La méthode de sélection des candidats au PVT Canada a changé radicalement à partir de 2016, puisque pour la toute première fois, le principe du « premier arrivé – premier servi » n’est plus appliqué et est remplacé par un système de tirages au sort.
Ces changements sont l’occasion pour nous de revenir sur le processus de demande et sur les méthodes de sélection des précédentes sessions de candidatures au PVT Canada (pour les Français) et de faire le point sur les avantages et les inconvénients des différents scénarios.
Tout d’abord, il est important de noter que les démarches de candidature ont évolué et qu’en parallèle, le PVT Canada est devenu de plus en plus populaire au fil des ans. Qui dit popularité, dit davantage de candidats. Par conséquent, les autorités canadiennes ont dû s’adapter aux volumes de demandes.
Jusqu’au quota 2007 : demandes de PVT Canada par courrier ou en personne
Dans les toutes premières années de pvtistes.net, quand le site ne comptait encore que quelques centaines/milliers de membres, il était possible de faire une demande de PVT Canada en personne, à l’ambassade du Canada à Paris (qui traitait les demandes de PVT) en apportant un dossier complet. Quelques heures d’attente plus tard, on obtenait en main propre une lettre d’introduction. Il était également possible d’envoyer sa demande complète par courrier et de recevoir une réponse sous 15 jours environ.
Le quota du PVT Canada a été atteint pour la première fois en 2006 (sur le principe du premier arrivé, premier servi) après 9 mois d’ouverture. En 2007, il n’a fallu que 6 mois pour que le quota (de 3 000 places) soit atteint. Face à cette hausse soudaine du nombre de demandes, l’ambassade du Canada a dû revoir sa politique d’attribution. La méthode qui permettait aux candidats de déposer une demande de PVT en personne ne mettait pas sur un pied d’égalité les franciliens (proches de l’ambassade) et les habitants du reste de la France. La demande par courrier est donc devenue la seule méthode acceptée à partir du quota 2008.
Avantage de cette méthode
- Un traitement rapide des demandes pour les candidats qui déposaient leur demande en personne : ils pouvaient obtenir leur lettre d’introduction dans la journée.
Inconvénients
- Une politique qui discriminait ceux qui ne vivaient pas en région parisienne ou qui ne pouvaient pas aisément s’y déplacer. Ces personnes devaient alors engager des frais supplémentaires pour faire partie des premiers candidats.
- En raison de la popularité actuelle du PVT, il serait totalement impossible de permettre une demande en personne : des milliers de personnes feraient la queue pendant des jours devant l’ambassade pour espérer avoir une place. Vous voyez Hunger Games ? Eh bien, ce serait la même chose !
Du quota 2008 au quota 2013 : demandes de PVT Canada exclusivement par courrier
A partir de 2008, les demandes n’ont été faisables que par courrier. Mais la popularité du PVT Canada s’est encore accrue. Les candidats ne pouvaient envoyer leur demande de PVT qu’entre le moment où l’ambassade annonçait l’ouverture du quota sur son site Internet et jusqu’à ce que le quota soit atteint. Ce laps de temps s’est réduit d’année en année et on a commencé à parler de « courses au PVT »…
Il a fallu 2 mois pour que le quota 2008 soit atteint. Le quota pour l’année 2009 est augmenté de 1275 places, mais cela n’empêche pas qu’il soit atteint après un peu plus de 2 mois. En 2010, il faut un peu plus d’un mois pour que le quota soit atteint. En novembre 2011, seulement 12 jours suffisent pour remplir le quota 2012. Puis, pour la dernière session de demande au format papier, le quota de 6 750 places n’est atteint qu’en trois jours, des milliers de candidats ayant envoyé leur demande dans les premières 72 heures.
Lors de la fermeture du quota 2013, l’ambassade du Canada à Paris qui traitait alors les demandes, a publié un message indiquant que seules les demandes envoyées pendant ces trois jours seraient traitées, le cachet de la Poste faisant foi. Mais devant le volume trop important de demandes envoyées, l’ambassade a été contrainte de refuser certaines demandes envoyées le troisième jour. Les délais de traitement se sont énormément allongés et les candidats ne savaient même pas s’ils disposaient ou non d’une place dans le quota, alors qu’ils avaient envoyé leur demande dans les temps. Au final, un nombre très important de candidats n’a pas pu obtenir de place.
