
J’avais vraiment ce feeling au plus profond de moi qui me disait que j’avais ma place à vivre ici, ce qui venait confirmer cette conviction qui était présente en moi depuis mes 15 ans que j’allais vivre sur le continent nord-américain.
Dans l’avion du retour je savais que j’allais revenir au Québec pour y passer un bout de ma vie, et j’ai entrepris le nécessaire deux jours après être rentré chez moi.
Un constat vraiment intéressant que j’ai fait assez rapidement, c’est qu’un certain nombre de personnes qui viennent pour se faire accompagner sont des immigrés qui souhaitent se mettre à jour avec eux-même.
Vivre l’expatriation est une réelle aventure en soi qui donne cette possibilité d’être pleinement soi ! D’être qui nous sommes au plus profond de nous sans avoir les étiquettes que la famille ou encore les amis collent consciemment ou inconsciemment.

Avant de venir au Québec, j’étais technicien de maintenance / gestionnaire de site. Je faisais de la maintenance et dépannage de climatisation, électricité, plomberie ainsi que de la relation client et gestion de budget…
Je sentais depuis des années que je n’étais plus aligné avec mon ancienne profession et j’avais entrepris une formation en coaching de gestion (formation qui était en ligne au Québec). La journée j’avais ma casquette de technicien et le soir j’essayais de développer la partie coaching.
En arrivant au Québec, je me suis promis à moi-même de ne plus revenir en arrière professionnellement et de ne plus faire un job qui ne me plait plus. Je me suis donc lancé à 4 000 % dans le développement de mes projets. J’ai rapidement constaté que la réceptivité de ce que je proposais était présente. Évidemment, cela demande un côté entrepreneurial, une belle dose de proactivité et de motivation mais je suis convaincu que ces ingrédients additionnés à la terre fertile du Québec ont permis de pouvoir faire fleurir mes projets plus facilement qu’en France. Toutes les personnes que j’ai pu rencontrer m’ont soutenu et ont cru en mes projets, ce qui m’a permis d’ouvrir de très belles portes et ainsi de pouvoir collaborer avec des personnes inspirantes et impactantes dans leurs secteurs professionnels.
Dans mon entourage, j’ai des personnes proches qui ont fait des switch de carrière d’ingénieur agro-alimentaire en France à massothérapeute au Québec, ou encore dans le secteur de la mode au domaine de la foresterie.
Ce que je constate pour les personnes qui souhaitent faire une reconversion, c’est qu’une multitude de formations sont possibles et même sans ça, la pénurie d’employés fait que les chefs d’entreprise sont ouverts à donner la chance à une personne qui n’a peut-être pas les compétences mais qui est pleinement motivée. Chose qui, à mon sens, en France est plus rare.

Le réseautage et l’accompagnement par des personnes qui sont aussi passées par là est toujours un plus.
Je sais qu’il y a aussi divers organismes comme le SOIT (Service d’orientation et d’intégration des immigrants au travail) ainsi qu’Accès Études Québec pour les personnes qui souhaitent faire une reconversion.

Assez cliché mais je dirais que ce que j’apprécie le moins serait la longueur des hivers après quelques années (je me souviens encore d’une randonnée au lac des cygnes le 1er juin avec la neige qui tombe).

Ce sont souvent les peurs qui surgissent de nos proches ayant une carte du monde différente des nôtres, ça leur met en lumière l’inconnu qui peut faire resurgir leurs propres peurs. Je dirais que finalement il ne faut pas prendre ça comme un manque de soutien mais plutôt comme une preuve d’amour car ils tiennent à nous.

(1) Commentaire
Bonjour ,
Je souhaites créer ma micro entreprise à Montréal en tant que sophrologue. En France les cotisations sociales ainsi que les impôts ne cessent d’augmenter…. C’est pour quoi je me demande à combien s’élève les cotisations sociales ainsi que l’abattement forfaitaire à Montréal.
Merci d’avance pour votre réponse 😊
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