Quand on annonce son départ en PVT au Canada, la réaction classique est souvent : « Trop bien, tu vas à Montréal ? », ou parfois Toronto, Vancouver… Ces grandes villes sont attirantes, dynamiques, bien desservies, et riches en opportunités. Mais elles ne sont pas les seules portes d’entrée vers une expérience canadienne. Et si vous profitiez de votre PVT pour explorer une autre facette du pays, hors des sentiers battus ?
Pourquoi sortir des sentiers battus ?
La crise du logement, le coût de la vie et la forte concurrence entre pvtistes dans les grandes villes poussent de plus en plus de jeunes à envisager d’autres régions du Canada. Choisir une ville moins populaire peut vous offrir :
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- Moins de concurrence pour le logement et l’emploi
- Une immersion plus profonde dans la culture locale
- Des rencontres plus faciles avec des Canadiens
- Un cadre de vie plus calme et abordable
- Des opportunités professionnelles parfois sous-estimées
Moins de témoignages, mais plus de découverte
Il est vrai que vous trouverez moins de récits sur des villes comme Saskatoon ou Charlottetown que sur Montréal. Pourtant, les ressources existent : groupes Facebook locaux (rejoignez nos groupes Facebook Montréal, Québec, Toronto, Ottawa, Vancouver), notre forum, les nombreux témoignages de pvtistes, sites d’aide aux nouveaux arrivants, associations francophones…
Yellowknife, Territoires-du-Nord-Ouest
Francophonie hors Québec : un vrai atout
Saviez-vous que près d’un million de francophones vivent en dehors du Québec ? Vous pourrez parler français au quotidien dans certaines régions, tout en pratiquant l’anglais au travail ou dans la vie courante.
Quelques structures francophones utiles :
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- Alberta : Association Canadienne Française de l’Alberta
- Colombie-Britannique : Fédération des francophones de la Colombie-Britannique
- Île-du-Prince-Édouard : Coopérative d’Intégration francophone de l’Île-du-Prince-Édouard
- Manitoba : Société franco-manitobaine
- Nouveau-Brunswick : Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick
- Nouvelle-Écosse : Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse
- Ontario : Assemblée de la francophonie en Ontario et Société Économique de l’Ontario
- Saskatchewan : Assemblée communautaire fransaskoise
- Terre-Neuve-et-Labrador : Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador
- Territoires du Nord-Ouest : Fédération Franco-ténoise
- Yukon : Association franco-yukonnaise
- Nunavut : Association des francophones du Nunavut
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Parler français peut même être un atout sur le marché de l’emploi, notamment dans des secteurs comme le tourisme, le service à la clientèle ou l’éducation.
Regina, Saskatchewan
Exemples de destinations hors des sentiers battus à considérer
Voici quelques villes ou régions qui valent vraiment le détour pour un PVT au Canada :
Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard
Une petite capitale insulaire à taille humaine, dynamique en été grâce au tourisme, où les francophones sont bien accueillis. Parfait pour les jobs saisonniers ou les amoureux de la mer.
Halifax, Nouvelle-Écosse
Ville universitaire et portuaire, Halifax combine dynamisme économique et qualité de vie. Moins chère que Montréal, elle attire de plus en plus de jeunes actifs.
Halifax, Nouvelle-Ecosse
St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador
Une ville colorée et chaleureuse, avec une forte demande de main-d’œuvre. L’île offre des paysages grandioses et une culture unique au Canada.
Regina & Saskatoon, Saskatchewan
Moins connues, ces villes des Prairies canadiennes offrent un bon équilibre entre dynamisme économique (santé, IT, agriculture) et faible coût de la vie.
Winnipeg, Manitoba
Ville cosmopolite, où l’on retrouve une forte empreinte francophone, Winnipeg propose des opportunités dans le social, la culture, le commerce… et même une communauté française bien présente.
Whitehorse, Yukon
Envie d’aventure et de nature sauvage ? Whitehorse offre un cadre de vie exceptionnel, de nombreuses opportunités en tourisme et en administration, et une vraie communauté francophone.
Yellowknife, Territoires du Nord-Ouest
Certes isolée, mais très bien rémunérée pour certains postes, cette ville offre une immersion unique dans le Grand Nord et une vie communautaire très soudée.
