2S'équiper pour randonner

Nourriture et eau

Il est important de prendre des aliments légers (lyophilisés ou déshydratés, légumes et fruits secs, lait en poudre, etc.) et à haute valeur énergétique. Misez sur les protéines, les lipides et les glucides dans les proportions suivantes :

  • 1/6e : protéines (viande, poisson, fromage, lait en poudre)
  • 1/6e : lipides (huile, fromage, chocolat, salami, bacon)
  • 4/6e : glucides (sucre, pain, muesli, riz, pâtes, bonbons, fruits secs)

Vous pouvez enlever les emballages et reconditionner les aliments, dans des sacs de congélation par exemple, pour gagner de la place. Quoiqu’il en soit, évitez les conserves qui alourdissent le sac à dos !
L’idéal est également que vos aliments cuisent rapidement, pour économiser le carburant de votre réchaud : pensez à tout ce qui cuit instantanément ou par trempage. Prenez également des aliments qui ne nécessitent pas de cuisson (chocolat, barres céréales…) en cas d’urgence.
Les possibilités de ravitaillement étant presque inexistantes, prenez la nourriture pour toute la durée de votre randonnée et pour un jour supplémentaire par sécurité.

En Nouvelle-Zélande, vous pouvez facilement trouver des plats préparés lyophilisés dans les magasins de randonnée et parfois dans les supermarchés. Il y en a de toutes sortes : des spaghettis bolognaise au bœuf Stroganoff en passant par des curry, des desserts, des plats sans gluten… Néanmoins, ce genre de repas revient assez cher : comptez 15 NZ$ le sachet.
Mais vous pouvez tout à fait créer vos propres plats déshydratés ou vous baser sur d’autres aliments à moindre budget ! Voici quelques exemples :

  • petit déjeuner : lait en poudre + muesli et/ou porridge instantané + miel + fruits secs + jus de fruit en poudre + thé ou café
  • déjeuner : pain + fromage + salami
  • en-cas : chocolat noir + fruits secs, noix et graines + barres céréales
  • dîner : soupe instantanée + semoule de blé ou nouilles instantanées + flakes de quinoa (riche en protéines) ou bœuf déshydraté en poudre + légumes secs (petits pois carottes déshydratés, tomates séchées) + infusion + miel

Tous ces aliments ne nécessitent pas de cuisson ou cuisent rapidement, sont légers à transporter et se trouvent facilement dans les supermarchés néo-zélandais ou dans certains magasins qui vendent céréales et toute sorte de produits en vrac.

De manière générale, l’eau est facilement disponible en Nouvelle-Zélande. Elle devra néanmoins être traitée par l’ébullition ou avec des pastilles de purification. Pour une randonnée d’une journée, prévoyez au moins deux litres d’eau par personne. Notez que vous utiliserez de l’eau pour cuisiner vos aliments déshydratés, donc pensez à l’inclure dans vos réserves si vous vous engagez dans une région où il y a peu ou pas d’eau disponible.

Vêtements

Il est important de rester au chaud et au sec, c’est pourquoi il est recommandé d’avoir deux tenues : une que vous portez et une autre, sèche, pour vous changer le soir. Vos vêtements doivent pouvoir sécher rapidement. Les vêtements en coton comme les jeans, les t-shirts et les sweat-shirts sont donc fortement déconseillés.

Voici une liste des vêtements conseillés pour randonner en Nouvelle-Zélande :

Chaussures de randonnée confortables, imperméables et respirantes

Chaussettes en laine

Short ou pantalon de randonnée légers

Maillot ou chemise légers en laine ou en polypropylène

Collant et t-shirt à manches longues thermiques, en laine ou en polypropylène

Veste en polaire ou pull chaud

Manteau de pluie avec capuche, imperméable et coupe-vent

Surpantalon imperméable

Bonnet et gants chauds

Chapeau et lunettes de soleil

Chaussettes de rechange, sous-vêtements

La laine (de mérinos notamment) et le polypropylène sont deux matières très populaires en Nouvelle-Zélande. Vous pouvez les remplacer par toute matière synthétique à séchage rapide mais, en Nouvelle-Zélande, vous ne trouverez quasiment que ces deux-là dans les magasins. La laine mérinos a l’avantage de ne pas gratter, de tenir chaud ou d’être légère quand il le faut et d’être anti-odeurs. Le polypropylène (fréquemment abrégé polypro) sèche vite mais n’est pas vraiment anti-odeurs…

Quelques autres vêtements peuvent s’avérer très utiles :

Chaussures d’intérieur ou de camping (tongs, Crocs…) pour le soir

Guêtres pour traverser les rivières au sec, marcher dans la neige ou la boue

Maillot de bain si un spot de baignade se présente

Si vous souhaitez discuter du choix des chaussures de randonnée pour la Nouvelle-Zélande, la discussion sur les chaussures en randonnée est faite pour vous !

