Vous pensez à vous inscrire pour obtenir un permis de travail avec Expérience Internationale Canada (EIC) ? Si oui, la bonne nouvelle est que la procédure pour appliquer peut être très simple, tant que vous vous êtes familiarisé avec les instructions du Gouvernement du Canada. Notre tutoriel vous sera aussi d’une grande aide à chaque étape et enlèvera à coup sûr un certain stress. Vous pourrez ainsi plus vous concentrer sur les choses excitantes du processus.

Bien que vous ayez toutes les informations à votre disposition, certains d’entre vous commettent des erreurs chaque année. Si les erreurs sont trop nombreuses ou trop sérieuses, elles peuvent vous mener vers un refus, alors lisez attentivement ce qui va suivre pour ne pas que ça vous arrive.

1. Être dans le bassin ne vous garantit pas votre place

Ne tombez pas devant ce premier obstacle qui peut vous rendre plutôt confus. Ce n’est pas parce que votre nom est dans le bassin EIC que votre place est confirmée. Tant que vous n’avez pas été sélectionné et reçu votre lettre d’invitation, vous n’avez pas été accepté pour un permis EIC.

À moins que vous soyez un Australien (qui ont un quota illimité), il se peut que vous trouviez que le nombre de personnes dans le bassin de votre pays soit beaucoup plus élevé que le nombre de places disponibles. Il se peut alors que vous attendiez longtemps avant d’être invité à déposer votre demande. Il se peut aussi que vous ne recevez pas du tout d’invitation.

Ainsi, ne vous embarquez dans aucun plan (billets d’avion, logement, travail…) pendant que vous attendez d’être sélectionné parmi les candidats. Vous pourriez vous retrouver à devoir tout annuler ! Inscrivez-vous dans le bassin le plus tôt possible dans la saison, votre profil aura plus de chance d’être tiré au sort.

2. Laisser un trou dans votre historique professionnel et académique

Maintenant que vous avez reçu et accepté l’invitation à postuler, vous voulez éviter toutes erreurs durant votre demande. Une fois votre demande soumise, vous ne pouvez pas changer les réponses que vous soumettez. En cas d’erreur, vous devrez alors retirer votre profil et repartir de zéro.

Nous couvrons plus en détail ce point dans notre guide, mais l’erreur la plus commune que les gens peuvent faire est de ne pas remplir correctement leur historique professionnel et académique. C’est également le cas pour le CV que vous devez télécharger dans vos documents (plus d’informations sur les documents requis plus bas). Tout espace manquant, quelle qu’en soit la raison (sans emploi, voyage sac à dos, hospitalisation, volontariat, etc.) devra être déclaré.

Les demandeurs EIC qui ne peuvent pas apporter plus d’explications, concernant les espaces manquants dans leur travail et leur parcours académique, se feront rattraper par le formulaire IMM5257. La bonne nouvelle est que ce n’est pas un refus… La mauvaise est que le formulaire IMM5257 peut vous demander de détailler vos différents voyages avant votre 18e anniversaire. Oui, cela inclut aussi les vacances de courtes durées et les week-ends à l’étranger ! Si ça ne vous semble pas assez sympathique à votre goût (avec raison), assurez-vous que tous les espaces manquants ont été justifiés dans votre formulaire d’application et dans votre CV.

3. Ne pas fusionner vos documents

Lorsque vous soumettez vos documents, soyez attentif à ce qu’il y ait un seul document téléchargé sous chaque rubrique (certificat de police, preuve d’assurance médicale, etc.). Parfois, vous aurez à télécharger plusieurs documents à la fois. Par exemple, ceux qui ont vécu plus de six mois en Australie doivent également fournir un certificat de police de cet endroit.

Si vous essayez de télécharger ces documents individuellement, le second document téléchargé supprimera le premier, et ainsi de suite. Vous devrez donc fusionner vos documents dans un seul PDF pour un téléchargement sans faille et ne perdre aucun document. Suivez nos conseils ici sur comment fusionner vos documents.

4. Ne pas réaliser que vous devrez voyager pour vos données biométriques et vos examens médicaux

Désolé de vous annoncer cela, mais les données biométriques sont obligatoires pour votre processus de demande. Même si vous ne vivez pas proche d’un centre de visa, vous devrez trouver un moyen d’aller en visiter un sous 30 jours après avoir payé vos frais EIC pour réaliser les données biométriques. Cela veut dire que vous devrez peut-être voyager à travers votre pays ou même vers un autre pays. Par exemple, les Belges doivent absolument se rendre en France pour cette partie, étant donné qu’il n’y en a pas en Belgique. Vous devrez donc peut-être prévoir un congé au travail.

