Me voilà à la dernière étape de mon parcours en Nouvelle Zélande. Après mes aventures un peu mouillées dans Fiordland, j’ai mis le cap sur l’extrême sud : Stewart Island. On accède à Stewart Island par avion (depuis Invercargill) ou bien par bateau (depuis Bluff), pour rejoindre la seule petite bourgade de l’ile, Oban. Le seul réseau routier autour de Oban s’étend sur un peu plus de 10 km. Tout le reste de l’île est sauvage et protégé, idéal pour un dépaysement en pleine nature. J’ai pris le bateau depuis Bluff donc, avec mon bagpack pour 3 jours. L’aller-retour coute 130 $, et il est possible de laisser son véhicule au port de Bluff pour un peu moins de 30 $ les 3 jours. La traversée dure 1 heure, et j’ai été chanceux car la mer était belle et calme (on m’avait raconté des histoires horribles de mer extrêmement agitée avec beaucoup de gens malades, mais tout s’est bien passé finalement).

Je suis resté 3 jours sur Stewart Island, le temps de parcourir une autre Great Walk, la Rakiura Track. Cette randonnée est plutôt facile avec peu de dénivelé mais surtout très sauvage. On traverse des plages et de la belle forêt tropicale.

Contrairement aux autres Great Walks, les refuges sont un peu plus rustiques et on y croise moins de monde. Par contre, on y rencontre des oiseaux de toute sorte. A marée basse, c’est surtout là que l’on peut observer les oiseaux, surtout les hérons et king fisher, qui viennent chercher leur repas dans les algues. En parlant d’oiseaux, il est temps que je vous parle des plus communs que j’ai croisés en Nouvelle Zélande, car j’ai mis un point d’honneur à découvrir les espèces natives, qui autrefois régnaient en maître dans ce pays de forêts :

  • Le Kea : de la famille des perroquets, on le croit en montagne. J’en ai vu plusieurs sur le Routeburn, mais aussi dans les fiords. Cette espèce est réputée pour être la plus intelligente des espèces d’oiseaux sur le globe. Attention à vos affaires, les kea sont très intéressés par la nourriture et n’hésitent pas à venir fouiller dans les sacs, en faisant des trous partout, même dans les chaussures. Il est aussi possible de rencontrer une autre espèce de perroquets, le kaka, plein de couleurs. Il vit davantage dans la forêt, notamment sur Stewart Island, mais je n’ai pas eu la chance d’en croiser.
  •  Les Oyster Catcher : ce sont des sortes de mouettes noires au bec orange. J’en ai croisé un peu partout. Elles ne sont pas très futées parait-il. S’il vous arrive de passer trop près de leur progéniture, elles essaieront de vous effrayer en faisant mine de vous attaquer, mais ne feront rien de plus que de passer proche de vos cheveux. Courageux mais pas téméraire comme on dit !
  • Le Weka : de la même famille que le kiwi, ils n’ont pourtant aucun point commun sauf le fait de ne pas voler. On les trouve sur toute la côte ouest et j’en ai croisé plusieurs. De nature curieuse, il est facile de l’approcher. Enfin, disons que c’est plutôt lui qui vous approche, au cas où vous auriez un truc à manger…
  • Le Wild Pigeon : simplement un gros, très gros pigeon aux belles couleurs. J’en ai vu beaucoup dans les fiords, mais aussi sur Stewart Island.

Pour plus d’infos, n’hésitez pas à jeter un coup d’oeil au dossier Les animaux de Nouvelle-Zélande.

Mon expédition sur Stewart Island était en partie dédiée à l’observations des kiwis, normalement très présents sur cette île. Comme ils sont plutôt nocturnes, j’ai fait des expéditions au milieu de la nuit en espérant faire une heureuse rencontre… Mais pas de kiwis ☹ Toutefois, j’ai croisé un cerf… Pas commun de croiser un cerf en Nouvelle Zélande. Je me suis pas levé pour rien au moins ! En tout cas j’ai bien aimé mon passage sur cette petite île. Ce n’est peut-être pas le premier endroit où aller en Nouvelle Zélande, mais si vous avez le temps ça vaut le coup de découvrir ce havre de végétation et de belles plages. Une remarque : il n’y a pas que la Rakuria Track pour découvrir Stewart Island. La plupart des visiteurs restent une ou deux nuits à Oban et profitent des water-taxi pour visiter le petit monde caché de l’île.

De retour sur l’île du sud après ces 3 jours en tête à tête avec la nature, j’ai poursuivi ma route en direction des Catlins, cette superbe partie de la côte sud qui cache plusieurs recoins à découvrir ainsi que plusieurs espèces animales. J’y ai tout d’abord croisé des lions de mer. Ce gros machin est sorti de l’eau devant mes yeux pour aller se vautrer sur la plage. Vraiment cool, je n’en avais jamais vu en vrai.

Juste un peu après, j’ai découvert Slope Point, le point le plus au sud de la Nouvelle Zélande, où une pancarte permet de faire des photos sympas. La vue sur l’océan est aussi grandiose.