Équipement

Votre équipement est à adapter en fonction de la durée de votre randonnée (une journée ou plusieurs jours), du milieu (haute montagne, montagne, forêt, côte), de la saison et de votre mode d’hébergement (hut, camping ou bivouac).

Sac à dos avec housse imperméable (rain cover) et/ou sacs étanches à l’intérieur (sac poubelle ou sac de congélations à zip par exemple)

Sac de couchage : l’idéal est qu’il soit léger à transporter et chaud pour y dormir, les températures avoisinent souvent les 0°C la nuit en Nouvelle-Zélande, même en été ; pensez à regarder les trois températures confort / limite / extrême du sac ; le synthétique s’avère plus résistant à l’humidité et moins cher que le duvet

Matelas : autogonflant ou en mousse suivant vos préférences

Tente : à choisir en fonction de sa forme, le nombre de saisons qu’elle peut couvrir (2 à 4 saisons), son poids, etc.

Allumettes étanches et/ou briquet, bougie

Lampe frontale + piles de rechange. Vous pouvez aussi choisir l’option dynamo.

Petit réchaud et son combustible (le gaz est léger mais peut geler, l’essence se trouve partout)

Ustensiles de cuisine (couteau, couverts, popote, tasse, éponge…)

Produits de toilette (brosse à dents, savon biodégradable…), papier toilette et serviette

Trousse de premiers secours (produit anti-insectes, crème solaire, pansements, petits ciseaux, pince à épiler, paracétamol… et tout élément que vous savez utiliser pour vous soigner)

Kit de survie de base (couverture de survie, sifflet, papier, stylo, nourriture très énergétique comme des barres céréales, coton, corde, allumettes, couteau, sacs plastiques, crochet)

Gourde, bouteille d’eau ou poche à eau (camel bag)

Bâtons de marche : très utiles en cas de descente abrupte, terrain instable ou glissant

Sac poubelle : pour ramener vos déchets (on ne laisse rien sur le chemin !)

Carte et boussole

Boules Quiès : contre les ronflements de vos voisins en hut

Pinces à linge : pour faire sécher votre linge sur votre sac en marchant ou votre tente

Lacets de rechange et rondelles de chambre à air car il n’y a rien de plus ennuyeux que de briser un lacet ou avoir un trou dans la semelle de ses chaussures

Petit nécessaire à couture : pour réparer un trou dans la tente, un vêtement, etc.

Effets personnels (appareil photo, jumelles, carnet, livre, médicaments personnels…)

Un préservatif : la randonnée peut être propice aux rencontres et il est essentiel de toujours sortir couvert. En outre, un préservatif peut être très utile pour stocker de l’eau en cas d’urgence.

Comme il est bien agréable de marcher avec un sac léger, tournez-vous vers les équipements ultra-légers et peu encombrants. Il faut prendre l’indispensable sans se surcharger !

Vous pouvez discuter du choix de l’équipement et lire les avis d’anciens pvtistes sur cette discussion de notre forum.

Communication

Dès que vous vous éloignez des villes, il est probable que vous ne soyez plus couvert par le réseau de téléphonie mobile.
Pour certains types de randonnées (haute montagne, régions peu fréquentées, hors sentier…), il est fortement recommandé de partir avec une radio ou une balise personnelle (PLB : Personal Locator Beacon) qui peuvent être loués auprès du DOC. Pour plus d’informations sur les PLB, consultez le site Beacons.
En hiver dans les zones montagneuses, il est également recommandé de partir avec ce matériel de communication, ainsi que celui adapté au risque d’avalanche (sonde avalanche, etc.). Soyez encore plus prudent, et informez-vous au préalable sur les risques d’avalanche. En juillet 2015, deux hommes ont perdu la vie, emportés par une avalanche sur le Kepler track. L’hiver n’est probablement pas la meilleure saison pour randonner en montagne à cause de ces types de danger. En outre, les infrastructures telles que les huts ne sont pas forcément entretenues pendant cette période.

