Solène, voyager en bus pendant son PVT en Nouvelle-Zélande
J’aime aussi le fait de savoir que si je veux partir dans les îles du Pacifique ou même traverser rapidement la Nouvelle-Zélande je n’aurai pas à m’inquiéter de savoir quoi faire de ma voiture. Et enfin, l’argument le plus important, je n’aime pas spécialement conduire. Je peux trouver ça intéressant de temps en temps et le faire si je n’ai pas le choix, mais à la longue je trouve cela lassant (malgré les très belles routes de Nouvelle-Zélande).
Donc voilà, tous ces arguments réunis m’ont poussé à réfléchir à un autre moyen de voyager en Nouvelle-Zélande. Il ne m’a pas été évident de trouver des informations et des témoignages sur la manière de voyager en bus en Nouvelle-Zélande, ce qui m’a causé beaucoup d’interrogation. Heureusement, ma sœur qui avait déjà passé quelques mois en Nouvelle-Zélande, m’a rassuré sur la possibilité de voyager de cette manière. Mais j’ai trouvé frustrant de ne trouver que peu d’informations sur ça.
Au final, je me sens plus libre sans voiture et je suis très satisfaite de mon choix.
Il est donc très facile de voyager de ville en ville. Pour ce qui est d’accéder à des zones plus reculées, ça peut devenir plus compliqué, bien que les bus desservent aussi des toutes petites bourgades au milieu de nulle part. Pour certains endroits, je ne trouve pas ça forcément problématique car il est facile d’accéder à la nature depuis la ville et parfois les réseaux de bus des villes peuvent même t’y emmener (je pense notamment à la péninsule d’otago qui est desservie par un bus). Même à Auckland il est possible de s’échapper dans la nature sans avoir besoin de voiture, il suffit juste de se rendre sur Waiheke Island (qui possède son propre réseau de bus) ou sur Rangitoto Island ! Malgré tout, certains sentiers de randonnées restent beaucoup plus facilement accessibles en voiture.
Après, c’est à chacun d’adapter son voyage en fonction de son mode de transport. Et ce n’est pas parce qu’un endroit n’est accessible qu’en voiture qu’il n’est pas accessible aux personnes sans voiture. Il suffit juste de trouver d’autres moyens de s’y rendre. Je pense que le fait de ne pas avoir de voiture pousse à être plus inventif sur la manière de voyager, le bus est une solution qui fonctionne très bien et qui est rassurante, mais il en existe pleins d’autres. Par exemple, le stop fonctionne bien ici (et pour l’avoir testé entre Invercargill et Queenstown je peux le confirmer). On trouve aussi souvent sur les groupes Facebook des gens qui proposent des trajets ou même qui cherchent des compagnons de voyage pour plus longtemps. Si on a le permis, il est aussi possible de louer une voiture de temps à autre pour visiter des endroits reculés. Et il existe même des compagnies de location de voiture qui proposent des prix très très intéressants sur leur voiture pour les emmener d’un point A à un point B. J’ai pu comme ça avoir 5 jours gratuits (en dehors de l’essence à payer) avec une voiture de location pour faire le trajet Queenstown – Picton, c’était royal. Enfin, pour revenir au bus, certaines compagnies proposent des tours organisés. C’est le cas d’Intercity, qui propose des trajets pour aller à Cap Reinga, Hobbiton, et Milford Sound, avec des arrêts planifiés pour prendre des photos et le temps de profiter une fois sur place. On peut même prendre le ferry entre les deux îles avec son flexipass. C’est donc une solution qui reste très pratique et au final tous les grands points d’intérêts de la Nouvelle-Zélande peuvent être atteint en bus.
Après, ici encore, il existe des solutions alternatives, comme le camping par exemple, qui peut permettre de se loger pour moins cher à certains endroits. C’est une solution à étudier sur le moment, des fois ça vaut le coup et d’autres fois non. Il existe aussi le pass camping du DOC, à 195 $ l’année, qui permet d’accéder à de très nombreux camping gratuitement. La principale difficulté ici c’est que ces campings ne sont pas souvent accessibles en bus, et donc cette solution n’est pas forcément la plus adaptée pour les personnes qui souhaitent voyager en bus. Mais c’est aussi une piste pour faire des économies. J’ai rencontré un allemand qui voyage majoritairement en bus et en stop et qui arrive très bien à dormir dans sa tente toutes les nuits, ça doit donc être faisable. Je pensais moi-même à l’origine faire du camping dès l’arrivée des beaux jours mais finalement je me suis vite rendue compte que je préfère être en auberge de jeunesse car ça facilite les rencontres. Et finalement, même si j’adore le camping je trouve ça mieux à plusieurs, mais je ne raye pas de ma tête l’idée de camper durant mon voyage!