Encore un peu plus loin, se trouve une réserve de manchots, les Yellow-eyed Penguins, dans un endroit appelé Petrified Forest (des troncs d’arbre ont été fossilisés en rochers). Je n’ai vu aucun manchot à ce moment car ces messieurs-dames ne se montrent que le soir et le matin. La journée, ils pêchent pour nourrir leurs bébés qui attendent dans les nids.

En longeant la côte des Catlins on trouve plusieurs cascades et des superbes plages de sable fin. J’ai fait plusieurs arrêts photo parce que c’était sublime un peu tout le temps.

Finalement, le dernier stop qui marque la fin des Catlins est le kaka-point, ou Nugget-point. Un petit chemin de 1 km permet de se rendre à une pointe rocheuse où la vue est encore splendide, avec en prime des phoques qui se dorent la pilule.

Au même endroit, un autre petit chemin donne accès à une seconde réserve de Yellow-eyed Penguins. Cette fois-ci, il est déjà 18 h 30 et grâce à mes petites jumelles j’ai la chance d’en voir un remonter la plage pour atteindre la falaise et rejoindre son nid. Je trouve ça formidable de pouvoir les observer dans leur milieu naturel à vaquer à leurs occupations. Même si je n’en ai vu qu’un de loin c’est tout de même une belle victoire !
Après les Catlins, j’ai continué à remonter la côte est jusque Dunedin. Cette ville est de façon certaine celle que j’ai préférée, architecturalement parlant, de toutes les autres villes néo-zélandaises que j’ai traversées. A 15 minutes au sud de Dunedin, proche de St-Clair Beach, se trouve Tunnel Beach. Un superbe endroit où encore une fois la nature a créé des œuvres d’art : un tunnel creusé dans le rocher. A marée basse on peut descendre sur la plage et faire quelques beaux clichés.

En remontant encore la côte, on atteint les Moeraki Boulders : un étrange phénomène géologique (encore un !) qui a formé ces rochers en forme de grosses boules sur la plage.

Pour finir, j’ai fait un dernier arrêt à Oamera où on trouve encore une réserve de manchots. La plage était jolie et un peu atypique avec du sable rouge, mais je n’ai pas eu l’honneur d’avoir la visite des manchots cette fois-ci.

C’est ici que s’arrête ma découverte de la Nouvelle-Zélande. J’attends mon avion à Christchurch pour rejoindre la côte ouest australienne. Le bilan après ces 3 semaines et demi chez les Kiwis est extrêmement positif. Je ne peux que vous recommander d’y aller, que ce soit en PVT ou en simple touriste. C’est un pays plein de richesses et de diversités, où pas une seule fois on est déçu par les paysages variés.

C’est un pays à l’écosystème fragile que les habitants essaient tant bien que mal de préserver. Je n’ai pas vu de Kiwis (oiseaux), mais j’ai pu découvrir et observer différents autres oiseaux natifs. Je me suis gavé en photos de phoques et j’ai pu voir un lion de mer et un manchot. Il n’y a vraiment pas de quoi regretter quoi que ce soit ! Les points négatifs se concentrent surtout sur le prix de certaines choses du quotidien (2,3 $/L d’essence dans certains endroits, le vin local aussi cher qu’à l’épicerie Métro à Montréal…), et le contact humain dans la plupart des lieux touristiques, les campings ou même certains points d’information, où j’ai souvent eu l’impression que répondre à mes questions n’était pas quelque chose d’intéressant.

Cependant, j’ai eu quelques très bons contacts et discussions avec les Kiwis en général, lors de rencontres fortuites ou dans les refuges des Great Walks.

Pour terminer, si je dois citer les endroits que j’ai préférés en Nouvelle Zélande :

  • Le Tongariro, pour les vues imprenables sur les paysages volcaniques.
  • La région de Wanaka, pour le bleu des lacs et la superbe randonnée sur le mont Isthmus.
  • La fin du Routeburn dans la forêt de mousses et de silver beech.
  • Les paysages et la faune des Catlins.

J’envoie une dédicace spéciale à mon amie Johanna qui m’a aidé à organiser ce périple. Sans elle, je serais probablement passé à côté de certains bons spots… Sur ce, je dis au revoir à la Nouvelle-Zélande et je vous retrouve à Perth !

Oscar

Salut belle communauté !
Je suis un petit caribou de Montréal qui s’apprête à partir pour un superbe voyage de 2 mois dans le Pacifique sud ! :bond:
Je pars fin décembre et reviens fin février.
Au programme : Tahiti, Nouvelle Zelande et Australie. Beaucoup de mes amis sont jaloux et je les comprends. :devil_2:
En tout cas j'ai hâte de me plonger dans cette aventure et de vous la faire partager !

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(4)Commentaires

Hélène I |
Je confirme, les Catlins c'est trop beau !!
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Johanna I |
Merci Oscar <3 d'avoir partager ce beau voyage surtout!
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JauneSoleil I |
Encore un récit époustoubouriffant servi sur plateau, avec de très beaux clichés pour nous donner des ailes ....
Un +++ pour le Lion de mer, il est superbe.
Marie I |
Merci Oscar pour ce beau récit. Purée, t'as eu du beau temps dans les Catlins. Quand on y est passé, ça n'était clairement pas du tout (mais alors du tout) la même