Si vous souhaitez toutefois avoir un retour d’ expérience, lisez cet article de Pamela qui a fait le Tongariro Northern Circuit en hiver.

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(13) Commentaires

julien I |

Merci pour cet article fourni en détail !! De quoi bien se préparer pour nos randos et ainsi en profiter un maximum!

looussy I |

J’aimerai faire des randos mais je pars seule en Nouvelle Zélande et je ne suis pas très expérimentée. Alors je me demandais ce qu’il en était des randonnées organisées en groupe?

Johanna I |

J’ai déjà croisé des groupes, donc je suppose que des agences proposent des forfaits de randonnée (comme elles le font pour le kayak). Tu peux demander conseil au bureau du DOC ou dans les offices de tourisme (i-Site).

Julia I |

bonjour,
Je pars faire le Te Araroa, pensez vous que je devrais acheter le backcountry hut pass ou il y a suffisamment de campsite?

Marie I |

Si j’étais toi, j’achèterais le backcountry hut pass. Tu n’auras peut-être pas envie de camper tous les soirs non plus et un petit arrêt dans une hutte de temps à autre doit être quand même fort agréable.
Les backcountry hut pass me semble véritablement adapté pour les fans de rando (et ça semble le cas si tu t’engages sur le Te Araroa).

Julia I |

Merci Marie, je vais le prendre au cas où 😉

Johanna I |

Sache néanmoins que un grand nombre de huts que tu croiseras sur ton chemin sont hors des grands sentiers de randonnée sont des Basic Huts et sont donc gratuites. 😉

CHARLY I |

Super article !! Merci infiniment

Guillaume I |

Salut à tous, Pouvez-vous apporter des précisions sur cette phrase :

« Sur les terres publiques, le bivouac est autorisé à plus de 500 mètres de toute installation du DOC : hut, camping, sentier ou même panneau interdisant le camping. »

D’après ce que je comprends le Bivouac sauvage serait donc autorisé seulement au delà de 500 mètres de distance des installations du DOC ?

Merci pour les précisions.

Johanna I |

En effet, si tu es sur un sentier, tu dois t’éloigner au minimum de 500 mètres (et vérifier que tu es bien à plus de 500 mètres de tout autre sentier) pour bivouaquer. Il y a de nombreuses exceptions avec des parcs ou réserves où on ne peut pas bivouaquer du tout, bien se renseigner.
Clairement, il s’agit de décourager tout bivouac, le bivouac étant clairement réservé aux randonneurs expérimentés qui décident d’aller là où il n’y a pas de sentiers. Mais, même où il n’y a pas de sentier, on trouve des huts, utilisées par les chasseurs notamment, qui sont souvent gratuites ou à 5 $.

Personnellement, je n’ai jamais rencontré quiconque souhaitant bivouaquer, tout le monde semble utiliser les installations du DOC qui sont d’ailleurs excellentes.
Je trouve la pratique de la randonnée en NZ un peu différente de ce qu’on connaît en France : peu ou pas de bivouac, refuges accessibles à tous, loin d’un certain élitisme que l’on trouve sur quelques sentiers français avec uniquement des gîtes ou des refuges en demi-pension hors de prix et, surtout, des informations géniales et complètes grâce au DOC.

Jeny I |

Le DOC met des campings à disposition des randonneurs (ex: Abel Tasman et Kepler Track).

D’après ce que je sais par rapport à mon voyage en NZ en stop et camping, il n’est de manière générale pas autorisé de camper si tu n’es pas « self-suffisant ». C’est à dire si tu n’as pas de toilettes ! Un camping-car peu passer la nuit n’importe où, mais toi avec ta petite tente tu n’as pas le droit.

Au DOC j’ai vu la « poo box » ! Peut-être que les rangers ne peuvent rien te dire si tu leur montres 🙂

Baptiste I |

Merci pour cet article ! Il va bien m’être utile le mois prochain !

Cédric I |

Merci pour cette article … ces paysages font rever ! je veux allez visiter pour ma lune de miel !