7Se déplacer en voiture et en taxi au Japon

La voiture au Japon

Comme c’est le cas dans beaucoup de grandes villes, la voiture a un intérêt limité. La location (ou l’achat), l’assurance et le stationnement sont particulièrement coûteux. La majorité des citadins n’ont même pas le permis ou sont des « paper drivers » (personnes ayant le permis mais ne s’en étant jamais servi).

En revanche si vous avez l’habitude de partir explorer des coins plus reculés que les bus ne desservent qu’une fois par jour, alors oui, la voiture deviendra un outil pratique voire incontournable pour découvrir certaines pépites, comme à Hokkaido par exemple.

Vous pouvez louer une voiture (assez cher mais pratique pour une courte durée, surtout à plusieurs) ou en acheter une d’occasion si vous comptez faire tout votre PVT à la campagne comme ce pvtiste : Acheter une voiture au Japon.

Obtenir le permis de conduire au Japon 

Pourquoi obtenir un permis de conduire au Japon ? 

Avant toute chose, sachez que les permis internationaux délivrés en France et en Belgique ne sont pas reconnus par le Japon. Les Français et les Belges doivent donc faire traduire leur permis national au Japon.

Ce n’est pas le cas des Canadiens qui peuvent utiliser un permis de conduire international délivré au Canada (ou faire également traduire leur permis de conduire canadien). 

Pour faire traduire votre permis de conduire au Japon, vous devez rendre aux locaux de la JAF (Japan Automobile Association). C’est une procédure rapide, votre permis sera traduit en quelques jours et envoyé par la poste directement chez vous pour la relativement modique somme de 4 000 ¥ (28 €). 

Vous pouvez également faire la procédure de demande par voie postale, détaillée sur le site de la JAF ou directement en ligne depuis le 7 novembre 2022 : procédure en ligne JAF. Si vous êtes dans l’urgence, le formulaire en ligne est sans doute la procédure la plus rapide puisque vous recevrez un code une fois votre demande approuvée, qui vous permettra d’imprimer votre 運転免許 (unten menkyo) directement à une imprimante de 7/11.  

Si vous vous rendez à la JAF pour remplir le formulaire de traduction, vous pourrez également vous procurer un manuel du code de la route japonais en anglais, point toujours utile dans la préparation d’un road trip parce qu’il n’est pas seulement question de savoir conduire à gauche. 

Cette traduction de permis n’est toutefois valable qu’un an et si vous souhaitez rester plus longtemps sur le territoire japonais, il vous faudra passer un examen afin d’obtenir un permis de conduire japonais.

Plus d’infos sur le forum : Permis international français et Passer son permis au Japon (le mode d’emploi).

Pour en savoir plus sur le stop et le covoiturage, rendez-vous dans notre dossier : Les transports au Japon.

Le taxi au Japon

Le taxi est cher au Japon, essayez de l’éviter, surtout si vous êtes seul. Il faut compter entre 400 et 700 ¥ (environ 2,70 et 4,80 €) pour le premier kilomètre selon les villes (500 ¥ à Tokyo par exemple, soit 3, 40 €). Ensuite le compteur monte très vite. Comptez au moins 400 ¥ (2,70 €) par kilomètre. De 22 h à 5 h, une surcharge de 20 % est appliquée.

Cependant les taxis peuvent toujours dépanner, dans les villes moyennes comme Kyoto ou lorsque vous ratez votre dernier train. L’application désormais la plus utilisée pour commander un taxi est GO taxi mais vous pouvez facilement dans les grandes villes en trouver à chaque angle de rue. 

Un mot sur Uber

Uber n’a pas réussi à s’implanter au Japon. Le métier de chauffeur de taxi est une véritable institution, avec une formation longue et complexe et un lobby puissant. La profession de chauffeur privé sans licence professionnelle (appelé Shiro-taku pour leur plaque d’immatriculation blanche, celle des particuliers) est illégale. 

Le lobby des taxis n’est pas seulement puissant : ce sont les membres du gouvernement eux-mêmes qui ont mis des bâtons dans les roues à Uber, car le service de taxi japonais leur permet d’utiliser un système de tickets afin de régler leurs factures au mois et non à la course, ce que Uber ne permet pas. 

Et puis, il ne faut pas oublier que les taxis japonais proposent d’autres services que la simple conduite d’un point A à un point B. 

Le système de 代行 (daikō) par exemple est un outil bien pratique ! Si vous sortez boire un verre avec des amis et que vous avez oublié de désigner le Sam de la soirée, vous pouvez commander un taxi qui arrive avec une personne supplémentaire et qui vous ramènera chez vous avec votre propre véhicule afin de ne pas vous réveiller le lendemain et de réaliser que vous avez laissé votre bolide sur le parking du Macumba.  

Comment faire pour rentrer chez soi la nuit ?

Pour les fêtards, les options de transports en commun la nuit sont limitées. Les métros et trains s’arrêtent à partir de minuit pour certaines lignes (on peut tirer jusqu’à 1 h 30 lors d’événements particuliers ou toute la nuit le jour de l’an).

De ce fait, la majorité des Japonais vit au rythme des trains. La plupart des soirées commencent tôt et finissent avant l’heure des derniers trains, et vous verrez des foules d’employés, d’étudiants ou de touristes courir dans les stations à minuit pour attraper leur dernier train, souvent bondé.

Comment faire si on a loupé le coche ?

La marche, le vélo et le taxi sont les seules options qui s’offrent à vous si vous n’êtes pas vous-même véhiculé. Pour éviter une grosse frayeur au moment de régler votre taxi, vérifiez le coût en amont sur l’application GO Taxi. Si la course dépasse les 3 000 ¥ (21 €), sachez que pour ce prix, d’autres options peuvent s’offrir à vous en attendant les premiers trains :

  • La marche (vérifiez la distance avant, vous pourriez mettre plus de 5 heures pour traverser quelques quartiers de Tokyo). Le Japon étant un pays sûr, les grandes rues éclairées ne sont en principe pas dangereuses, même pour une femme seule. Au moindre doute, vous aurez sûrement près de vous un konbini (supérette ouverte 24/7) ou un konban (poste de police). Prenez en compte toutefois que beaucoup de rues sont assez peu éclairées même en pleine ville. 
  • Passer le reste de la nuit dans un capsule hotel (entre 2 000 et 3 000 ¥, soit environ 14 à 21 €) ou un love hotel (les formules « rest » de quelques heures peuvent être intéressantes, autour de 3 000 ¥, soit environ 21 €).
  • Se reposer dans un cyber-café ou manga kissa (à partir de 1 500 ¥, soit 10,40 €).
  • Squatter un restaurant ouvert 24 h/24 (McDo, les « family restaurants », certains izakaya et ramen shop…).
  • Squatter un game center ouvert 24 h/24, notamment la chaîne Round One.
  • Ou retourner terminer cette soirée que vous estimez avoir quitté trop tôt. 
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(3) Commentaires

Quentin I |

Dommage que tu n’es pas fait un chapitre sur les bus pour voyager, sinon super topic 😀

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Mylène I |

Salut Quentin, ce dossier est consacré aux transports dans les villes. Pour voyager à travers le pays, nous avons fait un autre dossier, où les bus longue-distance sont mentionnés 😉 : https://pvtistes.net/dossiers/les-transports-au-japon/

Quentin I |

Oui je l’ai déjà lu, c’est juste que j’aurai voulu le voir dans ce dossiers mais merci quand même ^^