Pour le prix du bus, j’ai opté pour un flexipass 80 heures qui m’a coûté environ 300 euros et qui est valable un an. Je trouve ça plutôt correct pour les trajets que ça permet de faire. Pour l’instant en 3 mois de voyage j’ai déjà utilisé 36 heures et j’ai pu visiter le Northland et une grande partie du Sud de l’Île du Sud, ce qui me semble tout à fait honnête.
Quoi qu’il en soit, je ne pense pas que voyager en bus pose une réelle difficulté au fait de trouver un emploi. Ça rajoute seulement un critère de sélection pour l’employeur et pour l’employé. De mon côté, je n’ai pas travaillé du tout durant les 3 premiers mois de mon voyage, je n’ai donc pas eu de problème à ce niveau là. Et lorsque je me suis mise à chercher un emploi, seul un recruteur m’a proposé un entretien en physique, sinon c’était en visio ou au téléphone. Finalement, j’ai été embauché dans un motel à Picton et l’employeur a très bien compris que j’avais besoin d’un peu de temps pour arriver jusqu’à lui. Je pense qu’il est légitime en tant que backpackers d’expliquer que l’on peut avoir besoin de temps pour rejoindre le lieu du travail et que les employeurs qui embauchent des voyageurs doivent être à même de comprendre ça. Si ce n’est pas le cas alors ce n’est peut être tout simplement pas une bonne idée d’accepter le poste.
Bien évidemment, lorsque j’ai cherché un emploi, j’ai réfléchi à postuler dans des villes qui sont intéressantes lorsque l’on a pas de voiture car je ne voulais pas m’enfermer dans une ville pendant plusieurs mois et me retrouver sans rien avoir à faire à part travailler. Mon critère principal personnellement était de pouvoir me baigner et profiter de la plage pendant l’été. Je suis donc très contente d’être à Picton. Et au final, en me renseignant un peu, j’ai vu que je pouvais aussi facilement bouger, en bus, en train mais aussi en ferry. Et petit plus, mes employeurs peuvent me prêter leur voiture si j’en ai besoin.
Mis à part cela, et comme j’en ai parlé plus haut la question de l’accessibilité, je ne vois pas vraiment d’autres inconvénients. Je pense que c’est vraiment propre à chacun de trouver sa manière de voyager. Pour moi ces inconvénients ne sont absolument pas rédhibitoire mais ils peuvent l’être pour certains.
Au niveau des avantages, comme je l’ai dit un peu plus haut, pour moi voyager en bus me procure un sentiment de liberté. Je n’ai pas à penser aux questions de mécanique, de carburant, de parking, de route, etc. Je me sens plus légère et j’ai l’impression que ça me pousse à être plus ouverte et à tester de nouvelles choses. J’aime l’idée de me dire que c’est juste moi et mon sac dos et que pour le reste j’improvise. Les routes de Nouvelle-Zélande sont aussi très belles, et avec leurs grandes vitres les bus permettent vraiment de profiter du paysage. Ça reste donc un plaisir pour les yeux de voyager de cette manière sans avoir besoin de rester concentré sur la route. Et enfin, même si j’en parle comme d’un inconvénient, à titre personnelle j’adore le fait de devoir prendre mon temps.
Et finalement – pour mon plus grand bonheur – quelques jours après, un énorme kiwi m’a foncé dessus quand je rentrais à l’auberge. J’ai même pu le prendre en vidéo, il n’était pas du tout timide celui-ci.
Voyageuse belge depuis 2012, j'ai vécu aux USA, aux Bahamas et en Nouvelle-Zélande pendant 5 ans, avant de m'envoler pour l'Australie où je vis actuellement. Je partage avec vous mes meilleurs tips grâce à pvtistes.net et vous accompagne dans votre préparation au départ
Belgian traveler since 2012. I have lived in the USA, the Bahamas in New Zealand for 5 years, before moving to Australia where I now live. I share my best tips with you and I help you prepare for your big adventure.
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(1) Commentaire
Merci Solène pour ce récit ! ça donne envie de voyager plus librement, en bus 🙂
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