Mathieu est arrivé au Canada en tant que pvtiste et est devenu citoyen canadien. Il y a vécu 17 avant, avant de revenir en France en 2022. Dans ce récit ci-dessous, il détaille toutes les étapes de sa demande de citoyenneté canadienne, d’un point de vue administratif. Pour découvrir son parcours, d’un point de plus personnel, vous pouvez lire son Interview – D’un PVT à la citoyenneté.
En septembre 2005, j’arrivais à Toronto, en PVT, avec l’idée d’y rester un an, durée maximale du PVT Canada à l’époque. Finalement, près de 15 ans plus tard, j’y suis toujours et je suis maintenant citoyen canadien ! Voici comment les choses se sont déroulées pour moi.
Mon parcours d’immigration
Jusqu’en septembre 2006, j’étais en PVT. De septembre 2006 à 2009, j’ai pu rester au Canada avec des permis de travail dits fermés, c’est-à-dire que j’étais lié à un employeur qui a accepté de faire des démarches pour que je reste au Canada travailler pour lui. Comme je travaillais dans l’informatique, ça n’a jamais été trop compliqué pour moi d’obtenir ce type de permis.
J’ai pris un peu mon temps, mais je me suis enfin lancé, en 2009, dans les démarches de demande de résidence permanente. Je suis passé par la Catégorie de l’Expérience Canadienne (CEC), qui a été intégrée, en 2015, au programme Entrée Express. Environ 6 ou 7 mois plus tard, j’étais résident permanent !
Une fois qu’on devient résident permanent, on ne peut pas tout de suite demander la citoyenneté canadienne, il faut passer un certain temps sur le territoire (plus d’infos…) avant de passer à l’étape suivante. À mon époque, un an de PVT comptait pour 6 mois dans le calcul du temps passé au Canada, mais pendant plusieurs années, ça n’a plus été le cas, il fallait obligatoirement être résident permanent. Depuis 2017, le temps passé au Canada en tant que résident temporaire (PVT, Jeunes professionnels, etc.) est de nouveau comptabilisé. Plus d’infos…
Demander la citoyenneté canadienne
La demande de citoyenneté canadienne, ce n’est rien à côté de la demande de résidence permanente, donc une fois que vous êtes résident permanent, dites-vous que vous avez fait le plus dur (en terme de paperasse) 😉
Pour faire une demande de citoyenneté, il faut se rendre sur le site des autorités canadiennes, remplir un formulaire, joindre des documents et payer les frais de traitement (aujourd’hui, 630 $CA).
Se préparer à l’examen de la citoyenneté canadienne
Je crois avoir attendu environ 3 mois pour recevoir ma convocation à l’examen de citoyenneté. J’ai pu choisir entre trois dates, si je me souviens bien. Avec ma convocation, j’ai reçu un livre. Ce livre regroupe toutes les informations qu’il faut connaître pour aller sereinement à l’examen. L’examen se compose de 20 questions et si on obtient 15 bonnes réponses ou plus, l’examen est réussi.
Avant de recevoir le livre « Découvrir le Canada« , je m’attendais à ce que ce soit assez simple. Eh bien, contrairement à ce qu’on peut penser, le test n’est pas si facile. Franchement, sans réviser, à moins d’être un champion au Trivial Pursuit édition spéciale Canada, je ne vois pas comment on peut y arriver… Il y a des questions sur les provinces et leur capitale, sur des dates clés ou encore sur des inventions faites par des Canadiens.
J’y ai appris pas mal de choses intéressantes : ce sont des Canadiens qui ont inventé le basketball, l’insuline, le téléphone, la motoneige ou encore l’ampoule (le brevet est ensuite vendu à Edison).
Plutôt que de lire et relire le livre, j’ai utilisé une application, non officielle, qui permet de s’entraîner. J’ai passé le test beaucoup de fois, ce qui fait qu’en allant à l’examen, je connaissais toutes les questions qui pouvaient m’être posées.
L’examen de la citoyenneté canadienne
Tout d’abord, on peut choisir de passer le test en français ou en anglais.
On se retrouve, comme pour le code de la route, tous assis dans une salle et on doit répondre à un QCM. Il y en a pour qui c’est fini en 10/15 minutes, moi j’ai dû prendre 20/25 minutes.
Si on réussit le test, on passe toujours dans la foulée un rapide examen oral pour vérifier qu’on parle bien anglais ou français. Et après cet entretien, si tout se passe bien, c’est bon, on sait qu’on va obtenir la citoyenneté canadienne !
Si on rate son examen (le QCM), on peut le repasser une deuxième fois, mais comme on doit avoir une nouvelle date d’examen, on doit à nouveau attendre (4 à 8 semaines).
Si on rate une deuxième fois l’examen, là, les autorités canadiennes proposent un entretien en personne avec un agent de la citoyenneté. Le site de CIC fournit plus d’informations à ce sujet.
Je suis canadien !
Voilà ! Peu de temps après le jour de l’examen, j’ai été convoqué pour la cérémonie de citoyenneté. Comme pendant l’examen, on est assez nombreux et tous ensemble, on chante l’hymne national, Ô Canada et on prononce le serment de citoyenneté (par lequel on prête allégeance à la Reine Elisabeth II).
La cérémonie a lieu dans une bonne ambiance, détendue et c’est assez émouvant. Pour moi, c’est une sorte d’aboutissement de 9 ans au Canada. Et puis, on ne peut pas faire mieux que ce statut là, on est canadien maintenant !
À la fin de la cérémonie, on obtient un certificat de citoyenneté qui permet notamment de demander un passeport canadien. Certains pays interdisent la double nationalité et vous obligent à choisir entre les deux nationalités. Ce n’est le cas ni du Canada, ni de la France, je suis donc aujourd’hui franco-canadien.
Passer du statut de résident permanent au statut de citoyen canadien, ça a pour principal avantage de nous laisser une grande liberté de mouvement. Pour renouveler son statut de résident permanent (tous les 5 ans), on doit prouver que sur les cinq dernières années, on a passé au moins 2 ans sur le territoire canadien (plus d’infos…). Alors qu’en tant que citoyen canadien, si on souhaite revenir 3 ans en France ou si on a une opportunité professionnelle (par exemple) dans un autre pays, on peut foncer sans crainte de perdre son statut et on peut revenir au Canada quand on le veut.
Pour aller États-Unis, c’est aussi plus rapide et plus simple de passer les douanes quand on a un passeport canadien.
Pour conclure, je dirais qu’acquérir la citoyenneté canadienne a été l’aboutissement de mon parcours en tant qu’immigrant au Canada. Ca m’a fait me sentir plus canadien, même si bien sûr je reste français. La France, c’est le pays qui m’a éduqué, qui m’a instruit, c’est un pays avec lequel je garde une relation très forte.
—
Si vous avez des questions, pensez dans un premier temps à consulter notre dossier consacré à la demande de citoyenneté et s’il vous reste des questions sans réponse, n’hésitez pas à les poser sur notre forum Canada consacré à l’obtention de la citoyenneté.
(3)Commentaires
{{like.username}}
Chargement...
Voir plus