3Trouver un job en fruit picking

Quand chercher ?

Il est tout à fait possible de travailler tout au long de l’année mais il est clair que pendant l’été, les offres d’emploi sont beaucoup plus nombreuses.

S’il pleut, vous avez de grandes chances d’être au chômage technique. Heureusement, dans beaucoup de régions, il ne pleut pas longtemps et il est possible de reprendre le travail après quelques jours. C’est également pour cette raison qu’il n’est pas recommandé d’attendre d’avoir tout dépensé pour chercher un job.

Ayez bien à l’esprit que dans certaines régions, il peut en revanche pleuvoir pendant une longue période. Dans le nord, que ce soit à Darwin ou vers Cairns, dès le mois de décembre, de fortes pluies font leur apparition et aux mois de janvier, février et mars, ces régions connaissent leur plus fort taux de pluie.

  • New South Wales : il est possible de travailler tout au long de l’année, même si l’été est plus propice à certaines récoltes.
  • Queensland : c’est également un État où il est possible de travailler toute l’année.
  • Victoria : de novembre à avril, c’est la période idéale !
  • Tasmania : l’été vous donnera accès à un maximum de jobs. Allez-y de novembre à avril de préférence ! En hiver, la Tasmanie manque de main-d’œuvre pour des travaux d’entretien (notamment dans les vignes).
  • South Australia : comme un peu partout dans le sud, l’été est la meilleure période, à partir d’octobre / novembre, mais vous pouvez y trouver pas mal de jobs jusqu’à l’hiver australien, en juillet / août.
  • Western Australia : dans cet État, pendant les mois où il pleut, les précipitations restent assez modérées et courtes, vous avez donc la possibilité d’y travailler tout au long de l’année.
  • Northern Territoryévitez de vous y rendre (pour travailler) entre novembre et mars, où il peut pleuvoir plus de 20 jours par mois. Selon les années, il est tout de même possible d’y travailler jusqu’au mois de décembre, renseignez-vous avant de vous y rendre.

Dans le chapitre 9 de ce dossier, nous reviendrons en détail sur les différentes opportunités possibles selon les mois et les régions.

Comment chercher ? Où chercher ?

Nous vous recommandons de multiplier au maximum les méthodes de recherche listées ci-dessous.

Se rendre directement dans les fermes

Vous pouvez chercher du travail directement dans les fermes. En premier lieu, vous devez identifier les régions à proximité où vous pourriez trouver du travail. Ce sera évidemment plus simple si vous avez un véhicule, si vous voyagez avec d’autres pvtistes véhiculés qui recherchent eux aussi du travail ou si vous avez un ami qui vous invite à le rejoindre là où il travaille. Les zones reculées sont plus difficiles d’accès. Il est donc assez laborieux de faire du porte-à-porte en se rendant en bus ou en stop au milieu de nulle part avec aucune certitude de trouver un job.

L’inconvénient majeur de cette recherche peut être la solitude si par exemple vous trouvez un emploi et que vous êtes peu nombreux à travailler dans la ferme. Mais si vous avez besoin d’argent pour voyager à nouveau, ce sera pour vous un excellent moyen de mettre tout votre argent de côté même si l’ambiance n’est pas au rendez-vous.

Les journaux locaux, les panneaux d’affichage

N’hésitez pas à consulter les journaux locaux ou les panneaux d’affichage dans les supermarchés où vous passez. Il est parfois possible d’y trouver des offres d’emplois, qui seront nettement moins visibles que les offres d’emploi publiées sur Internet.

À l’extérieur des fermes, il peut parfois y avoir des panneaux indiquant que les fermiers recherchent du monde, ou à l’inverse, qu’ils n’ont besoin de personne.

Repérer les fermes/entreprises sur Internet et essayer de les contacter

Si vous souhaitez aller travailler dans un coin en particulier, tout en sachant que vous y serez à la bonne période de l’année pour telle ou telle récolte, vous pouvez chercher sur Internet les entreprises de la région et trouver leurs coordonnées (notamment si elles disposent d’un site Internet) pour tenter de les contacter individuellement. Utilisez Google ou encore les pages jaunes.

