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Retrouvez au bas de cet article, la vidéo qui correspond à ce récit !

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Assise à la table en bois, un thé fumant à la main, je me remémore tout ce que j’ai vu depuis mon départ de Gaspésie, avec un brin de mélancolie. Pas un bruit ne vient troubler ma quiétude. Il faut dire que la grande maison que j’habite n’a aucun voisin à 100 mètres à la ronde.

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Un rayon de soleil vient me chauffer le visage à travers la fenêtre. Dehors, sous un ciel bleu azur, les montagnes boisées du Cap Breton dévoilent au loin leurs formes arrondies. Me voici en Nouvelle-Écosse. Sur l’île de Chéticamp.

À l’heure qu’il est, j’aurais dû être dans l’Ouest canadien, dans les Rocheuses dont les stations de ski font la réputation. N’allez pas croire que je n’ai pas le sens de l’orientation au point de me planter à ce point-là ! Alors, que s’est-il passé ? Rembobinage. (Un terme bien mal choisi à l’heure du numérique…)

Une fin de saison colorée en Gaspésie

La saison touristique au parc Forillon s’est terminée doucement courant septembre. Après avoir connu deux mois complets de visites multi-quotidiennes, les phoques ont retrouvé un peu de tranquillité… et moi aussi. Je n’ai pas quitté la région pour autant. J’ai pu souffler, profiter du parc, faire des randonnées que je n’avais encore jamais eu le temps de faire, rencontrer des gens, faire l’entretien de Jonathan (mon van)… Tout cela dans un cadre que je connaissais bien depuis trois mois. L’impression d’être à la maison. Même, d’être devenue une « locale ». D’être passée de l’autre côté de la barrière : je me suis retrouvée à conseiller les visiteurs sur telle ou telle rando, indiquer tel ou tel endroit secret du parc… et combien de fois j’ai pesté contre ces touristes qui roulent à deux à l’heure ou qui ne connaissent pas leur chemin !

Chose idiote que je n’avais bêtement pas anticipée : les campings du parc ont tous fermé, ce qui signifie en substance… plus de douche. Alors, pour moins dauber et avoir un peu de confort, je me suis installée à l’auberge de jeunesse, en faisant du « workaway » : en échange d’une chambre (et d’un lit ! Un vrai lit ! Et une douche ! Et une cuisine ! Et des prises électriques ! Et tout plein d’autres choses !! C’est dingue !), je devais effectuer deux heures de travaux manuels par jour.

Chaque matin donc, j’enfilais mon bleu de travail, préparais pots, pinceaux et rouleaux et passais ma matinée à repeindre les portes de l’auberge et la terrasse d’un chalet. J’avais le reste de la journée libre pour randonner ou jouer de la musique avec les autres workawayers qui venaient des États-Unis, d’Allemagne, de France, de Norvège et du Japon. Un excellent deal pour rencontrer du monde et dormir au chaud sans se ruiner ! Chez certains hôtes workaway d’ailleurs, les repas sont également inclus mais il faut alors travailler quelques heures de plus… Outre « workaway », il existe deux autres sites basés sur ce système d’échanges de service : Wwoofing, spécialisé dans les fermes biologiques, et HelpX, plus général. Une fois inscrit sur ces sites (c’est payant, environ 20 $ par an en moyenne), on a accès au catalogue de tous les hôtes qui « recrutent » ; un simple échange de mail pour les contacter et le tour est joué. Facile, pas cher et ça peut apporter gros ! 

J’ai donc passé un mois à l’auberge. Même si je goûtais à un confort qui m’avait si souvent manqué, il me tardait de reprendre le voyage. De repartir avec Jonathan. De voir d’autres paysages. L’appel de la route ! Mais plus les jours passaient, plus les couleurs d’automne s’installaient. Chaque matin, en prenant mon petit-déjeuner sur la terrasse de l’auberge, j’avais vue d’un côté sur une mer d’huile d’un bleu étincelant, et de l’autre sur les forêts qui se paraient patiemment de leur feuillage orange, rouge et or.

