Traverser le Canada à vélo ou à pied

Traverser le Canada à vélo ou à pied est une aventure hors norme. C’est un défi physique, mental et logistique qui attire chaque année quelques passionnés. Ce type de voyage permet de vivre le pays au rythme de la nature, de rencontrer des gens sur la route et d’explorer des régions que l’on traverse habituellement beaucoup trop vite. Mais c’est aussi une expédition qui demande une grande préparation.

Un défi pour voyageurs expérimentés

La traversée à vélo ou à pied n’est pas comparable à un road trip classique. Les distances sont immenses, les conditions peuvent être rudes et l’isolement parfois total. Ce type de projet s’adresse aux personnes déjà habituées aux longues distances, à l’autonomie et aux environnements variables. Marcher ou pédaler plusieurs mois impose un rythme lent, une grande endurance et la capacité à improviser selon la météo, l’état des routes ou les imprévus.

Les points auxquels penser pour traverser le Canada à pied ou à vélo

L’itinéraire

La plupart des voyageurs suivent la Transcanadienne ou des routes secondaires parallèles, mais les cyclistes privilégient souvent les itinéraires plus calmes : pistes cyclables du Québec (Route Verte), routes côtières des Maritimes, petites routes des Prairies, couloirs moins fréquentés en Colombie-Britannique.

À pied, les étapes doivent être pensées différemment : la disponibilité de l’eau, de la nourriture et des hébergements devient essentielle, car certaines portions sont très isolées.

Carte de la Transcanadienne.

Le matériel

À vélo, un bon équipement change tout : sacoches étanches, pneus renforcés, éclairage puissant, vêtements adaptés aux variations de température, outils de réparation et trousse de premiers soins.

À pied, on mise sur un sac à dos le plus léger possible, une tente ou un tarp solide, des chaussures adaptées et la capacité à transporter suffisamment d’eau et de nourriture.

Dans les deux cas, la réduction du poids est un facteur clé pour tenir sur la durée.

L’hébergement

Le camping est la norme pour ce type de voyage. On peut alterner entre campings officiels, hébergements alternatifs (WarmShowers pour les cyclistes, par exemple), auberges, ou zones autorisées pour le camping sauvage.
Dans les zones urbaines ou très réglementées, il faudra planifier davantage.

Le budget

Une traversée à vélo ou à pied coûte souvent moins cher qu’en véhicule, mais le budget ne doit pas être négligé : nourriture, campings, réparations, équipement spécialisé, nuits en auberge lors des jours de repos, pass de parcs…

Sur plusieurs mois, les dépenses peuvent s’accumuler.

Les distances et l’isolement

Les journées sont longues, le dénivelé peut surprendre et certaines régions sont particulièrement monotones (Prairies ou Nord de l’Ontario par exemple). À pied, cela peut devenir mentalement plus difficile que physiquement.

Il faut aussi anticiper les zones sans commerces, parfois sur des dizaines de kilomètres.

La faune

Ours noirs, grizzlis, orignaux, coyotes… selon la région, la rencontre avec la faune est possible. Mieux vaut se renseigner sur les règles de sécurité (gestion de la nourriture, attitude face à un animal, zones à éviter au crépuscule).

La météo

Le Canada peut offrir quatre saisons en une semaine.

À vélo, le vent peut être un allié ou un ennemi redoutable, surtout dans les Prairies. La pluie, la chaleur, les orages et la fumée des feux de forêt complètent le tableau.

À pied, la météo influence directement les distances parcourues chaque jour.

La fenêtre idéale s’étend généralement de mai à septembre, selon la région.