Le bouche-à-oreille

Rencontrez d’autres backpackers ! Beaucoup n’hésiteront pas à partager leurs bons plans au détour d’une discussion dans un camping ou d’une auberge de jeunesse. Ils auront peut-être même des numéros de téléphone d’employeurs à vous partager !  N’hésitez pas à aller vers les autres, backpackers ou locaux : en plus de rencontrer des gens sympa, vous pourrez aussi avoir l’opportunité de trouver un travail et d’échanger vos bonnes (et moins bonnes) adresses respectives.

Meet the locals ! Dans les régions pas trop touristiques et plutôt reculées, vous ne manquerez pas de remarquer que les gens sont souvent surpris de voir des pvtistes dans le coin. Beaucoup vous demanderont ce que vous faites là. N’hésitez pas à aller vers les autres. Dans les petites communautés, tout le monde se connait, et le fait que telle ferme recrute ou cherche de la main-d’œuvre n’est souvent un secret pour personne. Profitez-en !

Internet

Vous pouvez aussi essayer de faire des recherches sur des sites d’offres d’emploi.

  • Workforce Australia : ce site du gouvernement australien dispose d’une interface dédiée aux emplois de fruit picking. Rendez-vous sur ce site, puis entrez soit l’État, la ville et/ou le type de fruit/légumes dans lequel vous souhaiteriez travailler, cliquez sur Search et vous pourrez peut-être voir des offres d’emploi dans le domaine (si c’est la période bien entendu).

  • Gumtree : le site de référence pour les petites annonces contient aussi une section dédiée à l’emploi. Vous pourrez ainsi trouver des offres d’emploi dans le fruit picking. Attention toutefois, comme c’est le site de référence, c’est aussi le plus consulté par les autres backpackers.
  • Le site Backpacker Job board propose des offres d’emploi. Il suffit d’être inscrit (inscription gratuite) pour pouvoir y répondre.
  • Les groupes Facebook : il y a beaucoup de groupes Facebook dédiés aux backpackers. Le mieux est de taper « backpacker + le nom de la ville où vous cherchez un emploi » et vous devriez réussir à trouver un groupe dédié (souvent fermé).
  • Il existe aussi d’autres sites spécialisés sur le fruit picking, mais ceux-ci nécessitent le plus souvent une inscription payante pour avoir accès aux informations. Nous ne donnerons pas de noms ici, mais ils sont très faciles à trouver sur Google.

Recherches via le Harvest Trail 

Le Harvest Trail est un service mis en place par le gouvernement australien pour favoriser la mise en relation entre les fermes recherchant de la main-d’œuvre et les travailleurs saisonniers en recherche d’emploi. Ils proposent, nous l’avons vu plus haut, un site Internet, mais ils disposent aussi d’un numéro de téléphone que vous pouvez appeler quand vous cherchez un travail.

Voici le numéro de téléphone : 1800 062 332.

Ce numéro est gratuit depuis des lignes fixes, mais vous pourriez avoir des frais à payer depuis un mobile.

Attention toutefois, vous devrez au préalable préciser dans quel coin vous vous trouvez, et l’opérateur vous donnera des informations voire des contacts éventuels d’entreprises dans cette région, s’il y en a. Le plus souvent, ils ne vous donneront des informations que sur la région dans laquelle vous vous trouvez. Si vous êtes à 2 000 kilomètres d’un lieu où il y a du travail, ils ne vous donneront sans doute pas d’info.

Pour que vous fassiez en sorte de vous trouver au bon endroit au bon moment, les autorités australiennes publient un guide (cliquez ici pour consulter la version de juin 2023).

Vous pouvez faire de la veille dans les auberges de jeunesse, en appelant le 1800 062 332 et en consultant le site Internet correspondant : Harvest Jobs.

Cette méthode ne sera peut-être pas la plus payante mais comme il s’agit souvent de tomber au bon endroit au bon moment, c’est tout à fait possible de trouver du travail comme ça !