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Cette beauté saisissante, captivante, magnétique même, attirait irrésistiblement mon regard et m’hypnotisait. C’était une surenchère quotidienne : chaque jour était plus beau que le précédent. Le mercure s’envolait : 20°C au matin, y compris fin septembre. Quand la lumière du soir arrivait et enveloppait les forêts de son manteau orangé, des larmes incrédules coulaient sur mes joues : non, cela ne POUVAIT pas être aussi beau…

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Alors, comment partir ? Comment s’arracher à ces paysages ? Je vivais au milieu d’un tableau peint de main de maître. En restant aussi longtemps à Forillon, j’ai pu faire toutes les randonnées du parc, deux, trois fois, parfois quatre ou cinq. Mais c’était chaque fois différent car les couleurs, entre-temps, avaient changé, évolué.

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Même en connaissant bien ces chemins que j’avais si souvent empruntés, un décor inédit s’offrait chaque fois à mes yeux. Partir aurait été du gâchis.

Et le road trip reprend… en terre inconnue et en terrain connu !

Mais un matin de début octobre, alors que les feuillages des arbres commençaient à s’affadir, j’ai mis la clé dans le contact. Et j’ai quitté Forillon. Certes, cela faisait bizarre mais je n’étais pas triste. J’avais si souvent entendu parler de la ville de Percé (un Etretat local hyper touristique l’été) et de l’île Bonaventure que cela a été ma première étape. À mon arrivée le soir, le ciel de feu rivalisait avec les couchers de soleil de Forillon : à croire que la Gaspésie surenchérissait et essayait de me retenir encore !

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Pas de chance, le lendemain, un vent terrible soufflait et tous les bateaux en direction de l’île ont été annulés en cet ultime et dernier jour de leur saison touristique. L’île Bonaventure, qui abrite la plus grosse colonie de fous de Bassan (des oiseaux) au monde, n’aura donc pas été pour cette année ! Tant mieux, j’ai maintenant un prétexte en or pour revenir… J’ai compensé en randonnant à la merveilleuse rivière aux Emeraudes (qui porte bien son nom) et aux alentours de la ville de Percé : beaucoup de chemins valent le détour, avec une mention spéciale (et personnelle) pour la Grande Crevasse et la Forêt Magique !

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En quittant Percé, j’emprunte une route dans les terres, parallèle à la 132, trop passante et touristique.

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Quand il commence à faire noir, je m’arrête sur une halte municipale pour me faire à bouffer… à 17h45. Merde, 3°C dehors quand même !

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Et je ne sais pas encore où dormir. La galère et les difficultés reprennent mais cette fois, j’y suis habituée. Ce n’est plus une surprise. J’ai appris à faire avec. Je l’accepte volontiers. Cet inconfort ne me dérange plus parce que désormais, je sais. Je sais comment ça se passe. Au tout début de mon road trip, je me rappelle m’être fait complètement surprendre et dépasser par autant de choses à gérer, de galères à résoudre, de situations inconfortables à affronter. En réalité, j’aurais aimé savoir avant, être prévenue. J’aurais aimé lire un article avant mon départ, expliquant tous les cas de figure compliqués – même infimes – qu’on rencontre en road trip en solo. J’ai dû tout apprendre par moi-même, malgré moi, à mes dépens, et vite. C’était très dur moralement et épuisant physiquement. Maintenant que je sais comment se passe un voyage comme le mien, rien n’a changé : tout est toujours aussi difficile, mais bien plus facile !! Un peu comme quand on a une coupure ouverte qu’il faut désinfecter avec de l’alcool à 90°C : quand on sait que ça va piquer, que ça va faire mal, quand on y est préparé, ça passe beaucoup mieux, même si la douleur est égale.

Bienvenue en Acadie !

