6Les différents types de comptes d’épargne au Canada (REER, CELI, etc.)


Si vous souhaitez mettre de l’argent de côté pour acheter une voiture ou faire un voyage pendant votre séjour au Canada, vous pouvez ouvrir un compte épargne (l’équivalent d’un livret A).

Si en revanche, vous avez un projet de plus grande ampleur (par exemple, l’achat d’un appartement) ou si vous devenez résident permanent au Canada et que vous souhaitez épargner pour votre retraite, d’autres comptes sont plus adaptés : le REER (Régime Enregistré d’Épargne Retraite) ou RRSP en anglais et le CELI (Compte d’Épargne Libre d’Impôt) ou TFSA en anglais.

Placer son argent : le REER (Régime Enregistré d’Épargne Retraite)

Le placement en REER permet une déduction d’impôt, particulièrement pertinente vu le fort taux d’imposition au Canada. Le mot “retraite” ne veut pas forcément dire que cet argent est destiné à votre retraite (même si pour les Canadiens, c’est souvent le cas). Vous pouvez retirer l’argent placé quand vous voulez, le tout étant de le faire à un moment stratégique. Vous pouvez par exemple utiliser les fonds du REER pour un projet de reprise d’études, d’achat immobilier, de projet de voyage, etc.

En plaçant par exemple 5 000 $ de votre revenu dans un REER (si vous avez touché 30 000 $ sur l’année), cette somme sera considérée comme n’ayant pas été réellement perçue, et vous serez imposé sur votre salaire annuel moins les 5 000 $, soit dans notre exemple, 25 000 $. Les impôts vous remboursent donc la différence d’imposition après la déclaration du printemps, comme si vous aviez touché 25 000 $ et non 30 000 $.

Attention, vous ne pouvez pas verser n’importe quelle somme, évidemment. On ne vous laissera pas placer la moitié de votre salaire dans un REER. Vous recevez tous les ans un document des impôts qui vous indique, selon votre revenu de l’année précédente, la somme autorisée pour un placement dans un REER pour l’année en cours.

Vous pouvez ensuite retirer cet argent quand vous le désirez, et vous serez imposé sur la somme retirée (les intérêts sont aussi imposés) l’année du retrait, qui s’additionnera à votre salaire du moment.

L’intérêt d’un REER est donc de retirer les sommes épargnées quand les revenus sont plus bas, pour garder un taux d’imposition global sur l’année le plus faible possible. D’où l’intérêt d’utiliser le REER à la retraite !

Pour un Français qui aurait vécu quelques années au Canada, il peut être astucieux de retirer son REER l’année (ou les années) suivant le départ du Canada. Vous ne serez imposé sur la somme retirée qu’à ce moment-là, mais comme vous ne touchez plus de salaire au Canada, la tranche d’imposition sera très basse, voire vous ne payerez pas d’impôt du tout.

Remarque intéressante : vous n’êtes pas imposé sur le retrait de votre REER l’année de l’achat de votre première maison au Canada, peu importe votre salaire actuel !

Une fois un REER ouvert, il vous est proposé différents types de placements, qui dépendent de votre situation et aussi de votre “goût du risque financier”. Il en existe trois grandes catégories qui proposent des comptes ouverts (accès à l’argent en tout temps) ou fermés (argent bloqué pour un temps déterminé) :

  • Le compte épargne : compte complètement ouvert mais avec un taux d’intérêt à 1 %. Il est relativement peu intéressant au niveau du taux d’intérêt mais peut être pratique pour une courte période.
  • Le CPG (Certificat de Placement Garanti) : compte fermé, avec des intérêts pouvant aller jusqu’à 2,5 % mais avec un contrat de 1 à 5 ans où l’argent est bloqué (vous faites un prêt à la banque sur la durée du contrat).
  • Le Fond Monétaire : compte ouvert et placements non garantis. Votre argent est réparti sur (du plus risqué au moins risqué) : des actions en bourse, des obligations ou des titres.