Les working hostels

Pour trouver un travail, vous pouvez aussi passer par des auberges de jeunesse appelées working hostels. Ces auberges s’occupent de faire le lien entre vous et les fermiers qui ont besoin de main-d’oeuvre dans les alentours. Vous pourrez ainsi trouver un logement en même temps qu’un travail. Dans certaines villes, prendre une chambre dans l’une de ces working hostels est l’un des seuls moyens de trouver un travail, quand tous les fermiers du coin ont décidé exclusivement de passer par cet intermédiaire pour recruter.

L’inconvénient des working hostels, c’est qu’en passant par elles, vous n’aurez pas vraiment la possibilité de choisir l’emploi que vous effectuez. Vous devrez travailler pour l’entreprise qui vous sera assignée.

Par ailleurs, ces auberges ont parfois tendance à être vues d’un mauvais œil car leurs propriétaires n’ont pas toujours la franchise de vous dire que le travail se fait rare ou qu’il y a actuellement bien trop de main-d’œuvre disponible par rapport aux besoins. Nombreux sont les pvtistes qui racontent s’être rendus dans ces auberges, notamment à Bundaberg et Mildura, en espérant travailler rapidement et qui se sont finalement retrouver à payer leur hébergement sans travailler un jour de la semaine. Dans certains cas extrêmes, employeurs et responsables d’auberges étaient de mèche pour fournir un salaire suffisamment élevé pour payer la chambre et un peu de nourriture, mais insuffisant pour permettre aux travailleurs d’économiser ou de se refaire financièrement…

Ce n’est, heureusement, pas le cas de toutes les working hostels. Beaucoup d’entre elles sont honnêtes avec vous et il est tout à fait possible de travailler beaucoup en vivant dans ce type d’auberges ! N’hésitez pas à vérifier les avis sur les auberges sur Internet ou sur Facebook. Les hostels ayant la plus mauvaise réputation se retrouvent très vite.

Les agences de placement (labour hire providers)

Il est possible de passer par des agences d’intérim qui peuvent vous placer sur des missions ponctuelles de quelques jours, quelques semaines, voire quelques mois. Certaines sont reconnues par le gouvernement australien et font souvent l’objet de plus de contrôles (vous avez moins de risque de subir des abus). Elles sont souvent listées sur les pages dédiées aux villes du site Harvest Trail.

L’un des plus gros réseaux d’agences d’intérim est celui de MADEC, qui dispose de bureaux dans plusieurs États du Victoria. Ils ont des connexions avec un certain nombre d’employeurs de ces régions.

On peut également citer The Job Shop qui peut vous donner des pistes pour des emplois dans l’ouest et le nord-ouest de l’Australie, puisqu’ils disposent de bureaux à Perth (Australie Occidentale), Darwin (Territoire du Nord), Katherine (Territoire du Nord) et à Kununurra (Australie Occidentale). Ils peuvent aussi proposer des emplois dans le Queensland et ponctuellement dans d’autres États de l’Australie.

Pour retrouver d’autres agences spécialisées dans le placement de travailleurs, n’hésitez pas à consulter le Harvest Guide en version PDF ou à utiliser l’outil en ligne du Harvest Trail (en cherchant les villes où vous souhaitez vous rendre).

Les labour hire contractors

En Australie, tout individu peut obtenir un numéro pour monter une entreprise (ABN) et immédiatement commencer à recruter des travailleurs saisonniers pour travailler auprès d’un client (travaux de picking, de pruning, ou travaux d’entretien, par exemple). Il peut ainsi exercer facilement la profession de labour hire contractor. Dans beaucoup de régions, il n’y a pas forcément d’agences d’intérim vers lesquelles les entreprises peuvent se tourner pour trouver de la main-d’œuvre ponctuellement. Elles font alors appel à ces contractors qui vont prendre en charge pour elles le recrutement de travailleurs, gérer la question des paies et des démarches administratives. Même si un certain nombre de fermes s’occupent elles-mêmes de leurs recrutements, ça n’est pas toujours le cas, car elles ne disposent pas forcément des ressources ou du temps nécessaires pour gérer cet aspect.