Avantages de cette méthode
- Tous les candidats peuvent soumettre une demande, s’ils l’envoient dans les temps.
- Les candidats qui avaient leur dossier prêt très rapidement étaient sûrs d’avoir une place.
Inconvénients
- Risque d’envoyer une demande incomplète dans la précipitation (et il y en a eu beaucoup !).
- Des délais de traitement extrêmement allongés, les autorités devant classer les dossiers en fonction de leur ordre d’arrivée.
- Discrimination entre ceux qui ont un bureau de Poste qui ferme tard et ceux qui ont un bureau de Poste qui ferme plus tôt. Pour la petite anecdote : lors de la fermeture du quota 2013 le 9 novembre 2012, certains employés de la Poste du Louvre à Paris (ouverte 24 h sur 24) avaient été étonnés de voir autant de personnes venir déposer un dossier de demande de PVT. Tous ces candidats souhaitaient envoyer leur dossier en ayant le tampon du 9 novembre 2012 sur leur enveloppe (seule preuve d’un envoi ce jour-là). Face à des candidats stressés, une employée de la Poste a même crée une file spécialement dédiée au PVT Canada (les candidats payaient l’envoi et elle apposait directement le tampon du 9 novembre sur le courrier). Autre exemple : une candidate a pris le train pour Paris depuis la Bretagne simplement pour poster son dossier à la Poste du Louvre. Ironie du sort, elle a fait partie des candidats qui ont reçu un refus pour quota atteint malgré un envoi le 9 novembre.
- En raison de la popularité actuelle du PVT, il serait extrêmement compliqué de conserver un tel système. Un grand nombre de candidats (plus important que le nombre de places disponibles) soumettraient leur demande dès le premier jour. En plus du délai allongé de traitement d’une demande papier, il faudrait en plus, in fine, procéder à un tirage au sort pour choisir, parmi tous les candidats ayant envoyé leur demande le premier jour, lesquels recevraient une place.
Face à la popularité du PVT Canada (rendant obsolètes les demandes par courrier) dans l’ensemble des pays partenaires, et des changement de mandats au ministère en charge du traitement des demandes de PVT, dès le quota 2013, tout a changé dans un certain nombre de pays : les demandes se sont désormais faites sur Internet. La France et la Belgique, elles, sont restées un an de plus sur le format papier, jusqu’au quota 2014.
Quota 2014 et 2015 : les procédures en ligne via Kompass et MonCIC
À partir du quota de l’année 2014, l’ensemble des ressortissants des pays ayant un accord EIC avec le Canada, ont dû passer par le système Kompass pour demander un PVT. Dès lors, la procédure n’a plus été gérée par les ambassades, mais directement par le ministère de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC), basé à Ottawa. Dans un premier temps, les candidats devaient compléter un profil sur une interface appelée Kompass. Le jour de l’ouverture des quotas, les candidats pouvaient (tenter de) soumettre leur demande de participation. Ils obtenaient un numéro de suivi mondial (NSM) en fonction de l’ordre d’arrivée de leur demande. Les candidats devaient par la suite soumettre des documents et payer des frais de participation, puis passer à une seconde étape, via l’interface MonCIC, et soumettre d’autres documents. Trois sessions de candidatures étaient mises en place pour permettre aux candidats de tenter leur chance.
Le problème de cette démarche se situe à l’ouverture du quota. Le système étant basé sur le principe du premier arrivé, premier servi, il s’agissait donc pour les candidats d’être les premiers à soumettre leur demande le jour J de l’ouverture, à une heure précise. Au moment de l’ouverture de la première session (alors appelée « tranche » puis « rondes »), des milliers de candidats ont tenté tous au même moment de soumettre une demande. Les serveurs ont complètement saturé, et sont même tombés en panne. Au final, c’est essentiellement le hasard qui a déterminé, parmi les personnes connectées à ce moment-là, qui a obtenu une place et qui n’en a pas obtenu. Lors de la première tranche de demandes sur Kompass en 2014, un membre avait rapidement fait le parallèle entre les demandes de PVT et une scène de la série The Big Bang Theory (qui avait, par coïncidence, été diffusée seulement quelques jours plus tôt) où les héros cherchaient à obtenir une place pour le Comic Con :
Lors du quota 2014, les places allouées à la première session de candidature (où 2 250 places étaient disponibles) ont toutes été prises en 52 minutes environ (en tenant compte de 45 minutes de pause pendant lesquelles le serveur ne fonctionnait quasiment plus). Lors de la deuxième tranche, le quota a été atteint en 15 minutes. Et lors de la troisième et dernière tranche, le quota a été atteint en 8 minutes. Dans la foulée de la fermeture de cette dernière tranche, seules quelques minutes ont été nécessaires pour qu’une liste d’attente de 6 750 places soit remplie. Sur cette liste d’attente, environ mille candidats ont été repêchés dans les mois suivants.
