Généralement, quand on dit qu’on part un an au Canada, la réaction immédiate de son interlocuteur est « Ah tu pars à Montréal, cool ! » ou parfois « Toronto / Vancouver ça a l’air super ». Ces villes sont superbes, les opportunités y sont nombreuses, si vous partez là-bas, votre expérience sera sûrement une réussite. Cependant… le Canada a d’autres choses à offrir et la crise actuelle (logement, emploi, coût de la vie) pourrait vous donner l’opportunité d’aller explorer d’autres coins du Canada !

Un Canada un peu plus méconnu, un peu plus hors des sentiers battus. L’expérience ne sera pas meilleure ni moins bonne que dans l’une des trois villes stars du pays, elle sera tout simplement très différente.

Les témoignages sont moins nombreux

C’est vrai, les témoignages concernant les autres villes sont moins nombreux. Difficile, dès lors, de se faire une idée précise sur le marché du travail, le prix du logement, le dynamisme, l’accueil des jeunes immigrants…
Cependant, en faisant quelques recherches, on peut trouver des sites d’organismes d’aide aux nouveaux arrivants et des témoignages, notamment sur les réseaux sociaux qui vous permettront de dresser un portrait de l’endroit où vous envisagez d’aller. L’accès à l’information est peut-être moins immédiate, mais une fois que vous aurez trouvé les bonnes ressources, tout commencera à s’éclaircir.

Quelles ressources ?

Dans cet article, vous trouverez déjà quelques liens de dossiers, d’interviews, d’articles ou de sujets du forum qui pourront commencer à vous aiguiller.
De manière générale, chaque province anglophone est dotée d’une ou de plusieurs associations de communautés francophones. Cela peut être une bonne étape de départ, surtout si votre anglais est hésitant pour le moment.

Nous pouvons par exemple citer l’Assemblée communautaire fransaskoise, l’Association franco-yukonnaise (AFY) ou encore la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB). Vous pourrez en retrouver la liste exhaustive sur ce site. La Fédération des communautés francophones et acadiennes est également une excellente référence, et propose notamment des offres d’emplois en français.

Vous pouvez également préparer votre projet en faisant des recherches plus concrètes, par exemple en vous connectant sur un site de petites annonces d’emploi et en lisant la liste d’emplois qui pourraient vous intéresser dans la ville X ou la ville Y. Idem pour le coût de la vie, il vous suffit de vous connecter à Craigslist ou à Kijiji pour pouvoir évaluer grosso modo le prix d’un logement !

Regina, Saskatchewan

Comment être sûr de trouver un emploi dans une destination hors des sentiers battus ?

On n’est jamais sûr de trouver un emploi malheureusement, que ce soit à Montréal, à Edmonton, à St. John’s ou à Toronto. Cependant, en fonction des saisons, les offres d’emploi peuvent être très nombreuses dans les stations touristiques : Banff pendant l’hiver, Charlottetown (Île-du-Prince-Edouard) pendant la saison estivale, ou encore la vallée de l’Okanagan en Colombie-Britannique pendant la saison de la cueillette… Cela n’implique pas forcément de chercher un travail dans la restauration ou l’hôtellerie, vous pourriez aussi guider les touristes, être prof de ski ou maître-nageur (si vous en avez les capacités… ça va de soi !), etc.
Evidemment, si vous êtes dans un domaine ultra-spécifique qui n’a un marché de l’emploi qu’à Toronto ou Vancouver, inutile de tenter l’aventure. Cependant, il y a aussi besoin d’informaticiens, de boulangers, de coach sportifs dans bien d’autres villes.

Yellowknife, Territoires-du-Nord-Ouest

Si trouver un emploi dans votre domaine n’est pas la priorité de votre PVT, voici une bonne raison pour tenter l’aventure dans une plus petite ville ou dans une province moins fréquentée !

Ne pas aller à Montréal, Toronto ou Vancouver, c’est aussi trouver moins de concurrence de pvtistes (Français, Belges ou de toutes nationalités confondues). Certes, il y aura peut-être moins d’offres d’emplois (encore qu’à Terre-Neuve-et-Labrador, parait-il que l’offre excède la demande…), mais pourquoi ne pas tenter le coup ?

Français / Anglais ?

Pour parler français au quotidien, le Québec est effectivement la province la plus adaptée, car c’est la seule province officiellement francophone. Mais au Québec, il n’y a pas que Montréal. Québec Ville est loin d’être un village ! Plusieurs petites villes peuvent également vous apporter une expérience différente et originale, et pas seulement en tant que touriste ! Le PVT dans les plus petites villes du Québec est un dossier qui vous aidera à débuter. Cet article sur l’état des lieux sur la francophonie dans les pays anglophones peut également vous donner quelques indices.

Le Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue. Votre français pourra alors être un atout (si vous possédez au moins quelques rudiments d’anglais, bien sûr).
D’autres provinces à majorité anglophones peuvent vous proposer une vie en français, peut-être pas autant qu’au Québec, mais encore une fois, parler français dans ces provinces peut s’avérer être un véritable atout.

Charlottetown, Île-du-Prince-Edouard 

Les provinces maritimes ne comprennent pas que le Nouveau-Brunswick : l’Île-du-Prince-Edouard et la Nouvelle-Ecosse peuvent rendre votre expérience atypique. Halifax est loin d’être une petite bourgade puisqu’elle a presque autant d’habitants que Strasbourg !

Halifax, Nouvelle-Ecosse, Paul McKinnon / Shutterstock.com

Terre-Neuve-et-Labrador ne fait pas partie des provinces maritimes mais n’est pas à oublier : son économie est particulièrement dynamique, et que dire du cadre de vie…

Winnipeg, Manitoba

Le Manitoba et la Saskatchewan, dans les prairies, sont également des provinces peu choisies par les pvtistes. Pourtant, Winnipeg est une ville dynamique, tout comme Saskatoon.