L’examen médical n’est pas obligatoire pour tous, il vous concerne si :

  • Vous avez déclaré vouloir travailler avec les enfants, dans la santé ou comme aide-soignant au Canada.
  • Vous avez vécu dernièrement dans l’un des pays que le Canada considère comme à risque pour la tuberculose.
  • Vous ou quelqu’un dans votre famille a ou a eu la tuberculose.
  • Vous avez une condition physique ou mentale qui demande des traitements spécifiques au Canada.

Si cela s’applique à vous, prévoyez de prendre un rendez-vous médical avant l’expiration de vos 20 jours pour remplir le formulaire. La même règle s’applique ici : vous ne pouvez pas sauter cette partie du processus même si le temps ou la localisation ne sont pas accommodants. Attention, il doit s’agir d’un médecin agréé par le Canada. En savoir plus.

5. S’attendre à obtenir une prolongation

Dans le même ordre d’idée que le dernier point, chaque année nous voyons des personnes demander (et se voir refuser) une prolongation. Peut-être qu’elles manquent de temps pour compléter leur demande ou déposer les documents requis. Peut-être aussi ont-elles complété la demande, mais ne peuvent plus entrer au Canada sous les 12 mois inscrits sur la lettre d’introduction. La vérité est que l’immigration est difficile et il est très rare qu’un gouvernement permette une prolongation, indépendamment de la raison du pourquoi vous en méritez une.

Dépendamment de quoi vous voulez obtenir une prolongation, vous devrez suivre les options suivantes qui s’offrent à vous :

  • Bien que vous ne puissiez pas demander plus de temps pour remplir votre demande, vous pouvez toutefois être stratégique avec les délais. Vous avez 10 jours pour accepter ou refuser l’invitation, alors si vous attendez jusqu’à la huitième journée pour accepter, vous vous offrez une semaine supplémentaire pour travailler sur les documents que vous devez rassembler. Seulement, n’attendez pas jusqu’à la toute dernière journée (vous ne savez pas si le site Internet ne va pas planter…). Ne soyez pas confus avec le décalage horaire : votre délai sera sur le temps universel coordonné (UTC). Vous avez ensuite 20 jours pour fournir vos documents. Vous pouvez attendre le 15e jour pour gagner du temps ensuite sur la prise de rendez-vous du prélèvement des données biométriques par exemple.
  • Si vous avez besoin de plus de temps pour soumettre vos documents, vous pouvez télécharger une preuve que vous avez commencé le processus. Par exemple, vous pouvez joindre le paiement pour le certificat de police ou votre preuve de rendez-vous pour le certificat médical. Le formulaire de demande ouvrira une autre page pour que vous soumettiez vos dernières preuves que vous aurez en main, ou vous pourrez utiliser le formulaire web.
  • Si vous voulez activer votre permis de travail, vous pouvez vous envoler pour le Canada avant la date d’expiration inscrite sur votre lettre d’introduction. Ainsi, vous entrez pour activer votre permis de travail, retournez dans votre pays d’origine et finalement, retournez au Canada lorsque vous serez prêt. Vous pouvez entrer et sortir autant de fois que vous le voulez avec un permis EIC. Notez bien que le temps que vous êtes à l’extérieur du Canada compte dans le nombre de mois que vous avez avec votre permis de travail. Ainsi, si vous avez décidé de passer le premier mois à la maison après l’activation de votre permis de travail, il vous reste seulement 11 mois (pour les Belges), 23 mois (pour les Français), pour profiter pleinement du Canada. Cette option est idéale pour ceux qui préfèrent perdre un peu de temps que de perdre entièrement leur chance d’y participer. Par exemple, si vous avez atteint l’âge maximum et que vous ne serez plus éligible à la prochaine saison.
  • Si vous ne pouvez absolument pas être au Canada sous les 12 mois alloués, laissez-le expirer et retentez votre chance dans le futur. Vos frais EIC ne vous seront pas remboursés, donc c’est une option plutôt chère, mais vous pouvez réutiliser vos données biométriques.

6. Télécharger ses documents, mais ne pas appuyer sur le bouton « soumettre »

Malheureusement, c’est une erreur très courante qui peut vous mener vers un refus. Si une page s’ouvre en vous invitant à ajouter des documents pendant votre demande, vous devez bien vérifier que vous les avez bien soumis !

Si vous soumettez les documents requis, mais que vous ne cliquez pas sur « suivant » et « soumettre » pour compléter la demande, le Gouvernement du Canada rejettera votre demande, puisque que vous n’avez pas totalement réussi à fournir les informations requises. Si cela vous arrive, la bonne nouvelle est que vous pouvez retenter votre chance à nouveau, et votre paiement (sauf pour les données biométriques) vous sera remboursé.

7. Ne pas souscrire la bonne assurance

L’assurance santé est obligatoire pour la demande d’un permis EIC. Si vous n’en avez pas une qui couvre toute la durée de votre séjour et qui couvre au moins les soins médicaux, l’hospitalisation et le rapatriement, vous risquez de vous faire refuser l’entrée aux frontières. Les assurances voyages de base n’ont pas nécessairement la bonne couverture médicale, donc vous devrez regarder pour une assurance qui couvre ce que EIC demande. Des souscriptions au mois ne sont pas acceptées.