En 2015, ça a été – ne mâchons pas nos mots – du grand n’importe quoi : lors de la première « ronde », le quota a été atteint en 2 minutes 15. Il n’a fallu qu’1 minute 54 pour que le quota de la deuxième ronde soit atteint. Enfin, le quota de la troisième ronde a été atteint en 1 minute 35. Là encore, une liste d’attente (de 6 400 places) a été ouverte. En 15 minutes, toutes les places ont été prises. Environ 940 personnes placées sur liste d’attente ont été repêchées dans les mois suivants (en fonction de leur numéro de demande (appelé NSM).
Avantages de cette méthode
- Seuls les candidats les plus motivés avaient la possibilité de tenter leur chance (sélection partielle sur la motivation…) : il fallait en effet resté informé de la date d’ouverture du quota , être prêt le jour J, à l’instant T mais aussi, finaliser sa demande (des candidats mal renseignés ont laissé passer leur chance comme ça…).
- Vous saviez immédiatement si vous aviez une place dans le quota.
- Si vous étiez sur liste d’attente, vous saviez à quelle position vous vous trouviez. Cela vous permettait d’espérer (ou non) avoir une place dans le quota. Les personnes avec un NSM très élevé pouvaient passer à autre chose.
Inconvénients
- Si vous n’étiez pas disponible au moment des ouvertures de session (qui ne duraient que quelques minutes), vous n’aviez aucune chance d’obtenir un PVT, et vous deviez alors attendre l’année suivante.
- Enormément de stress, de frustration et un véritable problème de saturation des serveurs.
- De nombreux bugs, alors même que les sessions de candidatures étaient terminées.
- Des délais de traitement très longs, du fait d’un très grand nombre de demandes sur une période de temps assez réduite. Pour information, toutes nationalités confondues, ce sont près de 40 000 demandes de PVT qui ont été soumises en 2 ou 3 mois en 2015.
- L’incertitude de certains candidats sur liste d’attente : ils ont dû attendre plusieurs mois pour savoir si une place se libérait pour eux ou non.
Depuis le quota 2016 : une seule interface et des tirages au sort
Le quota 2016 balaie un aspect extrêmement important des procédures d’obtention du PVT mises en place jusqu’à présent : le principe du premier arrivé – premier servi disparaît et est remplacé par des tirages au sort.
Le hasard entrait déjà en ligne de compte ces dernières années (en 2013 déjà, une partie des candidats ayant envoyé leur demande le 9 novembre avaient été acceptés alors que d’autres ne l’avaient pas été). Pour les quotas 2014 et 2015, le hasard était également déjà présent, puisque la surcharge du serveur jouait le rôle involontaire de hasard en acceptant la requête d’un ordinateur plutôt qu’un autre, permettant ainsi à des candidats de continuer à soumettre leur demande, et dirigeant d’autres candidats sur une page d’erreur.
Pour le quota 2016, les choses évoluent et la sélection aléatoire des demandes est clairement actée : les candidats sont choisis au sein d’un bassin de candidats, auquel n’importe qui peut participer (même ceux qui découvrent l’existence du PVT quelques mois après l’ouverture d’EIC), et qui restera ouvert tant que la dernière « ronde d’invitations » n’aura pas eu lieu. Les rondes d’invitations se font sur une base régulière, répartie sur une bonne partie de l’année.
Voici les avantages et les inconvénients de cette nouvelle démarche
Avantages de cette méthode
- Tout le monde peut tenter sa chance : tout le monde est sur un pied d’égalité, et même si vous découvrez le PVT maintenant ou dans 3 mois, vous avez la possibilité de présenter une demande pour faire partie du bassin de candidats (tant que celui-ci est ouvert).