Puis vient ce moment que j’attendais depuis si longtemps : arriver à Pointe-à-la-Croix et franchir enfin le pont qui me sépare du Nouveau-Brunswick. Ce pont est le symbole de mon voyage qui reprend et s’ouvre vers l’ailleurs : je m’apprête ainsi à quitter le Québec et à enfin voir d’autres provinces du Canada que j’aurais dû visiter cet été si je n’avais pas trouvé ce travail saisonnier ! Moins d’1 $ le litre d’essence, bienvenue au Nouveau-Brunswick.

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Ici, on est acadien et on le fait savoir : les réverbères, les boîtes aux lettres, les portes de garage, les mangeoires des jardins et même les bancs publics sont peints en bleu-blanc-rouge avec une étoile jaune !

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Si jamais vous avez l’occasion de visiter cette province, faites impérativement un arrêt au « Village Acadien » situé près de Caraquet. Étant donné que les guides touristiques en parlent, je voulais y passer une tête… et j’y suis restée toute une demi-journée ! D’une part, parce que c’était gratuit hors saison, héhé : 20$ d’économisé. Mais surtout, parce que c’est absolument génial : vous êtes propulsés 150 ans en arrière dans ce village reconstitué au cœur d’un parc vraiment agréable. Les bâtiments sont tous authentiques et vous remontez le temps en visitant fermes, ateliers, maisons, églises d’époque et même l’imprimerie du journal local !

Mon coin préféré est la partie consacrée au XIXe siècle où l’on retrouve une gare toute mignonne, une authentique station-essence, une école, des hôtels aux façades typiques… Il paraît même qu’en pleine saison, des acteurs habillés en costumes d’époque font revivre le village grandeur nature… Même si le tarif d’entrée peut vous sembler cher, je vous jure sur le capot de Jonathan que vous ne le regretterez pas.

Histoire de rester dans cette ambiance bleu-blanc-rouge-étoile, j’ai pris ensuite la direction des îles de Miscou et de Lamèque, situées à la pointe nord de la péninsule acadienne. Un bout du monde – encore un – pas forcément beau au premier regard, mais baigné d’une atmosphère bien particulière si on prend le temps de s’y attarder. Ici, les petits villages s’égrènent le long d’une mer tourmentée par les vents forts qui s’abattent sur elle. Les plages déroulent leur tapis de sable sur des kilomètres, les maisons sont espacées les unes des autres par des jardins au gazon bien tondu : un parfum d’Irlande flotterait presque par ici. Les tourbières sont d’ailleurs bien présentes et, en cette période de l’année, ont toutes revêtu une couleur rouge écarlate.

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L’avantage de voyager en cette saison : les couleurs sont merveilleuses, il n’y a pas un chat, l’accès à la plupart des sites est gratuit et le temps est encore clément.

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Seul hic : les campings sont de plus en plus fermés et me laver devient franchement problématique. Sur l’île de Lamèque, alors qu’il fait déjà nuit, je repère un camping et demande au gérant combien il me chargerait pour une douche. Je rentabilise au maximum les 5 $ exigés en lavant dents, cheveux, vaisselle et en remplissant mes 11 litres d’eau. Comme il fait noir, le couple me dit de m’installer gratuitement sur le meilleur emplacement du camping qui avait fermé le matin même ! Je suis seule au monde dans cet immense camping au bord de la mer. Les arbres sont hauts, l’obscurité est épaisse et mieux vaut tout de même ne pas avoir regardé un film de fantômes juste avant.

En quittant les îles et en reprenant la route côtière le lendemain, le décor ne casse franchement pas des briques. Imaginez un paysage chiant d’Irlande avec des maisons pas collées les unes aux autres, mais suffisamment proches pour ne pas bien voir le paysage qui défile : voilà ce qu’ils appellent « routes panoramiques » qui n’ont de panoramique que le nom et qui, en plus, font faire des détours. Et puis c’est plat ! Un peu de relief, merde ! Bref, je suis presque déçue du Nouveau-Brunswick. C’est pourtant d’ici que vient un chanteur que j’aime beaucoup mais que je ne citerai pas… (Un indice quand même : ça commence par « Roch » et ça se termine par « Voisine »). J’ai souvent lu et entendu dire qu’il n’y a pas grand-chose à voir dans cette province. C’est bel et bien ce que je finis par penser.

