1S'informer avant de randonner en Nouvelle-Zélande


Dossier publié initialement en août 2013, dernière mise à jour en avril 2020. 

En Nouvelle-Zélande, il n’y a pas que les Great Walks ! Si vous voulez profiter des milliers de kilomètres de sentiers de randonnée, voici quelques pistes et conseils pour vous lancer.

Où aller ?

Le Department of Conservation (DOC) liste toutes les randonnées qui traversent des espaces protégés (parcs nationaux, réserves forestières, etc.). Vous pouvez aisément naviguer région par région sur leur site web. Avec leur carte interactive du pays, le DOC est le meilleur outil pour découvrir la multitude de sentiers néo-zélandais. Des brochures sont disponibles gratuitement en téléchargement et vous pouvez aussi les retrouver en vente dans les bureaux du DOC et certains i-Site (offices de tourisme).

Les DOC visitors centres, leurs bureaux, vous accueillent dans la plupart des grandes villes et aux abords des parcs nationaux. Ils peuvent vous fournir des informations sur les randonnées et de précieux conseils, des informations à jour sur l’état des sentiers de randonnées, les dernières informations météorologiques. Horaires et coordonnées sont disponibles sur le site du DOC.

Néanmoins, la Nouvelle-Zélande n’est pas uniquement constituée d’espaces protégés (même s’ils sont nombreux !) et il existe des randonnées en dehors des terres gérées par le DOC. C’est le cas du Banks Peninsula Track par exemple. Ce type de sentier traverse des terres privées que les propriétaires, le plus souvent des fermiers, ouvrent aux randonneurs. Le fonctionnement et les tarifs sont différents des sentiers et hébergements du DOC que nous vous présentons en priorité. Vous trouverez des renseignements sur les sentiers privés dans les i-Site et sur internet.
Certains parcours sont partagés entre DOC et propriétaires privés, comme le Queen Charlotte Track. Dans ce cas, vous trouvez les informations sur le site du DOC et sur un site privé. La plupart du temps, vous pouvez effectuer vos réservations d’hébergement par l’intermédiaire du DOC.
Si vous devez traverser des terres privées, il faut vous assurer d’en avoir l’autorisation.

Pour les véritables mordus de randonnée, sachez qu’il existe un parcours traversant toute la Nouvelle-Zélande, du Cape Reinga au Nord à Bluff au Sud. Te Araroa Trail peut se réaliser en quatre mois et permet de marcher quelques 3 000 kilomètres. Pour en savoir plus, visitez le site de Te Araroa – New Zealand’s Trail.

Des magazines comme Wilderness ou Outdoors peuvent fournir un certain nombre d’idées de randonnées. Vous les trouverez souvent en consultation dans les bibliothèques de Nouvelle-Zélande.
En 2013, le magazine Outdoors avait par exemple listé les 10 plus belles randonnées en Nouvelle-Zélande.

Quel niveau ?

Après avoir explorer régions et possibilités de randonnées, il est préférable d’en choisir une adaptée à votre niveau, en fonction de vos limites et de votre expérience, et au temps que vous souhaitez y consacrer.

Le DOC divise ses sentiers en six catégories :

Easy access short walk : parcours très facile de moins d’une heure, sans escalier ni pente, accessible à tous, y compris aux personnes à mobilité réduite, aux fauteuils roulants et poussettes.

 Short walk : parcours facile de moins d’une heure, accessible à un large public mais avec des escaliers ou des pentes.

 Walking track : promenade assez facile de moins d’une journée, accessible aux personnes moyennement sportives. Le sentier est bien formé mais peut comporter quelques irrégularités, des marches ou de la boue. Prévoir des chaussures de marche.

 Great Walk / Easy tramping track : randonnée assez facile de plusieurs jours, accessible aux personnes assez sportives mais avec une expérience en randonnée et orientation limitée. Le sentier est bien formé mais peut comporter quelques irrégularités, des marches ou de la boue. Il peut y avoir quelques ruisseaux à traverser à gué. Prévoir de bonnes chaussures de marche ou des chaussures de randonnée.