- Une procédure beaucoup moins stressante, où vous n’êtes plus en compétition les uns contre les autres (à un instant T) pour savoir qui arrivera à faire sa demande avant les autres.
- Les places des participants qui déclineraient finalement leur Invitation à Présenter une Demande (IPD) (ou qui n’y répondent pas) sont directement ré-attribuées à d’autres candidats lors des rondes suivantes, permettant aux candidats d’avoir plus de chances d’obtenir une invitation. En 2016, 11 886 invitations à présenter une demande ont été envoyées, pour un nombre total de 7 900 lettres d’introduction envoyées. Ainsi 3 986 invitations n’ont finalement pas été transformées en lettres d’introduction (parce que le candidat n’a pas vu son invitation, a décliné l’invitation, n’a pas été jusqu’au bout de la demande, ou a reçu un refus des autorités). Pour la saison 2017, le nombre d’invitations envoyées a dépassé le nombre de places disponibles dès le mois de février 2017.
- Il n’y a pas besoin d’avoir de connaissance particulière en informatique ou de chercher la moindre astuce pour tenter d’être le plus rapide. Tout le monde a sa chance.
Inconvénients
- Tout le monde peut tenter sa chance : auparavant, il y avait une sorte de pré-sélection entre les personnes qui étaient très très motivées pour obtenir un PVT et celles qui ne l’étaient pas tant que ça (ce qui permettait de réduire un peu le nombre de candidats à l’instant T). Désormais, une personne qui a un projet très flou et peu abouti (ou qui n’est pas certaine de vouloir partir au Canada) peut déposer une demande et avoir autant de chance qu’une personne extrêmement motivée. Surtout, le nombre de candidats continuera d’augmenter dans les prochains mois, réduisant mécaniquement les chances de chaque candidat inscrit dans le bassin.
- Certains d’entre vous risquent d’être très frustrés de voir d’autres candidats tirés au sort une semaine (par exemple) après avoir déposé leur demande d’inscription dans le bassin de candidats, alors qu’eux-mêmes attendent depuis plusieurs mois. S’ajoute à cela le fait que vous pourrez n’êtes fixés que d’ici 7, 8 ou 9 mois selon la date de la dernière ronde d’invitations. Il n’y aura plus le stress du jour J connu en 2014 et 2015 mais un stress continu sur plusieurs mois (sauf si vous avez la chance d’être rapidement tiré au sort).
- Les personnes qui souhaitent partir en PVT en couple, entre amis ou entre frères et soeurs, par exemple, vont se retrouver face à de gros dilemmes si l’un des deux est tiré au sort lors d’une ronde d’Invitation et l’autre pas. Faudra-t-il accepter de soumettre une demande au risque que l’autre ne soit jamais tiré au sort ? Ou bien renoncer à l’invitation au risque que l’autre soit finalement tiré au sort plus tard. Il n’est plus possible d’estimer si la seconde personne a une chance ou non d’être repêché sur liste d’attente (comme c’était le cas avec l’ancien système) Pour rappel, vous ne disposez que de 10 jours pour accepter ou décliner l’invitation à soumettre une demande. A noter également que si vous êtes tiré au sort, si vous soumettez une demande de PVT et si, au final, vous obtenez une lettre d’introduction (LI), vous devrez impérativement partir dans les 12 mois suivants. Si vous ne partez pas dans ce délai, vous perdez votre PVT Canada et vous ne pourrez plus en refaire la demande. Si vous annulez votre demande de PVT Canada avant l’obtention d’une LI, vous serez remboursé des frais de participation, vous libérerez une place pour un autre candidat et vous pourrez retenter votre chance les mois suivants ou les sessions suivantes. Si vous annulez votre demande une fois la LI obtenue, vous ne serez pas remboursé, vous ne libèrerez pas de place et vous ferez une croix définitive sur le PVT Canada.
En date de 2024, le système de tirages au sort réguliers est toujours en vigueur.
Pourquoi il n’y a pas de sélection sur les diplômes, l’expérience pro ou le niveau de langue ?
On nous demande souvent pourquoi les autorités ne mettent pas en place un système de sélection via le niveau de diplôme, l’expérience professionnelle, ou encore le niveau de langue anglaise et/française, par exemple.
