En août 2022, Nassima partait avec une amie pour un PVT de 10 mois en Corée du Sud. Elle nous partage ici son témoignage et ses souvenirs.
Pourquoi avoir choisi la Corée du Sud pour faire un PVT ?
J’ai un intérêt pour la Corée du Sud depuis 2017. Au début, c’était grâce aux dramas coréens et à la K-Pop, mais cette curiosité s’est très vite étendue à la culture et à la gastronomie du pays. Courant 2021, j’ai ressenti un besoin de m’évader et d’explorer une région que je n’avais encore jamais visitée. Ayant auparavant suivi les aventures de pvtistes francophones sur YouTube, mon choix s’est très naturellement orienté vers la Corée du Sud. Mes recherches sur le pays et sa culture n’ont fait que renforcer ce choix. De plus, le fait de réaliser ce long voyage avec une amie était à la fois motivant et rassurant !
Comment se sont déroulées ton arrivée et ton installation ? Qu’est-ce qui t’a le plus marquée en arrivant ?
Note : Quand Nassima a commencé son PVT, il y avait encore des restrictions liées au Covid. Aujourd’hui, plus aucune de ces restrictions n’est en place.
Très bien, malgré le contexte sanitaire. Nous avions réservé une chambre dans une guesthouse vers Seoul Station pour quelques nuits, le temps de trouver un logement permanent. Le gérant nous a laissé faire le check-in à l’avance et nous a gentiment prêté son numéro de téléphone qui était nécessaire pour recevoir les résultats du test PCR obligatoire à l’arrivée. Le premier jour, nous sommes donc allées dans la quartier d’Itaewon pour faire ce fameux test PCR, puis dans le quartier d’Hongdae pour souscrire un abonnement mobile.
Après plusieurs visites, nous avons trouvé un goshiwon pour le reste de notre séjour à Séoul. Nous sommes arrivées en plein été. Même si je m’étais beaucoup renseignée sur la météo, je n’oublierai jamais l’humidité écrasante en sortant de l’aéroport.
Est-ce que tu parlais coréen ? Et est-ce que tu penses qu’il est nécessaire de le parler pour faire un PVT en Corée ?
J’avais quelques bases pour m’en sortir dans la vie de tous les jours : demander un renseignement, commander de la nourriture, lire les noms des stations de métro… Je lisais aussi parfaitement l’alphabet coréen. Mais, évidemment, c’est beaucoup plus dur de comprendre une langue sans les sous-titres !
Je me souviens de la première fois qu’on m’a demandé si je voulais un sac dans un convenience store. À ce moment-là, je n’avais pas compris la question, car j’ignorais qu’il existait deux mots différents pour « sac » (à dos, à main…) et « sac en plastique » (rires).
Je pense qu’on peut s’en sortir, surtout dans les grandes villes et lieux touristiques. Mais cela limite évidemment les conversations avec les habitants. Pour ma part, j’utilisais Papago pour traduire les textes que je ne comprenais pas à l’aide de l’option photo.
Est-ce que tu as pu faire des rencontres facilement ?
Nous habitions dans un goshiwon, ce qui facilitait les rencontres. Mais les Coréens qui y vivaient étaient soit plutôt fermés (même entre eux), soit pas très enclins à rencontrer des étrangers. Les goshiwon sont en effet des logements idéaux pour des étudiants ou de jeunes travailleurs qui n’ont pas forcément le temps ou l’envie de faire connaissance avec les autres résidents. La barrière de la langue n’aidait certainement pas. Mais j’y ai fait la rencontre d’une étudiante autrichienne avec qui j’ai d’ailleurs fait un petit voyage au Japon !
Tu as vécu tout ton PVT dans un goshiwon, comment ça s’est passé ?
Ça s’est très bien passé ! Nous avons eu la chance de trouver un goshiwon qui était sur le point de rouvrir après des rénovations. Les propriétaires nous ont donc fait un prix spécial. Le goshiwon était propre et très bien situé. Les propriétaires parlaient anglais et étaient très aimables. Il y avait quatre étages : deux réservés aux femmes et deux aux hommes, chacun avec sa propre cuisine et machine à laver.
À lire : Le logement en Corée du Sud (court et long terme)
Comme je comptais passer plus de temps à l’extérieur qu’à l’intérieur, la taille de la chambre ne m’a pas semblé étouffante. Le bâtiment était protégé avec plusieurs portes à code, ce qui était très rassurant. Aussi, je suis assez petite, ce qui joue pas mal sur le confort, notamment vis-à-vis de la taille du lit.
S’il y a cependant quelque chose qui me manquait, c’était la lumière naturelle. J’ai l’habitude de loger dans un appartement avec de grandes fenêtres, tandis que celles du goshiwon étaient très petites. Mais compte tenu du prix et des économies réalisées sur l’abonnement Internet, la laverie, la nourriture (riz fourni), les transports (goshiwon très bien situé), etc., j’estime avoir eu beaucoup de chance !