La vallée de l’Okanagan, Colombie-Britannique
Kelowna, Penticton… Ces villes sont idéales pour le travail saisonnier (vignobles, agriculture, tourisme) et proposent un cadre idyllique pour les amateurs de plein air.
Calgary et Edmonton, Alberta
Moins chères que Vancouver, ces deux villes offrent un bon équilibre entre ville, nature et emploi. Calgary est plus dynamique économiquement, Edmonton a une scène culturelle en plein essor.
Calgary, Alberta
Et si je veux travailler dans mon domaine ?
Vous ne serez pas forcément serveur ou saisonnier pour faire les vendanges. Des postes spécialisés existent aussi dans des régions moins connues. Des développeurs, des professionnels de santé, cuisiniers, boulangers, coachs sportifs, enseignants ou mécaniciens sont recherchés dans tout le pays. Consultez les offres locales et les sites des provinces.
Choisir une destination moins fréquentée peut aussi être un atout pour rester au Canada plus longtemps. En effet, les provinces et territoires ont souvent leurs propres programmes d’immigration pour attirer les travailleurs étrangers dans les régions moins peuplées.
Evidemment, si vous êtes dans un domaine ultra-spécifique qui n’a un marché de l’emploi qu’à Toronto ou Vancouver, inutile de tenter l’aventure. Mais, si trouver un emploi dans votre domaine n’est pas la priorité de votre PVT, voici une bonne raison pour tenter l’aventure dans une plus petite ville ou dans une province moins fréquentée !
Si votre priorité est plutôt de vivre une aventure humaine que de poursuivre une carrière dans un domaine ultra-spécifique, de nombreuses opportunités saisonnières s’offrent à vous en dehors des grandes villes :
- En été : cueillette de fruits dans la vallée de l’Okanagan ou l’Ontario, jobs dans les parcs nationaux ou le tourisme estival (Charlottetown, Tofino, Gaspésie…).
- En hiver : postes dans les stations de ski (Banff, Jasper, Mont-Tremblant…), hôtellerie et restauration en montagne, voire moniteur de ski si vous êtes qualifié.
Ces postes sont souvent accessibles sans grande expérience, parfaits pour rencontrer du monde, pratiquer l’anglais, et profiter de la nature canadienne tout en travaillant.
Ce qu’il faut garder en tête
Dans les petites villes, il peut être plus difficile de trouver un emploi immédiatement : anticipez avec des économies, et renseignez-vous sur les besoins du marché local.
L’intégration peut être plus lente, mais souvent plus authentique. Vous ferez partie d’une communauté, pas juste d’un groupe de pvtistes.
Vous vivrez une expérience unique et valorisante, qui sort du cadre classique. Et cela fera la différence sur votre CV !
Le Canada ne se résume pas à trois villes. Loin de là. Chaque province, chaque territoire a sa propre culture, ses propres opportunités, son propre rythme de vie. En sortant des sentiers battus, votre expérience ne sera pas « mieux » ni « moins bien », elle sera différente. Et souvent, c’est là que naissent les plus beaux souvenirs.
Alors, vous partez où ?
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- Quelle ville choisir pour commencer son PVT au Canada ?
- Notre recueil d’entretiens Paroles de pvtistes – Canada
- Les témoignages de pvtistes
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(22) Commentaires
Il est vrai que le Canada est tellement tellement grand que le choix de sa destination PVT peut parfois prendre du temps. Pour moi le T se fera à Montréal car j’ y connais du monde et j’adore énormément cette ville et se habitants. Pour le V et bien j’ai déjà fait un road trip dans tout le Québec et une peu en Ontario durant 3 semaines. Donc je pense qu’un petit tour en Alberta et Colombie-Britannique serait idéal.
Super article, merci pour toutes ces infos !
Je pencherai pour Toronto ou Vancouver !
Vu que je suis bilingue comme mon genou, une ville, une province où les 2 langues anglais français seraient parler ça serait vraiment le pied =D =D
Bon, je n’ai pas encore tout lu étant au travail mais le dossier à l’air d’être vraiment complet. Comme d’habitude.
Bonjour,
Super article !!! 🙂
Je constate qu’il y a bien plus de chose à voir que je ne pensais. Du coup, un an s’est court pour tout ça ! EIC fait bien de passer le PVT à 2 ans !
Merci ! 🙂
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