Je suis arrivée sur le territoire australien à 37 ans et demi. Je pense que je tiens le record de la plus vieille pvtiste !
Mon seul regret est que je n’ai pas pu faire de 2e année en Australie car les restrictions sont les mêmes que pour le 1er PVT (avoir moins de 36 ans révolus). Ce que je trouve dommage car je suis capable comme tout le monde de bosser 88 jours dans les fermes.
Je pense qu’il y a des avantages à partir jeune ou moins jeune. Quand on est jeune, on a l’insouciance et l’énergie de pouvoir tout faire alors qu’en partant un peu plus tard, on a plus d’expérience et de maturité et ça peut rendre les choses plus faciles. Après je pense que tous les âges sont bons pour partir, les expériences seront juste différentes.
Pour l’Australie, je stressais un peu car le visa mettait du temps a être accordé et s’il ne l’était pas au bout d’1 an, je perdais mon éligibilité à cause de l’âge. Heureusement je l’ai eu au bout de 6 mois et je suis partie 363 jours après. J’ai osé jusqu’au bout. L’Australie avait mis en place un visa spécial COVID pour garder les détenteurs de visa provisoire (comme le PVT) sur leur territoire pendant le COVID. Il fallait être présent sur le territoire pour faire la demande et être dans les 90 derniers jours de son visa de travail actuel. Je l’ai raté à 10 jours près et n’ai pas pu faire de 2e année.
J’ai récupéré ma voiture à Darwin au Nord de l’Australie et le projet était de faire le tour de l’Australie par l’Ouest et revenir à Sydney, le tout en 3 mois. Le voyage a duré 3 semaines. L’histoire est rocambolesque mais pour la faire courte, après une première panne et un sauvetage in extremis dans un garage dans une toute petite ville qui avait le même modèle de voiture que moi en casse et qui m’a changé le radiateur en 2 temps 3 mouvements, on est reparties (avec ma meilleure amie qui m’avait rejoint pour les vacances) toutes heureuses avant que la voiture ne relâche quelques centaines de kilomètres plus loin. Cette fois c’était la bonne, résultat sans appel après avoir fait le tour de 3 garagistes : joint de culasse. J’ai dû abandonner la voiture dans un bled pour pouvoir finir le voyage avec ma meilleure amie jusqu’à Perth pour qu’elle puisse prendre son avion. J’ai finalement rapatrié la voiture sur un camion pour 700 $ pour au final la vendre pour pièces pour 1 400 $… J’ai perdu presque 8 000 $ et mon voyage a été écourté. J’ai dû travailler à Perth pour finalement retourner à Sydney en avion avec mon rêve aux oubliettes….
Ça a été une épreuve super difficile ! La perte d’argent, l’arrêt soudain du voyage, le rêve brisé. Mais bon, c’est la vie, ça arrive. Le pire c’est que ce n’est pas la faute du vendeur, j’ai acheté une voiture en bon état et j’ai fait une super affaire. Si ce boulon n’avait pas sauté à cause des routes cabossées de l’outback, j’aurais sûrement pu faire mon voyage jusqu’au bout et même revendre la voiture à bon prix à Sydney. Ça a été une bonne occasion de tester mon sens de l’adaptation et ma capacité à rebondir. Je peux vous dire qu’après avoir vécu ça, je sais que j’en ai de bons !

Et puis le Canada est un pays “bilingue”. Bon surtout à Montréal. Mais pour quelqu’un qui ne parle pas anglais, ça facilite beaucoup les choses (c’est d’ailleurs pour ça qu’il y a énormément de français à Montréal).
Et puis les paysages évidemment ! Les 2 pays te mettent des grosses claques visuelles mais chacun de façon différente.
Ah et petit bonus pour l’accent ! L’accent australien est quand même épique “mate”. Alors que le canadien est très lisse et facile à comprendre.
Au Canada, surtout côté Vancouver, il est souvent difficile d’obtenir des réponses de la part des entreprises qui sont adeptes du “ghosting” et ça peut être décourageant. Une énorme différence aussi dans les 2 pays par rapport à la France est que l’emploi peut prendre fin du jour au lendemain, de la part de l’employeur ou de l’employé. Ça apporte une énorme flexibilité mais aussi un risque pour les 2 parties de perdre son emploi ou son employé du jour au lendemain. Mais du coup tout le monde donne le meilleur de soi pour que ça marche. Perso, je trouve que c’est un gros avantage.
La dernière chose qui marche énormément dans les 2 pays, c’est le réseautage et le bouche à oreille. Beaucoup de plans se passent par les réseaux ou les groupes ! Il ne faut pas hésiter à être présent et à partager ses recherches et ses besoins. Il y a toujours quelqu’un qui connait quelqu’un qui cherche quelqu’un !
Et en Australie j’ai fait un peu pareil. J’ai bossé 7 mois à Sydney en faisant plein de jobs différents (restauration, Ubereats Delivery, réceptionniste dans un salon de massage pour adultes, mécanicienne pour scooters, space analyst, installation de décorations, peintre, dog walker et sitter…) et après je devais voyager 3 mois à travers le pays avec mon 4×4. Bon
comme vous avez lu plus haut, ça ne s’est pas passé comme prévu… Mais clairement c’est l’avantage énorme du PVT, cette liberté absolue entre travail et kiff.
Je trouve que c’est un mode de vie qui me convient bien. Et sans le PVT je n’aurais peut-être pas expérimenté ce mode de vie à ce point. Après, chacun son style, je sais que mon mode de vie ne conviendrait pas à tout le monde.
En me donnant le goût de la liberté entre travail et vacances. Je suis passée de PVT à VVT : Vie Vacances Travail.
Bon le pire je pense que ca restera mon 4×4 mais j’en garde quand même de bons souvenirs.
(3) Commentaires
Clothilde peut nous conseiller des sites (Canada / Australie) pour trouver tous ces jobs ??? En tout cas parcours qui force le respect. Bravo !
Hello, pour trouver des jobs en Australie, il y a cette liste : https://pvtistes.net/sites-travail-en-australie/ et pour le Canada, celle-ci : https://pvtistes.net/liens-utiles-trouver-emploi-canada/ 🙂
Quel parcours ! Merci beaucoup pour ce témoignage très inspirant ! Et je crois les doigts pour toi pour Pékin express :’)
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