Jusqu’à ce que je franchisse l’entrée du parc national Kouchibouguac.

Non, je n’ai pas éternué.

Kouchibouguac : la claque ultime

Kouchibouguac. « Un nom imprononçable, des souvenirs inoubliables », dit à juste titre le slogan du parc. Je pensais visiter ce parc « parce qu’il est dans les guides ». Je ne m’attendais pas à me prendre une telle rouste aux yeux. Les z’amis……. J’ai trouvé plus beau que Forillon……… Infiniment plus beau…… Ça me fait mal aux doigts d’écrire cela. Mais je dois rester honnête. Sorti de nulle part, perle improbable, Kouchibouguac me transperce encore rien qu’en évoquant son nom. Bien sûr, cela n’engage que moi. Je ne savais rien de ce parc et ne savais donc pas du tout à quoi m’attendre ; je n’avais rien lu à son sujet, pas vu de photos… Au Visitor Center du parc, j’obtiens une carte. Et la magie commence.

Il faut dire que tous les éléments sont réunis : le temps est somptueux. Les couleurs des arbres éclatantes. On dirait même que j’ai remonté le temps par rapport à Forillon et que l’automne vient à peine de commencer. Les randonnées proposées sont comme je les aime : faciles, courtes, accessibles, instructives et belles. Hors saison et en semaine, je ne croise personne. Quand je dis « personne », c’est absolument « personne ». Zéro voiture sur la seule route qui traverse le parc. Zéro voiture sur les parkings au départ des randonnées : j’ai ni plus ni moins un parc somptueux de Parcs Canada pour moi toute seule.

À Kouchibouguac, bien que le parc soit plat comme une planche à pain, les paysages sont tellement variés en si peu d’espace (26 km²), qu’on trouvera forcément le décor qu’on apprécie : forêts de pins, de cèdres, marais salé, dunes de sable immenses, vertes prairies ponctuées de sapins isolés, landes, tourbière, plages de sable et… le must : l’accès à Kelly’s beach. Une tuerie absolue. Une passerelle de bois d’1,5 km passe au-dessus d’un décor sublime de dunes de sable où serpentent d’innombrables et minuscules bras de mer aux eaux si bleues et où les oiseaux s’égayent, avant d’aboutir à une plage. Je suis seule au monde dans ce rêve éveillé tout droit sorti d’un Walt Disney !

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Et vu la taille des parkings et des emplacements pour autobus, ça doit barder l’été ici ! Quelle surprise… Quelle belle découverte… Belle découverte aussi, la douche chaude et gratuite dans le parc : définitivement, j’aime Kouchibouguac ! Pour combler le tout, un ours noir choisit de traverser la route du parc juste devant le capot de Jonathan ; je n’en avais jamais vu un d’aussi près, même en trois mois passés à Forillon. Pour fêter cette superbe journée inattendue, je m’offre le soir un poulet-frites dans un boui-boui cerné d’hallucinantes décorations d’Halloween grandeur nature sur fond musical de « Ghostbusters » et « Thriller ».