L’Alberta est un peu plus prisée par les pvtistes, notamment grâce à ses stations de ski dans les Rocheuses (Banff, Jasper ou Canmore pour ne nommer qu’elles). Calgary commence également à être une destination un peu plus courante : la ville est dynamique et offre de nombreuses opportunités au  niveau de l’emploi. Il ne faut pas non plus oublier Edmonton, la capitale de la province, un peu plus excentrée, mais non moins dynamique.

Whitehorse, Yukon

Le Yukon, surtout Whitehorse, n’est pas inconnu des pvtistes de passage, mais ceux qui décident de s’y installer pendant quelques mois sont encore minoritaires.
En restant dans le Grand Nord, les Territoires du Nord-Ouest et Nunavut ne sont pas vraiment sur les routes habituelles des pvtistes !

La preuve étant ce nouveau programme lancé par le gouvernement canadien qui vise à attirer de jeunes professionnels francophones dans les provinces anglophones du Canada. La Mobilité francophone vous permet d’obtenir un permis de travail sans EIMT si vous trouvez un emploi dans n’importe quelle province du Canada sauf le Québec, si votre emploi fait partie d’une liste spécifique de métiers, et si vous êtes francophone !

Ces différentes provinces offrent également des possibilités intéressantes pour s’installer durablement, notamment à travers leur programme de résidence permanente.

Comment choisir sa destination ?

Sur le forum, un débat avait été lancé : Pourquoi choisir (ou ne pas choisir) Montréal comme destination de PVT ? On pesait les pour et les contre, et nous avions échangé nos avis sur les attraits de Montréal. Il est difficile de choisir sa destination, mais avant tout, choisissez-la ! Ne vous rendez pas à Montréal ou ailleurs par fatalité ou parce que c’est là où tout le monde va.

Calgary, Alberta

L’Alberta

Victoria, Colombie-Britannique

La Colombie-Britannique

St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador

L’Ile-du-Prince-Edouard, la Nouvelle-Ecosse, le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve-et-Labrador

Le Manitoba

Kingston, Ontario

L’Ontario(autre que Toronto)

Sherbrooke, Québec

Le Québec (autres que Montréal et Québec Ville)

La Saskatchewan

Les Territoires-du-Nord-Ouest le Nunavut

Le Yukon

L’objectif de cet article n’est pas forcément de vous dissuader d’aller à Montréal, Toronto ou Vancouver. Ces trois villes ont bien des atouts. Nous avons écrit cet article avant tout dans le but de soulever des questions, de vous faire réfléchir à la grandeur du Canada et au nombre d’opportunités que vous pourriez avoir en dehors de ces villes !

Quel que soit votre choix de ville : bon PVT et bon vent, où que vous partiez ! Revenez nous parler au plus vite de votre expérience en dehors des sentiers battus. 😉

isa

Amoureuse des Etats-Unis, de l'Utah et du voyage en train, j'ai passé 7 mois à Montréal en 2010, et j'en ai profité pour découvrir la Nouvelle-Angleterre en long, en large et en travers !
Mon coup de cœur avec Montréal date de 2008, et d'un mois estival là-bas... Depuis, je ne fais qu'y retourner !

J'ai réalisé deux tours des Etats-Unis (& Canada) en 2012 puis en 2014. Plusieurs mois sur les routes, c'est formateur... De retour à Montréal en 2019-2020 pour un PVT, avant de raccrocher !
Sur PVTistes.net, j'aime partager mon expérience sur le forum, dans des dossiers thématiques ou même en personne ! Vous me croiserez sûrement à Lyon, ma ville de cœur.

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(22) Commentaires

Aurélien I |

Il est vrai que le Canada est tellement tellement grand que le choix de sa destination PVT peut parfois prendre du temps. Pour moi le T se fera à Montréal car j’ y connais du monde et j’adore énormément cette ville et se habitants. Pour le V et bien j’ai déjà fait un road trip dans tout le Québec et une peu en Ontario durant 3 semaines. Donc je pense qu’un petit tour en Alberta et Colombie-Britannique serait idéal.

Mélani I |

Super article, merci pour toutes ces infos !
Je pencherai pour Toronto ou Vancouver !

Damien I |

Vu que je suis bilingue comme mon genou, une ville, une province où les 2 langues anglais français seraient parler ça serait vraiment le pied =D =D

Damien I |

Bon, je n’ai pas encore tout lu étant au travail mais le dossier à l’air d’être vraiment complet. Comme d’habitude.

Mickaël I |

Bonjour,

Super article !!! 🙂
Je constate qu’il y a bien plus de chose à voir que je ne pensais. Du coup, un an s’est court pour tout ça ! EIC fait bien de passer le PVT à 2 ans !

Merci ! 🙂

Murielle I |

Waouh super article qui donne envie de voyager. Mais il y a tellement à voir!

Anonyme I |

Super article, qui au delà de donner des autres points de réflexion pour s’installer pendant la durée du PVT, donne des idées de destination pour un roadtrip. 😉 Merci beaucoup

reevez I |

c’est un super article ! Effectivement le Canada est un vaste pays, et c’est dommage d’aller à Montréal pour un PVT , enfin s’y limiter.
Et puis pour être franc , ça fait maintenant 7 ans que je suis ici et je peux voir que Montréal est beaucoup trop riche en français de France.
Nous sommes sur le point de renommer Montréal la nouvelle France. haha. Blague à part profiter des autres villes.

Francois I |

B.C ! B.C! B.C!

Steph I |

Super article, je me pose 10000 questions sur ma destination, ça me fait pas mal de liens à écumer !
Merci!