 Tramping track : randonnée difficile de plusieurs jours, accessible aux personnes sportives et possédant une bonne expérience en randonnée, orientation et situations de survie. Le sentier est irrégulier ou peu visible mais il est balisé (marquage, poteaux, cairns). Il n’y a pas toujours de ponts et les rivières se traversent à gué. Prévoir des chaussures de randonnée imperméables et éventuellement des guêtres.

 Route : randonnée très difficile ou ascension, accessible aux randonneurs et/ou alpinistes très expérimentés (orientation, situations de survie) et équipés. Il n’y a pas de sentier mais un marquage ou des cairns pour s’orienter. Chaussures d’alpinisme recommandées, carte et boussole indispensables.

Pour reconnaître les logos associés à chaque catégorie, consultez cette page sur le site du DOC.
Pour savoir si le niveau de la randonnée vous convient, vous pouvez vous posez ces questions :

  • Suis-je préparé à toutes les situations que je peux rencontrer sur ce parcours ?
  • Quelles compétences et matériel ai-je besoin pour m’orienter (détenir une carte et savoir la lire, disposer d’une boussole et savoir l’utiliser, etc.) ?
  • Est-ce que le sentier traverse des rivières ou des couloirs d’avalanches et, si oui, y suis-je préparé ?
  • Qu’est-ce que j’attends de cette randonnée ? Est-ce que cela correspond à la description ?
  • Qu’est-ce qui pourrait mal se passer et comment y faire face ?

Si vous répondez non à l’une de ces questions ou si vous avez le moindre doute, il est possible que vous manquiez d’expérience. Dans ce cas, il est préférable de se faire accompagner par des personnes plus expérimentées qui pourront vous aider et vous enseigner tout ce qu’il y a à savoir sur la randonnée. Si vous ne possédez pas certaines compétences, vous pouvez facilement vous mettre en danger et, seul, céder à la panique.

Quels risques ?

Avant de partir, il est nécessaire de prendre en compte les recommandations du DOC et les conditions météorologiques de la région.
En cas d’alerte (éruption volcanique, séisme, tempête…), l’information sera affichée dans les bureaux du DOC et sur cette page. Si un sentier est fermé, il y a toujours une raison : glissement de terrain, chute d’arbres… et il est donc à éviter.
Le service météorologique néo-zélandais fournit des informations précises sur les conditions à venir. Vous pouvez les consulter sur MetService et notamment sur leur page dédiée aux parcs nationaux. Le risque d’avalanche est quant à lui précisé sur le site du NZ Avalanche Centre.

Parce qu’aucun risque n’est jamais exclu, il est important d’utiliser le formulaire « Outdoors intentions » et, de manière générale, prévenir quelqu’un de votre randonnée, de son itinéraire et des dates.
Le « Outdoors Intentions » Form est une déclaration d’intention. Vous pouvez y entrer tous les détails sur votre randonnée et vous-même. Puis, vous choisissez une date et heure de retour à laquelle vous devez contacter votre “trusted contact”, une personne de votre choix qui reçoit une copie de votre programme par courriel et qui se doit, si vous ne rentrez pas en temps et en heure, de contacter les secours. Les informations que vous avez entrées sur votre itinéraire seront alors utilisées par les secours pour vous retrouver.
Vous pouvez choisir votre personne contact en Nouvelle-Zélande ou à l’étranger mais, pour faciliter les communications, il est préférable que ce soit un Néo-Zélandais ou une personne actuellement en Nouvelle-Zélande.

De manière plus générale, nous vous conseillons de suivre « The Outdoor Safety code » mis en place par le New Zealand Mountain Safety Council, basé sur cinq règles essentielles pour effectuer une randonnée :

  • Plan your trip : Planifiez votre périple
  • Tell someone : Prévenez quelqu’un de vos plans
  • Be aware of the weather : Soyez conscient de la météo
  • Know your limits : Connaissez vos limites
  • Take sufficient supplies : prévoyez suffisamment de provision et d’équipement

Vous pouvez retrouver l’explication de toutes ces règles dans la vidéo ci-dessous. Une version en français existe aussi sur cette page.