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Voyage en enfance

Pour la suite de mon road trip dans les Maritimes, je vais être plus brève. Peut-être parce que rien n’a su égaler Kouchibouguac, mais aussi parce que la météo s’est un peu gâtée. J’ai continué ma visite du Nouveau-Brunswick, avec un arrêt – pour rigoler – à « Magnetic Hill » : un parc à thèmes gratuit en cette saison, qui possède une curiosité certes attrape-touriste, mais quand même : la « colline magnétique ». Le principe ? Vous descendez en voiture une petite route bien précise, vous vous arrêtez en bas de cette route, vous vous mettez au point mort (point neutre) et vous lâchez tout : votre voiture repart en arrière et remonte la route sans que vous n’appuyiez sur aucune pédale. C’est assez déroutant… Il paraît que c’est une illusion d’optique : la route, en réalité, monterait à l’aller : la voiture repart logiquement en arrière au retour. Sauf qu’on ne voit rien ! Bref, c’est incompréhensible et ça mérite l’expérience si vous êtes dans le coin !

J’ai ensuite vu les Hopewell Rocks, des rochers complètement érodés à la base, mais larges au sommet.

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Un phénomène géologique dû aux marées impressionnantes qui sévissent dans la région. J’ai d’ailleurs passé deux jours dans le parc national de la baie de Fundy qui vaut la visite rien que pour observer le phénomène des marées.

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Quand j’y suis allée, la mer était haute le matin : les vagues touchaient la côte ; les marches des escaliers qui menaient aux plages baignaient dans l’eau de mer… Puis je suis revenue à ces mêmes endroits le soir, à marée basse. Je ne pouvais pas le croire. Non seulement les escaliers menant aux plages étaient à l’air libre, mais la mer s’était désormais retirée loin, loin, si loin !!! Les plages de sable baignant dans la lumière orangée du soir étaient devenues immenses et s’étiraient à l’infini… Ma journée s’est achevée par la vision de deux lynx assis tranquillement au milieu de la route et fixant Jonathan.

Bon sang, que j’ai aimé cette période ! J’aime le confort inconfortable que m’offre Jonathan, j’aime le voir, m’attendant fidèlement sur les parkings quand je reviens de rando, ayant l’air de me dire « Viens, on s’en va, il y a encore plein d’autres belles choses à voir ! »

J’aime me sentir abritée et au chaud « dans » lui le soir.

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Il y a sûrement un truc lié à l’enfance là-dedans. Vous n’avez jamais joué, petits, à la « petite cabane » dans le grand lit de vos parents ? En vous recouvrant avec les draps, vous vous construisiez une maison où rien ne pouvait vous arriver et où vous vous sentiez à l’abri de tout… Il doit y avoir de ça… Jonathan est ma « petite cabane » à moi… ou carrément le ventre de ma mère ! D’ailleurs, mes promenades en forêt me propulsaient systématiquement en enfance. Sans doute parce que l’automne a une âme d’enfant : ses couleurs sont simples, vives, directes et spontanées. Pas de nuances retravaillées : les feuilles rouges sont rouge vif. Les feuilles jaunes, bien jaunes… Oui, l’automne est un dessin d’enfant grandeur nature.

Mais ma course contre la montre continue. Vite, visiter le plus possible les Maritimes avant que l’hiver n’arrive ! En voir un maximum tant qu’il fait beau ! Je prends alors la direction du pont de la Confédération qui relie le Nouveau-Brunswick à l’Ile-du-Prince-Edouard (I.P.E, ou P.E.I en anglais). C’est le plus long pont du Canada : 12 km étourdissants au-dessus de la mer. L’Ile-du-Prince-Edouard… Allez savoir pourquoi, rien que le nom de cette province me faisait m’évader… Alors, quand je franchis le pont tandis que le jour décline, l’émotion est à son comble… Moi qui pensais ne plus avoir le temps d’y aller, j’ai du mal à croire que j’y vais ! J’en avais tant rêvé ! Oui, les côtes se rapprochent ! Voilà les rives de l’I.P.E. !

À suivre très prochainement…

Anne

Passionnée de Voyages, de Nature, d'Aventure et de Découverte, c'est tout naturellement que je me tourne vers le Canada ! Mon projet est de m'y installer de manière permanente et de travailler dans les parcs provinciaux ou nationaux. Peu importe le boulot, pourvu que j'ai la Nature comme lieu de travail !

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