Nous ne pouvons pas plus mettre l’emphase sur ce point : votre contrat d’assurance est égale à la durée de votre permis de travail. Si vous aviez prévu de rester 24 mois au Canada, mais que vous arrivez avec une assurance de 12 mois, vous n’aurez qu’un permis de travail d’une durée de 12 mois seulement. Vous perdrez vos 12 autres mois. En effet, il n’est pas possible de prolonger, renouveler ou souscrire une autre assurance après cette erreur. À moins d’être sûr à 100 % de ne pas rester au Canada tout le temps que vous avez votre permis EIC, ne prenez pas de risque en optant pour une assurance plus courte.

8. Ne pas avoir une nouvelle AVE si vous changez ou renouvelez votre passeport

Généralement, les candidats EIC n’ont pas à faire de demande d’AVE, étant donné que votre lettre d’introduction vous attribue automatiquement un numéro AVE. Toutefois, si vous avez changé de passeport entre-temps, vous devrez vous procurer une nouvelle AVE reliée à votre nouveau passeport. Chaque année, quelques personnes manquent cette information et ne peuvent pas monter à bord de l’avion à cause d’une AVE invalide. En savoir plus.

Cela n’aura aucun impact sur la validité de votre permis EIC, donc pas de panique ! Mais le prix d’un second vol dernière minute peut être extrêmement cher (7 $CA pour la demande d’AVE), mais ça ne vaut pas la peine de faire cette erreur !

9. Ne pas réserver les bonnes escales

C’est important de rappeler que lorsque vous êtes prêt à activer votre permis EIC, vous devez le faire à la première escale au Canada. Si votre destination finale est Calgary, mais que votre escale est à Toronto, votre entrée au Canada est Toronto. Vous devez donc impérativement activer votre permis de travail durant cette escale.

Nous suggérons toujours d’avoir une escale assez longue pour que vous puissiez faire la queue et ensuite faire la procédure à l’immigration avant votre prochain vol. Si un vol propose une escale plutôt courte (moins de 3 heures), ne prenez pas cette option, au risque de manquer votre prochain vol.

Nous vous prévenons également qu’il est risqué de prendre un vol avec escale aux États-Unis. (Une fois le permis de travail activé, nous vous le rappelons, vous pouvez sortir et entrer comme vous le voulez). Pourquoi ? Parce que les agents de douane risquent de vous demander une preuve que vous quitterez l’Amérique du Nord (cela inclus le Canada) sous 90 jours. Vous n’êtes pas considéré comme « résident » tant que vous n’avez pas activé votre permis de travail.

Au début de votre aventure EIC, vous ne comptez probablement pas quitter le territoire sous 90 jours, donc vous n’avez probablement pas de billet retour. Si vous vous faites demander une preuve et que vous n’avez pas de billet retour à montrer, il est possible que vous vous fassiez refuser l’entrée sur le territoire ou sur votre prochain vol.

10. Ne pas vérifier l’absence d’erreur sur votre permis de travail

Fiou ! Vous êtes finalement arrivé au Canada et avez activé votre permis EIC. La dernière erreur que vous pourrez commettre à ce stade-ci est de quitter l’aéroport sans regarder le permis de travail qui vous a été délivré. Quelques agents d’immigration pourraient avoir aucune idée des lois spécifiques pour votre nationalité et vous donner un permis de travail de 12 mois au lieu de 24 mois par exemple. Aussi, certains pourraient inclure certaines exclusions de travail, alors que vous avez un certificat médical pour travailler dans la santé.

Il y a un nombre indéniable d’erreurs qui peut arriver lors de la délivrance du permis de travail, il est donc plus facile d’arranger les choses à l’aéroport directement. Si vous quittez les lieux en découvrant par la suite des erreurs, la demande pour corriger l’erreur sera plus longue et stressante. Quelques pvtistes, jeunes professionnels ou stagiaires Coop ont dû aller faire le « tour du poteau » pour corriger l’erreur émise sur leur permis de travail.

Ainsi, même si vous avez les effets du décalage horaire, vous économiserez énormément de temps en lisant attentivement les détails à votre arrivée sur le territoire canadien.

Aiyana

I'm originally from Buckinghamshire, UK and love to travel. I've previously completed WHVs in New Zealand and Australia. In 2024, I am embarking on a new adventure to start my Canadian WHV!

Je suis originaire de Buckinghamshire, Royaume-Uni, et j’adore voyager. J’ai déjà complété un PVT en Nouvelle-Zélande et en Australie. En 2024, je pars pour une nouvelle aventure au Canada en PVT!

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