 Commentaires
Allo Julie.
Article très sympa.
Par contre c’est fruit picking en anglais, et ramassage de fruits en français ?
Bonjour Julie.
Merci pour tout ces détails, ca m’a beaucoup aidé!
J’aurais une question concernant le visa, si je travaillle en ferme et que je suis payée a la bin il me faut combien de bin ou d’heure de travail pour que cette journée de travail compte pour le visa ?
Merci d’avance pour ta réponse en te souhaitant un belle journée.
Salut Lola, il faut encore être sur une semaine de travail complète (5 jours) pour avoir 7 jours de comptés ou une journée complète pour avoir 1 jour, mais c’est vrai qu’à la bin, on peut faire des salaires pas terribles, au début notamment donc pour le prouver.
Si tu te fais un salaire qui tourne autour du salaire minimum horaire, ça passera tranquillement, si par contre au début tu te fais un petit salaire, ça peut être bien de garder une trace (un papier de ton employeur ? Des photos de son registre s’il en tient un, avec les heures des employés ?). Par contre, on se dit que si sur les 3 mois de boulot, tu as un touuuut petit salaire horaire, ça risque de pas le faire…
Ce dossier est super intéressant et complet mais j’ai une question…
Sachant que l’on est payé en faisant du fruit picking, sommes-nous logés chez l’habitant comme pour le Woofing ou non?
Merciiiii! 🙂
Hello ! Non, c’est un emploi classique, tu dois donc payer ton logement. Il n’est pas rare que les gérants des fermes proposent un logement, mais qui sera également payant. 🙂
Bonjour !
Est ce que toutes ces informations sont encore valides ? Il est écrit « en étant payé ou non », mais il me semble que Le woofing ne fonctionne plus pour le 2nd PVT et qu’il faut de surcroît posséder les fiches de paye ? Y a t il une paye minimum par heure ? Merci !
Hello,
Alors, le travail bénévole effectué avant décembre 2015 est pris en compte (si quelqu’un veut retourner en Australie maintenant) mais plus après.
Pour la paie minimum, non, pas à ma connaissance, d’autant que si tu es payée au rendement, tu peux parfois mal gagner ta vie si tu n’es pas hyper à l’aise avec le boulot, donc aucun souci 😉
Bonjour j’avais une question sur le fruit picking car mercredi je part a nambour a sunshine coast Pour les fraise . Je voulais savoir si quelqu’un été déjà allez dans ces ferme laba pour les fraise. Cheers
Bonjours je voulais savoir peu ton avoir le 2nd pvt si on travail dans la restauration aussi?. merci
Salut Diego,
Non comme précisé dans le dossier que tu commentes, il s’agit principalement de travail agricole, de construction, des mines, etc. 😉
Bonjour tout le monde, en complement de ce bel article voici un lien vers un site internet qui repertorie beaucoup d’employeurs dans le domaine du fruit picking en Australie mais aussi en NZ et au Canada. Il permet aussi de noter les fermes dans lesquelles on a deja travaille, ceci pour donner plus d’infos pertinentes a ceux qui cherchent et a les aider a eviter les arnaques malheureusement frequentes dans ce domaine. Bonne chance https://www.picktheworld.org
Pour trouver des adresses autour de vous où travailler pour un 2nd PVT, vous pouvez aussi visiter:
https://2ndwhv.com
Bon courage!
Merci pour ce dossier.
Je suis actuellement en Australie avec mon copain et nous commençons tout juste nos recherches pour des petits jobs.
J’ai répondu à une annonce pour du Fruit picking sur Gumtree. Cette annonce était postée par une agence spécialisée dans les jobs pour backpackers, ça s’appelle « 2ndyearvisajobs ».
Est-ce que quelqu’un connait cette agence ?
Un consultant a pris contact par email pour nous proposer un job. Pour avoir ce job nous devons nous enregistrer sur leur site « 2ndyearvisajobs » et payer 99$ chacun. Je n’ai pas vraiment de garanties et je ne sais pas si cette agence est sérieuse …
Merci pour vos conseils et si vous avez des bons plans nous sommes preneurs 😉
Elise
Beaucoup d’agences surfent sur l’envie de beaucoup de jeunes de rester une année de plus. On entend souvent parler d’arnaque. A vu d’œil c’est ce que ça semble être mais qui sait, ça marche peut-être… Si j’étais vous, je continuerai à chercher de mon côté avant de passer par de genre d’agences qui ont de grande chance d’être des arnaques à backpackers 🙁
Très complet! !
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