Tu as pas mal visité le pays pendant ton séjour. Est-ce que tu peux nous parler des endroits que tu as découverts ?
J’aime énormément la nature, alors avoir la chance de voir des montagnes à Séoul tous les jours était un vrai plaisir (team Namsan !). Nous étions basées à Séoul, mais nous avons fait plusieurs voyages et day-trips dans le reste du pays : Busan, Jeju, Suwon, Gwangju, Gyeongju, Sokcho, Gangneung, Incheon, Ansan, Oido, Paju… Mes moments préférés étaient sans doute les vues incroyables des montagnes, et les trajets en cable car qui menaient au sommet de ces dernières.
J’aime beaucoup l’architecture traditionnelle coréenne j’ai donc particulièrement apprécié les hanok villages de Jeonju, Gyeongju et Eunpyeong à Séoul. J’ai été émerveillée par Nami Island, que nous avons visitée au moment idéal : les feuilles d’automne étaient flamboyantes et la météo encore douce.
Nous avons assisté à des séances de cinéma lors du BIFF (Busan International Film Festival) en octobre, puis sommes retournées à Busan en mai. Les temples y étaient décorés de milliers de lanternes illuminées pour l’anniversaire du Bouddha. C’était magique !
© Photo : nhdiary
Qu’as-tu le plus apprécié dans toute ton expérience de PVT en Corée ?
Les paysages, l’architecture traditionnelle et la nourriture à la fois délicieuse et à prix abordable. Mais aussi le prix abordable et la qualité remarquable des bus express, surtout en comparaison avec l’Europe où les trajets sont plus chers et les bus moins ponctuels ou propres. Grande amatrice de dessins et de stickers mignons, j’ai adoré les boutiques proposant des créations d’artistes indépendants. La culture de la street food aussi. L’efficacité et la propreté des transports en commun. Le sentiment de sécurité, le soir ou tôt le matin. L’accès aux montagnes, aménagées même pour les débutants (je n’en avais encore jamais gravi avant mon arrivée à Séoul).
À l’inverse, qu’est-ce que tu as le moins aimé ou qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
Ce voyage a été une expérience incroyable que je ne regrette pas. Mais certaines accumulations m’ont parfois rendue aigrie. Et ce, même si je connaissais déjà ces situations grâce à des retours d’expérience lus en ligne bien avant mon arrivée. Je pense à l’hostilité de certaines personnes, notamment âgées, envers les étrangers, même lorsque l’on reste très poli. Cela peut être démoralisant, voire déshumanisant.
Il y a aussi les regards persistants posés sur les étrangers. Souvent sans malveillance, ils restent déstabilisants et parfois surprenants, même dans une grande ville comme Séoul. Enfin, certaines démarches en ligne sont difficiles à réaliser lorsqu’on ne possède pas de compte bancaire coréen.
Est-ce que tu aurais des conseils à donner aux futurs pvtistes en Corée ?
Si vous partez dans un pays dont vous ne parlez pas la langue, apprenez quelques bases, au moins l’alphabet. Ma connaissance du hangeul et de quelques mots m’a souvent permis de deviner des informations utiles, même sans être en possession de tout le vocabulaire nécessaire.
En termes de rythme : une année, c’est très long. Alors n’hésitez pas à prendre votre temps malgré le FOMO (fear of missing out – la peur de rater quelque chose). Pour cela, renseignez-vous un peu en amont sur les événements mensuels ou annuels.
Avant de partir en Corée, je savais que ses quatre saisons étaient très distinctes. J’avais donc préparé une liste des endroits à visiter selon la saison, pour en profiter pleinement. C’est ainsi que j’ai pu voir des paysages magnifiques en automne et pendant la saison des cerisiers en fleurs notamment !
Il en va de même pour les festivals annuels, comme les festivals de cinéma, ou pour les événements mensuels tels que le Culture Day, où de nombreuses attractions touristiques sont gratuites.
© Photo : nhdiary
Et maintenant, est-ce que tu as d’autres projets de voyage ?
Oui ! Depuis que je suis rentrée en France, j’ai déjà eu l’occasion de revisiter l’Angleterre et la Belgique, pays dans lesquels je retourne souvent. Mais j’ai aussi découvert de nouveaux endroits pour la première fois, en France, comme en Europe (Suisse, Pays-Bas). Je prévois de retourner quelques semaines en Corée cet automne ! Et je prépare également un PVT Japon.
Merci Nassima pour ton témoignage. 🙂 Vous pouvez retrouver d’autres de ses photos sur nhdiary.
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Si vous aussi, vous souhaitez partager votre expérience de PVT, n’hésitez pas à nous contacter.
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