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(13) Commentaires

julien I |

Merci pour cet article fourni en détail !! De quoi bien se préparer pour nos randos et ainsi en profiter un maximum!

looussy I |

J’aimerai faire des randos mais je pars seule en Nouvelle Zélande et je ne suis pas très expérimentée. Alors je me demandais ce qu’il en était des randonnées organisées en groupe?

Johanna I |

J’ai déjà croisé des groupes, donc je suppose que des agences proposent des forfaits de randonnée (comme elles le font pour le kayak). Tu peux demander conseil au bureau du DOC ou dans les offices de tourisme (i-Site).

Julia I |

bonjour,
Je pars faire le Te Araroa, pensez vous que je devrais acheter le backcountry hut pass ou il y a suffisamment de campsite?

Marie I |

Si j’étais toi, j’achèterais le backcountry hut pass. Tu n’auras peut-être pas envie de camper tous les soirs non plus et un petit arrêt dans une hutte de temps à autre doit être quand même fort agréable.
Les backcountry hut pass me semble véritablement adapté pour les fans de rando (et ça semble le cas si tu t’engages sur le Te Araroa).

Julia I |

Merci Marie, je vais le prendre au cas où 😉

Johanna I |

Sache néanmoins que un grand nombre de huts que tu croiseras sur ton chemin sont hors des grands sentiers de randonnée sont des Basic Huts et sont donc gratuites. 😉

CHARLY I |

Super article !! Merci infiniment

Guillaume I |

Salut à tous, Pouvez-vous apporter des précisions sur cette phrase :

« Sur les terres publiques, le bivouac est autorisé à plus de 500 mètres de toute installation du DOC : hut, camping, sentier ou même panneau interdisant le camping. »

D’après ce que je comprends le Bivouac sauvage serait donc autorisé seulement au delà de 500 mètres de distance des installations du DOC ?

Merci pour les précisions.

Johanna I |

En effet, si tu es sur un sentier, tu dois t’éloigner au minimum de 500 mètres (et vérifier que tu es bien à plus de 500 mètres de tout autre sentier) pour bivouaquer. Il y a de nombreuses exceptions avec des parcs ou réserves où on ne peut pas bivouaquer du tout, bien se renseigner.
Clairement, il s’agit de décourager tout bivouac, le bivouac étant clairement réservé aux randonneurs expérimentés qui décident d’aller là où il n’y a pas de sentiers. Mais, même où il n’y a pas de sentier, on trouve des huts, utilisées par les chasseurs notamment, qui sont souvent gratuites ou à 5 $.

Personnellement, je n’ai jamais rencontré quiconque souhaitant bivouaquer, tout le monde semble utiliser les installations du DOC qui sont d’ailleurs excellentes.
Je trouve la pratique de la randonnée en NZ un peu différente de ce qu’on connaît en France : peu ou pas de bivouac, refuges accessibles à tous, loin d’un certain élitisme que l’on trouve sur quelques sentiers français avec uniquement des gîtes ou des refuges en demi-pension hors de prix et, surtout, des informations géniales et complètes grâce au DOC.

Jeny I |

Le DOC met des campings à disposition des randonneurs (ex: Abel Tasman et Kepler Track).

D’après ce que je sais par rapport à mon voyage en NZ en stop et camping, il n’est de manière générale pas autorisé de camper si tu n’es pas « self-suffisant ». C’est à dire si tu n’as pas de toilettes ! Un camping-car peu passer la nuit n’importe où, mais toi avec ta petite tente tu n’as pas le droit.

Au DOC j’ai vu la « poo box » ! Peut-être que les rangers ne peuvent rien te dire si tu leur montres 🙂

Baptiste I |

Merci pour cet article ! Il va bien m’être utile le mois prochain !

Cédric I |

Merci pour cette article … ces paysages font rever ! je veux allez visiter pour ma lune de miel !