Sans présager des méthodes de sélection futures (dont nous n’avons pas du tout connaissance), il semble peu probable que de telles méthodes de sélection soient mises en place, et cela pour plusieurs raisons :
- Le PVT n’est pas fait pour immigrer de manière permanente au Canada, ni pour y travailler. Le principe initial du PVT est de pouvoir voyager dans un pays étranger tout en ayant l’opportunité de travailler pour financer son séjour touristique. C’est le principe de base du PVT. Par conséquent, il n’y aurait aucune logique de favoriser des diplômés ou des personnes ayant beaucoup d’expérience professionnelle quand le but du programme reste avant tout la découverte touristique et culturelle d’un pays. C’est pour cette raison qu’il doit être ouvert au plus grand nombre de jeunes : toute personne, quel que soit son milieu social et son parcours éducatif ou professionnel doit pouvoir participer au Programme Vacances-Travail.
- Il existe déjà d’autres catégories d’immigration qui mettent en avant les profils de ce type. Il s’agit des démarches d’immigration permanente telles que le Certificat de Sélection du Québec (catégorie économique) ou le système Entrée Express (pour les provinces hors du Québec) qui classent les candidats à l’immigration permanente en fonction de ces types de critères. A noter également que pour ceux qui souhaitent travailler au Canada, le permis Jeunes Professionnels est également une bonne alternative.
- Les démarches vous coûteraient cher et vous n’auriez pas plus de garantie d’être sélectionné : en effet, pour que les autorités canadiennes puissent évaluer des milliers de profils différents, il vous faudrait passer par des procédures uniformisées (à votre charge) : tests de langue, évaluation comparative des diplômes. Et là encore, malgré toutes ces dépenses engagées, vous n’auriez aucune garantie d’être choisi.
Pourquoi il n’y a pas de sélection sur le projet ou la motivation des candidats ?
Là aussi, cette éventualité nous semble impossible pour plusieurs raisons :
- Comment évaluer la motivation de milliers de candidats, comment les classer les uns par rapport aux autres ? Il convient de rappeler qu’il ne s’agit pas seulement de milliers de candidats potentiels français ou belges, mais également de candidats de 32 nationalités. Les traitements de tels demandes pourraient prendre des années au final.
- Évaluer les motivations d’une personne reste un choix très subjectif et si certains ont un talent d’écriture et réussiraient à merveille leur lettre de motivation, d’autres, moins habiles à l’écrit, n’auraient aucune chance.
- Juger les projets des uns et des autres serait encore plus compliqué : comment évaluer qui, d’un candidat qui compte voyager à travers tout le pays et faire du WWOOFing ou d’un candidat qui compte essayer de débuter sa carrière au Canada avec un projet professionnel très abouti, a le meilleur profil ? Outre la subjectivité qui entre en ligne de compte, il y aurait aussi une concurrence pour proposer le projet le plus original, celui qui sortira du lot (sans avoir à justifier de la réalisation effective du projet). Les autorités canadiennes verraient alors arriver des projets tous plus fous et originaux les uns que les autres : « Durant mon séjour au Canada, je compte traverser le pays d’un océan à l’autre à cloche pied », « J’ai pour projet de rencontrer chaque habitant du Canada pour tous leur serrer la main », « Je souhaite travailler dans un laboratoire de Vancouver pour participer à la découverte du vaccin contre le sida qui permettra d’éradiquer la plus grosse épidémie de tous les temps. En somme, je compte sauver le monde ! ». Pas facile de faire un choix ensuite…
Au final, nous considérons qu’aucune méthode n’est vraiment meilleure qu’une autre. Les quotas étant limités, il y a aura toujours des déçus. C’est important d’en avoir conscience dès le début.
Retrouvez un historique sur notre infographie :
(16)Commentaires
Maintenant c'est sûr, les autorités canadiennes s'inspirent du Comic Con pour organiser les demandes de PVT :P.
Donc le parallèle est encore vrai.
Quant à la question de l’obtention sur CV et ou diplôme, j’y suis farouchement opposée : en effet cela favoriserait les gens sortant des meilleures écoles, et tant pis pour ceux qui ont fait des études moins valorisantes ou même pas du tout, il faut laisser sa chance à tout le monde.
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