Suivant la formule pour laquelle vous optez, différents pourcentages de chaque catégorie sont appliqués, et vous pourrez choisir une option peu risquée mais à faible taux de gain (comportant plus de titres et d’obligations) ou plus risqué mais aussi pouvant être plus rentable (comportant plus de titres en bourse).
Il existe donc une grande panoplie d’options de placements en REER. Pour choisir l’option qui vous convient le mieux, une discussion avec votre conseiller bancaire pourra vous aider.

Placer son argent : le CELI

Vous avez placé de l’argent dans un REER (ou les REER ne vous intéressent pas), mais vous avez encore des économies que vous voulez faire fructifier ? Vous pouvez ouvrir un CELI. Le CELI est un compte épargne dont les intérêts ne sont pas imposés. Les possibilités de placements sont les mêmes que celles présentées pour le REER (compte épargne, CPG ou Fond Monétaire).
La somme d’argent qu’il est autorisé de placer sur un CELI ne dépend pas de votre salaire mais du nombre d’années passées au Canada, avec environ 5 000 $ par année entamée (si vous êtes arrivé le 31 décembre 2019, l’année 2019 compte comme une première année).

Pour plus d’informations, voici quelques liens intéressants :

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Pvtistes.net

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(4) Commentaires

Gwen I |

Bonjour à tous,

Je vous explique ma situation, je suis actuellement sur le territoire Canadien et je viens de recevoir ma lettre d’introduction, j’envisage le tour du poteau pour faire valider mon PVT.
Et pour ce faire, je dois justifier des fonds, mon compte bancaire Français étant fermé je voulais savoir si il était possible d’ouvrir un compte canadien sans NAS afin de prouver que j’ai bien les fonds de 2500$ ?

Merci de vos réponses 😉

Julie I |

Bonjour Gwen, je te réponds tard mais je te réponds quand même au cas où quelqu’un a la même question que toi : toutes les preuves de fonds sont valables, quel que soit le pays d’où elles viennent et pour ouvrir un compte en banque au Canada, tu n’as pas besoin du NAS 🙂

Pauline I |

Bonjour,
Je me permets de répondre car j’ai un soucis avec ces REER et j’aurais besoin d’aide car je ne comprends pas.
Sur mon avis de cotisation de 2019, il semblerait que j’ai un montant déductible de REER pour 2020 qui serait basé sur 18% de mon salaire. Le problème, c’est que je n’ai à ma connaissance jamais ouvert de REER avec ma banque ou avec une quelconque autre institution, que je ne savais pas ce que c’était jusqu’à maintenant et que je n’avais aucune idée que je cotisais pour cela.

Comme je n’ai jamais reçu de fiche de paie de mon ancien employeur, je ne peux pas m’en rendre compte si cela a été prélevé directement depuis mon salaire, mais je me demande s’il s’agit d’une erreur de l’ARC. De plus, ces REER ne sont pas mentionnés sur mon T4.
Ma plus grande crainte, c’est qu’en 2020, le montant excède ces 2000$ et que je doive payer des taxes dessus. Est-ce que ces cotisations s’ajoutent d’année en année ou bien est-ce que ce n’est qu’annuel ?
De plus, comment est-ce que ces cotisations se « retirent » ? Et est-ce que ces montants fluctuent avec le temps ou bien dépendent des revenus ?

Comme je ne suis plus au Canada et que je n’y trvaille plus, cette situation m’inquiète et je ne sais pas où trouver de l’aide.

Merci

Nicolas I |

Salut Pauline,
Je vais tenter de t’apporter des éléments tirer de mes propres expériences pour t’aider dans ta recherche.
Le REER peut-être ouvert par ton employeur si une règle d’abondement en mis en place dans ton entreprise. Je m’explique, si ton employeur décide de cotiser dans ton REER il participera à la même valeur de part que ton versement volontaire et suivant la règle d?abondement en vigueur. En général au Québec cet valeur est plus ou moins 4 % de ta paie avec un seuil de versement à l’année.
Tu devrais pouvoir te retourner vers ton institution financière (exemple AccèsD pour Desjardins ou autre) afin de vérifier tes paie et les cotisations à ton REER. Il y a un très bon article concernant les règles de fiscalité du REER sur PVTiste.