Il y a très peu de contrôle à l’égard de ces entrepreneurs. Si certains sont tout à fait respectueux des lois et font leur travail sérieusement, ça n’est malheureusement pas le cas de tous. Si vous obtenez le contact d’un private contractor, nous vous encourageons à faire quelques recherches pour retrouver son nom ou son numéro de téléphone sur Internet. Vous trouverez peut-être des retours (bons ou moins bons) sur cette personne.

Certains États (pas tous !) ont mis en place des systèmes d’enregistrement des labour hire contractors, qui doivent obtenir une licence pour pouvoir exercer. Selon ces lois mises en place ces derniers mois ou dernières années, les entreprises ne peuvent pas faire appel à des entrepreneurs qui n’auraient pas une licence pour exercer cette profession. Les licences sont censées empêcher les entrepreneurs d’exploiter les travailleurs saisonniers ou de ne pas respecter l’ensemble des lois en vigueur, notamment en terme de paie, de paiement des taxes ou de la superannuation (un fond de retraite). Ces lois sont encore trop récentes pour déterminer si elles ont un impact sur les conditions de travail des backpackers employés par ces entrepreneurs individuels.

Compétences nécessaires pour travailler en fruit picking

Aucune compétence particulière ne vous sera demandée sauf pour les emplois où un permis de conduire spécifique est nécessaire, par exemple. Globalement, un piètre niveau d’anglais (vous devez juste être en mesure de comprendre à peu près les consignes) et une expérience inexistante en fruit picking ne vous nuiront pas. Il faut avant tout être motivé pour faire ces jobs plus ou moins physiques pendant plusieurs heures d’affilée, parfois sous un soleil de plomb.

Si vous parlez mal anglais, trouvez un collègue sympa et demandez-lui de vous expliquer ce qu’il faut faire. Ce sera un bon moyen pour vous de vous améliorer !

Les difficultés à trouver du travail

Il y a quelques années encore, trouver du travail en fruit picking était assez simple, il suffisait de bouger en fonction des besoins en main-d’œuvre pour travailler plusieurs semaines, voire plusieurs mois, remettre de l’argent de côté et pourquoi pas pouvoir bénéficier plus tard d’un deuxième ou d’un troisième Visa Vacances-Travail.

Avec la réouverture du pays après la pandémie, les opportunités devraient être nombreuses. Une fois la situation totalement revenue à la normale, il est possible que les pvtistes à destination de l’Australie soient très nombreux (plus de 200 000 par an comme avant la pandémie) et la concurrence pourrait être plus rude.

Faire plusieurs centaines / milliers de kilomètres pour un job ?

Vous avez vu une annonce pour un job qui vous intéresse, vous disposez d’un contact, mais celui-ci se trouve très loin du lieu où vous vous trouvez actuellement ? Bienvenue en Australie ! Le territoire est immense et il ne faut pas avoir peur de parcourir les kilomètres qui vous éloignent d’un boulot potentiel. Si vous avez votre propre véhicule, c’est évidemment beaucoup mieux.

Néanmoins, vous devez vous assurer qu’il va effectivement y avoir des emplois dans la région. Comme nous l’avons dit plus haut, beaucoup de working hostels postent des annonces pour des emplois, mais il n’y a pas forcément d’emploi immédiatement disponible (quand bien même l’annonce semble dire l’inverse). Renseignez-vous sur Internet sur la région dans laquelle vous allez, consultez le Harvest Guide pour vérifier si la période est effectivement propice à la recherche d’un emploi, essayez d’identifier d’autres entreprises vers lesquelles vous pourriez vous tourner dans le coin si l’emploi dont on vous a parlé n’est finalement pas disponible. En bref, soyez prévoyant, essayez de trouver un plan B et même un plan C (juste au cas où) vers lequel vous rabattre si votre plan boulot ne fonctionne pas.

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